Les députés et les sénateurs ne sont pas parvenus à aboutir à un compromis sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2023. Ainsi, le texte va retourner à l’Assemblée nationale en nouvelle lecture, avec la perspective d’un nouveau 49.3. Cela pourrait être le cinquième article 49.3 dégainé par le gouvernement afin de faire valider les différents budgets de 2023. « La France, cinquième puissance mondiale, doit avoir un budget. Nous prenons nos responsabilités. On discute beaucoup », explique Sylvain Maillard, député de Paris et président par intérim du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, invité des 4 Vérités, vendredi 18 novembre 2022. Alors que de nombreux chantiers sont prévus pour 2023, comme les retraites, la transition écologique ou encore la politique d’immigration, le gouvernement parviendra-t-il à dégager une majorité ? « Nous avons toujours dit que nous voulions que l’assurance chômage soit plus adaptée à la situation. (…) On a exactement suivi la ligne qui était la nôtre, pour faire en sorte que l’assurance chômage soit la plus aidante pour ceux qui en ont besoin », affirme Sylvain Maillard.
Le 24 novembre prochain sera débattu le projet de loi initié par le député insoumis Aymeric Caron, visant à interdire la corrida. Selon un récent sondage Ifop, 74% des Français y sont opposés. Néanmoins, dans l’hémicycle, aucune majorité ne semble se dessiner sur le sujet. « Il y a une liberté de vote (…) Dans notre groupe, il y a un nombre plus important de députés qui ne veulent pas l’interdire », rapporte Sylvain Maillard. Mercredi 16 novembre, la commission des lois a rejeté le texte. « Il y a une sorte d’opposition entre députés ruraux et députés des grandes villes. J’ai mes convictions mais je respecte. On fera en sorte que chacun puisse s’exprimer librement », souligne-t-il, réaffirmant l’opposition du Groupe Renaissance aux « thèses antispécistes développées par Aymeric Caron ».
Antisémitisme, le RN illégitime ?
Alors que le Rassemblement national voulait présider le groupe d’études sur l’antisémitisme à l’Assemblée nationale, le groupe Renaissance s’y est fermement opposé. Le parti de la majorité présidera ce groupe dans l’hémicycle. « C’est une ligne rouge pour moi. Je pense que l’extrême droite n’est pas légitime à présider un groupe sur l’antisémitisme. Regardez l’histoire et ce qu’est l’extrême droite, ils ne peuvent pas chercher à se refaire une virginité en présidant ce groupe », assure Sylvain Maillard.