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À quelques jours de l’ouverture de la COP26 à Glasgow, la conférence sur le climat qui s’ouvrira en Écosse ce dimanche 31 octobre, on s’intéresse aux luttes écolos en cours en ce moment sur l’Île de La Réunion et laissez-moi vous dire qu’il y a de quoi faire, tant et si bien qu’il m’a même été difficile de choisir un sujet.


À Manapany, un hôtel de luxe est en train de sortir de terre, condamnant une plage sauvage très populaire et les 3000 individus restants d’une espèce de geko déjà en voie d’extinction. Un peu plus loin sur la Plaine des Caffres, un plateau à mi-chemin entre la haute-montagne et la forêt tropicale, c’est un genre de zoo touristique qui est en train d’être mis sur pied… et je pourrai continuer comme ça pendant 10 minutes encore. Alors bien sûr, les associations écolos n’hésitent pas à monter au créneau pour dénoncer ces mises en danger de la biodiversité, un scandale pour certains réunionnais qui regrettent d’ailleurs que l’île ait raté le virage du développement durable au début des années 2000.


D’après un rapport de l’Insee publié tout récemment, le 8 octobre 2021, et relayé dans les colonnes du journal indépendant réunionnais Le Tangue, la bétonisation intensive est en train de dégrader fortement l’environnement ici à la Réunion : la tâche urbaine qui couvrait environ 8% de l’île en 1997 grignote aujourd’hui près de 13% du territoire, rognant sur les habitats naturels de nombreuses espèces sauvages (en sachant qu’un quart des espèces animales et végétales sont déjà menacées à la Réunion) et limite l’écoulement naturel des eaux, ce qui risque, selon l’Insee, d’augmenter le nombre d’inondations, déjà prévisibles à cause de l’augmentation du niveau des océans d’ici à quelques années.


Pour me rendre compte de la réalité du terrain, je suis partie à la rencontre de Chris, un activiste écolo que je retrouve à Saint-Pierre de la Réunion, au sud, sur la toute première ZAD de l’île.