Description

Faut-il séparer le souvenir du petit éléphant Babar de notre enfance, de l’homme blanc élévé en plein boom colonialiste qui vient de mourir à 98 ans ? Vous avez deux minutes.

Babar, ce petit éléphant adorable, a bercé des générations d'enfants depuis les années 30. Un monde coloré et fantaisiste, né de l'imagination de Jean de Brunhoff. Ça, c'est l'univers magique de Babar ! Mais bon, derrière cette façade joyeuse, il y a quelques nuages. Des discussions animées font surface quand on parle de lui, de la polémique.

Quand le fils de Jean de Brunhoff, Laurent, a pris la relève après la mort de son père en 1937, il a continué à écrire de nouvelles aventures pour le petit éléphant. Mais l’héritage de Barbar, véhiculait toujours des idées racistes et des stéréotypes colonialistes.

Beaucoup pointent du doigt la manière dont les personnages noirs sont représentés, avec des termes qui piquent les oreilles, comme "sauvages". Et puis, au centre de cette histoire, Babar qui est élevé à la "civilisation" par les blancs. C’est moche. 

Certains disent que l'éléphant roi, est juste le produit de son temps, que ça ne vaut pas la peine de juger avec nos yeux d'aujourd'hui. Mais bon, les débats font rage, et c'est important de se poser des questions sur les histoires que l'on raconte aux p'tits bouts.

Malgré tout ça, Babar reste une icône de la littérature jeunesse. Il nous rappelle aussi qu’il faut rester attentifs et attentives à ce qu'on lit et transmet. Alors voilà, avec la mort de Laurent de Brunhoff, il y a quelques jours à l'âge de 98 ans, Babar devient une curiosité pour les livres d’histoires. Et c'est ça, le truc avec les histoires, ça continue à vivre, même quand les auteurs ne sont plus là pour les raconter.