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La gifle : c’est le qualificatif que certains médias ont employé pour évoquer le résultat des élections législatives au regard du gouvernement. Aucune coalition n’a obtenu la majorité lors de ce second tour. Une situation « inédite » qui comporte « un risque pour notre pays » a alerté la Première ministre, Élisabeth Borne. La majorité présidentielle, qui est loin d’avoir obtenu la majorité absolue, devra nouer une alliance avec un des trois partis de l’opposition. Face à ce résultat, le camp présidentiel se resserre : « On perd beaucoup de compagnons de route. Je pense à Richard Ferrand, Christophe Castaner, Brigitte Bourguignon et d’autres » déplore Yaël Braun Pivet, invitée sur le plateau des 4 vérités ce lundi 20 juin. Si Emmanuel Macron avait appelé les citoyens à trancher en faveur d’une majorité forte et claire, on assiste aujourd’hui à ce que Bruno Le Maire qualifie de « choc démocratique ». Que s’est-il passé ? « Nous avons une majorité très relative. Je crois surtout qu’il faut écouter les Français. C’est le message qu’ils nous adressent depuis des années. Ils attentent d’être mieux représentés à l’Assemblée nationale avec une représentation extrêmement diverse » concède la ministre des Outre-Mer qui a été réélue députée des Yvelines. Et de poursuivre « Il va falloir qu’on travaille ensemble. Il va falloir chercher des majorités d'idées et construire ensemble. On est tous comptables de cette action collectivement ». La place d’Élisabeth Borne est-elle à céder ? Si le gouvernement en place n’a pas obtenu la majorité absolue, le gouvernement Borne est cependant  parvenu à se maintenir dans le rang avec 12 ministres réélus sur les 15 qui le composent. 


Législatives : le RN, premier parti d’opposition ? 


Alors que la NUPES sera divisée en plusieurs groupes politiques, le RN domine. L’Assemblée nationale va devoir composer avec trois entités politiques distinctes dont un groupe du Rassemblement national avec « plus de 90 députés ». En effet, l’extrême-droite a atteint un score historiquement haut multiplié par 10. Est-il devenu le premier parti d’opposition ? C’est ce qu’affirme notre invitée au lendemain du second tour des législatives. Ce constat soulève une question : le Rassemblement National va-t-il présider la Commission des finances ? « On a des institutions, on a un règlement de l’Assemblée. Dans les périodes de turbulences ou de crises, les institutions nous protègent » explique Yaël Braun Pivet.