💥 Quel épisode totalement fascinant ! Quelle chance j’ai eue de pouvoir me plonger dans un sujet nouveau pour moi avec un médecin passionné. LA MÉDIATION TRANSCULTURELLE.
Je cite Dr Serge Bouznah : Un être humain entre dans l’hôpital et voilà qu’il devient un corps livré au regard de tous, sans histoire, sans culture. 👉 Comme le monde, l’hôpital se mondialise, se métisse donc il faut gérer ces différences culturelles et inclure la culture et l’histoire du patient pour mieux le soigner. On a beaucoup parlé d’impasses thérapeutiques que la médiation transculturelle a réussi à débloquer.
🌎 Docteur Bouznah nous explique combien la migration peut mettre les personnes dans une situation de grande vulnérabilité les rendant plus susceptibles de souffrir de troubles psychiques et somatiques.
Il nous explique aussi qu’il y a souvent 2️⃣ récits qui cheminent autour de la maladie :
👉 la vérité scientifique ou universelle
👉 et puis l’histoire que le malade se raconte.
J’aime bien l’exemple qu’il prend, de la méningite tuberculeuse qui est théoriquement la même à Los Angeles qu’à Bamako, mais non en fait… Pour le patient de Bamako, il s’agira peut-être de qqch de totalement différent et on parle ici d’esprit, de sorcellerie, de rituels importants à suivre selon les cultures. Il est parfois crucial d’intégrer la réalité des familles, ce que la famille se raconte, une autre réalité, un changement de perspective pour débloquer des situations médicales. 🗣️Oui, un récit peut parfois soigner et guérir, en tous cas, il peut modifier la vision qu’a le médecin de son patient mais aussi modifier la vision que la patient avait de son histoire. Ensemble, ils peuvent co-construire un sens qui ne neutralise pas l’avis médical mais qui permet d’associer les ressources des deux mondes. Associer les deux, c’est vraiment l’ambition du projet !
👉 Docteur Bouznah nous raconte 7 récits dans son livre mais il en a des milliers à raconter où la médiation transculturelle a littéralement soigné le patient, l’a rendu acteur de son parcours de soins. Parce que la médiation n’a rien de passif, c’est ensemble que l’équipe de soins travaille sur le cas. Main dans la main. Le patient, la famille, le médecin, le médiateur, l’interprète qui doit impérativement connaître le domaine médical et les us et coutumes du pays d’origine du migrant. Il y a un respect profond de chacun, le médecin ne doit pas adhérer à l’histoire du patient mais il doit écouter, être curieux et ouvert. Tout ce processus ne fait qu’améliorer l’alliance thérapeutique et nous savons combien c’est important.
❤️ On a l’impression que les deux récits (médical et celui du patient) créent une espèce de synergie avec 1 + 1 = + que 2 La prise en compte de la culture n’est pas un frein mais au contraire peut être un catalyseur formidablement actif.
Excellente écoute.
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Podcast réalisé avec les laboratoires Pfizer
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Création originale : Delphine Remy Montage : Delphine Remy, Alexandre Ryelandt et Evrard Veldekens Enregistrement : Delphine Remy Musique originale : Circle by Hartley