Description

Emma, c’est un flou net. Une présence magnétique capturée dans un miroir usé.

Il y a quelque chose de spectral dans cette image, comme si elle venait d’un autre temps. Un passé où l’on prenait encore le temps de se regarder. Cheveux clairs, presque délavés, regard direct mais inaccessible, Emma semble à la fois devant et derrière l’objectif. Elle tient son Mamiya RZ comme on tient une arme sacrée : avec assurance et intimité.

Emma Picq est photographe. Mais ce serait trop simple de s’arrêter là.

L’image chez elle est un territoire instable, une matière à éprouver, une manière de dire ce qui ne se dit pas. Elle capte la lumière lente, celle qui oblige à attendre, à respirer, à choisir. Ici, chaque photo est un engagement.

Mais ce n’est pas tout. Emma est aussi la fondatrice de Borderlines Paper, un projet éditorial à part. Borderlines, c’est son espace de liberté. Une revue artisanale et indocile qu’elle construit image après image, dans le refus du bavardage visuel.

Emma ne cherche pas à convaincre. Elle cherche à comprendre. Et c’est précisément ce qui rend sa parole précieuse.