La colère des agriculteurs se poursuit ce vendredi 26 janvier. Partout en France, des opérations de blocage s’organisent. Le "blocus de Paris" a notamment été annoncé par la FDSEA Ile-de-France et les Jeunes Agriculteurs Ile-de-France. Le Premier ministre Gabriel Attal doit faire des annonces dans la journée. « Nous sommes aux côtés des agriculteurs. Nous entendons leur colère », assure Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, invité des 4 Vérités, ce vendredi 26 janvier, sur France 2. « Il faut faire en sorte que nos agriculteurs, principalement nos maraîchers et nos éleveurs, puissent mieux gagner leur vie. Ils ont raison », souligne-t-il. Des annonces très précises sont attendues, notamment concernant la taxe du gazole non routier. « Il faut que nous améliorons le revenu des agriculteurs. Il y a une loi Egalim, qui doit être respectée », précise l’élu, appelant notamment les industriels et les grandes surfaces à faire un effort sur leurs marges. Les agriculteurs demandent également un allègement des normes en particulier sur l’eau et les pesticides, mais aussi des démarches administratives. « Il faut que les préfets soient plus dans l’efficacité, qu’ils puissent déroger aux règles pour accélérer les grands projets. L’administration doit être aux côtés des agriculteurs », affirme Sylvain Maillard.
Il souhaite un « choc de facilité » pour faire en sorte que les agriculteurs puissent faire leur métier.
Alors que le déficit de l’Etat est estimé à 173,3 milliards d’euros, frôlant ainsi le record de 2020, comment le gouvernement pourra-t-il débloquer les crédits pour calmer cette crise agricole? « Nous serons dans les clous. Il nous faudra construire un budget extrêmement sérieux. Il faudra faire des efforts. Alors que ce mouvement est soutenu par une grande partie des Français, l’objectif est d’éviter l’embrasement de la situation. « Ils attendent une parole forte du Premier ministre, c’est ce qui va avoir lieu. Nous les avons entendus », affirme Sylvain Maillard.
Loi immigration : que reste-t-il après la censure ?
Jeudi 25 janvier, le Conseil constitutionnel a annoncé la censure partielle mais importante (plus d’un tiers) de la loi immigration, adoptée fin décembre. La droite, qui avait coécrit le texte avec la majorité, dénonce une « décision politique », « une capitulation ». « Un texte de fermeté sera promulgué d’ici ce week-end », annonce Sylvain Maillard. « On savait que ce serait retoqué. Heureusement que le Conseil constitutionnel est là pour garantir le droit », assure-t-il, dénonçant « la vocation populiste de Laurent Wauquiez. « Je suis content de voir que le texte ressort dans sa quasi-totalité. Il nous faut de l’efficacité. C’est ce que demandent les Français », souligne l’élu.