Bonjour et bienvenue dans cette ville rêvée des anges de décembre. Il s’agit de son troisième numéro et déjà cette question qui m’est venue, obsédante ces derniers jours : est-ce que cette émission tient son pari éditorial, à savoir donner à entendre à ses auditrices et ses auditeurs des propos, des réflexions, des idées, peut-être pas toujours neuves, mais qui au moins nous sortent du piège du manichéisme de l’agenda médiatique.
Ici, on n’est pas « pour » ou « contre », il n’est nul besoin en effet de faire deux heures d’émission pour cela, à quoi bon du reste, d’autres radios le font très bien, mais on se pose et on essaye de réfléchir ensemble. Car il ne s’agit pas au bout du compte d’avoir raison contre les autres, moi qui donne la parole contre la parole de mon invité, E ou Ee, mais d’entrevoir, ensemble, dans le dédale de la vie des idées, un espace qui nourrit la vie démocratique. Objectif prétentieux ? Éloquent car orgueilleux ? Reste qu’y renoncer ce serait faire du média radio, cet incomparable média de l’intemporalité et de l’ouverture aux imaginaires par la seule grâce de filets de voix ténus, un cercle d’inattention.
Pour cette nouvelle Ville rêvée des anges, nos ondes parleront littérature durant la première heure, et fin de vie durant la seconde.
Invités :
En première heure, Emmanuelle Loyer, professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Paris ; Santiago Mendieta, directeur de la revue Gibraltar
En deuxième heure, Philippe Bataille, sociologue, directeur d’études à l’EHESS ; Erick Sourna historien ; Xavier Capodano, libraire au Genre urbain à Paris.