Jakob Wassermann est un écrivain allemand, mort en Autriche le 1er janvier 1934. Ami de Rilke et de Thomas Mann, il a connu le triste sort des écrivains juifs restés entre les griffes du chancelier Hitler, dans l’Allemagne nationale-socialiste : ses livres ont achevé leur existence dans les autodafés de 1933.
Enfant rebelle, jeune homme exalté et bohème, Jakob Wassermann a publié son premier roman à succès en 1897. Son second livre s’intitule Gaspard Hauser ou la paresse du cœur. Il s’inspire de l’histoire vraie d’un adolescent trouvé.
A l’aube des années 1930 il est l’auteur le plus traduit et probablement le plus lu en Europe. En 1921, il a publié une autobiographie, qui lui coûtera sa brouille avec Thomas Mann. Bientôt accablé par la défaite de la raison face à l’idéologie, il s’exile en Autriche, où il va rédiger L’Affaire Maurizius, qui parait en 1928. C’est l’histoire de Léonard Maurizius, emprisonné à vie pour avoir tué son épouse. Etzel Andergast, fils du procureur qui a instruit cette affaire et obtenu cette condamnation va, pour des raisons familiales complexes, tout mettre en œuvre pour obtenir une révision du procès.