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Antoine Armand fait la Une du Parisien ce jeudi 21 novembre 2024. Le ministre de l’Économie avertit le gouvernement contre une imposition trop sévère à l’égard des entreprises : « Attention à l’impôt de trop », peut-on lire sur la couverture du quotidien. Pour en discuter, son collègue ministre chargé de l’Industrie est l’invité du plateau de Télématin. Marc Ferracci avoue son accord avec le ministre de l’Économie : « Je suis tout à fait aligné », dit-il face à Julien Arnaud, mettant en avant le fait que c’est une position que défendent tous les élus de la majorité. « On a fait beaucoup d’efforts pour baisser le coût du travail, on a augmenté les exonérations de charges sociales sur les entreprises, ce qui a massivement bénéficié à la création d’emploi. On a créé plus de 3000 emplois depuis 2017 », argumente le macroniste, qui insiste sur l’importance de « trouver des économies ailleurs ». 

Le parti Ensemble pour la République préférerait donc ne pas faire payer les entreprises, mais les consommateurs. Sur le plateau des 4 vérités, l’économiste se montre favorable à la création d’une TVA sociale, c’est-à-dire à un impôt qui pèserait sur tous les Français afin de réduire la dette. « Nous voulons augmenter la quantité de travail dans l’année et à l’échelle d’une vie entière, c’est pour ça qu’on a voté la réforme des retraites », commence-t-il, avant de préciser que « le sujet du plein emploi doit rester notre objectif. » 

Les Français doivent-ils travailler plus pour gagner pareil ? « Je trouve que c’est une piste intéressante », rétorque Marc Ferracci. « C’est une piste de réflexion pour trouver des ressources supplémentaires pour nos comptes publics », ajoute celui qui ne considère pas qu’il y ait de divisions au sein du gouvernement tant qu’il y a du « dialogue. » « Nous avons tous le même objectif : faire des économies, mais sans nuire à la compétitivité de nos entreprises, sans nuire aux résultats que nous avons obtenus depuis un certain nombre d’années », conclut notre invité. 

Fermetures d’entreprises et accords internationaux 

Pourtant, la compétitivité des entreprises françaises semble bien mise à mal en ce moment. Michelin, Arcelor… De plus en plus de sites sont fermés, menaçant de nombreux emplois. Pour le ministre de l’Industrie, la réponse se trouve dans l’attractivité de la filière : il met en avant la semaine de l’industrie, organisée du 18 au 24 novembre, qui a pour but de créer des vocations chez les jeunes vers le secteur industriel. « Il y a des filières en difficulté, mais il y a aussi beaucoup de bonnes nouvelles : les industriels vont embaucher 2400 personnes, il y a 70000 emplois qui ne sont pas encore pourvus… », explique l’homme politique. Ce dernier considère la gestion de son ministère comme un « combat » : « il faut avoir une vision globale, et je me bats tous les jours au niveau européen pour améliorer la compétitivité de nos entreprises. » 

Autre sujet d’actualité : l’accord du Mercosur, qui est rejeté par un grand nombre d’agriculteurs. « Je pense que le commerce international est fondamentalement bon, à une condition, qu’il soit juste. Or, cet accord du Mercosur ne contient pas suffisamment de clauses qui permettent la réciprocités, faire que ceux qui exportent en Europe soient soumis aux mêmes règles que ceux qui exportent en Amérique Latine », explique le ministre, qui souhaite que nos industriels français puissent se battre à « armes égales » s’ils veulent « gagner dans la compétition internationale. »