«J’ai rencontré un univers très hiérarchisé et une forme d’autorité très dictatoriale, quelques fois assez humiliante pour les musiciens, et l’arrivée d’une femme à un poste de commandement, de direction, a exigé d’autres qualités humaines que certains des hommes n’exprimaient pas » La voix douce et posée de Claire Gibault, cheffe d’orchestre, contraste avec le monde musical dans lequel elle a réussi à se faire une place.
Née en 1945 au Mans, Claire Gibault est bercée par la musique depuis sa plus tendre enfance. Son père, professeur de solfège au conservatoire lui transmet sa passion . A quatre ans elle apprend à lire les notes de musique, à cinq ans ses doigts glissent sur un piano et à sept ans elle découvre le violon. Claire Gibault, cheffe d’orchestre, première femme à diriger à la Scala de Milan est aujourd’hui à la tête du Paris Mozart Orchestra. Elle organise la première édition d’un concours international de cheffes d’orchestre, La Maestra, en partenariat avec la Philarmonie de Paris .
Grande Maestra, Claire Gibault invitée dans le monde entier me reçoit très simplement chez elle à Paris, dans son salon ou plutôt son bureau, un piano domine près de la fenêtre ainsi qu'une table tapissée de partitions , c'est ici que Claire Gibault, grande travailleuse qui ne compte pas s'arrêter, m'ouvre le livre de sa vie professionnelle et personnelle.