Voici vingt ans que Galia Ackerman fréquente ceux qui sont la mémoire de Tchernobyl. Scientifiques, artistes, écrivains, ethnographes, et tout ceux qui sont restés, malgré l’interdiction.
Quelle vie après la catastrophe ? Son livre Traverser Tchernobyl (éd. Premier Parallèle) compose un tableau unique et intime du désastre et de ses conséquences. Mais aussi, en creux, de l’ex-URSS et de ce qu’elle est devenue. Loin des images d’Épinal, Galia Ackerman nous emmène dans des lieux inattendus : la plage ensoleillée du bord de la rivière Pripiat, les forêts habitées par une faune sauvage, le cimetière juif abandonné, les alentours du plus grand radar de détection de missiles intercontinentaux de toute l’URSS, les décharges nucléaires… Elle raconte le vieil homme heureux de sa pêche radioactive, les orphelins irradiés, les vrais et les faux héros de Tchernobyl.