La référence du journalisme, celui que l’on surnomma le prince des reporters, se voyait poète. De fait, le style sera sa marque de fabrique, celle d’un journaliste, poète du réel.
Engagé au Matin, l’un des quatre grands quotidiens nationaux parisiens, en 1906, Albert Londres y est devenu reporter de guerre huit ans plus tard. En septembre 1914, les Allemands pilonnent la cathédrale de Reims, et Albert Londres est là. Dans son papier intitulé Ils bombardent Reims, il fait de tous ses lecteurs, les témoins de l’extrême violence du moment. Huit jours plus tard, il revient sur les lieux. L’article est alors une ode à l’édifice devenue le corps d’un être blessé à mort, une quintessence de la poésie du réel.
Lecture : André Dussollier
Présentation : Anne Poiret, avec la complicité d'Hervé Brusini.
Prise de son : Jules Benvéniste
Réalisation : Guillaume Girault
Coordination: Isabelle Duriez
Une production wave.audio