Description

C’est un premier roman, remarquable. Diaty Diallo est une femme, d’origine malienne, qui vit aujourd’hui entre les Yvelines et la Seine-Saint-Denis.  

Ce livre est écrit à la première personne du singulier, mais ce « je » dans le roman, est un homme ! Et c’est un premier bon point car il est plaisant de se faire surprendre. Et ce personnage principal, nommé Astor, vit, pense, réfléchit comme un homme avec beaucoup de vérité et d’authenticité. Belle performance littéraire, donc, pour une femme que de mettre « je » dans la peau d’un homme avec habileté et pertinence, sans jamais faire d’erreur de registre.  

Diaty Diallo a découvert l’écriture grâce à une professeure de lettres. Une rencontre comme on en fait parfois, à l’école, ou au collège, avec cet enseignant un peu magicien qui réussit, parfois contre toute attente, à faire aimer la littérature, ou la philosophie, ou… toute autre matière détestée, et qui prend brusquement tout son sens.  

C’est l’aventure qu’a connu Diaty Diallo, qui l’a conduite à écrire : un blog, un fanzine, des chansons, jusqu’à ce premier roman. Après des dizaines et des dizaines de relectures, elle livre au lecteur un texte magnifique, qui mêle le langage des banlieues avec la langue littéraire pour un objectif qui constitue l’une de ses luttes : dénoncer les violences policières dans les banlieues, qui humilient et qui tuent.