Timeline, 5.000 ans d’Histoire

Richard Fremder

Depuis plus de 10 ans Richard Fremder et ses équipes vous racontent 5.000 ans d'Histoire en traitant tous les sujets, sans tabou, une approche scientifique et factuelle de l’Histoire couplée avec le goût pour dénicher les petites anecdotes, avec pour seul plaisir celui de rendre enfin l‘Histoire accessible à tous. Nous vous proposons d’écouter pour le prix d'un café, seulement 2€ par mois, l’intégralité du catalogue ! Notre vision, c'est l'Histoire de façon scientifique, sans a priori ni arrière-pensée, sans politique évidemment, sans mainstream, et sans IA 😜 Pour votre plaisir, nous abordons tous les thèmes possibles et imaginables, pour tous les goûts, des grands personnages aux moins connus, hommes et femmes, des grand événements, comme les petits qui font l'Histoire, sur 5.000 ans ... S'abonner à Timeline 5.000 ans d'Histoire c'est la possibilité d'avoir accès : - Aux grandes émissions d'une heure 5.000 ans d'Histoire, chaque jeudi - Chaque mardi, les interviews « Xpresso », où nous y invitons un auteur de roman ou d’essai historique, un opérateur culturel (cinéma, musée, exposition, lieux historique...), etc. - Chaque jour, à 6h, la chronique 5 Minutes d'Histoire, sur un grand dossier chaque mois (Les Gallo-Romains, La IVè République, ...) - Les épisodes de Génération T (programme court pour les collégiens raconté par Noëlle Bréham), Et n'oubliez pas, tous les jeudis de 19h à 20h, venez écouter et débattre en direct et en vidéo avec Richard Fremder sur notre chaine Twitch.tv/timeline_podcast !

Pour vous abonner à nos 300 émissions hebdomadaires d'une heure sans publicité pour seulement 2€ par mois, avec une nouvelle émission chaque jeudi rien de plus simple, cliquez ici : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo L’auteur, l'historienne Anne de Tinguy, invitée d’Xpresso pour le Salon du Livre de Versailles (Novembre 2022) nous livre son appréciation de l’actualité géopolitique, au travers de son ouvrage : Le Géant empêtré - La Russie et le monde de la fin de l'URSS à l'invasion de l'Ukraine La Russie d'aujourd'hui peut-elle redevenir la grande puissance qu'elle a été au temps de l'URSS ? La fin de la guerre froide (1989) et l'effondrement de l'URSS (1991) annonçaient une métamorphose de la relation extérieure de la Russie. Trente ans plus tard, l'invasion de l'Ukraine referme la page de l'histoire qui s'était alors ouverte. Vladimir Poutine a engagé son pays dans un conflit néo-impérial d'un autre âge – une tragédie pour l'Ukraine, un séisme pour l'Europe, un point de bascule pour son pays. Cette guerre dévastatrice, qui illustre l'obsession de puissance du géant russe, aggrave le paradoxe dans lequel celui-ci s'est enfermé. Acteur international de premier plan doté de multiples atouts, il se contente d'être un colosse aux pieds d'argile qui privilégie son pouvoir de nuisance. L'analyse de son rapport au monde confirme que la Russie se trouve à la croisée des chemins. Que sera-t-elle demain : un État dynamique qui donne la priorité au développement interne ? Ou une puissance en déclin empêtrée dans ses vulnérabilités économiques, démographiques et politiques, aveuglée par la conviction qu'elle est vouée à être un Grand, mais incapable de se donner les moyens de l'être ? Le présent ouvrage, qui passe en revue l'ensemble de ces problématiques, apparaît comme un puissant instantané des forces et des faiblesses de la Russie gorbatchévienne, eltsinienne et poutinienne, nourri aux meilleures et plus récentes sources internationales. Un livre passionnant et sans équivalent sur un sujet brûlant.
Vous allez écouter les 15 premières minutes de l’émission « Les origines du Tourisme / #3 - XVIIIè - XIXè siècles », qui dure 59 minutes. Pour écouter la suite et plus de 300 émissions complètes d'une heure environ il vous suffit de vous abonner au prix d’un café par mois soit 2€, en suivant ce lien : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, de nouvelles manières de voyager se mettent en place. Malgré l’image d’un pays en pleine décadence, autant politique que culturelle, l’Italie continue d’attirer de nombreux visiteurs. Ceux-ci sont, à partir des années 1760, nettement plus nombreux qu’auparavant. Et pour cause : aux jeunes gens de l’élite se joignent les rejetons de la bourgeoisie, les artistes, les poètes, les militaires et les scientifiques. Cela en fait du monde sur les routes de la péninsule italienne ! L’Italie demeure une étape de prédilection du Grand Tour, musée, terre des prêtres et des arts. A défaut de contrée lointaine et inconnue restant à découvrir, les archéologues amateurs et les naturalistes trouvent en Italie un formidable terrain d’observation. Car tout le monde ne vient pas découvrir la même Italie : tandis que les artistes et les poètes viennent chercher la patrie des Romains, de Virgile et de Dante, les scientifiques leur préfèrent une Italie physique, matérielle, avec ses rochers, ses rivières et ses plantes. A une terre idéalisée, faite de clichés et de préjugés, s’oppose une terre concrète, véritable, à la richesse insoupçonnée. Autre duel : celui qui voit s’affronter l’Italie antique, celle des Romains, et l’Italie contemporaine, celle d’une multitude de royaumes et de peuples, pleinement tournés vers l’avenir, et aspirant à un pays uni. Toutefois, un changement d’attitude s’opère chez les voyageurs de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Ils se montrent beaucoup plus intéressés par les paysages naturels, et commencent à s’attarder dans les endroits qui n’ont pas encore été domestiqués par l’homme. Le voyage se spécialise : il ne s’agit plus uniquement d’une expédition à but éducatif, il se transforme en une véritable enquête, à la fois naturaliste, économique et historique, caractéristique de l’époque des Lumières. Les guides aussi évoluent. On passe d’un savoir encyclopédique, très dense et plutôt assommant, à une approche brève et globale des lieux visités. C’est que, maintenant, le visiteur ne passe plus deux ans en Italie, mais seulement deux ou trois mois : c’est court pour tout voir ! Alors, on se hâte et on n’accorde plus qu’un regard furtif à ce qu’il y a tout autour de soi. Ces déambulations fournissent les bases du tourisme moderne.
Saison 10 - Épisode 391 - 21/03/2023
Pour vous abonner à nos 300 émissions hebdomadaires d'une heure sans publicité pour seulement 2€ par mois, avec une nouvelle émission chaque jeudi rien de plus simple, cliquez ici : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Marie-Hélène Baylac est notre invitée pour Xpresso De février 1848 au coup d'Etat du 2 décembre 1851, la France semble rejouer l'histoire de la Grande Révolution en accéléré : la chute de la monarchie (de juillet) laisse place à une république dont les divisions et l'instabilité favorisent une restauration de l'ordre ponctuée par un coup d'Etat et la Restauration de l'Empire au profit de Louis-Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon III. Pourtant, l'histoire ne se répète jamais et la IIe République présente des caractères propres et d'une étonnante modernité. C'est avec elle que se découvre la fracture moderne entre la droite (ou plutôt les droites : légitimiste, orléaniste et bonapartiste) et la gauche autour de la question sociale, fracture qui apparaît lors des terribles journées de juin 48 qui préfigurent la Commune. C'est elle qui sacralise le drapeau tricolore, le suffrage universel et l'abolition de l'esclavage qui ne seront plus jamais remis en cause. Encore elle qui instaure l'élection du président de la République (Louis-Napoléon Bonaparte demeure le président le mieux élu de notre histoire) et découvre un paysage politique dont le spectre est toujours globalement d'actualité. La richesse des acteurs épouse celle, presque incroyable, des événements. Dans l'ordre chronologique : Lamartine, Louis Blanc, Ledru-Rollin, Cavaignac, Thiers, Louis-Napoléon Bonaparte mais aussi tous les grands écrivains du temps (Hugo, Flaubert, George Sand, Tocqueville...) qui furent non seulement des grands témoins mais souvent des acteurs de premier ordre. La peur du peuple, un grand récit, presque une fresque, porté par la plume enlevée et experte, de l'auteure. Prix Guerres et Paix 2022.
Vous allez écouter les 15 premières minutes de l’émission « Les origines du Tourisme / #2 Voyage en Italie », qui dure 1heure et 3 minutes. Pour écouter la suite et plus de 300 émissions complètes d'une heure environ il vous suffit de vous abonner au prix d’un café par mois soit 2€, en suivant ce lien : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Entre le milieu du XVIIIe et le début du XIXe siècles, les raisons qui poussent les voyageurs à aller en Italie sont diverses et variées. Ceux qui nous ont laissé une trace écrite laissent supposer qu’elles étaient surtout d’ordre intellectuel. Ils nous fournissent des informations sur ce qu’ils attendaient du voyage et sur le pays visité. Il ne s’agit plus uniquement d’érudits, de savants ou de diplomates. Même les individus de condition modeste se lancent dans l’aventure. Malgré la diversification des destinations des voyageurs à partir des années 1770, l’Italie continue d’occuper une place importante dans le processus d’éducation promu par le Grand Tour. La péninsule demeure, jusqu’à la période révolutionnaire, et même au-delà, le centre de la chrétienté, la patrie des arts et le lieu idéal des souvenirs de l’Antiquité romaine. L’intérêt pour les paysages pittoresques s’ajoute à celui engendré par les vestiges antiques et les villes ensevelies par le Vésuve. Le regard sur l’Antiquité se renouvelle. Tout au long du siècle, le voyage en Europe conserve son caractère éducatif des jeunes appartenant aux hautes classes. Les traités, les guides pratiques et les discours académiques prennent la forme d’un argumentaire sur l’utilité des voyages, en s’enrichissant de certaines leçons oubliées de l’humanisme et fait la somme des arts de voyager du XVIe et du XVIIe siècle. Au même moment sont publiés abondamment des guides synthétiques, d’utilisation commode. Ces derniers sont destinés à un nouveau public, qui souhaite passer moins de temps que les gens du Grand Tour à déambuler et à découvrir, désirant engranger un maximum de curiosités les plus remarquables de chaque nation européenne en un temps limité. Se laisse alors entrevoir les prémices du tourisme moderne. Dans ce deuxième épisode, nous verrons ce qu’est devenu ce grand Tour au XVIIIè siècle, comment étaient les guides, qui partaient et comment, et enfin, à quoi ressemblait cette Italie à l’époque !
Saison 10 - Épisode 382 - 18/03/2023
Vous allez écouter les 15 premières minutes de l’émission « Les origines du Tourisme / #1 Le Grand Tour », qui dure 57 minutes. Pour écouter la suite et plus de 300 émissions complètes d'une heure environ il vous suffit de vous abonner au prix d’un café par mois soit 2€, en suivant ce lien : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo La Révolution française marque la fin d’une spectaculaire période de voyage et d’éducation de la jeunesse européenne, en particulier l’Angleterre. Les élites de la jeunesse anglaise des XVIIe et XVIIIe siècles passent souvent de deux à quatre années à voyager autour de l’Europe dans un effort d’élargissement de leurs horizons et d’apprentissage de la langue, de l’architecture, de la géographie et de la culture dans une expérience connue sous le vocable de Grand Tour. Le Grand Tour est un long voyage à travers l’Europe effectué par les jeunes hommes des plus hautes classes de la société européenne, de toutes origines : britannique, allemande, française, néerlandaise, polonaise, scandinave et, à partir des années 1760, russe. Cette pratique naît au milieu du XVIe siècle, et s’affirme tout au long du XVIIe siècle, pour atteindre son paroxysme au XVIIIe siècle. Ce voyage initiatique est destiné à parfaire l’éducation et élever les centres d’intérêt des jeunes aristocrates, après ou pendant leurs années d’études, alors essentiellement fondées sur les humanités grecques latines. Ce voyage les mène en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Suisse et, enfin, en Italie. L’itinéraire suivi par les jeunes aristocrates se modifie au fil des conflits entre pays limitrophes. Cette aventure dure en général plusieurs années, jusqu’à cinq ou six pour les rejetons des familles les plus fortunées ou pour les jeunes gens les plus amitieux. Ils ne partent pas seuls : ils sont le plus souvent accompagnés d’un tuteur. Ce voyage, plein de dangers, est préparé en amont à l’aide d’ouvrages qui commencent à se répandre et qui sont à l’origine d’une nouvelle littérature : les récits de voyages.
Pour vous abonner à nos 300 émissions hebdomadaires d'une heure sans publicité pour seulement 2€ par mois, avec une nouvelle émission chaque jeudi rien de plus simple, cliquez ici : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Laura Léoni (autrice) et Diane Prost (comédienne) sont nos invitées pour la pièce “La Folle et Inconvenante Histoire Des Femmes” Elles sont nos invitées pour cet Xpresso que nous vous offrons un jeudi, une fois n’est pas coutume. La pièce se joue jusque mi Avril 2023, il ne faut pas tarder, raison pour laquelle nous diffusons sans tarder ! Ce spectacle met en scène une jeune femme qui, à travers un livre d'Histoire, légué par sa grand-mère, décide de donner enfin la parole aux grandes muettes des siècles passés, les femmes.De la Préhistoire jusqu'au XXIème siècle, elle donnera vie à des personnage féminins, réels ou fictifs, hétérosexuels ou homosexuels, qui ensemble entre humour et engagement se feront les témoins de cette grande histoire oubliée des femmes, leur histoire. L’entretien, vous l’entendrez, a été fort, intense, sur un sujet que nous n’avions encore jamais traité jusqu’ici, l’homosexualité dans l’Histoire. Ce sera, assurément, une belle émission à faire, sans être mainstream ni langue de bois, c’est comme cela que vous nous aimez le mieux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que nos deux invitées sont sans langue de bois, et ça nous plaît, elles ne refusent pas le débat, le tout dans une grande intelligence (Et ça nous plaît encore plus !!). Si la pièce est militante, nous sommes nous des militants du débat, de la confrontation des idées, nous étions faits pour nous rencontrer. 30 minutes de plaisir donc, et, si vous souhaitez prolonger, la pièce se joue au théâtre «Le funambule», 53 rue des Saules / 75018 Paris.
Vous allez écouter les 15 premières minutes de l’émission « Sade #1 - Naissance d’un prédateur », qui dure 52 minutes. Pour écouter la suite et plus de 300 émissions complètes d'une heure environ il vous suffit de vous abonner au prix d’un café par mois soit 2€, en suivant ce lien : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Émission déconseillée aux âmes sensibles ! Le Marquis de Sade est souvent considéré comme un personnage controversé dans l'histoire de la littérature et de la philosophie. Certaines personnes voient en lui un génie de la liberté de pensée et de l'expression, tandis que d'autres considèrent ses œuvres comme choquantes et immorales. Il est indéniable que ses écrits ont exercé une influence sur la littérature et la culture populaire, en introduisant des thèmes tels que la sexualité, la violence et la transgression des normes sociales. Je ne parle pas d’érotisme ici, sciemment … Il est important de noter que ces thèmes sont souvent présentés de manière extrême et choquante dans ses œuvres, ce qui peut les rendre difficiles à comprendre et à accepter pour beaucoup d’entre nous. Le jugement personnel sur le Marquis de Sade dépend de nombreux facteurs, notamment les valeurs et les convictions personnelles de chacun. Il est aussi toujours important de se rappeler que les œuvres d'art et la littérature peuvent susciter des réactions et des opinions variées, et que c'est normal et acceptable. Malgré tout, dans cette émission, en deux parties, nous allons aborder un personnage terrible. Terrible car depuis la fin du 19è siècle, il est encensé et qu’il a désormais les honneurs de La Pléiade, et que son nom est devenu un substantif. On le dit « divin », le divin Marquis. Mais qu’a t-il vraiment de divin ? Qui était cet homme si dangereux que, malgré son rang, sa très haute noblesse, il a passé une grande partie de sa vie en prison, à la demande de sa famille ? Je le disais à l’instant, on a longtemps dit de lui qu’il était philosophe, un des précurseurs de la Révolution, un grand penseur, « un des plus grands lettrés de la littérature mondiale » même si l’on en croît Wikipedia, nouveau Deus ex machina de la pensée moderne... Loin de toute leçon de morale ou de psychologie de comptoir, nous allons revenir sur les réalités de ce grand pervers car, ne nous y trompons pas, si bon nombre des actes contenus dans ses écrits n’ont pu être réalisés par lui car il était en prison, ils sont malgré tout issus non seulement de ses fantasmes mais, pire, des réalités dont il a pu entendre parler ici ou là. Pour ces deux émissions, nous avons beaucoup lu, nous nous sommes rendu aux Archives de la Police pour aller à la source, afin de tenter de vérifier tout ce qui a été dit ou écrit. Or, nous avons constaté que beaucoup d’archives ont tout simplement disparu… Dans cette première partie, nous allons prendre connaissance des déviances et des perversions de l’époque, des affaires aussi, et bien-sûr, revenir sur sa jeunesse et ce qui a fait que les murs de différentes prisons françaises ont finalement été ses meilleurs compagnons.
Saison 10 - Épisode 369 - 07/03/2023
Pour vous abonner à nos 300 émissions hebdomadaires d'une heure sans publicité pour seulement 2€ par mois, avec une nouvelle émission chaque jeudi rien de plus simple, cliquez ici : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Yves de Gaulle, petit-fils du Général, invité d'Xpresso pour le Salon du livre d'Histoire de Versailles, romance la vie de Jehan, chevalier normand du XVe siècle et aïeul de la famille. De l'Europe jusqu'à l'Orient, l'épopée de Jehan, chevalier normand du xve siècle, nous est ici romancée par l'un de ses descendants, Yves de Gaulle, petit-fils du Général. Fidèle au roi de France et à sa foi, Jehan, docteur en droit et investi de sa mission, parcourt les territoires en quête de liberté et de savoirset se tisse une vie romanesque à l'aube de la Renaissance où il côtoie Charles vii, Jeanne d'Arc, Jacques Coeur, Van Eyck, Côme de Médicis... " L'an 1454 passe si vite ! Déjà la fin du printemps. Je suis plus lent que jamais. La mort me prendra tel que je suis, vieux, têtu, mais droit, regardant l'horizon plutôt que le pavé. Tout ici finit. Et la mort gagne. J'ai trop hésité n'étant, au cours de mon existence, jamais parvenu à choisir entre guerre et savoir, entre fidélité au roi de France et refus de complète vassalité, entre attachement à la terre des Lis et soif d'espace, entre esprit de chevalerie dépassé et puissante montée d'une autre morale mieux tournée vers l'homme, entre soumission à la religion d'Occident et reconnaissance d'autres savoirs venus d'Orient. Ma vie n'a été au fond que grande errance. "
Saison 10 - Épisode 346 - 14/02/2023
Pour vous abonner à nos 300 émissions hebdomadaires d'une heure sans publicité pour seulement 2€ par mois, avec une nouvelle émission chaque jeudi rien de plus simple, cliquez ici : https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Interview de Thérèse Charles-Vallin pour son ouvrage «Les Chénier - Destinée Renommée Fraternité» aux Editions de la Bisquine. Le propos principal de l’ouvrage est de faire la biographie croisée de deux frères, André et Marie-Joseph, dont la vie s’est trouvée bouleversée par la Révolution française, qu’ils ont dans un premier temps soutenu. André : poète, passionné de culture antique, talentueux, guillotiné le 25 juillet 1794 à 31 ans pour ses virulentes critiques à l’encontre des tribunaux d’exception de la Terreur. Marie-Joseph : dramaturge, engagé politiquement dans une certaine radicalité, mais qui participe le 9 thermidor à une conspiration pour mettre fin à la dictature exercée par ceux qui furent ses anciens amis politiques. Les deux frères sont très imprégnés de culture gréco-latine, sont nés et ont vécu une partie de leur enfance à Constantinople. Leur arbre généalogique montre une famille de gens honnêtes, plutôt bourgeois et ayant eu à son actif quelques beaux mariages. Leur père se retrouve à Constantinople pour le travail (il est dans le commerce du textile, et la situation internationale est favorable), leur mère est grecque et de très bonne famille. La famille (de 8 enfants) mène grand-train et à une vie mondaine développée. De retour en France, les deux frères sont séparés pendant de longues années le temps que leur père puisse subvenir aux besoins de sa nombreuse famille. André suit finalement la carrière des armes et obtient un certificat de noblesse qui n'est pas reconnu. Marie-Joseph quant à lui écrit des pièces de théâtre politique qui connaissent un certain succès (comme sa pièce Charles IX). Les deux frères ne se ressemblent pas : André est sans le sou quand Marie-Joseph mène grand train. Là où ils semblent se retrouver, c’est au travers de la politique. Dans le milieu politique de la Révolution française, les deux frères comptent de nombreux amis bien placés : Danton, Marat, David … Pourtant, les positions de Marie-Joseph sont plus radicales que celles d’André, bien plus critique envers les débordements induits par la Révolution. Déjà, il en montre les excès, et il va de plus en plus loin dans la critique. Cela amène les deux frères à se déchirer autour d’un virulent article d’André. Le Comité Révolutionnaire finit par envoyer André en prison à Saint-Lazare. Silence de son frère, qui aurait pourtant tenté d’empêcher son exécution. Le 10 mars 1793, André est condamné à mort. La vie continue pour Marie-Joseph, qui entre à l’Académie française, voit l’arrivée de Napoléon au pouvoir. Il fait publier les œuvres d’André, « reconnu comme le plus grand poète du XVIIIe siècle ».