Avant le hip-hop tel qu’on le connaît aujourd’hui, et que l’on célébrera vendredi 28 mars sur Nova en concert, il y a eu des poètes, comme Gylan Kain. Originaire de Harlem et fondateur des Last Poets, il est décédé le 7 février dernier aux Pays-Bas, à l'âge de 81 ans. Les Last Poets, groupe de spoken-word, ont posé les bases du rap à la fin des années 60 avec leurs poèmes ardents contre le racisme et l'oppression.
Gylan Kain était associé au Black Arts Movement, prônant le pouvoir de la poésie pour mobiliser la communauté noire. Leur style incisif et rythmé a marqué les esprits dès leur première performance en 1968 à Harlem, et leur influence s'est étendue à travers la culture hip-hop. Au fil des ans, le travail de Kain a été samplé dans un large éventail de titres hip-hop, y compris ceux de Dr. Dre, Snoop Dogg, et d'autres.
Kain fait ses débuts en solo en 1970 avec l'album The Blue Guérilla, une collection de performances de spoken word et de poésie mise en musique. En 1971, Kain et le groupe ont créé le film “Right On!” pour le Museum of Modern Art de New York. Après avoir quitté les Last Poets, Kain s'est tourné vers le théâtre et a finalement déménagé aux Pays-Bas dans les années 1980, continuant à jouer et à enregistrer sa poésie. Son héritage artistique perdure, aux côtés de Gil Scott Heron, décédé lui en 2011, ils sont les racines du rap, avant tout des poètes.