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Dimanche 7 juillet, lorsque les électeurs auront voté au deuxième tour des législatives, la France connaîtra sa sentence. La France sera-t-elle ingouvernable, faute de majorité claire à l’Assemblée nationale ? À l’heure de vérité, François Bayrou, président du MoDem, invite à se poser les « bonnes questions » : serait-on prêts à accepter que le Rassemblement national ait la majorité absolue à l’Assemblée nationale ? Même si les sondages ne l’annoncent pas ainsi, le risque est indéniable, selon l’homme politique. 

Si le RN n’obtient en revanche pas de majorité, il juge qu’il faudra que les « responsables agissent en responsables » et que chaque parti représenté à l’Assemblée nationale accepte de gouverner avec des idées différentes. « On doit absolument faire faire et traiter et répondre aux problèmes cruciaux qui se posent pour le pays ». Il ne préfère pour autant pas parler de coalition mais de « gouvernement d’entente républicaine ». Celle-ci aura un but principal : la paix civile. 

François Bayrou se prononce sur la création d'un bloc unique entre la droite et le MoDem

Quelle que soit l’issue des résultats de ces législatives, François Bayrou se dit « là pour aider ». « Je ne suis pas là pour avoir un intérêt personnel ou de carrière ». Puisqu’il « n’exclut rien de ce qui peut aider, rapprocher, ou partager une volonté pour le pays », il ne nie pas qu’il pourrait participer à la gouvernance du pays. 

Sur des sujets très concrets, comme l’assurance chômage, l’immigration, la réforme des retraites, les positions de la droite et de la gauche sont diamétralement opposées. Cependant, l’homme politique estime qu’il ne faut plus raisonner « en gauche et droite » ni en « affrontements systématiques ». Concrètement, par exemple, pour la réforme des retraites, il juge qu'elle sera « indispensable » et qu’elle devra être devra placer « les partenaires sociaux devant leurs responsabilités ». « La réforme des retraites est entre les mains de ceux qui financent les retraites », martèle-t-il. 

En attendant un nouveau gouvernement, le parti Renaissance et le MoDem ont perdu beaucoup de députés lors du premier tour des élections législatives, dimanche 29 juin. François Bayrou n’est pour autant pas favorable à la création d’un bloc entre les deux partis. « Je n’ai jamais pensé que faire un parti unique était la solution. Je pense qu’il peut y avoir des manières plus rassembleuses de dessiner le destin du pays », estime-t-il.