Le fléau des punaises de lit est en train de virer à la psychose. Ces nuisibles de lits ont été détectés au lycée polyvalent Elisa-Lemonnier (XIIe). Face au refus de l’Académie de fermer l’établissement, les professeurs font valoir leur « droit de retrait ». Mardi 3 octobre, le président du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, Sylvain Maillard, a annoncé que la majorité présidentielle avait décidé que ce sujet des punaises de lit serait "une priorité". Les députés des groupes Renaissance, Démocrate et Horizons vont présenter une proposition de loi qui devrait être étudiée en décembre. Mais il y a urgence. « Il nous faut agir efficacement contre les punaises de lit », commente Sylvain Maillard, invité des 4 Vérités, vendredi 06 octobre, sur France 2. Ce texte prévoit notamment « un diagnostic », une potentielle « aide financière » pour les interventions, à la charge des occupants ainsi que le traitement de « l’intégralité de l’immeuble ». Une chose est sûre : la psychose est en train de se répandre dans la population. « Il faut accompagner les familles impactées et surtout en parler, car il y a une honte sur ce phénomène », déplore le député de Paris. Un phénomène qui n’a pas échappé à la presse étrangère qui s’inquiète de leur prolifération à moins de 300 jours des Jeux olympiques. « Cela existe partout depuis bien longtemps, il nous faut agir en France », appelle Sylvain Maillard. « Il faut passer à la vitesse supérieure. Le gouvernement s’en saisit mais le parlement doit aussi s’en saisir. Il nous faut avancer », souligne-t-il.
Assemblée nationale : le retour du 49.3 ?
Au parlement, l’examen du budget 2024 va commencer dans quelques jours. Les débats s’annoncent houleux notamment sur le projet de loi de finances, qui prévoit de stabiliser le déficit public de 4,9 % du PIB en 2023 à 4,4 % du PIB en 2024. « C’est un budget important, un budget courageux, qui va nous permettre, dans une ambition affirmée, de financer la transition écologique, d’améliorer la rémunération des enseignants, d'accompagner la sécurité, nos armées et la Justice… Mais en même temps, nous allons être raisonnable. Il nous faut un budget de désendettement », souligne Sylvain Maillard. Sauf coup de théâtre, le parti présidentiel ne disposant pas de majorité à l’Assemblée nationale, devra probablement recourir au 49.3. « C’est probable. L’État a besoin d‘un budget, le Français ont besoin d’un budget. C’est une connotation, on a des oppositions qui vont voter, une fois de plus, contre l’augmentation des profs, contre l’augmentation du budget sur la transition écologique, contre toute évolution, contre la raison », souligne l’élu. « Nous avons besoin d’une opposition constructive », précise-t-il. La droite déposera-t-elle une motion de censure ? « Je ne le crois pas. Sur le budget, ils n’iront pas jusqu’au bout », constate Sylvain Maillard.