Pour François Gabart, rien d’extraordinaire avec ce qu’il propose, voilà des siècles que l’on traverse l’Atlantique à la voile, dit-il ! Aujourd’hui, atteindre New York, cela prend trois jours ! Bien sûr, ce ne sera pas le cas avec le transport de marchandises mais François Gabart vise les «10-15 jours dans des délais acceptables très proches du frêt maritime classique qui va devoir ralentir dans les années qui viennent », explique-t-il. L'objectif est donc de construire des voiliers cargos performants qui devront respecter un certain timing pour livrer des marchandises à haute valeur ajoutée. Pour se lancer dans cette aventure, le navigateur a déjà ce qu’il faut : son entreprise, le laboratoire MerConcept, conçoit des bateaux de course et se penche déjà sur la mobilité de demain depuis ces dernières années. Entrepreneur et navigateur engagé, François Gabart a toujours essayé de sensibiliser sur la protection des océans grâce à sa notoriété. Le transport de marchandises représente 3% des émissions de gaz à effet de serre mondiales et 90% des marchandises transitent par la mer. Le navigateur n’est pas le premier à se lancer dans l’aventure du transport décarboné. En France, on compte déjà de nombreuses initiatives comme Zephyr et Borée ou encore Beyond the Sea. « C’est une dynamique extraordinaire, dit-il, on a cette chance d’avoir un savoir-faire unique et des compétences, on veut apporter notre pierre à cet édifice ». VELA, elle, devra être opérationnelle d’ici 2025, et la construction de la flotte démarrera dès cette année.