Description

Après la mort de Staline, les préoccupations environnementales prennent une ampleur nouvelle en URSS, à la faveur du relâchement de la censure et de la reprise d’échanges intellectuels avec les pays capitalistes. Les scientifiques soviétiques contribuent alors à l’internationalisation des questions écologiques, sans réussir pour autant à infléchir les choix productivistes de l’État planificateur. Malgré un léger verdissement du discours officiel et des institutions après 1972, le tournant environnemental est bien moins marqué en URSS que dans les démocraties libérales, marquées par les mouvements contestataires autour de 1968. Il n’en joue pas moins un rôle important dans la fin du régime soviétique, par le biais de « l’opinion publique scientifique » et d’écrivains qui se mobilisent alors eux aussi pour l’environnement.

Laurent Coumel est historien, maître de conférences habilité à diriger des recherches à l’Institut national des langues et civilisations orientales à Paris, membre du Centre de recherche Europes-Eurasie et membre associé du Centre d’études russes, caucasiennes, est-européennes et centrasiatiques. Ses travaux portent sur les élites scientifiques en URSS, ainsi que sur les mobilisations et les controverses environnementales liées à l’eau en Russie depuis le milieu du XXe siècle. Il prépare un livre sur l’histoire sociale et environnementale des hauts de la Volga, et a commencé un nouveau terrain sur la Lettonie après 1945.   

Ouvrages et articles :

Marie-Hélène Mandrillon, « Les voies du politique en URSS. L’exemple de l’écologie », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 46-6, 1991, p. 1375‑1388.

Laurent Coumel, « Par-delà Tchernobyl. Aux sources des mobilisations écologistes en Russie », La Vie des idées , 28 juin 2016. https://laviedesidees.fr/Par-dela-Tchernobyl

Laurent Coumel, « Histoire de l'écologie soviétique (URSS, 1953-1986) », Encyclopédie d'histoire numérique de l'Europe [en ligne], 2021. https://ehne.fr/fr/node/21618 .