Toujours pas de nouveau Premier ministre nommé par Emmanuel Macron. Près de deux mois après les élections législatives, le président de la République maintient le suspense sur le prochain gouvernement. L’Elysée promet de dévoiler un nom cette semaine. « On est dans une situation inédite dans la Ve République. Personne n’a gagné les élections législatives, personne n’est en capacité aujourd’hui de constituer une majorité absolue », souligne Benjamin Haddad, député (Ensemble pour la République, de Paris, invité des 4 Vérités, mardi 3 septembre 2024, sur France 2. « Le président de la République prend ses responsabilités. Son rôle est de trouver le meilleur candidat pour assurer la stabilité du pays ». Parmi les prétendants à Matignon, les deux noms de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre sous François Hollande et Xavier Bertrand semblaient se détacher. Autre pressenti : Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), moins connu du grand public, apparaît désormais comme une option « très sérieuse ». « Ce sera la responsabilité du Premier ministre de construire une coalition. Moi je souhaite la stabilité pour notre pays », estime Benjamin Haddad qui ne souhaite pas revenir sur la réforme des retraites. Thierry Beaudet s’était toutefois opposé à la loi immigration il y a quelques mois. Dans ce contexte tendu, cet homme qui n’est pas issu de la classe politique peut-il assurer la stabilité du pays ? « Je ne veux pas spéculer sur un nom ou un autre. Néanmoins, nous devons changer notre culture politique. Nous entendons le message envoyé par les Français. On a nos valeurs, nos fondamentaux. Il faudra se mettre autour de la table avec les forces politiques sociales démocrates et les Républicains à droite pour assurer à long terme de nos institutions », réagit l’élu.
D’après des documents de Bercy transmis au parlementaires, le déficit risque d’atteindre les 5,6% du PIB, bien loin des 5,1% visés initialement. « La France vit au-dessus de ses moyens. Nous avons un modèle qui est accro à la dépense publique », affirme Benjamin Haddad. « On a traversé des crises historiques, comme celle du Covid, ou la guerre en Ukraine où nous avons fait le choix de protéger les Français ». Le prochain Premier ministre devra trouver environ 15 milliards d'économies ou de recettes fiscales pour atteindre cet objectif. « La croissance est la seule solution pérenne. On a le taux de chômage le plus faible depuis 40 ans mais il faut aller plus loin. Nos voisins travaillent plus et plus longtemps, c’est aussi ce qui permet de créer des recettes fiscales et de la croissance et de résorber le déficit. Une politique qui irait alourdir la fiscalité de nos ménages et entreprises irait complètement à l’encontre de cet objectif fondamental. C’est ce que propose le NFP », assure le député.
JO : faut-il garder la vasque et les anneaux olympiques ?
Alors que les Jeux Paralympiques de Paris se poursuivent, la maire de Paris, Anne Hidalgo s’est dit favorable à conserver les anneaux olympiques sur la Tour Eiffel et la vasque olympique après les Jeux. « Je n’y suis pas favorable. On a vécu beaucoup d’émotions mais la Tour Eiffel est une icône, elle appartient à tous les Français, ce n’est pas le porte-manteau individuel de madame Hidalgo », soutient Benjamin Haddad. L'élu de Paris se dit favorable à une consultation des Parisiens et des Français sur le sujet.