Sur Nova, on diffuse un artiste qui a explosé sur les zinternets, il s’appelle Aupinard et, si vous ne le connaissez pas encore, il fait des trucs comme ça :
https://www.youtube.com/watch?v=X7uwufppt30&pp=ygUaYXVwaW5hcmQgcXVlbCB0eXBlIGRlIHZpYmU%3D
On diffuse aussi Myra, jeune artiste bedroom pop d’origine grec, qui a joué avec Aupinard.
https://www.youtube.com/watch?v=MvhR8RRMWXI
Quel est le point commun entre ces deux artistes ? C’est leur rap, teinté de bossa nova, ce genre originaire du Brésil et musique star des années 60, qui revient en force dans la nébuleuse musicale française.
Si les deux genres n’ont a priori rien à voir, la bossa brésilienne, fille du jazz et de la samba brésilienne, rencontre un rap francophone divers, mais surtout varié.
Les crossovers ont été faits par les artistes Nova cités en début de chronique, mais aussi par Bianca Costa, franco-brésilienne, qui l’a mélangée à la trap, ou par Jul, le rappeur francophone à la production industrielle.
Il est encore trop tôt pour dire si le rap et la bossa feront bon ménage longtemps. Une chose est sûre, la percée de la bossa dans le rap se voyait déjà dans les productions américaines, notamment dans les samples utilisés par certains artistes, comme J. Cole avec sur « God’s Gift » :
https://www.youtube.com/watch?v=aw8RbeRCBVU
Mais aussi avec Kanye West ou encore Madlib sur le « Rhinestone Cowboy » de Madvillain :
https://www.youtube.com/watch?v=s4iR668Ki3I
C’est d’ailleurs au Brésil que Madlib s’est fait voler le prototype de son projet avec MF Doom. Si cet épisode vous intéresse, le documentaire « Madlib Brasilintime » sorti en 2006, plonge dans ce voyage à São Paulo en 2002, entre les sessions digging de Madlib chez les disquaires de la ville e, la confection de loops dans sa chambre d’hôtel.
La bossa et le rap, un amour de longue date.
Photo : Pochette de la mixtape Hortensia d'Aupinard (2023), qui reprend une image du célèbre film La cité de Dieu, qui se passe au Brésil, berceau de la bossa nova.