Description

Le tourisme est en train d’exploser au Japon ! Le pays enregistre des records de fréquentation depuis le début de l’année. 

Si d’une manière générale, les japonais sont très contents de cet afflux massif de touristes, les responsables d’une supérette dans la commune de Fujikawaguchiko sont moins emballés. 

Quand on pense à l’un des symboles les plus emblématiques du Japon, on visualise tout de suite le mont Fuji. Icône culturelle, merveille géographique, ce site spirituel de 3 776 mètres d’altitude fait la joie des touristes qui le prennent en photo sous tous les angles possibles et imaginables. 

Parmi les meilleurs spots pour l’immortaliser, il y en a un qui tire son épingle du jeu. La supérette Lawson, qui se trouve dans la petite ville de Fujikawaguchiko, laquelle a pris une décision radicale : celle d’installer une palissade pour briser le point de vue. On vous explique. 

Symboles du service à la japonaise, les supérettes multiservices de quartier Lawson, sont omniprésentes dans l’archipel. Celle de Fujikawaguchiko a une particularité : elle est en banlieue et n’a aucune habitation au-dessus d’elle, si bien que le mont Fuji, juste derrière, s’en détache de façon surprenante. Cela donne une juxtaposition visuelle inattendue, une vue imprenable qui donne une photo incroyable. Les touristes ne s’y trompent pas,  ils mitraillent l’endroit et partagent leurs clichés sur les réseaux sociaux. 

Le problème, c’est que le site est devenu en un temps record un véritable aimant à touristes. Les habitants de Fujikawaguchiko n’en peuvent plus des mauvaises manières, des incivilités, des déchets, des véhicules garés n’importe où et des touristes qui grimpent sur n’importe quoi pour prendre leurs photos. 

La ville a donc pris une décision radicale pour faire fuir les touristes mal-élevés. Après l’échec de campagnes de prévention, ils ont décidé de construire d’une palissade. Les travaux sont censés débuter cette semaine, et la palissade doit prendre la forme d’un filet à mailles de 2,50 m de haut et 20 mètres de long.  

C’est la dernière décision « choc » en date au Japon pour lutter contre les effets du surtourisme, après l’accès payant et contingenté au Mont Fuji à partir de cet été et la fermeture récente de certaines ruelles dans le quartier des geishas à Kyoto. 

En mars, plus de trois millions de touristes sont entrés au Japon, un record mensuel absolu pour le pays, qui est longtemps resté fermé au tourisme international en raison du covid. 

Photo : Vue du volcan Mont Fuji, la plus haute montagne du Japon, depuis Fujikawaguchiko. Photographie par Arthur Perset / Hans Lucas,  AFP.