Description

Pour clore cette semaine caniculaire du mois d’août, je vous propose la rediff d’un épisode coup de cœur, enregistré à la ferme du Grand Laval à Montélier, dans la Drôme.

🐔🌾 Elsa Gärtner et Sébastien Blache sont paysans naturalistes et pratiquent la polyculture-élevage. Cette méthode de production agricole était la norme au début du siècle passé. Elle est aujourd’hui très à la marge. Ici pas d’intrants chimiques, la terre est fertilisée par les animaux, eux-mêmes nourris par ce qui est produit à la ferme.  

🧐 Je lis régulièrement des commentaires de gens qui affirment que les rendements de l’agriculture biologique sont moins bons que ceux de l’agriculture conventionnelle, et que pour nourrir toute la population mondiale, il est urgent d’arrêter le bio. Cet argument est bien utile pour servir les intérêts de l’agriculture conventionnelle qui utilise abondamment pesticides et intrants chimiques au détriment de la santé des sols, de la biodiversité et par conséquent des êtres humains. Si l’on compare la monoculture en bio avec la monoculture en conventionnel, l’argument peut tenir la route : la monoculture, quelle qu’elle soit, n’est pas un système résilient. A l’inverse, la polyculture-élevage est un système résilient dont les rendements n’ont plus à faire leur preuve ; des études ont été menées sur le sujet, notamment à la ferme du Bec Hellouin qui pratique le maraîchage bio-intensif selon les principes de la permaculture. Les rendements sont excellents, le système n'use pas les sols et ne produit aucun déchet inutile.  

🐦 Dans cet épisode, mes invités dressent un constat lucide sur la réalité du système agricole aujourd’hui. Ils nous parlent des enjeux liés à notre alimentation, mais aussi de leurs espoirs en construisant un système agricole qui intègre pleinement la vie sauvage et permet la régénération des écosystèmes.

🚀 Sébastien et Elsa sont très engagés : ils sont notamment à l'origine de la création de l'association "Fermes paysannes et sauvages" dont les fermes, à taille humaine, œuvrent pour le retour de la vie sauvage dans les espaces agricoles. Leur postulat : la ferme n'est plus le problème mais une partie de la solution.