Catherine Gousseff, Directrice de recherche au CNRS, membre du Centre d’études russe, caucasiennes, est-européennes et centrasiatiques (CERCEC), placé sous la double tutelle (UMR) de l’EHESS et du CNRS, et directrice du département Global de l’Institut Convergence Migrations.
Un legs majeur mais méconnu des réfugiés russes au droit international dans l’entre-deux guerres est la création du statut international des réfugiés. Le passeport Nansen vient ainsi régler le statut des apatrides. Il va d’abord bénéficier aux réfugies russes, avant de s’étendre aux Arméniens, puis aux chrétiens issus de l’empire ottoman - les Assyro-Chaldéens -, et aux Turcs.
Cette innovation, initiée par la nécessité de définir ce que sont ces réfugiés pour des pays d’accueil qui ne reconnaitront que tardivement l’URSS, doit compter avec l’organisation très structurée de la diaspora russe, protagoniste à part entière de la création de son statut, une singularité dans l’histoire.
Catherine Gousseff, historienne raconte cette histoire dans un ouvrage passionnant, paru en 2008 et réédité en 2023 : L’exil russe - La fabrique du réfugié apatride.
Ouvrages :
L’exil russe - La fabrique du réfugié apatride, 2008, 2023. CNRS Editions, collection Biblis.
Le déplacement des minorités aux confins polono-soviétiques (1944-1947), 2015, Fayard. Et Regards vers l’Est, 24 janvier 2024.