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Il y a tout juste une semaine, se jouaient les législatives anticipées. Et le scénario se répète… Aucune majorité ne se dégage clairement. Si le Rassemblement National arrivait en tête au premier tour, c’est finalement le bloc de gauche sous l’égide du Nouveau Front Populaire qui prend la main et revendique Matignon depuis. Pas un nom n’a encore été soufflé à Emmanuel Macron pour prendre la relève de Gabriel Attal. Difficile de trancher sur celui ou celle qui pourrait assurer le poste le plus convoité du moment, celui de Premier ministre. « Ça prend du temps […] des candidatures ont été examinées les unes après les autres. Aucune jusqu’ici n’a fait consensus et c’est normal, c’est la règle du jeu. Nous allons prendre le temps » rassure Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti Socialiste. Un nom à cependant fuité et retenu l’attention de l’opinion publique : celui d’Huguette Bello, patronne du conseil régional de la Réunion, à laquelle s’oppose le PS et les Écologistes. Du côté des Insoumis, ce blocage ne passe pas. Ces derniers accusent ces alliés de « conforter le coup de force du président de la République qui refuse de reconnaître le résultat des élections ». Pour Olivier Faure, ce n’est qu’une question de temps avant de trouver celui ou celle qui mettra tout le monde d’accord afin « d’engager le changement ». Tous attendent les élections du  18 juillet pour reconduire ou non Yaël Braun-Pivet, à la présidence de l’Assemblée nationale. 

Gouvernement : une autre majorité est-elle possible ?

En attendant le nom de celui où celle susceptible d’occuper Matignon, chacun y va de ses prévisions. Plusieurs personnalités de gauche ont déjà défrayé la chronique à l’instar de Martine Aubry qui aurait les faveurs du Parti Socialiste. « C’est un nom qui a été évoqué. Martine Aubry a été consultée. Elle ne souhaite pas reprendre du service à ce niveau-là » explique Olivier Faure sur le plateau des 4 vérités. Parmi les candidats favoris, objets des négociations, Olivier Faure est largement soutenu par le PS. Peut-il parvenir à rassembler la gauche autour de son nom ? « Il y a eu d’autres propositions qui ont été faites. Et jusqu’ici […] les Insoumis n’ont souhaité aucun socialiste. La question qui est posée est comment est-ce qu’on trouve. Ça suppose que personne n’ait le sentiment de se trahir […] le NFP ce n’est pas exclusivement un quarteron de partis. C’est aussi des gens qui nous ont accompagné […] il y a là un vivier gigantesque avec des personnalités très fortes qui peuvent nous emmener vers la possibilité de gouverner » défend le Premier secrétaire du PS.  

Ce jeudi 18 juillet 2024, Yaël Braun-Pivet s’apprête à remettre son titre de présidente de l’Assemblée nationale en jeu. C’est la première étape importante qui devrait donner une tendance. Si le bloc de gauche n’a pas encore soumis de candidat, leur consigne est claire : « Nous ne soutiendrons pas la présidente sortante ». En effet, les rumeurs selon lesquelles Yaël Braun-Pivet serait en train de nouer un accord avec le Rassemblement National sont prises très au sérieux par la gauche qui désapprouve purement et simplement cette stratégie. Pourtant, la principale concernée a démenti tout accord avec le RN. Ce qui ne semble pas franchement convaincre Olivier Faure qui accuse la présidente sortante de semer le trouble en jouant sur les ambiguïtés politiques. Une autre hypothèse se dessine avec une coalition autour d’un bloc central composé de députés LR et de députés socialistes. Pour Olivier Faure, il ne subsiste qu’une seule option en vertu des règles du jeu politique : celle « d’appeler le bloc qui est arrivé en tête ». D’autres personnalités politiques, à l'instar de Dominique de Villepin, qui martèle les consignes. « Ça suppose d’abord de se tourner vers le NFP […] et laisser la gauche gouverner. C’est ça qui devrait être le réflexe premier du Président de la République » poursuit notre invité sans nuance. Ce dernier appelle le chef d’État à ne pas mêler leurs voix à celle du Rassemblement National.