Description

 Dans le Bas-Limousin, il y a un millénaire, parfois davantage, s’enracinaient des familles dont les patronymes raisonnent encore au 21e siècle. Très peu ont subsisté. Une longévité à l’échelle du temps de l’histoire de France : les d'Aubusson, les Noailles, les Rochechouart, les Turenne et… les Bonneval, une famille d’extraction chevaleresque, qui a fait souche à l’an 930…

Tournons-nous vers l’Abbé Joseph Nadaud : "D’azur à un lion d’or, armé et lampassé de gueules ; pour support deux griffons d’or". Voilà la définition que donne l’abbé Joseph Nadaud dans le Tome 1 de son Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges à la page 202 des armes des Bonneval. Il écrit, toujours à la page 202 : "Cette maison a toujours passé pour une des plus nobles du Limousin où l’on disait autrefois : Richesses des Cars, noblesse de Bonneval". Selon l’abbé : "on trouve dans le 11e siècle un Gérault de Bonneval, qui par lettres de 1055 abandonna à Adalfrède ou Affrède, abbé, et aux moines de l’abbaye de Solignac en Limousin une broderie ou ferme appelée dans l’acte Masum Monthilii". Selon nos recherches, il s’agit d’une maison (du latin mansum). Monthiliis étant probablement le patronyme de celui qui y habite… Nous sommes en 1055. C’est la première trace écrite qui identifie formellement la famille. 

Pour autant, on peut encore remonter quelques dizaines d’années en arrière : jusqu’à 930 si l’on en croit la tradition orale ! Cette date est d’ailleurs gravée dans une pierre de la chapelle du château. Les hommes qui étaient là, quelques décennies avant l’an mille, ont laissé peu de traces. Alors que le Saint-Empire est tenu par Othon 1er et que la dynastie capétienne est sur le point de naître, il n’est pas saugrenu de penser que l’actuel château, édifié bien plus tard par Jean 1er de Bonneval (ce chantier dura 100 ans), est lui-même construit sur une place-forte plus ancienne, elle-même bâtie possiblement sur un oppidum gallo-romain. Dans tous les cas, ces temps lointains catégorisent la famille Bonneval comme l’une des plus anciennes familles du Bas-Limousin. 

Alors, remontons le temps et imaginons ! Imaginons l’abnégation, l’habileté, le travail, la patience, la diplomatie, l’ingéniosité, la stratégie… Toutes ces valeurs et ces vertus qui ont été réunies en continu depuis plus d’un millénaire pour féconder, développer, conquérir, préserver et perpétuer un patrimoine, jadis colossal fait de terres, de métairies, de domaines, d’un château et d’un titre de Marquis, et le transmettre, vaille que vaille, d’une génération à l’autre… Un savant dosage d’intérêts qui s’imbriquent souvent avec l’histoire de France... Cette dynastie familiale est l’illustration parfaite d’un profond enracinement, né dans la nuit des temps, dans cette ancienne province reculée et enclavée du Bas-Limousin.

Cette rencontre avec le Marquis Géraud de Bonneval est aussi une occasion pour évoquer, d’abord, la vie du château : la légende de la tour du Diable, l’intriguant message qui apparaît sur une pendule située dans la cour Renaissance et la devise de la famille en langue occitane. Et, ensuite, la vie de château… Sans surprise, les temps ont bien changé. La vie du châtelain est désormais exclusivement dédiée à la gestion du lieu mais également et toujours à son devenir…

Pour en savoir plus :

Château de Bonneval

Avenue Bonneval Pacha 

87 500 Coussac-Bonneval

Tél. : 06 29 19 49 06

Web : chateaudebonneval.com