Description

Dans un monde aussi imprégné de technologie et de science que le nôtre, les mathématiques sont souvent considérées comme le moyen le plus efficace pour obtenir des résultats, la connaissance par excellence de l'abstrait, objectif et vrai, le pivot sur lequel fonder toute connaissance. Dans le cadre de cette vision des mathématiques, sorte de savoir absolu sans histoire, le mythe de la réduction des mathématiques au machinal, très bien explicité au début du vingtième siècle, a engendré deux visions du monde en miroir, aussi primaires que dangereuses : celles de l’intelligence artificielle classique et de la biologie moléculaire, tous les deux fondés sur une approche mécaniste de la réalité. Au contraire, à l’intérieur des mathématiques elles mêmes, des “résultats négatifs” ont posé des limites à ces projets réductionnistes et absolutisant ; aujourd’hui il est pourtant possible, en appréciant les limites de tout savoir, de toute technique, de prendre du recul et de ne pas subir passivement les conséquences de ces modèles qui sont en train de transformer nos vies.

 Avec pour invités :

Clarisse Herrenschmidit, chercheuse CNRS

Jean Lassègue, chercheur CNRS