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Alors que la grogne s’intensifie dans les écoles, le site Médiapart a révélé, lundi 17 janvier, que lorsqu'il a donné une interview au journal Le Parisien pour annoncer le nouveau protocole sanitaire dans les établissements scolaire - que les enseignants ont appris la veille au soir de la rentrée de janvier -, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, était en réalité à Ibiza. L’information a ensuite été confirmée par le ministère de l’Éducation à l’AFP, ce qui met un peu plus la pression sur son locataire. L’opposition réclame aujourd’hui sa démission. L’enchaînement successif des protocoles sanitaires dans les écoles, ces dernières semaines, a provoqué la colère des enseignants, dont une partie s'est mise en grève le 13 janvier, dans un mouvement largement suivi. Plusieurs syndicats ont appelé à une nouvelle journée d’action, le jeudi 20 janvier. « Je demande la démission de Jean-Michel Blanquer », confirme le candidat écologiste à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, qui dénonce le « dilettantisme » du ministre. « Le problème, c’est son improvisation, son impréparation. Il a le droit aux vacances, mais il a aussi le droit de bosser pour que ce ne soit pas la pagaille à la rentrée », argue-t-il. Yannick Jadot a, dans la foulée, annoncé vouloir « augmenter substantiellement » le salaire des enseignants et remettre des effectifs dans les classes et « travailler sur l’éducation des enfants », sur des sujets comme « le numérique, le cyberharcèlement ou l’environnement ».

Mercredi 19 janvier, depuis le Parlement européen, à Strasbourg, Yannick Jadot entend interpeller Emmanuel Macron au sujet de sa politique européenne, en tant que nouveau président de l’Union européenne. « Il ne suffit pas de se déclarer pro européen pour servir l’Europe. Le président de la République a desservi l’ambition européenne sur le climat. Ce sera au cœur de ma campagne présidentielle », estime le candidat EELV.

Nationalisation EDF : « reprendre le contrôle »

Face au coût de la transition énergétique, Yannick Jadot demande la suspension des directives européennes sur la libéralisation du marché de l’électricité surtout : il propose de « renationaliser » EDF. « L’électricité est un bien commun. Il faut renationaliser EDF comme un établissement public EPIC », a-t-il tweeté, dimanche 16 janvier. « L’enjeu est de reprendre le contrôle sur l’électricité, un outil très puissant au service des Français et de la transition écologique. Le gouvernement et Emmanuel Macron sont en train de mettre en faillite EDF pour servir les intérêts de Total, Engie, et d’autres », a-t-il expliqué.

Le vainqueur de la primaire écologiste refuse, pour l’heure, de se soumettre au verdict de la Primaire populaire de la gauche, qui se tiendra du 27 au 30 janvier prochain. « CA fait longtemps que je ne veux plus en parler », a-t-il conclu, estimant que cette élection était en réalité au service « d’une candidature de plus », celle de Christiane Taubira.