Près de 1 200 par personne et par an. C’est le nombre moyen de tasses de thé que les irlandaises et irlandais consomment. Elles et ils ne consomment pas que du thé.
C’est la Chine qui consomme le plus de bière au monde, devant les États-Unis, le Brésil, le Mexique, la Russie, l’Allemagne, le Vietnam, la Grande-Bretagne, l’Espagne et le Japon. Ce classement n’a pas beaucoup de sens dans la mesure où il dépend beaucoup de la taille des pays. S’il y a un classement beaucoup plus précis en la matière, c’est celui des pays consommateurs de bière par personne. Là, cela change tout puisque c’est la République tchèque qui arrive en tête, suivi de l’Autriche, de la Pologne et… de l’Irlande dont la bière la plus emblématique est la Guinness. Rarement un breuvage aura autant représenté un pays. Les deux sont indissociables.
Vous savez combien il se vend de pinte de Guinness chaque jour en Irlande ? 1 million. Dans le monde, le chiffre grimpe à 10 millions. Près de 10 % de la production annuelle de Guinness est vendue pendant la période de la Saint-Patrick, c’est-à-dire en ce moment puisque la Saint-Patrick c’est dimanche. C’est impressionnant le nombre d’anecdotes liées au breuvage, par exemple jusqu’en 2009, les donneurs de sang se voyaient offrir en Irlande une pinte de la boisson à la sortie de leur don.
Tout autre chose, l’histoire de la brasserie débute en 1759 lorsqu'Arthur Guinness, fils de brasseur, décide de louer une brasserie à Dublin pour fabriquer de la bière. Le 31 décembre 1759, il signe un bail lui accordant l'usage d'un site pour neuf mille ans, en contrepartie d'un loyer annuel de 45 livres, c’est-à-dire pas grand-chose, même pour l’époque. Ce bail n'est plus valide puisque la famille Guinness a depuis racheté et agrandi la propriété, mais le document est toujours visible au Musée de la boisson qui est l’une des principales attractions de Dublin.
L'eau utilisée pour brasser la Guinness à St. James's Gate provient des montagnes de Wicklow. Une partie du bail original qu'Arthur Guinness a signé en 1759 lui accordait d'importants droits sur l'eau du cours d'eau de la ville.
Une dernière pour la route, en 2016, sous la pression des végétaliens, Guinness modifie sa recette ancestrale : elle renonce à utiliser les traditionnelles vessies natatoires de poissons pour filtrer et éclaircir sa bière et utilise dorénavant un nouveau process de filtration. Sa bière est désormais végane.