Le retrait des soldats russes de la région de Kiev laisse place à une Ukraine dévastée et la découverte des nombreuses exactions commises par Moscou. Plus de 350 civils ont été retrouvés morts à Boutcha, une ville du nord-ouest de Kiev. L’Ukraine dénonce un « massacre délibéré » de la part de la Russie. La découverte de ces cadavres a suscité l’indignation internationale et européenne. « Les autorités russes devront répondre de ces crimes », s’est indigné Emmanuel Macron, dimanche 2 avril, sur son compte Twitter. « Il n’a qu’un moyen de forcer Vladimir Poutine au cessez-le-feu et à la fin de ces atrocités, c’est d’arrêter d’importer du gaz et du pétrole russes. On ne peut pas s’indigner et donne 800 millions de dollars par jour à Vladimir Poutine », a réagi le candidat Europe Écologie Les Verts à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, invité des 4 vérités, lundi 4 avril, sur France 2, qualifiant le dirigeant russe de « criminel de guerre ». « Lui et son oligarchie auront à répondre de leurs crimes devant la cour pénale internationale », a-t-il estimé.
Sur le plan de l’énergie, la situation est également tendue, ce lundi 4 avril. Alors qu’un pic de consommation est à prévoir face à la vague de froid, le gestionnaire du réseau électrique RTE a appelé entreprises et particuliers à freiner leur consommation en ce début de semaine. Cette situation tendue est notamment liée à la faible disponibilité du parc nucléaire, due à un calendrier de maintenance chargé. « Nous sommes dépendants d’un nucléaire vieillissant. Avec un parc défaillant, on dépend de nos importations, des prix du gaz liés à la géopolitique. Et voit que les factures des Français explosent. Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, n’ont pas réagi », a déclaré le candidat écologiste, qui estime que l’on n’a pas assez « développé les énergies renouvelables ». Selon lui, le vote écologiste est « le seul vote efficace », et celui qui permettra de « lutter contre les dictatures ».
Élection présidentielle : être la surprise de dimanche prochain
Yannick Jadot espère être « la surprise » du premier tour, dimanche 10 avril prochain. À une semaine du scrutin, Jean-Luc Mélenchon est nettement devant les autres candidats de gauche. Actuellement situé en troisième position, derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le candidat de La France insoumise veut rallier l'ensemble de cet électorat pour espérer obtenir une place au second tour. « Pour l’heure, il n’y a pas de second tour pour Jean-Luc Mélenchon, il n’y a pas de victoire. Il faut voter écologiste », a expliqué Yannick Jadot, appelant les Français « à ne pas se laisser confisquer le premier tour ».