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Quiconque y est allé le sait, New-York est saturée de véhicules. La circulation des voitures, des camions, des bus et même des deux roues y est effrénée. 

Alors que faire face à cette situation ? « Rien », répond la Mairie qui vient de décider de renoncer à un péage urbain qui devait entrer en fonction ces prochains jours. 

Il devait entrer en fonction à la fin de ce mois de juin, mais finalement, il n’en sera rien. À la surprise générale, la Mairie de New-York a décidé de suspendre le projet polémique d’un péage urbain au cœur de Manhattan. Très critiqué, faisant l’objet de recours administratifs, ce péage urbain devait être le premier dans un centre-ville des États-Unis. Selon les autorités new-yorkaises, celles-ci y renoncent car le coût de la vie est trop élevé à New-York, l'une des villes les plus chères de la planète, soumise à une forte inflation depuis la sortie de la pandémie de covid-19. 

Concrètement, ce péage urbain ou impôt direct de 15 dollars par passage prélevé à l'entrée du centre de Manhattan devait concerner 700 000 véhicules qui roulent à 11 km par heure en moyenne. C’est dire le niveau de saturation du trafic. 

Ce péage urbain visait à désengorger les grandes avenues qui irriguent Manhattan pour en améliorer la qualité de l'air. Mais le principal objectif de ce péage était le financement de la modernisation du métro new-yorkais qu'empruntent chaque jour des millions d’usagers. Un réseau tentaculaire qui est dans un état que l’on peut qualifier de piteux tant il est dégradé, et le mot est toujours très sympa. 

Cette source de financement étant tarie, il va falloir en trouver de nouvelles pour rénover le métro new-yorkais qui en a besoin de toute urgence. Preuve de cette urgence, ce projet de péage urbain avait été imaginé pour la première fois en 2007, lorsque le milliardaire Michael Bloomberg était maire de la ville.