Il fait la guerre à une pop star de son pays comme Trump à Taylor Swift, et sa nouvelle cible, c’est le cinéma tout entier !
Le président Javier Milei est en train de démolir le cinéma argentin à coups de tronçonneuse, et tout le cinéma international sort les dents.
Le 14 mars, des centaines de cinéastes et de cinéphiles étaient réunis devant le Gaumont de Buenos Aires pour hurler au secours face à la politique de l’ultra-libéral Javier Milei, qui fait la guerre au cinéma argentin depuis son investiture.
Une mobilisation historique et pacifique qui a été violemment réprimée par la police, devenue la main d’une politique liberticide qui semble replonger l’Argentine dans ses heures les plus sombres. Javier Milei ne fait pas uniquement la guerre à la star de la pop Lali Esposito, dont on vous a déjà parlé sur Nova, mais à la culture dans son ensemble.
Le cinéma argentin est “au bord du précipice” !
C’est l’alerte que lance cette tribune publiée dans le journal Libération et signée de la main de grands noms du cinéma comme Arthur Harari, Jeanne Balibar, Mati Diop, Jacques Audiard, ou encore Marina Fois.
Coupes budgétaires de l’équivalent du CNC (centre national du cinéma) et des écoles, licenciements, suppression des festivals de Mar del Plata et Ventana… Voici à quoi ressemble la politique culturelle depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei en octobre 2023.
En campagne, déjà, Javier Milei avait annoncé sur les réseaux sociaux qu'il supprimerait le ministère de la Culture et plusieurs institutions culturelles, dont l'INCAA, l'Institut National du Cinéma et des Arts Audiovisuels.
Ces coups de couteau au secteur contraignent bcp de cinéastes d’Argentine à contourner les problèmes de financement en s’appuyant sur des coproductions étrangères, ou en faisant des films plus expérimentaux avec des moyens réduits, comme le fait le collectif El Pampero Cine.
Javier Milei dit agir contre le « marxisme culturel ».
La bataille de Milei est plus large : le président argentin a annoncé il y a quelques semaine la fermeture de l’Institut National contre les discriminations, la xénophobie et le racisme en Argentine, l'INADI. Selon Javier Milei, l'INADI, est inutile et s’était transformé en un organe de persécution politique au service des tenants de la « pensée unique ».
Un combat contre la culture qui inquiète fortement la communauté internationale.
Photo : Manifestants devant le Gaumont, Buenos Aires, 14 mars 2024, Luis ROBAYO, AFP.