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Vendredi 30 septembre, Vladimir Poutine, le président de la Russie, tient un court discours à
Moscou afin d’officialiser la signature des décrets de rattachement de quatre régions d’Ukraine à la Russie. Suite à cela, c’est avec hostilité qu’il dénonce son mécontentement face à l’Occident et les États-Unis. « Le style est assez comparable au discours du 24 février au moment où il lance la guerre » explique Sylvie Bermann, invitée du plateau des 4 vérités. Pour le président russe, c’est une « trahison » de la part de l’Occident désormais renommé « l’empire du mensonge ». Vladimir Poutine dénonce le libéralisme, valeur de l’Occident « dégénérée », opinion qui pourrait être partagée par l’Église orthodoxe russe et le patriarche. « C’est une société extrêmement conservatrice mais c’est assez obsessionnel dans l’église orthodoxe et chez lui » ajoute la diplomate.

« Dans les circonstances actuelles, la signature des annexions montre un signe de faiblesse »
dénonce l’ancienne ambassadrice de France en Russie qui ajoute : « ça a été fait dans la
précipitation en dehors du fait que ce soit illégal ». Cette annexion permettrait alors aux citoyens ukrainiens de devenir des citoyens russes « pour toujours » selon Vladimir Poutine, ce qui ne changerait rien sur le plan militaire. Le président russe aurait alors accès à tous les moyens à disposition pour le défendre, y compris l’arme nucléaire. Cependant, celui-ci n’aspire pas à la reconstitution de l’URSS. « Ce n’est pas sa référence » explique Sylvie Bermann qui rappelle l’obsession du président face aux territoires peuplés par des russes et non pas l’union soviétique.
Malgré les précautions économiques et énergétiques prises par l’Occident telle que l’opposition de la Hongrie, cela ne dissuade pas la Russie. « Ce qui intéresse Vladimir Poutine c’est la géopolitique et pas le niveau de vie de la population » dénonce la diplomate avant d’ajouter : « Il faut continuer d’aider l’Ukraine à exercer son droit à la légitime défense et donc des armements ».

Royaume-Uni, Liz Truss dans la tourmente

La proposition de nouvelles mesures budgétaires avec des baisses d’impôts pour les prêts aux
revenus non financés met Liz Truss, Première ministre britannique, dans l'embarras : plus d’un britannique sur deux souhaite déjà son départ. « Ça ne m’étonne pas puisque le processus d’élection a abouti à nommer quelqu’un qui n’était pas nécessairement majoritaire dans l’opinion publique (…) son rival était sans doute plus compétent » explique l’ancienne ambassadrice de France en Russie. De grosses critiques remettent en question cette décision qui pourrait mener à la crise du pays. « Le parti conservateur lui-même a demandé à Boris Johnson de partir (…) mais il n’est pas exclu qu’il se présente aux élections 2024 » finit par expliquer l’invitée du plateau des 4 vérités.