Depuis l’agression du militant indépendantiste Yvan Colonna, la situation s’embrase sur l’île. Après plusieurs jours de violences, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, se rend en Corse ce mercredi 16 mars. Dans une interview accordée à Corse Matin, parue ce mercredi, il s’est dit « prêt à aller jusqu’à l’autonomie ». Mais, prévient-il, « il ne peut pas y avoir de dialogue dans la violence. Le retour au calme est une condition sine qua non. » En Corse, le ministre est attendu de pieds fermes par les indépendantistes et notamment par le président du conseil exécutif de Corse, l’autonomiste Gilles Simeoni.« Ça fait des mois et des mois que nous défendons l’idée d’une autonomie de plein droit en Corse », a réagi Yannick Jadot, interrogé mercredi 16 mars, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2. « C’est quelque chose qui est dans le débat politique depuis très longtemps, une position validée par l’Assemblée des régions de France », a affirmé le candidat écologiste à l’élection présidentielle. Il regrette qu’il faille « un drame pour commencer à entrevoir des solutions ». « Il faut rentrer dans cette négociation sur un statut d’autonomie », assure Yannick Jadot.
Alors que l’invasion russe en Ukraine se poursuit, la campagne présidentielle semble passer au second plan. Certains questionnent déjà la légitimité du mandat du vainqueur de l’élection. « Ce débat est essentiel. Il est évident que le président de la République ne veut pas débattre. Il faut faire sans lui », a assuré le candidat Europe Écologie Les Verts (EELV). Il estime que notre « dépendance aux énergies fossiles » a construit des « complaisances politiques qui tuent le climat et tuent la démocratie ». Pour y faire face, il appelle à une « exceptionnelle mobilisation ». Alors que de nombreuses grandes entreprises internationales se retirent du marché russe, le groupe français TotalEnergies a décidé de continuer ses activités. « Total participe à alimenter les recettes de Vladimir Poutine et à financer la guerre en Ukraine. Total est complice des crimes en Ukraine. Emmanuel Macron a parfaitement la possibilité d’exiger son retrait. On ne peut pas voir un grand groupe international français complice des atrocités en Ukraine, y compris pour alimenter le dérèglement climatique et notre dépendance », a fustigé l’élu.
Campagne présidentielle : « l’écologie face à la barbarie »
À quelques semaines du premier tour, Yannick Jadot débattra avec Marine Le Pen, ce mercredi 16 mars, sur C8, puis sera opposé à Éric Zemmour, jeudi 17 mars, sur France 2. « Je veux montrer que dans cette élection, on a le choix entre deux options, l’écologie ou la barbarie », a-t-il lâché.