Description

Dans cet épisode, nous avons rencontré Yves Jeuland, réalisateur des documentaires politiques les plus marquants de ces vingt dernières années, à commencer par Paris à tout prix (2001) sur la bataille pour la mairie de Paris entre 1999 et 2001. Pendant deux ans, il a suivi les prétendants, les faiseurs de roi, les intrigants, en totale liberté.

Yves Jeuland a aussi braqué sa caméra directe sur François Hollande à l’Elysée dans Un temps de Président, en 2015; et cinq ans plus tôt sur le dinosaure de la politique montpelliéraine Georges Frêche dans Le Président.

Il raconte les coulisses de ces années passées à observer les politiques, au plus près, l’évolution de la communication politique, et comment concilier ce statut d’observateur avec ses engagements militants.

Vous pouvez voir Paris à tout prix (2001) en streaming sur Youtube.

Regardez aussi l’émission Rembob’ina sur LCP, consacrée à Paris à tout prix, présentée par Patrick Cohen, avec Yves Jeuland et plein de morceaux choisis du film, sur Dailymotion.

Parmi les autres films d’Yves Jeuland:

Le Président (2010) sur Universciné.

Un temps de Président (2015) sur Orange VOD

Les gens du Monde (2014), sur le service politique du journal Le Monde pendant la campagne présidentielle de 2012, sur Universciné.

Charlie Chaplin, le génie de la liberté (2021)

Les trois recommandations de films d’Yves Jeuland:

  • sa perle introuvable:

La solitude du chanteur de fond, de Chris Marker (1974): “c'est les douze jours qui séparent le concert unique qu'Yves Montand va donner au bénéfice des réfugiés chiliens à l'Olympia, en février 74. Et c'est ces quelques jours de répétition. Il a très peu de temps pour remonter sur scène alors que Montand ne va pas chanter entre 68 et 81. Et là, il dérouille son corps, sa voix. Et on le voit répéter, c'est du cinéma direct. C’est formidable. Et en plus, sur l'artiste le plus formidable au monde, qui est Yves Montand.”

Disponible en streaming sur Youtube, sur abonnement et/ou en VOD sur Tënk.

  • sa référence:

Les Portraits, d’Alain Cavalier (1991): “cette somme formidable et inépuisable qui me séduit tellement” où le réalisateur filme à la fois des artisans, leur travail, leurs mains, leurs outils, et explicite son travail d’artisan à lui, derrière la caméra.

Les liens pour en voir quelques uns (il y en a 24) :

Disponibles sur abonnement et/ou VOD sur Tënk:

La rémouleuse, La gaveuse, L’opticienne, La matelassière, le filmeur (autoportrait vidéo).

  • Le film qui lui a donné envie de réaliser: 

Son tout premier documentaire, à lui: “C'est le film où tout d'un coup, je me suis dit. Mais bon sang, mais j'adore ça. Mais ce métier est fait pour moi. Mais je ne vous donnerai pas le titre parce que vraiment, je conseille à personne de le voir!”

  • En bonus, la recommandation de doc politique d’Yves Jeuland:

La conquête de Clichy, de Christophe Otzenberger (1995), film culte sur la campagne cantonale à Clichy (92) et le candidat RPR Didier Schuller, sans filtre. Pas de lien streaming ou VOD, mais le film est disponible à l’achat en DVD ou dans toutes les bonnes médiathèques.

Et la référence en la matière: 

1974, une partie de campagne, de Raymond Depardon: le réalisateur suit au plus près, en caméra directe, le candidat Valéry Giscard d’Estaing à la présidentielle de 1974. Au départ une commande du candidat VGE pour sa campagne “à l’américaine”, il sera interdit et ne sortira qu’en 2002.

Disponible en VOD sur Universciné et Arte boutique.

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