Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, est venu dans les 4 vérités pour donner des nouvelles du secteur du nord de la France durement touché par les inondations. Des nouvelles qui dépendent beaucoup des alertes météo, dont on redoute qu’elles annoncent que l’eau tombe encore en abondance, ce qui signifierait voir de nouvelles habitations évacuées. Actuellement, 200 000 personnes ont vu leur vie impactée par cette catastrophe naturelle. Dans cette épreuve physique et psychologique, les habitants vivent dans l’incertitude. Vont-ils pouvoir retourner chez eux ? « La réponse est oui. Mais il faut aussi répondre à l’angoisse des enfants. (…) C’est pour ça que la question qui se pose est la reconstruction et la prévention », assure l’homme politique, ajoutant que « l’enjeu clé » est que les assurances « jouent le jeu à fond ». Que faut-il exiger d’elles ? Xavier Bertrand s’est entretenu mardi 14 novembre avec Florence Lustman, la présidente de France Assurance. Il a sollicité, d’abord, l’ouverture d’un sinistre pour inondation, avec une avance de quelques milliers d’euros qui puissent être débloqués « dans les huit jours » pour les sinistrés. Ensuite, le renfort d’experts de toute la France afin de parvenir à évaluer plus rapidement le sinistre. Enfin, la prise en charge par l’État de la franchise de 380€ pour tous les sinistrés. Ces trois points attendent encore d’être confirmés.
Mardi 14 novembre, Emmanuel Macron a rendu visite aux habitants de Saint-Omer, ville gravement touchée par les inondations. Cette rencontre a été la bienvenue, non seulement car elle est une preuve de soutien, mais aussi car elle est une garantie officielle qui n’y aura pas « d’oubliés ». Le président de la République a notamment attesté de son soutien aux agriculteurs. Il a aussi, selon Xavier Bertrand, compris que les assurances étaient « un des sujets clés ».
Concernant les institutions, collèges et écoles, elles rouvriront dès le jeudi 16 novembre. N’est-ce pas trop tôt ? L’ancien agent d’assurance précise que ces réouvertures interviennent là où les écoles sont hors risque d’eau. « Nous parlons plusieurs fois par jour avec le Préfet pour s’assurer que les questions de sécurité sont respectées. (…) S’il y avait le moindre risque, on ne rouvrirait pas. »
Xavier Bertrand considère les rencontres politiques de Sait Denis comme une « occasion de faire entendre sa voix »
Éric Ciotti, président du parti Les Républicains, a décliné l’invitation d’Emmanuel Macron aux rencontres de Saint Denis. Xavier Bertrand n’adhère pas à cette politique de la chaise vide et « estime en plus qu’il faut saisir les occasions de dialoguer ». À propos du président de son parti, il parle d’une certaine incohérence au sein d’une même famille politique. « On ne peut pas avoir, d’un côté, Gérard Larcher qui y va, et d’un autre, Éric Ciotti, qui n’y va pas. Franchement, nos électeurs sont désarçonnés », regrette-t-il. De plus, cette rencontre était, selon Xavier Bertrand, également l’occasion pour les différents partis présents de faire entendre leur voix, notamment sur « l’islamisme radical ».
À propos du conflit qui oppose le Hamas et Israël, l’ancien secrétaire général de l’UMP défend une « éradication totale du Hamas » et parle d’une opération « très difficile ».
Mardi 14 novembre, l’imam de la Grande mosquée de Paris Abdelali Mamoum a mis en doute la réalité de l’explosion des actes antisémites en France depuis le 7 octobre. « Où sont ces 1200 actes antisémites en France ? », a-t-il déclaré sur RMC. Le président LR de la région Hauts-de-France parle d’« une forme de nausée » quant à ces propos. « En être aujourd’hui à nier l’antisémitisme, à ne pas considérer le Hamas pour ce qu’il est grave. (…) Si l’on veut lutter contre le Hamas, il ne doit pas y avoir d’équivoque. » La Grande mosquée de Paris doit selon lui sanctionner cet imam.