Sur la rencontre organisée, lundi 18 septembre, par la Première ministre avec les chefs des partis politiques afin de débattre des solutions pour une transition écologique « plus juste » et non « punitive », selon les termes de Matignon, le député des Yvelines dénonce un contournement de l’Assemblée nationale qui participe<em> de facto</em> à « un renforcement de l’aspect monarchique » de la Vᵉ république. Il dit comprendre le boycottage de la part de La France insoumise, grand absent de ces discussions, en appelant à sortir des « effets d’annonce ».
Sur l’objectif du gouvernement de baisser de 55% les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030, il considère qu’il est atteignable si seulement on agit avec rapidité et efficacité. Quant aux sept milliards supplémentaires annoncés par la chef du gouvernement pour financer la transition écologique, Benjamin Lucas souhaite aller plus loin en instaurant par exemple un ISF (impôt sur la fortune) climatique.
Concernant l’afflux migratoire que connait l’ile de Lampedusa, le député estime que la France a un devoir d’humanité. Pour lui, dans ces circonstances, l’heure n’est pas au débat : « On doit accueillir, et accueillir dignement ». Il n’a pas hésité à fustiger l’extrême-droite, dont les politiques de durcissement s’apparentent à des politiques « criminelles » et donc « inefficaces ». Alors que le parlement s’apprête à examiner le projet de loi sur l’immigration, qui vise à la fois à durcir les règles du droit d’asile et à favoriser l’intégration par le travail avec l’instauration d’un titre de séjour pour les métiers en tension, Benjamin Lucas aborde les débats avec la boussole des valeurs et des principes de la gauche. Il plaide pour une régularisation générale des travailleurs étrangers, au nom des principes d’humanité et de solidarité, constitutifs de notre identité républicaine.
Quant aux élections européennes à venir, des scrutins pour lesquels la NUPES part en ordre dispersé, le député écologiste regrette cette désunion au nom d'affaires de « boutique » et d’« égo ». Il appelle une énième fois à une constituante de la NUPES pour ce scrutin. Alors que les portes du pouvoir semblent s’ouvrir progressivement pour Marine Le Pen, il met en garde contre les ambitions individuelles à gauche. « Il ne faudrait pas que ma génération soit celle qui installe l’extrême droite au pouvoir » déclare-t-il.