Description

Le Rassemblement national trouve-t-il que Michel Barnier est plus ouvert au dialogue que les précédents premiers ministres ? Invitée des 4 vérités, Philippe Ballard, porte-parole du RN et député de l’Oise, trouve en tout cas qu’il « respecte les 11 millions de personnes qui ont voté Rassemblement national » en ne proposant par exemple pas de censure préalable à l’Assemblée nationale. Pour continuer dans cette voie, il faudrait, selon lui, ne pas dépasser les trois lignes rouges que Marine Le Pen a fixées : ne pas taxer d’impôts les classes moyennes, respecter le pouvoir d’achat des français, et proposer un texte sur l’immigration en proportionnelle.

 

Vendredi 4 octobre, le Nouveau Front Populaire (NFP) a déposé une première motion de censure contre le gouvernement Barnier.  Si, pour l’instant, ce n’est pas l’intention du RN, le porte-parole du parti défend qu’il n’est pas impossible que soit déposée une motion dans les semaines ou mois à venir. Mais, pour l’instant, considère-t-il, cet acte ne ferait que « rajouter du chaos au chaos » dans la situation actuelle. Un chaos, qui, selon lui, vient du Front Républicain.

 

Le RN attend le « mode d’emploi » du gouvernement après l’annonce du budget

 

Après ces semaines d’agitation politique commencée au moment des élections européennes, de nombreux français ne souhaitent qu’une chose : l’apaisement. Philippe Ballard argue que son parti tient compte de cette volonté. Après le discours de politique générale, le RN attend « le mode d’emploi ». Un mode d’emploi qui sera sans doute décliné au moment de la discussion budgétaire.

 

Alors qu’il y a 60 milliards d’euros à trouver pour boucler le budget 2025, le premier ministre présentera la semaine du 10 octobre son projet de finances pour essayer de combler le déficit. S’il était arrivé au pouvoir, comment le RN s’y serait pris pour écumer la dette ? Sans doute en demandant un « audit des finances publiques » a indiqué Philippe Ballard, précisant également que dans le programme de 2022 du RN figurait le projet de faire des économies sur l’immigration et sur la contribution de la France au budget européen, notamment.

 

« Une mesure mesquine ». Vendredi 4 octobre, malgré beaucoup de retraités, qui, selon les sondages, comprennent cette mesure, Marine Le Pen a dénoncé le report de six mois de la valorisation des retraites. Sous la pression du RN et des Républicains, le Michel Barnier s’est dit « ouvert à la discussion » et dit qu’il peut envisager un retour en arrière. Si d’aventure cette mesure venait à être votée à l’Assemblée, Philippe Ballard indique en tout cas que son parti « votera contre ». « Ça je peux vous l’assurer ». Il préconise plutôt de « se serrer la ceinture » du côté de l’Europe. « L’argent qu’on ne donnera pas à Bruxelles, on le donnera aux retraités ».

 

Avec 26 autres membres du RN, Marine Le Pen est actuellement poursuivie dans le procès des assistants parlementaires. La présidente du parti risque l’inégibilité. Mais Philippe Ballard la dit « sereine et déterminée » et n’envisage pas cette possibilité.