Parlons d’un livre passionnant, qui n’est pas récent mais dont la nouvelle traduction date de 2024. Il s’agit de L’homme qui vivait sous terre, de Richard Wright.
Richard Wright est, comme dit le cliché, le plus parisien des auteurs américains car il a vécu à Paris entre 1946 et 1960, accueilli au sens du groupe des Temps Modernes de Jean-Paul Sartre, notamment.
Il était né en 1908 à Natchez, dans le Mississipi.
Son roman raconte l’histoire de Fred Daniels, un jeune homme sans histoires, qui se fait arrêter par la police à la fin d’une journée de travail, alors qu’il doit retrouver son épouse sur le point d’accoucher. Un double meurtre a été commis dans le secteur, la police a besoin d’un coupable : ce sera Fred Daniels.
Il est passé à tabac, torturé même. Et puis… hasard, miracle, opportunité saisie au vol, signe divin, chaque lecteur l’interprétera comme il souhaitera : Fred Daniels est emmené à l’hôpital où sa femme accouche et, profitant d’un moment d’inattention des policiers, s’enfuit. Dehors, une plaque d’égout. Il se glisse sous terre.
La suite est composée de cette courte vie étrange, libre et pourtant contrainte, sous les pieds des êtres vivants et en contact avec leurs objets cachés ou mis au rebut, réinterprétés par la plume magnifique d’un auteur inspiré, au style puissant et évocateur.
L’Homme qui vivait sous terre, de Richard Wright, est publié par Christian Bourgois éditeur.