Mardi 12 octobre, Emmanuel Macron a présenté son plan « France 2030 », un investissement de plus de 30 milliards d’euros destiné à investir dans les filières d’avenir comme le numérique, l'industrie verte, la biotechnologie, l'espace ou la santé. Invité sur le plateau des 4 Vérités, le mercredi 13 octobre 2021, Yannick Jadot, candidat écologiste à l’élection présidentielle estime que c’est un « plan de saupoudrage ». « C’est un plan de technocrates qui va donner beaucoup d’argent aux lobbies mais qui n’avance en rien notre pays dans les grandes transitions nécessaires », a-t-il estimé au micro de Caroline Roux.
Près d’un milliard d’euros sera consacré au nucléaire afin de décarboner l’énergie et baisser les factures. Le plan prévoit notamment la mise en place de mini-centrales nucléaires, moins chères et qui émettent moins de déchets. « Si on veut réduire le prix de l’énergie aujourd’hui, ce n’est pas sur le nucléaire qu’il faut investir mais sur des énergies renouvelables qui sont de moins en moins chères », a réagi le représentant d’Europe Écologie les Verts à la présidentielle. Yannick Jadot prône une sortie du nucléaire d’ici vingt ans. « Au fur et à mesure que l’on va économiser l’énergie et que l’on va avoir l’électricité issue des énergies renouvelables, on fermera les réacteurs nucléaires. Cela pourra prendre vingt ou vingt-cinq ans », a-t-il affirmé, ne souhaitant pas « mettre en danger l’économie ».
Nucléaire : énergie verte ?
Alors que les prix de l’énergie continuent de flamber, certains pays plaident pour que le nucléaire soit ajouté à la taxonomie européenne, c’est-à-dire, la liste des énergies considérées comme vertueuses pour le climat et l’environnement, que la Commission doit proposer dans les prochains mois. Dans une tribune publiée lundi 11 octobre, une dizaine d’États signataires - dont la France - estiment que le nucléaire a un rôle à jouer dans la transition écologique en contribuant « à l'indépendance de nos sources de production d'énergie et d’électricité » et en protégeant les consommateurs de la « volatilité des prix ». « Le nucléaire n’est pas une énergie propre », a vivement rétorqué le député européen. « On est en train de reporter pour les générations futures notre responsabilité en matière de pollution », a-t-il ajouté en appelant à un « sursaut ».
S’il est élu, le candidat souhaite lancer une convention citoyenne sur le temps de travail, un des sujets récemment remis au cœur du débat par Anne Hidalgo, afin d’allier « temps de travail et santé au travail », a-t-il conclu.