Description
La musique religieuse espagnole connut d’importantes mutations durant le XVIIIe siècle, notamment avec l’introduction de formules musicales venues d’Italie dès l’arrivée sur le trône d’Espagne de Philippe V. Cantates et villancicos, chantées en castillan ou en langues romanes, passent du style napolitain, porté par Juan Francés de Iribarren (1699-1767), maître de la chapelle de la cathédrale de Malaga, au classicisme viennois de Jayme Torrens (1741-1803), son élève et successeur. Villancios et cantates finissent par fusionner à la fin du siècle. Mais ces musiques paraliturgiques gardent souvent un caractère théâtral, rejeté par une partie du clergé du royaume.