En 1734, l’empereur Charles IV commanda à Pietro Metastasio, le poète officiel de la cour impériale de Vienne le livret d’un oratorio tiré du livre deutérocanonique de Judith. Dans la première partie de l’oratorio, Judith, inspirée par Dieu, quitte la ville de Béthulie assiégée pour se rendre dans le camp assyrien accompagnée d’une seule de ses servantes. Dans la seconde partie, l’émissaire assyrien Achior discute avec Ozia sur la supériorité du Dieu unique lorsque Judith revient avec la tête du général assyrien Holopherne. Initialement mis en musique par Georg Reutter le jeune, il est utilisé par de nombreux musiciens. L’oeuvre la plus célèbre sur ce texte est celle de Mozart, composée pour Padoue en 1771. Mais le livret de Pietro Metastasio est utilisé la même année par Florian Leopold Gassmann, pour un oratorio viennois. La comparaison entre ces deux œuvres permet de mesurer l’apport de Gassmann au grand oratorio viennois.