Description

Faire du théâtre « une école de mœurs et de vertu » : Diderot l’appelait de ses vœux, et Beaumarchais, quelques années plus tard, triomphait avec Le Mariage de Figaro ou la folle journée. Cette pièce de théâtre, devenue pour nous une véritable anamorphose du XVIIIème siècle, reste le plus magnifique plaidoyer des Lumières pour l’égalité des hommes.

 Mise en scène de la vie, événement personnel et collectif, le théâtre, dans la puissance de sa parole vivante, incarnée, serait-il aujourd’hui encore l’art le mieux placé pour s’élever contre l’injustice ? Certes, la Justice d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la justice « retenue » de l’Ancien régime. Ce sont les travers de notre système judiciaire qui peuvent être mis en cause, le sacrifice d’innocents à travers l’invention de coupables.

 Quel serait le meilleur genre pour défendre ses idées sur une scène ? Interrogeons-nous avec Jean-Pierre de Beaumarchais et Jean-Marie Rouart, de l’Académie française. Pour sa nouvelle pièce intitulée Drôle de justice, celui-ci a inventé le terme de « vaudeville judiciaire ». La fiction, parce qu’elle raconte les contradictions d’individus, n’apporte-t-elle pas la plénitude de sens dont les questions de justice ont besoin ? Le théâtre peut-il faire office de cour d’appel ? Et si l’importance de son combat, par-delà son utilité, résidait dans le témoignage d’une humanité…

-          Jean-Marie Rouart, de l’Académie française, écrivain

-          Jean-Pierre de Beaumarchais, bibliographe, dramaturge

-          Drôle de Justice, une pièce de Jean-Marie Rouart au Théâtre de Passy 75016 Paris (texte publié aux Editions Albin Michel)

-          Main droite, main gauche - dialogue, Jean-Pierre de Beaumarchais (Editions P.U.F., 64 pages)