C dans l'air

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Caroline Roux, du lundi au jeudi et Axel de Tarlé les vendredis et samedis rendent compte en direct, en compagnie d’experts, de ce qui fait l’actualité et donnent aux téléspectateurs les clés nécessaires pour la comprendre et l’appréhender dans sa globalité. En fin d’émission, ils répondent aux questions posées par les téléspectateurs par SMS, Internet ou via les réseaux sociaux.Retrouvez C dans l’air en replay sur france·tv : http://bit.ly/c-dans-l-air-podcast🎙️ Et en podcast sur toutes les plateformes : https://audmns.com/EUDBMds

C dans l’air l’invité du 16 mai 2025 avec Patricia Allémonière, grand reporter, auteure de "Au coeur du chaos", publié aux éditions Arthaud.Les délégations ukrainienne et russe, sous médiation turque, ont entamé vendredi à Istanbul leurs premières négociations directes depuis le printemps 2022 pour trouver une issue à la guerre. Mais en l'absence des présidents Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, qui a ordonné à son armée d'envahir l'Ukraine le 24 février 2022 et n'a pas fait le déplacement en Turquie, les espoirs de progrès substantiels sont jugés minces. La délégation russe est emmenée par le conseiller présidentiel Vladimir Medinski, qualifié la veille par le président Zelensky de "pure façade".Les Européens et Kiev avaient réclamé un cessez-le-feu préalable avant toute discussion entre Kiev et Moscou. Une demande rejetée par M. Poutine. "Il est d'une importance cruciale qu'un cessez-le-feu soit mis en œuvre dès que possible", a insisté vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. La Russie "ne veut pas la paix", a déploré le même jour la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.Patricia Allémonière, grand reporter, reviendra avec nous sur ce rendez-vous manqué entre les présidents russe et ukrainien, et sur les espoirs de paix en Ukraine. Des négociations directes pourraient-elles avoir lieu ? A quoi joue Vladimir Poutine ? Des avancées pourraient-elle sortir des discussions entre les délégations ?🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 16 mai 2025 : Trump : business, diplomatie... et des succès ?Depuis son retour à la Maison-Blanche, le président des États-Unis ne cache rien de sa méthode. "La meilleure chose que vous puissiez faire est de négocier en position de force. L’effet de levier est votre plus grande force. En d’autres termes, vous devez convaincre l’autre partie qu’il est dans son intérêt de conclure l’affaire", écrit le président des États-Unis dans son livre consacré à la négociation, "The Art of the Deal".Une stratégie du businessman dont Donald Trump se sert également sur la scène internationale, en matière diplomatique dans le dossier de la guerre en Ukraine ou au Moyen-Orient. Le président américain, qui achève ce vendredi une tournée fastueuse du Golf, a profité de ce premier déplacement d’envergure depuis son élection pour conclure toute une série d’accords commerciaux, assumant sans complexe de "faire de la vente". Après avoir récolté 600 milliards de dollars en Arabie saoudite et un contrat de 200 milliards de dollars pour Boeing au Qatar, il s'est vu promettre jeudi à Abou Dhabi 1.400 milliards de dollars d'investissements sur dix ans. Au cours de cette tournée, le président des Etats-Unis a aussi fait de la géopolitique avec notamment une rencontre avec le président syrien, assortie d’une levée des sanctions.Pour Donald Trump, tout est une question de business et de rapport de force. C’est ainsi qu’il a annoncé au début de son mandat la réactivation de surtaxes douanières importantes avant d’ouvrir des négociations et de rétropédaler. La Chine était particulièrement dans le viseur de cette guerre commerciale. Les taxes douanières des États-Unis contre les produits chinois étaient montées à 145 %. A l’issue de deux jours de discussions à Genève le week-end dernier, ces droits de douanes seront finalement réduits à 30 %, tandis que le taux imposé par la Chine aux produits américains, qui était passé à 125 %, tombera à 10 %. Un exemple révélateur de la négociation du businessman qui multiplie les mesures protectionnistes pour inverser le mouvement de délocalisation et faire revenir les emplois.Au cours de cette bataille commerciale, celui qui a pour doctrine "America First" a également renouvelé les appels aux entreprises étrangères pour qu’elles délocalisent leur production sur le sol américain, en échange d’une fiscalité plus avantageuse et d’un accès sécurisé au marché intérieur. Ce message, déjà martelé lors de son premier mandat, semble avoir été entendu par plusieurs grands groupes qui ont récemment annoncé de nouveaux investissements aux États-Unis : le constructeur automobile sud-coréen Hyundai prévoit d'investir 21 milliards de dollars sur les quatre années à venir, le géant pharmaceutique français Sanofi 20 milliards de dollars d’ici 2030, l’armateur français CMA-CGM 20 milliards de dollars en quatre ans.En France, le patron de Bercy a déploré l’investissement colossal des groupes français outre-Atlantique. "L'ampleur des investissements aux États-Unis, c'est sûr que c'est un mauvais signal à un moment où nous considérons et nous sommes convaincus que (...) l'Europe et la France, c'est l'endroit où il faut investir", a expliqué le ministre de l'Économie. Le président de la République qui avait appelé les entreprises françaises à suspendre leurs investissements aux États-Unis a fait son retour cette semaine sur la scène intérieure. Sur TF1, il a promis de "sauver" les sites ArcelorMittal mais sans nationaliser. La solution viendra avant tout de la faculté de "recréer les conditions d’une concurrence loyale". "Et pour cela nous allons durcir le déclenchement des clauses de sauvegarde entre l’Europe et les pays extra-européens", a expliquéle chef de l’État jeudi lors d’un point devant la presse régionale.Alors la méthode de négociation de Donald Trump est-elle efficace ? Est-il en train de perdre sa guerre commerciale face à la Chine ? En quoi consiste sa diplomatie du business ? Et que se passe-t-il chez ArcelorMittal ?LES EXPERTS :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance-Anne TOULOUSE - Journaliste franco-américaine,auteure de L’art de Trumper-Béatrice MATHIEU - Grand reporter - L’Express-Philippe MABILLE - Directeur éditorial - La TribuneetLa Tribune Dimanche🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 15 mai 2025 :Bétharram : 5h30 sur le grill... Bayrou s'expliqueUne audition longue et sous tension. Pendant plus de cinq heures, François Bayrou, accusé depuis plusieurs semaines d'avoir fermé les yeux sur les violences commises pendant des décennies à Notre-Dame de Bétharram, alors qu'il était à des positions de pouvoir dans la région, s’est expliqué hier devant la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires de l’Assemblée nationale. Interrogé par les rapporteurs Paul Vannier (la France insoumise, LFI) et Violette Spillebout (Renaissance), l’élu béarnais n’a cessé d’écarter toute responsabilité politique, a réfuté avoir menti et être intervenu auprès de la justice et a dénoncé une cabale politique. Une séquence tendue de questions - réponses qui s’est prolongée tard dans la soirée et a souvent viré à l’affrontement.À la sortie, si François Bayrou s’est montré satisfait évoquant pour lui un "moment libérateur", la présidente de la commission a peu apprécié la tonalité du Premier ministre. "Nous avons mené nos travaux aussi sereinement que d’habitude, avec la même méthodologie que l’on utilise depuis plus de deux mois et nous avons auditionné plus de cent personnes", a expliqué la députée socialiste de Seine-Saint-Denis, Fatiha Keloua Hachi. "Je l’ai trouvé confus, parfois même agressif et grossier à notre égard (…) Nous devons relire les procès-verbaux" et "revisionner" les cinq heures trente d’audition", a fait valoir la présidente de la commission, avant de promettre de prendre "les mesures qu’il faudra (…) en temps voulu".Le chef du gouvernement s'en est régulièrement pris au corapporteur LFI, Paul Vannier, l'accusant de "malhonnêteté", de "manipulation" et de faire de cette commission un procès politique. Mais pour l'insoumise Sarah Legrain, il faut inverser les accusations. "François Bayrou a décidé d'en faire une guerre politique, là où tout le monde l'attendait sur la question de ses responsabilités politiques." "Il met en cause la commission. Il met en cause un des rapporteurs. Il accable l'enseignante qui a servi de lanceur d'alerte, prétend que deux militaires haut gradés de la gendarmerie sont des menteurs. Il se victimise et il refuse de voir la réalité. Pour moi, c'est assez accablant, c'est un véritable naufrage", a réagi la socialiste Colette Capdevielle.Plusieurs députés, du centre à l’extrême droite, se sont en revanche indignés de la manière dont François Bayrou a été interrogé sur sa connaissance des faits, évoquant une "indécence totale", un "procès stalinien" ou encore une "exploitation assez indigne". Sur Radio J, le chef des députés Modem, Marc Fesneau, très proche de François Bayrou, s’en est pris à M. Vannier, jugeant "cette façon de traiter les gens assez dégueulasse". "C’est du stalinisme", a-t-il estimé, évoquant "un procès à charge". "Il faut qu’on arrête avec les commissions d’enquête" à l’Assemblée nationale "parce qu’on en fait des objets politiques permanents", où "il ne s’agit pas de combattre, il s’agit d’accuser l’autre".Les travaux de la commission d’enquête sur le contrôle par l'Etat des violences à l'école ont débuté en mars dernier avec l'écoute des victimes, puis l'audition des administrations de l'Etat, des institutions religieuses, de chercheurs. Elles vont se poursuivre avec l’audition des responsables politiques, ministres actuels et passés. Ses conclusions seront rendues à la fin du mois de juin.Que retenir des cinq heures d’audition de François Bayrou ? Quel est le rôle d’une commission d’enquête parlementaire ? Comment fonctionne-t-elle ? Enfin l'affaire Pelicot aurait-elle pu être évitée ? Dans son nouveau livre, "Fétiche45 : les autres vies" de Dominique Pelicot, le grand reporter au magazine Marianne Laurent Valdiguiéévoque de nombreux dysfonctionnement. Il en a parlé à nos journalistes.LES EXPERTS :- Carl MEEUS - Rédacteur en chef - Le Figaro Magazine-Marion SOLLETTY - Grand reporter - Politico-Mathieu DELAHOUSSE - Grand reporter - Le Nouvel Obs- Jean GARRIGUES - Historien, président de la commission internationale d'histoire des assembléesPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 14 mai 2025 : Bayrou a-t-il menti ? Macron a-t-il séduit ?C’est une audition très attendue, potentiellement un tournant dans l’affaire Bétharram et pour François Bayrou. Le Premier ministre, accusé d’avoir proféré des mensonges, va s’expliquer à partir de 17 heures devant une commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur ce qu’il savait et son éventuel rôle auprès de la justice dans l’affaire des violences physiques et sexuelles au collège lycée Notre-Dame de Bétharram. A-t-il menti ? A-t-il tenté d’influencer la justice ? Ce sera l’heure de vérité après des semaines de contradiction sur ce scandale pour le Premier ministre.Une affaire politique et personnelle pour François Bayrou, ancien ministre de l’Éducation entre 1993 et 1997, et ancien député, qui a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cet établissement catholique des Pyrénées-Atlantiques dont il a été président du Conseil général, et qui est situé près de Pau, la ville dont il est resté maire. L’institution Notre-Dame de Bétharram où sa fille dit avoir été tabassée, où sa femme a enseigné le catéchisme et où 200 anciens élèves ont porté plainte ces derniers mois pour des sévices physiques et sexuels entre la fin des années 1950 et 2010. Parmi eux, Jean-Marie Delbos, qui accuse le prêtre Henri Lamasse de l'avoir violé en 1956. Le Béarnais, aujourd’hui âgé de 79 ans, avait dénoncé dès 1961 son agresseur, placé en garde en vue en février. Il nous a livré son témoignage sur cet immense scandale sur lequel une enquête est menée depuis un an par le parquet de Pau.Si l’enjeu aujourd’hui de la commission porte sur "les modalités du contrôle par l’Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires", les dénégations de François Bayrou quant à sa connaissance de l’affaire devraient être au centre de l’audition. Un exercice périlleux pour le Premier ministre, qui a plongé ces dernières semaines dans les sondages en raison notamment de ce scandale qui lui colle à la peau depuis trois mois.C’est une affaire "bouleversante, qui m’a fait beaucoup de mal", a confié le principal intéressé à l’AFP. Le Premier ministre a reçu hier soir le soutien du président de la République, invité sur TF1. "Je sais qui il est. C’est un homme que je connais depuis de nombreuses années. J’ai confiance en lui" pour répondre "à toutes les questions" qui lui seront posées a affirmé Emmanuel Macron. Pendant près de trois heures, le chef de l'État a répondu à de nombreuses interrogations, portant sur l'actualité internationale et nationale. Une prestation - destinée à faire son retour sur la scène intérieure mais aussi à défendre son bilan - qui est vivement critiquée ce mercredi dans la classe politique. L’opposition le jugeant "impuissant" et "à bout de souffle".Alors quels sont les enjeux de l’audition de François Bayrou par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale ? À quoi faut-il s'attendre ? Que retenez-vous de l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron ?LES EXPERTS :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue, chercheur associé au CEVIPOF-Vanessa SCHNEIDER - Grand reporter - Le Monde-Astrid DE VILLAINES - Productrice, présentatrice de "Sens politique" - France Culture- Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de La France d’après-Michaël HAJDENBERG (en duplex) - Co-responsable du pôle enquêtes – Mediapart🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air l’invité du 13 mai 2025 avec Paul Vannier, député la France insoumise, co-rapporteur de la Commission d'enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, créée dans le cadre de l'affaire d'agressions sexuelles et de violences dans l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram.Demain, le Premier ministre François Bayrou sera entendu par cette commission d'enquête. Il est accusé d'avoir été au courant des violences, ce qu'il dément. Depuis trois mois, il est mis sous pression politique par cette affaire, qui porte sur des accusations de viols, violences physiques ou sexuelles, commis essentiellement au début des années 1980 qui visent des religieux et des laïcs.François Bayrou, ministre de l'Éducation nationale de 1993 à 1997, assure dans la presse en mars n'avoir "jamais entendu parler" de risques sexuels. Plusieurs de ses enfants ont été scolarisés dans l'établissement et son épouse y a enseigné le catéchisme. Le 11 février dernier, il avait affirmé devant l'Assemblée nationale n'avoir "jamais été informé de quoi que ce soit, de violences ou de violences a fortiori sexuelles. Jamais".Le 16 février, sur TF1, le gendarme chargé de l'enquête sur le père Carricart, ex-directeur de l'institution accusé de viol en 1998, évoque une "intervention" de Bayrou, alors qu'il était député et président du Conseil général des Pyrénées-Atlantiques. Puis le juge qui enquêtait relate que François Bayrou avait "fait la démarche de venir" le voir. Ce dernier dément dans un premier temps, avant d'évoquer ultérieurement une rencontre fortuite avec le magistrat, qui est son voisin, tout en affirmant n'être "jamais" intervenu dans cette affaire "ni de près ni de loin". Depuis, la fille de François Bayrou, Hélène Perlant, elle-même, victime de violences, a témoigné dans un livre. Sur France Inter, elle a assuré que son père "ne pouvait pas comprendre" le "système pervers" de l'établissement catholique.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 13 mai 2025 :Pompiers, tribunaux...violences sans limiteDepuis plusieurs années, la société française est secouée par une série de faits de violence, qui se traduit par des agressions envers les représentants de l'État (enseignants et personnels scolaires, policiers…)des harcèlements avec menaces de mort, des rixes entre bandes rivales ou des lynchages. Et les exemples s'accumulent. Rien que sur ces dernières heures on a appris que la fille du PDG d'une grande plateforme d'achat de cryptomonnaies a échappé ce mardi à une tentative d'enlèvement en pleine rue à Paris. Ce week-end, deux violentes agressions de sapeurs-pompiers ont eu lieu en Haute-Savoie. Et hier soir, c’est une violente bagarre qui a éclaté dans l’enceinte de la cour d’assises de la Gironde lors du procès de trois jeunes hommes, jugés pour la mort de Lionel, 16 ans, mortellement blessé lors d’une fusillade, sur fond de rivalités entre quartiers bordelais.Les parents de l’adolescent tué ont fait part de leur "colère" contre ceux "qui ne respectent pas la mémoire" de leur fils. "Il faut leur faire comprendre qu’on n’est pas dans un pays sans lois (…) On compte sur la justice pour que le verdict qui sera prononcé fasse écho dans les quartiers, pour qu’il n’y ait pas d’autre Lionel", a dit son père. "Il n’y a plus un seul territoire où les Français sont à l’abri de cette violence et de cet ensauvagement partout dans notre pays. (…) Même dans un palais de justice, ces bandes de jeunes qui créent le trouble ne craignent même plus l’autorité", a de son côté réagi Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN) sur TF1. Appelant à "un tournant", il a accusé le gouvernement, y compris le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, "d’inaction".Le débat sur l’insécurité dans le pays est relancé. Une question qui occupe une place centrale depuis plusieurs semaines dans la campagne opposant Bruno Retailleau à Laurent Wauquiez pour la présidence du parti Les Républicains. À une semaine du vote, les deux rivaux multiplient leur présence dans les médias et sur le terrain, pour tenter de convaincre les plus de 121 000 adhérents à jour de cotisation, avec un thème de prédilection : la sécurité.Mais quel est leur programme ? Quelle est la réalité de la violence en France ? Pourquoi les magnats de la cryptomonnaie et leurs proches sont-ils des nouvelles cibles pour les gangs ? Comment lutter contre l’insécurité ? Nos journalistes se sont rendus dans l’Oise où il y a deux ans, le 29 mars 2023, une violente rixe a opposé des jeunes de deux villes, Montataire et Villers-Saint-Paul. Depuis les élus et médiateurs ont développé un programme pour empêcher que des tensions ne débouchent sur de nouveaux affrontements.LES EXPERTS :- Alain BAUER, professeur de criminologie au Conservatoire national des Arts et Métiers, auteur de Menace sur Taïwanet Opération Zelensky publiés chez First-Audrey GOUTARD, grand reporter à France Télévision, spécialiste des faits de société-Christophe BARBIER, éditorialiste politique, Conseiller de la rédaction de Franc-tireur-Evelyne SIRE-MARIN, magistrate honoraire, vice-présidente de la Ligue des Droits de l’Homme🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air l’invitée du 12 mai 2025 avec leDr. Valérie Mesnage, neurologue, cofondatrice du collectif "Pour un accompagnement soignant solidaire". Elle s'occupe de malades de Parkinson à l'hôpital Cochin, notamment en fin de vie. Elle est également chargée de mission au centre d'éthique clinique. Elle a cosigné une tribune dans Le Figaro intitulée "Médecins, nous ne contesterons pas la demande d'un patient à abréger sa vie".La proposition de loi sur la fin de vie, déposée par un député du MoDem, est de retour à l’Assemblée nationale, ce lundi. Un texte scindé en deux avec une partie sur l’aide à mourir et une autre sur les soins palliatifs. Des débats qui visent à ouvrir l’accès à l’aide à mourir, selon plusieurs critères, comme être majeur, de nationalité française ou résidant français, être atteint d'une affection grave et incurable qui engage le pronostic vital en phase avancée ou terminale, présenter une souffrance réfractaire au traitement ou insupportable, et être en capacité de manifester sa volonté de façon libre et éclairée.Un texte qui revient dans l'hémicycle, un an après avoir été abandonné à cause de la dissolution, et qui divise jusqu'au gouvernement. Hier dans le JDD, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau affirmait un texte "profondément déséquilibré" et qui "fait sauter tous les verrous". Au sein du gouvernement, c'est l'ex-LR Catherine Vautrin, qui portera le texte à l'Assemblée. Dans un entretien au Parisien aujourd'hui, elle rassure en affirmant que "l'aide à mourir sera strictement encadrée".🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 12 mai 2025 :Poutine/ Zelensky : Trump veut une rencontre "maintenant" !"J’attendrai Poutine jeudi en Turquie, personnellement". Volodymyr Zelensky a confirmé qu'il se déplacera pour des négociations directes entre Kiev et Moscou, donnant rendez-vous à son ennemi ce 15 mai à Istanbul, alors que le président russe s’était dit prêt samedi à des "discussions directes". Que va répondre le maître du Kremlin ? Pour l’heure Vladimir Poutine n’a pas confirmé ou infirmé sa présence et a ignoré l’appel à un cessez-le-feu "inconditionnel et complet" de 30 jours à partir d’aujourd’hui. Cet ultimatum a été lancé par Kiev et ses alliés européens depuis Kiev samedi avec la bénédiction des États-Unis de Donald Trump qui s’est dit la semaine dernière frustré par l’absence de progrès, lui qui avait promis qu’il règlerait le conflit ukrainien en "24 heures".Depuis, au cours de ces dernières 48 heures, on a assisté à une agitation diplomatique. Mais qu'est-ce que cela signifie réellement ? Cette semaine marquera-t-elle un tournant dans le conflit en Ukraine ? Alors que Kiev et ses alliés européens se réunissent à Londres ce lundi 12 mai et réclament encore une trêve avant les négociations, Donald Trump a estimé qu'une rencontre entre les représentants de la Russie et de l'Ukraine permettrait au moins de clarifier si un accord est possible. Dans le cas contraire, les dirigeants européens et américains sauront où en sont les choses et pourront agir en conséquence, a-t-il ajouté. Le président ukrainien lui a répondu qu’il attendait de voir si le cessez-le-feu était respecté.Le Kremlin a jugé ce lundi après-midi "inacceptable" l'ultimatum lancé par l'Ukraine et les Européens.Que va-t-il se passer d’ici jeudi ? Comment faire confiance à Vladimir Poutine ? Pour nombre d’Ukrainiens, c’est désormais impossible. Nos journalistes ont rencontré en Ukraine des soldats et des civils défigurés par des éclats d’obus, des balles ou des mines. Ils sont des centaines de gueules cassées en ce moment dans le pays en guerre. Nos journalistes ont également interviewé le dirigeant du groupe Arquus, fabricant de véhicules blindés, en première ligne dans l’ "économie de guerre".LES EXPERTS :- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24-Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse à L’Express-Marie JEGO - Journaliste pour Le Monde, spécialiste de la Russie, ancienne correspondante en Russie-Général Jean-Paul PERRUCHE - Consultant en stratégie de sécurité et de défense, ancien directeur général de l’Etat-major de l’U.E. PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 10 mai 2025 :Ukraine : les alliés maintiennent la pression sur MoscouLa réponse est symbolique: la visite en Ukraine des dirigeants français, allemand, britannique et polonais au lendemain des commémorations tenues à Moscou. Poutine, en effet, s'est affiché hier aux côtés d’une trentaine de dirigeants étrangers, dont Xi Jinping et Lula, pour une démonstration de force militaire. «La Russie restera le barrage indestructible contre le nazisme» a-t-il affirmé pour justifier le conflit en Ukraine.Les alliés de Zelensky ripostent donc aujourd'hui à Kiev, et appellent à un cessez-le-feu de trente jours dès lundi. Mais les yeux sont tournés vers Washington, où le président américain perd patience face à une situation qui n'avance pas depuis son retour à la Maison Blanche. Le ton change envers Poutine: «Peut-être que le président russe me balade» a affirmé Trump.Pendant ce temps, en France, l'industrie de la défense essaie de prendre des parts de marchés aux Américains. Si l'Hexagone se classe deuxième en matière d'exportations mondiales d'armes, elle reste encore loin derrière les États-Unis. F-35 versus Rafale: une guerre acharnée. Une priorité européenne est donc réclamée par les industriels. Mais un Rafale aurait été abattu cette semaine par l'armée pakistanaise, ce qui donnerait pour la première fois l'image du fleuron de Dassault tombant au combat.Négocier la paix n'exclut pas de prépare la guerre. En France toujours, des régiments s'entraînent au largage d'hommes et de matériel dans le cas où l'alerte Guépard est déclenchée. Les soldats devraient donc être capables d'être projetés à n'importe quel endroit du globe en 48h si le président de la République leur demandait. C dans l'air a assisté à des entraînements près de Toulouse.Alors, la trêve demandée par les alliés a-t-elle une chance d'aboutir? Comment la France peut-elle mieux concurrencer les Américains en matière d'exportation d'armes? Comment se prépare l'armée française en cas de nécessité de réaction immédiate?LES EXPERTS :Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique au Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitiqueGénéral Patrick DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien leader de la Patrouille de France et ancien pilote de chasseAlain PIROT - Journaliste, documentariste, spécialiste des questions de défensePatricia ALLÉMONIÈRE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 9 mai 2025 : Léon XIV, le vatican contre la maison blanche ?«Habemus Papam!» il est 19h15 lorsque la célèbre formule a été prononcée sur la place Saint-Pierre. Un nouveau pape, le premier américain de l'Histoire, allait être présenté au monde catholique. Robert Francis Prevost, qui prit le nom de Léon XIV, a alors prononcé un premier discours, placé sous le signe de la paix. «Le mal ne l'emportera pas!», a-t-il affirmé.Prevost, âgé de 69 ans, est réputé être le plus latino des cardinaux états-uniens. De père français et de mère italienne, il s’inscrit dans le sillage d’une Église engagée sur les questions sociales et tournée vers le monde. Sur X, quand il était cardinal ou évêque, Prevost n'hésitait pas à prendre position contre Donald Trump, notamment concernant la question des migrants. Celui-ci l'a toutefois félicité hier, "Quel grand honneur pour notre pays", a-t-il lancé sur Truth Social.Léon XIV se retrouve le chef d'une Église catholique perdant des fidèles malgré le milliard de catholiques dans le monde. Une crise de la foi et des vocations, marquée par une baisse des pratiques religieuses, qui l'oblige à réfléchir à sa volonté de réformer. Pourtant, le nombre de baptêmes catholiques d'adultes en France ne cesse de progresser. En deux ans, il a même doublé.Mais quel regard porte l'Église sur les enjeux de la société moderne, comme le genre ou l'écologie ? Le sujet des violences sexuels devra aussi être traité par Léon XIV. Ce sujet demeure l'un des plus grands défis pour l'Église. Le Vatican était notamment au courant des violences sexuelles commises par l'abbé Pierre, d'après une enquête des journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin.Alors, le pontificat de Léon XIV sera-t-il dans la continuité de celui de François? Comment l'Église catholique réfléchit-elle à son avenir? Que savait le Vatican du cas l'Abbé Pierre?LES EXPERTS :ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationalesChristine PEDOTTI - Directrice de la rédaction deTémoignage chrétienVIRGINIE RIVA - Journaliste politique à Contexte, spécialiste des religions, auteure de «Ce pape qui dérange»Alban MICOCZY - Ancien correspondant à Rome pour France TélévisionsPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 8 mai 2025 : L'Amérique va-t-elle lâcher l'Ukraine ?Moscou se barricade. À la veille de la traditionnelle célébration du 9 mai sur la place rouge, un dispositif de sécurité XXL a été mis en place par le Kremlin, qui craint des attaques de drones ukrainiens. Vingt-neuf dirigeants étrangers, dont le chinois Xi Jinping et le brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, seront en tout cas parmi les invités. Vendredi s'annonce donc comme une grande démonstration de force militaire et diplomatique pour Poutine.Mais la situation en Ukraine patine, de l'aveu même des Américains qui voient s'éloigner la possibilité d'un accord de paix rapide. Le vice-président J.D Vance a exprimé ses inquiétudes concernant les exigences russes, donnant de fait raison à Volodymyr Zelensky. La crainte, à présent, est que la Maison Blanche lâche le dossier russo-ukrainien. Qu'en serait-il alors de son soutien militaire à l'Ukraine?Pendant ce temps, Poutine est en pleine séquence de communication et de propagande. Pour acquérir le peuple à sa cause, se montrer plus proche de lui, et justifier cette guerre, il a récemment dévoilé son appartement privé à la télévision. Les chefs d'Etats invités demain seront aussi l'occasion pour lui de casser toute image d'isolement sur la scène internationale.Pendant ce temps, l'armée française s'inquiète des agissements russes dans l'espace. Entre attaques de satellites et hacking de communication, elle se prépare à toutes les possibilités pour se défendre.Alors, l'Amérique va-t-elle lâché le dossier ukrainien? Quels sont les enjeux de la célébration de demain pour Poutine? Faut-il redouter une guerre spatiale avec la Russie?LES EXPERTS :Général Patrick DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasseRégis GENTE - Journaliste, correspondant dans l’ancien espace soviétique pour RFI, auteur de « Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes »Laure MANDEVILLE - Grand reporter Le Figaro, auteure de « Qui est vraiment Donald Trump ? »Tatiana KASTOUEVA-JEAN - Directrice du Centre Russie-Eurasie à l'IFRI (Institut Français des Relations Internationales)Paul GOGO (en duplex de Moscou) - Journaliste, ancien correspondant en Russie🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air l’invitée du 7 mai 2025 : Blanche Leridonest directrice éditoriale de l'institut Montaigne, spécialiste des questions démocratiques et institutionnelles.Une récente étude Ifop pour l’observatoire Hexagone révélait que les intentions de vote pour la présidentielle 2027 montrent que le Rassemblement national reste puissant malgré la condamnation de sa cheffe de file. Le Rassemblement national confirme son leadership au premier tour quel que soit son représentant. Au second, Marine Le Pen et Jordan Bardella semblent, selon l’étude, très haut, au point d’être en mesure de l’emporter dans de nombreux scénarios. Sauf face à Edouard Philippe, qui ferait jeu égal avec Jordan Bardella, mais l'emporterait de peu face à Marine Le Pen.Un autre sondage, cette fois de l'institut Odoxa-Backbone consulting pour Le Figaro, analyse révèle les attentes à deux ans de l'élection présidentielle. Une majorité de Français (58%) n'ont toujours pas de candidat idéal. Un même pourcentage trouverait "une bonne idée" d'avoir des candidatures de personnalités hors des partis traditionnels. Des personnalités ont récemment émergé dans l'opinion, comme Michel-Edouard Leclerc, ou Cyril Hanouna. De quoi ces hypothèses "hors système" sont-elles le nom ? Notre invitée,Blanche Leridon, directrice éditoriale de l'institut Montaigne, spécialiste des questions démocratiques et institutionnelles, répondra à nos questions.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 7 mai 2025 -Inde / Pakistan : le risque d'une guerre totale ?La crainte de l'embrasement. Suite aux échanges de tirs entre l'Inde et le Pakistan, la communauté internationale exhorte les deux puissances nucléaires à la «retenue». Les frappes survenues la nuit dernière ont faitau moins vingt-six morts côté pakistanais, et douze côté indien. L'Inde a justifié ses frappes comme des représailles à l'attentat de Pahalgram du 22 avril dernier. Vingt-six morts avaient été dénombrés dans le Cachemire indien, région au coeur de tensions depuis 1947.Suite au 22 avril, New Delhi avait accusé Islamabad, qui avait dément formellement. Hier, l'Inde a donc «frappé des infrastructures terroristes au Pakistan». Mais la riposte immédiate du Pakistan fait craindre une escalade vers le pire. Islamabad assure se «réserver le droit absolu de répondre de façon décisive à cette attaque indienne non provoquée».Pendant ce temps, des images montrent que l’armée chinoise possède des barges d'invasion qui pourraient permettre à ses troupes de débarquer à Taïwan. Celles-ci ont été repérées, fin mars,dans le sud de la Chine. L'offensive de l'Empire du Milieu continue donc, et la crainte d'une invasion de Taïwan est à son maximum. Les habitants de l'île s'y préparent.Enfin, du côté de Moscou, les commémorations du 9 mai auront lieu sous les yeux de Xi Jinping, l'invité de marque de Poutine. C'est une démonstration de force militaire et diplomatique qui se préparent donc sur la place rouge. Mais Volodymyr Zelensky a affirmé qu'il ne pouvait garantir la sécurité du lieu, une menace voilée qui laisse supposer de possibles attaques de drones ukrainiens.Alors, est-on à l'aube d'une guerre de grande ampleur entre l'Inde et la Pakistan? L'invasion de Taïwan par la Chine est-elle inéluctable? Quels sont les enjeux de la cérémonie du 9 mai pour Poutine?LES EXPERTS :BRUNO TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, conseiller géopolitique à l’Institut MontaigneGÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur « D’un monde à l’autre »Melissa LEVAILLANT - Chercheure senior à l'European Council on Foreign Relations, spécialiste de l’Inde et des enjeux de sécurité en Indo-PacifiqueJean-Maurice RIPERT - Ambassadeur de France, ancien ambassadeur à Pékin et à MoscouPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 6 mai 2025 -Gaza : l'opération « intensive » de NetanyahuUne opération «intensive». C'est ce que compte mener l'armée israélienne dans la bande de Gaza selon les mots du premier ministre Benjamin Netanyahu. Une nouvelle étape de la guerre qui impliquerait le déplacement de davantage de Palestiniens, «pour leur propre sécurité». Une extension des opérations militaires visant à la «conquête» du territoire.Mais sur place, le drame humanitaire s'amplifie. Depuis deux mois, aucune aide humanitaire ne rentre en effet dans l'enclave et le gouvernement israélien vient de valider un nouveau système de distribution de l'aide «afin d’empêcher le Hamas de prendre le contrôle des approvisionnements ». «La plupart des gens seront privés d'aide», craignent toutefois des humanitaires. Netanyhu persiste donc dans son but d'éradiquer le Hamas, sous l'assentiment de Donald Trump, qui lui donne carte blanche depuis son retour au pouvoir.Le président américain, de son côté, est aussi très proche de Mohammed ben Salmane, prince héritier d’Arabie saoudite. Leur bonne entente remonte à son premier mandat. MBS a promis 600 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis pendant le mandat de Trump, et Trump a choisi Riyad en février pour discuter du dossier russo-ukrainien. Les deux hommes divergent cependant au sujet de Gaza, MBS accusant Israël de commettre un «génocide».En France, le conflit israélo-palestinien suscite de nombreux débats. Emmanuel Macron est appelé à reconnaître un Etat palestinien (ce dont il a émis l'hypothèse), tandis qu'à gauche, le sujet ne cesse de diviser Insoumis et Socialistes. Les incidents du 1er mai autour du député PS Jérôme Guedj le confirment, et les soupçons d'antisémitisme chez la gauche radicale s'accumulent.Alors, que faut-il attendre de l'opération «intensive» décrétée par Netanyahu? Quels sont les rapports de Trump avec MBS? Jusqu'où le conflit-israélo-palestinien peut-il fracturer la gauche française?LES EXPERTS :Pierre HASKI - Chroniqueur international à France Inter et au Nouvel ObsAGNÈS LEVALLOIS - Spécialiste du Moyen Orient et vice-présidente de l’IREMMO (Institut de Recherche et d’Études Méditerranée Moyen-Orient)NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste à Ouest FranceVincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste les enjeux internationaux🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 5 mai 2025 -Jusqu'où Trump peut-il aller ?Il avait promis les « 100 premiers jours les plus extraordinaires de toute présidence dans l'histoire américaine » et ils n'ont en effet laissé personne indifférent. Jugé imprévisible ou machiavélique, Donald Trump n'a cessé de bousculer l'ordre mondial, entre guerre commerciale, dossier ukrainien et décrets radicaux. Pourtant, à peine 39 % des Américains approuvent la manière dont le milliardaire conduit le pays, soit le chiffre le plus bas obtenu par un président des États-Unis au cap des 100 jours depuis 80 ans. Pour beaucoup, ses outrances ne passent pas.Dernière en date, à cinq jours du début du conclave qui devra désigner le prochain pape, Trump adiffusé vendredi sur les réseaux sociaux un portrait de lui, généré par l’intelligence artificielle, vêtu de la tenue papale. Mais ce sont aussi ses envies de s'approprier le Groenland, de rouvrir Alcatraz, ou encore de ne peut-être pas respecter la constitution qui inquiètent. S'il affirme ne pas vouloir briguer de troisième mandat, il fait en effet craindre une dérive dictatoriale.Face à lui, la France et l'Europe contre-attaquent. Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen ont assisté ce lundi à la conférence «Choose Europe for Science» qui a pour but d'attirer les scientifiques étrangers, en particulier les américains qui s'opposent à la politique de Trump. 500 millions d'euros vont être débloqués pour «faire de l'Europe un pôle d'attraction». Il est aussi question de protéger les données des chercheurs américains, l'administration effaçant tout ce qui touche de près ou de loin à des politiques jugées trop progressistes, comme la lutte contre le réchauffement climatique.Pendant ce temps, en Roumanie, George Simion, candidat de l'extrême-droite et fan de Trump, est au second tour de la présidentielle. Le 18mai, il affrontera au second tour le centriste et pro-européen Nicusor Dan, maire de Bucarest. Avec 40% des voix au premier tour, la dynamique deGeorge Simion confirme la poussée nationaliste dans ce pays comme dans le reste de l'Europe.Alors, quelle suite pour la présidence de Trump? Comment l'Europe peut-elle protéger les scientifiques américains ? Le prochain président roumain sera-t-il d'extrême-droite?LES EXPERTS :James ANDRÉ - Grand reporter à France 24Dominique MOÏSI – Géopolitologue, conseiller spécial de l’Institut Montaigne, ancien professeur à HarvardGallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, auteur de « Volodymyr Zelensky : l’Ukraine dans le sang »Caroline DE CAMARET - Rédactrice en chef Europe à France 24PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air l’invitée du 3 mai 2025 avec Elsa Guiol,journaliste, réalisatrice du documentaire "La Fabrique du mensonge - Sur la piste des agents de Poutine", diffusé ce dimanche 4 mai, à 21h05 sur France 5.Entre l’automne 2023 et l’été 2024, plusieurs actions étonnantes ont eu lieu dans les rues de Paris. Des centaines d’étoiles de David bleues taguées sur les murs de plusieurs arrondissements de Paris, des mains rouges peintes sur le mur des Justes au sein du Mémorial de la Shoah, des cercueils vides déposés au pied de la tour Eiffel... Dans un contexte de montée de l’antisémitisme en France, de nombreuses personnes n'ont pas vu la manipulation derrière ces actions. Pourtant, les autorités françaises vont découvrir un plan sophistiqué qui fait appel à un nouveau genre d’espion à la solde de Moscou."La Fabrique du mensonge - Sur la piste des agents de Poutine" remonte la piste de ces agents qui œuvrent pour le Kremlin, parfois sans le savoir... Le documentaire nous emmène de Paris à Chisinau, en Moldavie en passant par l’Estonie ou la Transnistrie, région séparatiste pro-russe en Moldavie, pour découvrir qui se cache derrière ces opérations.Une enquête qui résonne avec l'actualité : cette semaine, la France a accusé pour la première fois les renseignements russes d'être derrière le piratage de la campagne d'Emmanuel Macron en 2017.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 3 mai 2025 -Panne d'électricité géante : qui est responsable ?Deux pays entièrement plongés dans le noir. Une panne massive d’électricité a touché l'Espagne et le Portugal il y a quelques jours, et l'heure est à la recherche de responsables. Si le gouvernement portugais a écarté l’hypothèse d’une cyberattaque, rien ne permet de conclure sur ce qu'il s'est produit à ce stade. La situation électrique particulière de l'Espagne est toutefois pointée du doigt, avec beaucoup de renouvelables et une faible interconnexion au continent européen.Les répercussions ont elles été internationales. Le trafic aérien a été perturbé, comme les transports publics et les soins dans les hôpitaux. La panne a été telle que d’autres pays en ont subi les conséquences. Au Maroc les services internet d'Orange ont été perturbés; au Groenland, les moyens de communication (téléphone, SMS, internet) ont été coupés, le secteur étant en partie géré depuis l'Espagne.Selon l'avis des experts, une telle coupure n'aurait pas pu se produire en France, le paysage étant différent, avec des interconnexions importantes avec nos voisins européens. Mais le blackout subi dans la péninsule ibérique rouvre le débat sur les centrales nucléaires alors que Madrid prône leur fermeture. Emmmanuel Macron a lui choisi de relancer le secteur: Flamanville s'apprête à redémarrer (malgré de nombreux retards et le gouffre financier qui va avec) et la filière des petits réacteurs (SMR) est encouragée. La hausse des prix est toutefois le risque, elle ne cesse d'alimenter le débat politique.Pendant ce temps, certains villages se battent en France contre l'installation de nouvelles éoliennes sur leur territoire. À Chenevelle, dans la Vienne, 80% de la population s'est dite contre mais l'entreprise Volkswind porte un recours contre ce résultat. C dans l'air est allé sur place.Alors, quelle est la cause de l'énorme panne qui a touché l'Espagne et le Portugal? Où en est-on du nucléaire en France? Le secteur de l'éolien s'assoit-il sur la volonté des populations locales ?LES EXPERTS :Elie COHEN - Économiste, directeur de recherche au CNRS, auteur de Souveraineté industrielleSharon WAJSBROT - Cheffe du service industrie aux EchosEmmanuelle GALICHET - Enseignante-Chercheure en sciences et technologies nucléaires au CNAMNicolas GOLDBERG - Associé au cabinet Colombus Consulting, responsable énergie chez Terra NovaMarti BLANCHO ( en duplex d'Espagne) - Journaliste, correspondant à BarcelonePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 2 mai 2025 -Accord sur les minerais : Poutine va-t-il laisser faire Trump ?L'accord est scellé. Kiev et Washington ont finalement signé le deal économique prévoyant la mise en oeuvre d'un fonds d'investissement commun pour la reconstruction du pays, et donnant aux Américains un accès privilégié aux ressources naturelles ukrainiennes. Celles-ci sont très utiles pour l'industrie américaine, notamment dans le secteur de l'aéronautique et pour leur utilisation dans l'électronique.Deux mois après la rencontre catastrophique de Zelensky et de Trump dans le bureau ovale (qui avait mené le président ukrainien a quitté les lieux sans signer d'accord), les Etats-Unis semblent donc prendre de la distance avec la Russie. Le deal, en effet, n'a pas été conçu pour rembourser une dette. Les liens se rétablissent donc entre les deux pays, même si l'accord n'offre aucune garantie de sécurité concrète à Kiev.Sur le front, l'Ukraine continue en tout cas de souffrir des assauts russes. Depuis le retour de Trump au pouvoir, et la baisse de l'aide en armement, l'armée de Zelensky doit parfois faire preuve d'ingéniosité pour trouver de nouvelles armes. Les drones commerciaux, à titre d'exemple, sont parfois transformés en drones d'attaques. À l'approche de la traditionnelle commémoration du 9 mai en Russie, Poutine a lui décrété un cessez-le-feu de trois jours. Insuffisant pour Trump, qui demande un arrêt permanent.Pendant ce temps, la guerre commerciale continue de sévir entre les Etats-Unis et la Chine. En représailles des surtaxes américaines, Pékin a en effet suspendu l'exportation de certaines terres rares. Le gouvernement entend ainsi pénaliser l’industrie américaine, en particulier les secteurs de l’automobile, de l’aérospatial et de la défense.Alors, que contient l'accord entre Kiev et Washington? Quelles sont les méthodes de l'armée ukrainienne face au manque d'armes? Jusqu'où ira la guerre commerciale entre les USA et la Chine?LES EXPERTS :Général Jean-Paul PERRUCHE - Général de corps d’armée, expert en stratégie de sécurité et de défenseMaryse BURGOT - Journaliste et grand reporter France TV MarieJEGO- Journaliste spécialiste de la Russie au MondeAnthony BELLANGER- Éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 2 mai 2025 -Accord sur les minerais : Poutine va-t-il laisser faire Trump ?L'accord est scellé. Kiev et Washington ont finalement signé le deal économique prévoyant la mise en oeuvre d'un fonds d'investissement commun pour la reconstruction du pays, et donnant aux Américains un accès privilégié aux ressources naturelles ukrainiennes. Celles-ci sont très utiles pour l'industrie américaine, notamment dans le secteur de l'aéronautique et pour leur utilisation dans l'électronique.Deux mois après la rencontre catastrophique de Zelensky et de Trump dans le bureau ovale (qui avait mené le président ukrainien a quitté les lieux sans signer d'accord), les Etats-Unis semblent donc prendre de la distance avec la Russie. Le deal, en effet, n'a pas été conçu pour rembourser une dette. Les liens se rétablissent donc entre les deux pays, même si l'accord n'offre aucune garantie de sécurité concrète à Kiev.Sur le front, l'Ukraine continue en tout cas de souffrir des assauts russes. Depuis le retour de Trump au pouvoir, et la baisse de l'aide en armement, l'armée de Zelensky doit parfois faire preuve d'ingéniosité pour trouver de nouvelles armes. Les drones commerciaux, à titre d'exemple, sont parfois transformés en drones d'attaques. À l'approche de la traditionnelle commémoration du 9 mai en Russie, Poutine a lui décrété un cessez-le-feu de trois jours. Insuffisant pour Trump, qui demande un arrêt permanent.Pendant ce temps, la guerre commerciale continue de sévir entre les Etats-Unis et la Chine. En représailles des surtaxes américaines, Pékin a en effet suspendu l'exportation de certaines terres rares. Le gouvernement entend ainsi pénaliser l’industrie américaine, en particulier les secteurs de l’automobile, de l’aérospatial et de la défense.Alors, que contient l'accord entre Kiev et Washington? Quelles sont les méthodes de l'armée ukrainienne face au manque d'armes? Jusqu'où ira la guerre commerciale entre les USA et la Chine?LES EXPERTS :Général Jean-Paul PERRUCHE - Général de corps d’armée, expert en stratégie de sécurité et de défenseMaryse BURGOT - Journaliste et grand reporter France TV MarieJEGO- Journaliste spécialiste de la Russie au MondeAnthony BELLANGER- Éditorialiste à Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 1er mai 2025 - Budget : 40 milliards à trouver...La préparation du budget 2026 s'avère épineuse. Le gouvernement doit trouver quarante milliards d'euros d'économies, sans hausse d'impôt. Il y a quelques jours, le ministre de l'Aménagement de territoires a alors suggéré la création d'une «contribution modeste» pour «renouer le lien» entre les collectivités et les Français qui y résident. Si récréer la taxe d'habitation est écartée, sa suppression en 2023 est toutefois vue comme une «faute originelle» selon le président du Sénat, Gérard Larcher.Le gouvernement pourrait aussi supprimer l'abattement fiscal de 10% dont bénéficient les retraités sur leur pension. Une mesure qui permettrait de récupérer cinq milliards d'euros. Dans cette foire aux propositions, il y a aussi celle d’instaurer des «frais de gestion» sur les petits colis entrant en Europe, à hauteur de «quelques eurospar colis» selon la ministre chargée des Comptes publics, Amélie deMontchalin.Pendant ce temps, le secteur de la chimie s'inquiète. La concurrence chinoise est de plus en plus forte et certaines entreprises sont en dangers. C dans l'air est allé à la rencontre de certains dirigeants de l'usine WeylChem Lamotte, dans l'Oise.Ce géant de la chimie, seul fabricant européen d'acide glyoxylique, un composant chimique essentiel à la fabrication d'antibiotiques, vient d'annoncer un plan de restructuration pour2025.Cette situation économique difficile est ressentie par les ménages. Le pouvoir d'achat reste la préoccupation numéro un des Français, et ils sont beaucoup à chercher les moyens d'arrondir leurs fins de mois. Certains choisissent de réceptionner les colis de leur voisinage, transformant leur domicile en relais colis de quartier. Mais malgré l'organisation et le temps que ça nécessite, les revenus sont faibles.Alors, comment le gouvernement va-t-il boucler le budget 2026? Le secteur français de la chimie a-t-il raison de s'inquiéter ? Comment se porte le pouvoir d'achat des Français?LES EXPERTS :Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur du Grand basculementGaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction de ChallengesFanny GUINOCHET - Éditorialiste économique deFrance Info et La TribuneChristophe RAMAUX – Économiste, enseignant à l’université Paris I Panthéon Sorbonne🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 30 avril 2025 - 100 jours de Trump... Hold-up sur l'Amérique !"Nous ne faisons que commencer, vous n'avez encore rien vu". Pour fêter ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche, Donald Trump a tenu hier dans le Michigan devant ses partisans un discours d'autosatisfaction sur son début de mandat, vantant les "100 jours les plus réussis" de l’histoire américaine. "Nous sauvons le rêve américain. Nous rendons à l'Amérique sa grandeur et nous le faisons vite", a lancé le président américain, devant des pancartes célébrant "100 jours d'excellence".Pourtant, les sondages et la situation économique du pays disent le contraire. À peine 39 % des Américains approuvent désormais la manière dont le milliardaire conduit le pays, soit le chiffre le plus bas obtenu par un président des États-Unis au cap des 100 jours depuis 80 ans. Parmi les promesses de campagne de Donald Trump, il y avait celle de baisser les prix dès le premier jour. Mais, sa politique chaotique sur les frais de douane a eu l’effet inverse. La guerre commerciale lancée par le président américain entraine une inflation grandissante et le pays qui avait la croissance la plus forte des pays occidentaux voit ressurgir la crainte d’une récession. 72 % des Américains dans une enquêtes pour le Washington Post et ABC News estiment que sa politique économique causera une récession à court terme, un avis partagé par 51 % des Républicains."Tout ira bien", a tenté de rassurer mardi soir sur ABC Donald Trump, estimant que les droits de douane massifs visant la Chine étaient une «bonne» chose et que Pékin les avait "mérités". Mais sa politique économique n’est pas le seul point qui mécontente les Américains. Toujours dans cette enquête, 64 % des personnes interrogées jugent qu’il va "trop loin" dans sa tentative d’étendre les pouvoirs présidentiels et 62 % qu’il ne respecte pas l’État de droit. Un assaut mené à coup de décrets présidentiels. Donald Trump en a déjà signé plus de 140, alors qu'aucun texte majeur n'a été voté par le Congrès.Contournant la branche législative, le président essaie de gouverner presque exclusivement par décrets, résumait sur notre plateau hier la juriste Anne Deysine. Y compris sur des questions qui dépassent largement les compétences du chef de l'Etat, comme la fermeture d'agences fédérales ou la suppression du droit du sol, contrevenant à la loi et à la Constitution.En parallèle, Donald Trump a dans son viseur les contre-pouvoirs. Il cherche notamment à éroder l'indépendance de la branche judiciaire, chargée de statuer sur les dizaines de recours entamés contre sa politique. Parmi les cibles du républicain : les avocats mais aussi les juges contre qui il multiplie les menaces. Mi-mars, il avait ainsi appelé à la destitution de James Boasberg, un magistrat qui avait suspendu l’expulsion de migrants vénézuéliens et ces derniers jours le FBI a arrêté une juge en plein tribunal pour "entrave" à l'arrestation d'un migrant.Le président américain poursuit aussi ses attaques contre les journalistes et ce qu’il appelle les "médias fake news" dont le travail ne lui convient pas. Depuis 2016, Donald Trump multiplie les invectives voire les insultes contre les journalistes, mais depuis son élection il s’est engagé dans des procès pour diffamation contre plusieurs chaînes de télévision, notamment CBS. En réclamant à la chaîne pas moins de 20 milliards de dollars pour avoir soi-disant manipulé une interview de Kamala Harris, le Président a obtenu la tête du producteur du magazine d’investigation "60 Minutes", Bill Owens. Devenu la bête noire de Donald Trump, ce dernier a démissionné le 22 avril dernier, au motif que "ces derniers mois, il est apparu clairement que je ne serai plus autorisé à diriger l’émission comme je l’ai toujours fait. A prendre des décisions indépendantes, basées sur ce qui est bon pour 60 Minutes, et pour le public". Tout cela quelques semaines après que le network concurrent, ABC a accepté de verser 15 millions de dollars pour financer "une fondation et un musée" dédiés à Donald Trump.Alors quel est le bilan du début de mandat de Donald Trump ? Les États-Unis sont-ils au bord de la crise constitutionnelle ? Quels contre-pouvoirs face à Donald Trump ? Enfin le président des États-Unis profite-t-il de son poste pour générer des revenus ? Cryptomonnaie, immobilier… est-il en conflit d’intérêt ?LES EXPERTS :- JAMES ANDRÉ, grand reporter - France 24-VINCENT HUGEUX, journaliste indépendant, essayiste, spécialiste les enjeux internationaux-PHILIPPE RELTIEN, journaliste à Radio-France, ancien correspondant aux Etats-Unis-LAURENCE NARDON, chercheure - responsable du programme Amériques de l’IFRI, Institut Français des Relations Internationales🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 29 avril 2025 -Trump : ces 100 jours qui ont changé le mondeDonald Trump a retrouvé en janvier la Maison-Blanche, porté par une promesse de rupture totale avec l’ère Biden. 100 jours après c’est peu dire que le changement a eu lieu. Les bouleversements se sont enchaînés à mesure que sont tombés les décrets présidentiels et autres annonces fracassantes du président américain. Repoussant les limites du pouvoir présidentiel, le républicain a déjà signé plus de 140 décrets. Il a par ce biais remis en cause le droit du sol, attaqué des universités et des cabinets d'avocats, défait des politiques environnementales, confié à son allié Elon Musk la tâche de démanteler la bureaucratie fédérale, défier ouvertement la Cour suprême, ignorer des décisions de justice, effectué un rapprochement spectaculaire avec la Russie et a lancé, avant de se rétracter en partie, une violente offensive protectionniste. Un véritable Big Bang a été orchestré dans la première puissance mondiale dont les secousses sont ressenties aux quatre coins du globe. Et si Donald Trump se félicite aujourd’hui de "diriger le pays et le monde", assurant aux journalistes de The Atlantic qu’"il passait un très bon moment", les Américains déchantent et sa cote de popularité est en chute libre.D'après un sondage publié dimanche par le Washington Post et ABC News, 39 % des Américains seulement "approuvent" désormais la manière dont Donald Trump mène sa présidence. Ce chiffre est le plus bas obtenu par un président des États-Unis au cap des 100 jours depuis 80 ans. 72 % estiment que sa politique économique causera une récession à court terme, un avis partagé par 51 % des Républicains. 62 % des sondés estiment que Donald Trump ne respecte pas l’État de droit et plus de la moitié d’entre eux considèrent qu’il ne s’engage pas à protéger les droits des Américains. Selon une autre enquête Ifop pour NYC, 56 % des Américains éprouveraient aussi de la honte à l’égard de leur président et 38 % disent même avoir honte d’être citoyens des États-Unis.Il faut dire qu’après seulement trois mois on assiste à un effondrement historique de l’image des États-Unis, notamment chez ses plus proches voisins. Ainsi au Canada, Mark Carney vient d’offrir une victoire surprise aux libéraux lors des élections législatives canadiennes, en menant une campagne centrée sur les menaces du président américain Donald Trump contre le pays. Il y a quelques mois encore, la voie semblait pourtant toute tracée pour permettre aux conservateurs canadiens emmenés par Pierre Poilievre de revenir aux affaires, après dix ans de pouvoir de Justin Trudeau. Mais le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et son offensive inédite contre le Canada, à coups de droits de douane et de menaces d'annexion, ont changé la donne. Mark Carney qui avait remplacé Trudeau à la tête des libéraux en mars dernier, devenant de facto Premier ministre dans l'attente du scrutin national a remporté ces élections en se plaçant comme un farouche opposant au président américain. D’ailleurs dans son discours de victoire, il s'en est pris une nouvelle fois à Donald Trump. "Le président Trump a trahi le Canada et il a fracturé l'économie mondiale", a-t-il assuré. "Notre relation avec les États-Unis est désormais terminée".En France également, l’image des États-Unis s’est érodée. Aujourd'hui, seuls 27 % des Français considèrent le pays comme un allié sûr, selon une enquête de l'Ifop publiée en mars, et un mouvement de boycott visant les produits américains s'est organisé. Initié par le Canada après l'investiture de Donald Trump, il est désormais soutenu par 62 % des Français, selon une autre étude Ifop publiée fin mars, et touche les marques iconiques de la consommation de masse américaine. Pour autant si le rejet de Donald Trump est massif dans l’opinion publique, le trumpisme infuse dans la politique française. Brutalisation du débat, remise en cause de l’État de droit, antiétatisme… Des personnalités de droite et d’extrême droite entendent décliner dans l’Hexagone les méthodes du président américain.LES EXPERTS :- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales-LAURE MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro-ANNE DEYSINE - Juriste et politologue, spécialiste des États-Unis-GALLAGHER FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationalesPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 28 avril 2025 - Trump / Zelensky : ce qu'ils se sont dit...Vladimir Poutine a annoncé ce lundi un cessez-le-feu sur le front en Ukraine du 8 au 10 mai, à l’occasion des 80 ans de la victoire contre l’Allemagne nazie, tout en prévenant que Moscou répliquera "en cas de violation" par Kiev de cette trêve. "À partir de minuit entre le 7 et le 8 mai, et jusqu’à minuit entre le 10 et le 11 mai, la partie russe annonce un cessez-le-feu", a indiqué le Kremlin dans un communiqué. "En cas de violation du cessez-le-feu par la partie ukrainienne, les forces armées russes fourniront une réponse adéquate et efficace", a-t-il ajouté. Parallèlement, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a posé, comme condition – à toute discussion – avec Kiev la reconnaissance par la communauté internationale de l'annexion russe de la Crimée et d'autres régions ukrainiennes.Ces déclarations surviennent au moment où les négociations sur l'Ukraine entrent dans une "semaine cruciale" selon Washington. La veille le président américain avait exhorté son homologue russe avec qui il a effectué un rapprochement spectaculaire depuis son retour à la Maison-Blanche, d'"arrêter de tirer". "Asseyez-vous et signez l'accord", avait déclaré dimanche soir Donald Trump sur le tarmac de l'aéroport de Morristown, à Bedminster, dans le New Jersey. Dans le même temps, Donald Trump avait estimé que Volodymyr Zelensky était prêt à céder sur le sujet de la Crimée, annexée illégalement par la Russie en 2014. "Je pense que oui. La Crimée, c'était il y a douze ans", a-t-il affirmé, en réponse à la question de savoir s'il pensait que Volodymyr Zelensky, avec qui il s’est entretenu samedi en marge des obsèques du pape François au Vatican, était prêt à "abandonner" ce territoire.Même si Kiev s'est jusqu'ici refusé à l'idée d'abandonner la péninsule et à faire des concessions territoriales, Washington continue à avancer cette possibilité comme prémices à un plan de paix avec Moscou, largement défavorable à Kiev. Dans une interview accordée au magazine Time, Donald Trump a également une fois de plus accusé Kiev d’avoir déclenché la guerre, citant ses ambitions de rejoindre l'Otan et indiquant : "La Crimée restera sous la domination de la Russie". Le plan de paix, selon les projets de l'administration américaine, comprendrait également un gel avec la ligne de front.Une nouvelle fois, Washington fait donc preuve d’un biais pro-Poutine flagrant, avec des arrière-pensées économiques puisque les États-Unis se disent prêts à lever les sanctions contre la Russie : à savoir reprendre le business. Côté russe, la Crimée représente le trophée que Vladimir Poutine voudrait pouvoir brandir le 9 mai prochain, pour le 80eme anniversaire de la victoire de l’Armée rouge dans la grande guerre patriotique. Inacceptable jusqu’à présent pour Kiev pour qui la Crimée est, comme pour Moscou, un enjeu aussi bien stratégique que symbolique. Alors le président des États-Unis qui souffle le chaud et le froid entend-il forcer la main de son homologue ukrainien ? Qu’en pensent les Européens ? Si l’Ukraine veut poursuivre la guerre sans le soutien américain, que fera l’Europe ? Enfin alors que la Corée du Nord a confirmé avoir envoyé des forces armées en Ukraine, avec pas moins de 14 000 soldats nord-coréens mais aussi des millions de munitions, quelle est la puissance militaire de l'armée de Kim Jong-un ? Que sait-on du déploiement des troupes nord-coréennes aux côtés des Russes ? Et quelle est la situation sur le front ?Nous avons rencontré des soldats ukrainiens qui reviennent du front.LES EXPERTS :-FRÉDÉRIC ENCEL - Docteur en géopolitique- Sciences Po Paris, auteur de La guerre mondiale n’aura pas lieu-JAMES ANDRÉ - Grand reporter - France 24-MARIE JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde-ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air l’invitée du 26 avril 2025 avecPhilippe Sella, ancien international de rugby français.Il comptabilise 111 sélections en équipe de France, a été finaliste de la coupe du monde de rugby en 1987, et a remporté six victoires en tournoi des 5 Nations. Figure du club d'Agen, Philippe Sella a pris sa retraite sportive en 1998, alors qu'il jouait en Angleterre pour les Saracens. Le 10 avril dernier, l'ancien international de rugby Sébastien Chabal, révélait dans Legend les troubles de la mémoire dont il souffre, mettant ainsi en lumière les conséquences des chocs et commotions cérébrales subis par les joueurs de rugby durant leur carrière. Il ait dit n’avoir « aucun souvenir d’une seule seconde d’un match de rugby » qu’il a joué, et pas plus de la naissance de sa fille. « Ça fait longtemps que je me suis aperçu que j’avais perdu la mémoire pour certaines choses", a-t-il déclaré. Philippe Sella, légende du rugby, a lui-même expliqué ne pas se souvenir de sa première sélection en équipe de France.Invité de C dans l'air aujourd'hui, il témoignera des effets des coups subis dans son sport sur sa santé, sur et sur celle des joueurs en général. Il nous donnera aussi son sentiment sur la prise de conscience du milieu du sport sur ce problème de santé publique. Il nous dira quelles mesures ont déjà été prises, mais aussi celles qu'il faudrait prendre, pour protéger les joueurs, amateurs comme professionnels.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 26 avril 2025 - Pape François : l'hommage mondial, Trump... et ZelenskyL'heure est au recueillement au Vatican. Devant 200 000 personnes, le cercueil du pape François a traversé Rome, ce samedi, pour arriver à la basilique Sainte-Marie-Majeure, pour l'inhumation. Dans la matinée, le doyen du Collège des cardinaux, Giovanni Battista Re, 91 ans, a présidé la messe funéraire et récité l'homélie, rappelant l'engagement indéfectible du pape pour la paix, sa lutte contre "la culture du déchet", ou encore "ses gestes et ses exhortations en faveur des réfugiés". En parallèle de la cérémonie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Donald Trump ont eu, au cœur de la basilique Saint-Pierre, une rencontre de quinze minutes. Une discussion "très productive", a commenté la Maison Blanche. Le président américain, qui a jusqu'à présent ménagé la Russie et accusé l'Ukraine de refuser le dialogue, commence à s'impatienter et met la pression sur Washington et Kiev pour signer un accord de paix le plus vite possible.Les obsèques du pape terminées et les délais respectés, le conclave pourra commencer entre le 6 et le 11 mai. Quelque 135 cardinaux électeurs du monde entier vont s'enfermer dans la chapelle Sixtine pour choisir le successeur de François, à bulletin secret. Une cérémonie hautement politique qui peut durer de quelques jours à plusieurs semaines. Plusieurs cardinaux font figure de favoris, parmi lesquels l'archevêque de Marseille Jean-Marc Aveline, 66 ans, sur la même ligne que le pape François en ce qui concerne la question migratoire et la justice sociale. Mais d'autres cardinaux sont également bien partis pour succéder à François. Nommé archevêque de Bologne en 2015, Matteo Maria Zuppi, 69 ans, a été l'émissaire spécial de François pour la paix en Ukraine. Personnalité progressiste, il affiche des valeurs de tolérance, notamment sur la question des réfugiés, sensible dans l'Italie de Giorgia Meloni, et des LGBT. À l'inverse, le cardinal guinéen Robert Sarah, 79 ans, promeut une vision très conservatrice de l'Église catholique. Grand défenseur de la famille traditionnelle, détracteur de l'occident "décadent", il s'est fait remarquer par des propos polémiques, notamment sur l'homosexualité : "Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui », avait-il ainsi déclaré lors d’un synode en 2015.Est-ce dû à la personnalité du Pape ? Plus de 10 000 adultes ont été baptisés cette année lors de la messe pascale, un record. Parmi eux, Emmanuelle, mère de famille de 38 ans. Il y a deux ans, son fils a été diagnostiqué autiste. Devant cette épreuve de la vie, elle a poussé la porte d’une église. Il y a aussi eu de nombreux jeunes, cette année, comme Lucas, commercial de 26 ans : "La foi qui était déjà en train de germer a fini par faire son petit chemin", dit-il. Face aux nouveaux défis de l'Église, en particulier sur la question des violences sexuelles, le jeune homme "espère que le futur pape sera à la hauteur de ces enjeux-là".Que se sont dit Zelensky et Trump dans la basilique Saint-Pierre ? Qui sont les favoris pour succéder au pape François ? Et comment expliquer le nombre record de nouveaux baptisés cette année ?LES EXPERTS :- Christine PEDOTTI - Directrice de la rédaction - Témoignage chrétien-Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Bernard LECOMTE - Journaliste, spécialiste du Vatican- Isabelle DE GAULMYN - Rédactrice en chef - France Culture🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air l’invitée du 25 avril 2025 avec Marie-Rose Moro, pédopsychiatre, cheffe du service de la Maison des adolescents de l'hôpital Cochin à Paris.Hier, un adolescent scolarisé en classe de seconde au groupe scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides, à Nantes, a agressé au couteau quatre camarades, provoquant la mort d'une lycéenne. Les trois autres élèves sont blessés, dont l'un grièvement. Le suspect a été interpellé peu après le drame, il a été hospitalisé dans la soirée après un examen psychiatrique.Les cours sont suspendus vendredi pour les élèves du collège et du lycée nantais, qui peuvent bénéficier d'une cellule de soutien psychologique. "Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu'il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi", a témoigné auprès de l'AFP une collégienne.Marie-Rose Moro, pédopsychiatre, cheffe de service de la Maison des adolescents de l’hôpital Cochin à Paris, est notre invitée. Elle nous expliquera comment on gère les traumatismes des élèves et du personnel enseignant, témoins ou victimes d'une telle attaque, ainsi que celui des familles. Elle reviendra aussi avec nous sur la santé mentale des jeunes, devenue grande cause nationale. À l’hôpital, le nombre d’adolescents et de jeunes adultes qui ont consulté en service de psychiatrie a explosé (+ 32%) en 2024.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 25 avril 2025 : Trump/ Poutine : leur "deal" pour l'UkraineDonald Trump veut un cessez-le-feu, mais à quel prix ? Alors que la guerre se prolonge en Ukraine, le président américain veut imposer son plan de paix "cette semaine", mais semble perdre patience. “Vladimir, ARRÊTE !” s’est agacé jeudi le locataire de la Maison-Blanche sur sa plateforme Truth Social, après une nouvelle vague de frappes russes meurtrières sur l’Ukraine. C’est un "très mauvais timing", a écrit le républicain, qui annonçait quelques heures plus tôt qu'un accord avec la Russie était "très proche". Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov avait lui aussi assuré jeudi que la Russie était prête à un accord pour mettre fin au conflit "mais certains éléments spécifiques doivent encore être peaufinés", avait-il nuancé à la veille d’une nouvelle rencontre au kremlin entre Vladimir Poutine et l’émissaire de Trump Steve Witkoff.S’agit-il du sort de la Crimée, territoire ukrainien annexé par Moscou en 2014 ? Le président ukrainien le répète : il n’est pas question de céder sur la souveraineté ukrainienne. Accusé par Donald Trump de bloquer les négociations, Volodymyr Zelensky a répondu aux critiques en publiant sur Telegram une déclaration de l'administration Trump de 2018 s'opposant à l'annexion de la Crimée par Moscou. "L'Ukraine agira toujours en respectant sa Constitution et nous sommes absolument sûrs que nos partenaires, en particulier les États-Unis, agiront en suivant leurs décisions fortes", a écrit le président ukrainien.Mercredi, après la défection de Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, de la rencontre de concertation prévue entre les États-Unis l’Ukraine et l’Europe à Londres, Donald Trump avait publié un long message dans lequel il avait fait porter la responsabilité du blocage actuel des tractations à Volodymyr Zelensky, dénonçant des positions incendiaires de son homologue ukrainien sur la Crimée "perdue depuis des années". Le même jour des fuites, dans la presse, ont révélé que Donald Trump serait prêt à reconnaître juridiquement la cession de la Crimée à la Russie, et peut-être aussi des régions de l’est de l’Ukraine, tout en refusant son entrée dans l’OTAN. Parallèlement Moscou a rappelé son opposition au maintien d’une armée ukrainienne forte et au déploiement de forces européennes comme garanties de sécurité. L’envoi de "forces de maintien de la paix" occidentales sur "des terres historiques russes» est un scénario qui "pourrait conduire à une confrontation directe entre l’OTAN et la Russie, voire à une troisième guerre mondiale à plus long terme", a mis en garde le secrétaire du Conseil de sécurité russe Sergueï Choïgou ce jeudi 24 avril.Et ce vendredi, dans une interview accordée au TIME, Donald Trump a déclaré que la Crimée "restera sous contrôle russe", tout en accusant l’Ukraine d’avoir déclenché la guerre lorsqu’ "ils ont commencé à parler d’adhésion à l’Otan". Une nouvelle fois, Washington fait donc preuve d’un biais pro-Poutine flagrant, avec des arrière-pensées économiques puisque les États-Unis se disent prêts à lever les sanctions contre la Russie : à savoir reprendre le business. Côté russe, la Crimée représente le trophée que Vladimir Poutine voudrait pouvoir brandir le 9 mai prochain, pour le 80eme anniversaire de la victoire de l’Armée rouge dans la grande guerre patriotique. Inacceptable pour Kiev pour qui la Crimée est, comme pour Moscou, un enjeu aussi bien stratégique que symbolique.Pour l’heure les Européens demeurent silencieux. Mais si l’Ukraine veut poursuivre la guerre sans le soutien américain, que fera l’Europe ? Quel est le plan de Donald Trump pour l’Ukraine mais aussi en Iran ?LES EXPERTS :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU- Pierre HAROCHE - Maître de conférence en politique européenne et internationale - Université catholique de Lille- Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste les enjeux internationaux - Marie JEGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le MondePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 24 avril 2025 -Affaire Bétharram : scandales en sérieC’est un livre choc qui parait ce jeudi. Dans Le silence de Bétharram, Alain Esquerre dépeint le système de violences mis en place au sein de l'institution catholique privée pendant des décennies. Avec la journaliste Clémence Badault, ils ont rassemblé les témoignages de dizaines de victimes qui décrivent les sévices physiques et sexuelles subis pendant leur scolarité dans l'établissement. A ce jour, plus de 200 plaintes ont été déposées contre l'institution béarnaise après un an et demi de combat pour faire éclater la vérité.Parmi ces témoignages, figure celui de la fille du Premier ministre François Bayrou, Hélène Perlant. Elle révèle avoir été victime, adolescente, de violences lors d'un camp d'été organisé par la congrégation à laquelle appartient l'établissement privé catholique au cœur du scandale. "Je voulais me faire recenser comme victime, une victime parmi d’autres et fille du Premier ministre", a-t-elle déclaré sur France Inter. Hélène Perlant assure que son père François Bayrou "ne savait pas" les violences dont elle a été victime. "J'ai été obligée de lui dire parce que Le Canard enchaîné l'a contacté. On avait l'intention de ne pas le dire", a-t-elle poursuivi."En tant que père de famille, ça me poignarde le cœur (…). Qu’on ne l’ait pas su et que des dérives de cet ordre aient eu lieu, pour moi, c’est presque insupportable", a répondu le Premier ministre. François Bayrou a également affirmé que sa fille ne lui avait "jamais parlé" de violences. Toutefois, "elle n’est pas le centre de l’affaire" et "ce n’est pas une affaire personnelle", selon lui. "En tant que responsable public (…), c’est aux victimes que je pense" et "je ne veux pas les abandonner", a-t-il déclaré. François Bayrou doit être entendu le 14 mai par la commission d’enquête parlementaire née du scandale de Bétharram. "Je ne dis depuis le premier jour que ce que je sais de cette affaire, que la vérité de ce que je découvre, et je n’ai, de ce point de vue-là, aucun problème à répondre", a dit le Premier ministre, interrogé sur cette convocation.Plus tôt dans le mois, un ancien gendarme et un ancien juge qui ont enquêté sur la première plainte pour viol ayant visé un religieux de cet établissement scolaire catholique ont fait savoir que François Bayrou était intervenu dans cette affaire. Des propos démentis par le Premier ministre. Originaire de la région, l’actuel maire de Pau et ancien député et président du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, ex-ministre de l'Éducation nationale entre 1993 et 1997, nie plus largement avoir eu connaissance, dans le passé, des violences qui se déroulaient dans l’établissement.Nos journalistes ont recueilli le témoignage de plusieurs victimes de Bétharram. Ils ont également interviewé le juge Edouard Durand, magistrat spécialiste du droit des enfants, ancien président de la Ciivise qui continue à incarner la lutte contre les violences sexuelles sur mineurs.LES EXPERTS :-Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur-Audrey GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions, spécialiste des faits de société-Solène PODEVIN-FAVRE - Membre du collège directeur de la CIIVISe – Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants-Antton ROUGET - Journaliste – Médiapart🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air l’invitée du 23 avril 2025 avec Angèle Malâtre-Lansac, déléguée générale Alliance pour la Santé Mentale.L’animateur de la première matinale radio de France aurait-il ouvert une porte ? Après la révélation du journaliste de France Inter Nicolas Demorand sur sa bipolarité, dix personnalités vont à leur tour se confier sur leurs problèmes de santé mentale dans un prochain documentaire de M6, Santé mentale, briser le tabou, ….Les nageurs Florent Manaudou et Camille Lacourt, la chanteuse Pomme, le champion de tennis Yannick Noah, l’acteur François Berléand ou encore le rappeur Hatik… Un documentaire de la 6e chaîne donnera la parole à des anonymes mais aussi à ces personnalités publiques qui témoignent pour la première fois pour la plupart sur leur santé mentale.La crise sanitaire a permis de lever le voile sur la santé mentale des Français. Une personne sur cinq est aujourd’hui concernée chaque année par un trouble psychiatrique et 3 millions de Français souffrent de troubles psychiques sévères. La prise en charge de ces maladies représente plus de 23 milliards d’euros de dépenses par an pour l’Assurance-maladie. Les coûts directs et indirects sont estimés quant à eux à 163 milliards d’euros par an. Malgré une timide prise de conscience, la prise en charge de ces maladies reste une gageure. Pour mieux sensibiliser sur ce sujet, le gouvernement a décidé de faire de la santé mentale la grande cause nationale 2025.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 23 avril 2025 - Reculades en série...mais où va Trump ?Face à la panique mondiale sur les marchés financiers, Donald Trump a décidé de calmer le jeu avec le patron de la Réserve fédérale (Fed) qu’il a pourtant traité de "looser" avant-hier. Le président américain affirme désormais qu'il n'a "aucune intention de le renvoyer" avant la fin de son mandat, en 2026, et qu'il souhaite simplement obtenir de la banque centrale une ou deux baisses de taux. Lors de la même conférence de presse mardi, Donald Trump a également annoncé "baisser de façon substantielle" les surtaxes de 145 % sur les droits de douane envers la Chine, qu’il avait lui-même imposées. Quant à Elon Musk, il a annoncé qu’il allait prendre ses distances rapidement avec l’administration Trump. Le milliardaire a confié qu’il serait beaucoup moins présent dès le mois prochain au sein de Doge, le département de l'efficacité gouvernementale chargé de sabrer dans les dépenses et les effectifs, pour se concentrer sur la gestion de ses propres entreprises, en particulier de Tesla qui voit ses ventes s’effondrer et son bénéfice net chuter de 70 %.Autant de reculades pour rassurer les acteurs financiers et reconquérir les Américains, de plus en plus mécontents des premiers mois de la gouvernance Trump, selon les derniers sondages. Mais si ces récentes prises de parole ont provoqué une réaction positive des marchés, la méfiance demeure. Son image de négociateurs hors pair semble se fragmenter, entrainant dans sa chute sa côte de popularité, alors que le bilan des cent premiers jours de sa présidence, est très inquiétant sur le plan économique avec le spectre de la récession qui ressurgit aux États-Unis, et plus que mitigé sur le plan international.Malgré sa certitude de mettre fin à la guerre en Ukraine "en un jour", le conflit semble très loin de se terminer. Donald Trump a rompu avec la diplomatie de son prédécesseur Joe Biden en renouant le dialogue avec la Russie et en mettant la pression sur l’Ukraine pour accepter un accord sans réelles garanties de sécurité. Mais les négociations entre Kiev et Moscou patinent – une trêve de Pâques a été acceptée par le président Poutine le 19 avril, jugée "rompue" dès le lendemain par son homologue ukrainien après de nouveaux bombardements. En cas d’échec des discussions cette semaine, les États-Unis pourraient bientôt "passer à autre chose", a prévenu Donald Trump.Concernant la situation à Gaza et en Cisjordanie, le président américain continue de soutenir l’offensive israélienne. "Nous sommes sur la même ligne sur tous les sujets" a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social après s’être entretenu avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, sur de nombreux dossiers tels que le commerce ou encore l’Iran. Depuis une dizaine de jours, Washington et Téhéran ont repris un dialogue autour du programme nucléaire iranien, avec des pourparlers d’abord à Oman puis à Rome, et devant se poursuivre cette semaine.Sur le plan intérieur, au-delà de la question de l’inflation qui est repartie à la hausse, l’administration Trump doit faire face à un nouveau Signal Gate. Le ministre américain de la Défense Pete Hegseth, mis en cause dans une faille de sécurité le mois dernier, aurait également partagé des informations sur une frappe au Yémen sur un autre groupe Signal, auquel participaient son épouse, son frère, son avocat, "ainsi qu’une dizaine de personnes de son entourage personnel et professionnel", ont rapporté, dimanche, plusieurs médias américains. L’attachée de presse de la Maison-Blanche a cependant déclaré lundi que le président avait toujours "une confiance absolue" en son secrétaire à la Défense.Alors après ces reculades en série où va Trump ? Économie, diplomatie… Quel est son bilan trois mois après son investiture ? Que pensent les Américains de sa politique ? Nous sommes allés à Nice, à la rencontre de ces Américains qui voyagent ou s’expatrient sur la Côte d’Azur.LES EXPERTS :- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales-NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France-ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique-GALLAGHER FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, auteur de Volodymyr Zelensky : l’Ukraine dans le sang- SOLVEIG GODELUCK ( en duplex) - Correspondante à New York – Les EchosPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 22 avril 2025 :Impôts : les retraités vont-ils plus payer ?Comment renflouer les caisses de l'État de 40 milliards d’euros ? C’est l’équation sur laquelle planche Bercy, avec la préparation du budget 2026, dont l’objectif est une réduction du déficit à 4,6 % l’an prochain. Parmi les pistes envisagées se trouvent les niches fiscales. Elles sont 467 au total et coûtent 85 milliards d’euros à l'État chaque année. Bercy veut en supprimer au moins 50 et n'écarte aucune hypothèse. Pas même celle de mettre les retraités à contribution via la suppression de l'abattement fiscal de 10 % dont ils bénéficient.Créé en 1978 par le gouvernement de Raymond Barre, cet abattement fiscal accorde à chaque retraité une déduction automatique de 10 % sur ses revenus (dans la limite de 4.399 euros) annuels au moment de la déclaration. Ce qui se traduit in fine par une baisse d'impôt. Dans Le Parisien, la ministre des Comptes publics ne s'est pas dit contre une remise en cause de cet abattement fiscal, estimant "que ce n'est pas votre âge qui doit définir votre contribution". "Je pense, à titre personnel, qu'on ne peut pas indéfiniment mettre à contribution les actifs pour financer les nouvelles dépenses sociales liées au vieillissement", a ajouté Amélie de Montchalin.La suppression de cette niche fiscale permettrait à l’État de récupérer près de 5 milliards d'euros. Plus précisément, la Cour des comptes estime à 4,494 milliards d'euros le coût de cette mesure pour l'État en 2023, ce qui en fait la quatrième niche fiscale la plus coûteuse, derrière le crédit d'impôt en faveur de la recherche (CIR), une aide aux entreprises (7,2 milliards) ; le crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile (5,9 milliards) et la détermination du résultat imposable des entreprises de transport maritime en fonction du tonnage de leurs navires (dispositif mis en place pour protéger les armateurs face à la concurrence asiatique, 5,6 milliards). La Cour des comptes déplorait dans un précédent rapport une "articulation insuffisante" entre les dépenses fiscales et les objectifs des politiques publiques qu’elles sont censées soutenir – quand leurs effets concrets sont connus et appelé à procéder à la revue de l’ensemble des dépenses fiscales d’ici 2027.Alors que va décider le gouvernement ? Si le Premier ministre a fixé avant le 14 juillet la date butoir pour dévoiler ses grandes orientations, le premier président de la Cour des comptes n’a pas attendu pour pousser un coup de gueule. Lors de la présentation son rapport sur le résultat du budget 2024 de l’État, Pierre Moscovici a étrillé la gestion budgétaire des derniers mois. Il a également regretté l’impossibilité pour son institution de certifier les comptes de État "sans des réserves très significatives", dénonçant le "refus persistant de l’administration d’appliquer les principes et normes comptables communément acceptés". L’institution de la rue Cambon déplore "5 anomalies significatives", autrement dit des comptes sous-évalués ou surévalués « sur plusieurs milliards d’euros", mais aussi 11 insuffisances ou incertitudes, sur lesquelles les magistrats financiers ont été incapables de "réconcilier les chiffres". Dans ces conditions, Pierre Moscovici s’interroge sur l’attitude à adopter lors des prochains exercices budgétaires, si ses observations continuent d’être prises "à la légère" et prévient : "en l’absence de progrès significatifs en 2025, la Cour pourrait être amenée à en tirer les conséquences […] autrement dit à ne pas certifier les comptes". L’ancien ministre de l’Économie a d’ailleurs fait la comparaison avec le monde privé. " J’imagine la situation d’une entreprise où le commissaire aux comptes certifierait les comptes avec de fortes réserves ou ne les certifierait pas, et où le conseil d’administration dirait on s’en fiche. Ce n’est pas sérieux !"Du coté des entreprises également, plusieurs grands patrons français ont donné de la voix ces derniers jours face à l’exécutif à Paris et à Bruxelles. Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, qui avait dénoncé en février une taxation française pénalisant le "Made in France", a mené la charge jeudi dernier contre l’UE et les "bureaucrates" de Bruxelles. L’Union européenne, selon lui, "n’est pas dirigée par un pouvoir politique […] mais par un pouvoir bureaucratique qui passe son temps à éditer des réglementations", rendant "pas facile" la création d’une "zone de libre-échange" entre les États-Unis et l’UE - une zone à laquelle il s’est dit comme Elon Musk "favorable". Le même jour le directeur général de L'Oréal, Nicolas Hieronimus a évoqué parmi les pistes pour faire face aux droits de douane américains la possibilité de relocaliser "une partie" de la production aux États-Unis. Le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné s’est lui attaqué dans les colonnes du Figaro magazine au "millefeuille administratif du pays". "Quand il faut trois ans pour faire une ferme solaire aux États-Unis, cela prend sept ans en France. Et pour un projet dix fois plus petit !", selon lui.Àrebours de ces positions, Michel-Édouard Leclerc, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, a estimé qu’"il ne faut pas que Bernard Arnault, que Rodolphe Saadé, le président de CMA CGM (qui s’est affiché début mars dans le Bureau ovale avec Donald Trump pour annoncer 20 milliards d’investissements aux États-Unis sur 4 ans) ou Schneider Electric (qui avait dit fin mars compter investir plus de 700 millions de dollars d’ici 2027 aux États-Unis, NDLR) aillent signer leur accord avant que l’Europe n’ait négocié, sinon on a l’air minable". "Je lance un appel à Bernard Arnault : Fais société, fais nation", a-t-il ajouté.Pendant ce temps, Donald Trump poursuit sa guerre commerciale et accentue sa pression sur le président de la Fed, Jerome Powell. "Si je veux qu'il parte, il va partir très vite croyez-moi", a lancé le locataire de la Maison-Blanche jeudi dernier. Une menace réitérée lundi : "Il peut y avoir un RALENTISSEMENT de l'économie à moins que 'Monsieur le retardataire', cet immense looser, ne baisse les taux d'intérêt, MAINTENANT", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.Jerome Powell a pourtant été nommé par Donald Trump en 2017, puis reconduit par Joe Biden en 2022. Son mandat s'étend désormais jusqu'en mai 2026. Mais depuis son retour au pouvoir, le républicain reproche au patron de la Fed de ne pas baisser ses taux assez vite. Une baisse des taux pourrait doper la croissance, alors que les États-Unis viennent d'imposer des droits de douane à presque tous les pays du monde. Mais la Fed préfère prendre son temps afin de ne pas prendre le risque d'aggraver l'inflation qui est repartie à la hausse. Des tensions persistantes entre le président américain et Jerome Powell qui inquiètent les marchés. La Bourse de Wall Street a fini en forte baisse lundi et le dollar poursuit sa dégringolade face aux principales devises mondiales.LES EXPERTS :- PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement- CAROLINE MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service politique - Le Nouvel Obs- NATHALIE SAINT-CRICQ - Editorialiste politique - France Télévisions- OLIVIA DETROYAT - Journaliste économique - Le Figaro🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 21 avril 2025 : Mort du pape François : l'émotion mondialeIl aura marqué l'Église par son humilité et son ouverture aux plus vulnérables. Douze ans après son arrivée au Vatican, le Pape François, de son vrai nom Mario Bergoglio, s'est éteint ce lundi matin, à l'âge de 88 ans. Premier souverain pontife non-européen, ce fils d'immigrés italiens de nationalité argentine a multiplié les déclarations en faveur de la défense des migrants, de la planète, ou encore de l’entente interreligieuse. On retiendra notamment son discours d'ouverture sur l'homosexualité : "Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?". Surtout, le pape François s'est posé dès ses débuts comme le défenseur des plus pauvres : "Comme je voudrais une Église pauvre et pour les pauvres !", s’exclamait-il en 2013 au Vatican. À l'annonce de son décès, les hommages de dirigeants du monde entier se sont multipliés, d'Emmanuel Macron, à Vladimir Poutine en passant par JD Vance. Le vice-président américain était d'ailleurs l'un des derniers à avoir rencontré le Pape lors d'une brève visite au Vatican dimanche : "J'ai été heureux de le voir hier, même s'il était manifestement très malade", a-t-il déclaré.Toutes ces dernières années, le pape François a défendu l'immigration et la solidarité avec les migrants. En juillet 2013, c'est à Lampedusa, petite île italienne devenue un symbole de la crise migratoire européenne, que le chef de l'Église effectue son premier déplacement. "La culture du bien-être qui nous amène à penser à nous-mêmes nous rend insensibles aux cris des autres. Elle porte à la mondialisation de l'indifférence", dit-il en regrettant que la Méditerranée soit devenue un cimetière. Depuis Lampedusa, le pape François appelle à "construire des ponts et abattre des murs". Un message qu'il répètera sans cesse, jusqu'à sa venue à Marseille, en 2023. Entre-temps, le pape a créé un ministère chargé des questions migratoires au sein même du Vatican, et ramené une douzaine de réfugiés syriens dans son avion personnel, après un voyage dans le camp de Lesbos, en Grèce. Ces derniers mois, l'immigration est devenue un sujet de crispation avec l'administration Trump, qui a fait des immigrés son bouc-émissaire. Le dialogue avec l'extrême droite catholique européenne est aussi compliqué, le dirigeant de la Ligue italienne, Matteo Salvini, allant même jusqu'à arborer un t-shirt "Mon pape est Jean-Paul II".Autre grand sujet contemporain, l'aide à mourir a suscité d'intenses débats entre l'Église catholique, farouchement opposée, et le sommet de l'État français. "Il y a la tentation de dissimuler derrière des mots doux la violence de ce dispositif, qui est de l'ordre de l'euthanasie ou du suicide assisté", dénonçait il y a un an l'évêque de Nanterre Mgr Matthieu Rougé. Le projet de loi sur la fin de vie, porté par l'ancien Premier ministre Gabriel Attal, a été interrompu par la dissolution de l'Assemblée en juin 2024. Les poids lourds de la majorité se divisent maintenant sur l'avenir du texte, François Bayrou souhaitant scinder le texte en deux parties, tandis que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, demande à ce qu'il soit inscrit à l'agenda de l'hémicycle le plus rapidement possible.Quel héritage va laisser le Pape François ? En quoi son combat en faveur des migrants a suscité des crispations avec l'extrême droite catholique ? Une loi sur la fin de vie va-t-elle aboutir en 2025 ?LES EXPERTS :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction de Franc-Tireur- Isabelle DE GAULMYN - Productrice déléguée des Matins de France Culture- François MABILLE - Chercheur au CNRS, au groupe Sociétés, Religions, Laïcité- Isabelle LASSERRE - Ancienne correspondante en Russie, correspondant diplomatique - Le FigaroPRÉSENTATION : Maya Lauqué - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air du 19 avril 2025 : Face à Trump et la Chine : nos entreprises en dangerL'escalade entre les Etats-Unis et la Chine sur l'épineux contentieux des droits de douane peut-elle cesser ? Depuis le 2 avril et l'annonce par Donald Trump de la nouvelle politique commerciale américaine, les deux géants se livrent un bras de fer sans merci et les tarifications ont explosé. Les droits de douane imposés par Washington aux produits chinois atteignent ainsi aujourd'hui 145%, quand 125% sont imposés par Pékin aux produits américains. Un léger infléchissement semble néanmoins se produire ces derniers jours. Jeudi, Donald Trump a en effet annoncé qu'il ne fallait pas exagérer. Car, selon lui, si les droits de douane sont trop élevés, les gens n'achèteront tout simplement plus. Il pourrait donc finalement être prêt à les baisser dans le cadre d'un accord avec son rival. Donald Trump se dit par ailleurs confiant sur la signature d'un accord avec les pays de l'Union européenne.C'est que la stratégie mise en place depuis plusieurs semaines par le locataire de la Maison Blanche ne fonctionne pas. L'économie américaine et les marchés financiers réagissent mal aux annonces de ces dernières semaines. Jerome Powell, le président de la Banque centrale américaine, la Fed, prévoit ainsi une inflation accrue et un ralentissement économique. De nombreux spécialistes vont même jusqu'à annoncer une récession. En quelques jours, Donald Trump a vu sa crédibilité être largement remise en question.Les répercussions de cette guerre commerciale concernent l'Union européenne dans son ensemble et la France en particulier. Ce que redoutent désormais nombre d'acteurs économiques, c'est que la Chine et l'Asie submergent le Vieux continent sous un flot gigantesque de marchandises à bas coût. Car le continent asiatique, déjà en situation de surproduction, aurait un besoin d'autant plus vital d'écouler sa production en cas de fermeture du marché américain. Pour les entreprises positionnées sur le même segment que leurs homologues chinoises, le risque est grand. Une équipe de C dans l'air a rencontré un producteur de tancarville, mais aussi la société Le Slip français, qui fabrique des vêtements en France. Ces deux entreprises ont jusqu'alors réussi à concurrencer les produits chinois. Leurs dirigeants nous livrent leur sentiment sur la situation actuelle.Aux Etats-Unis, le département de l’efficacité gouvernementale (Department of Government Efficiency, DOGE) d'Elon Muk est loin d’être arrivé à ses objectifs. Il devait réaliser 2 000 milliards de dollars de coupes budgétaires. Mais sur l'ensemble des économies annoncées, seulement 15% ont effectivement été mises en place. Si des chiffres bien plus avantageux ont été annoncés, ils sont, d'après une enquête du New York Times, injustifiés ou tout simplement faux. Elon Musk, le fantasque milliardaire à la tête de cette opération commando qui a en partie fait long feu, va sans doute sortir du dispositif. Ces propres entreprises privées sont en effet en situation délicate depuis plusieurs semaines.Donald Trump a-t-il vraiment une stratégie solide dans la guerre commerciale qu'il compte mener ?En France, quelle stratégie adopter pour les entreprises directement en concurrence avec la production asiatique ?Le passage d'Elon Musk au gouvernement est-il un échec ?LES EXPERTS :- Nicolas BARRÉ - Directeur de la rédaction - « Politico »- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - « Challenges »- Amy GREENE - Experte associée à l’institut Montaigne - Auteure de « L’Amérique face à ses fractures »- Frédéric CHARILLON - Professeur de relations internationales – Université Paris Cité et Essec - Auteur de « Géopolitique de l’intimidation »🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’air l’invitée du 18 avril 2025 avec Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien. Elle publie "Autopsie d'un système. Pour en finir vraiment avec les abus dans l'Eglise", aux éditions Albin Michel.Le Vatican était au courant "dès l'automne 1955" des agissements de l'abbé Pierre, visé par des accusations d'agressions sexuelles, selon le livre-enquête paru hier "L'abbé Pierre, la fabrique d'un saint" (Allary Editions), des journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin. "Dès l’automne 1955, non seulement le haut clergé français connaissait la face noire et la dangerosité de l'abbé Pierre mais le Saint-Siège aussi", affirment les auteures, dont les révélations se basent sur des archives du Saint-Siège. Elles rapportent une "procédure judiciaire" réclamée alors par le Saint-Siège à laquelle l'évêque de Versailles n'a pas donné suite.Longtemps figure iconique de la défense des démunis, icône mondiale, l'abbé Pierre, était visé fin janvier par 33 accusations de violences sexuelles, certaines émanant de personnes qui étaient des enfants au moment des faits présumés. Ces agressions sexuelles et viols, commis entre les années 1950 et 2000, ont été révélés dans trois rapports depuis juillet 2024. En France, les archives de l'Eglise, ouvertes de façon anticipée devant l'émotion provoquée par ces révélations, ont déjà permis de dévoiler comment, à la fin des années 1950, la hiérarchie épiscopale avait gardé le silence sur un comportement jugé "problématique" mais jamais nommé.Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien et auteure de "Autopsie d'un système. Pour en finir vraiment avec les abus dans l'Eglise", aux éditions Albin Michel, est notre invitée. Elle reviendra sur la façon dont le silence s'est fait autour des accusations contre l'abbé Pierre. Elle nous expliquera aussi comment l'Eglise a permis à des prédateurs d'infliger des souffrances, sans les dénoncer.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’airdu 18 avril 2025: Trump: quand ça veut pas ...Le président américain est-il en train de prendre ses distances avec le conflit ukrainien ? "La guerre entre la Russie et l’Ukraine est la guerre de Biden, pas la mienne", a commenté Donald Trump en début de semaine sur son réseau Truth social, alors que le cessez-le-feu qu’il se vantait d'obtenir en 48 heures après son retour à la Maison-Blanche, puis en cent jours, ne se profile toujours pas à l'horizon, trois mois après le début de son deuxième mandat. Ce vendredi, Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, a jugé nécessaire de "déterminer dans les prochains jours" si la paix est "faisable" en Ukraine. "Si ce n'est pas possible, nous devons passer à autre chose" car "les Etats-Unis ont d'autres priorités", a lâché le secrétaire d'Etat américain à quelques journalistes au pied de son avion à l'aéroport parisien du Bourget.Mercredi et jeudi, le chef de la diplomatie américaine a participé à une série de réunions à Paris, accompagné de Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump. Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands étaient dans la capitale afin d'évoquer un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. "Je pense que le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne peuvent nous aider, faire avancer les choses et nous rapprocher d'une résolution. J'ai trouvé leurs idées très utiles et constructives", a commenté le chef de la diplomatie américaine. "À la marge, nous serons prêts à aider quand vous serez prêts à la paix mais nous n'allons pas poursuivre cet effort pour des semaines et des mois", a-t-il également prévenu, en rappelant que cette guerre, déclenchée en février 2022, "se déroule sur le continent européen".Parallèlement, les États-Unis ont voté mercredi pour la deuxième fois en deux mois contre une résolution des Nations unies condamnant la guerre d’agression russe à grande échelle menée contre l’Ukraine depuis 2022, confirmant le renversement d’alliance initié par Donald Trump. Depuis son investiture en janvier dernier, le président Trump a opéré un rapprochement spectaculaire avec Vladimir Poutine et affirme œuvrer pour un cessez-le-feu rapide en Ukraine. Mais les négociations n'avancent guère. Kiev avait cédé à la pression américaine en acceptant une trêve inconditionnelle de 30 jours, rejetée depuis par la Russie. Steve Witkoff, émissaire spécial de Trump, a rencontré le président russe pour la troisième fois début avril.De son côté, la France a salué un "excellent échange" sur l’Ukraine à Paris dans un format "inédit" entre Américains, Ukrainiens, Français, Britanniques et Allemands, qui a "permis de converger" sur l’objectif d’une "paix solide" entre Kiev et Moscou. "Nous avons déclenché aujourd’hui à Paris un processus qui est positif et auquel les Européens sont associés", s’est félicitée la présidence de la République. Une nouvelle réunion des émissaires de ces cinq pays est prévue la semaine prochaine à Londres.D’ici là, cette année encore, les Ukrainiens se préparent à passer le week-end de Pâques dans un pays en guerre, bombardé sans relâche par la Russie. Ces derniers jours plusieurs grandes villes ont été frappées par des attaques russes. L’armée du Kremlin a notamment tiré le dimanche des Rameaux deux missiles Iskander sur Soumy. Le bilan est très lourd : 35 morts et plus de 130 blessés. Nos journalistes s’étaient rendus il y a quelques semaines dans la ville, où chaque jour plusieurs centaines de personnes sont en quête d’un abri après avoir fui les attaques de drones et les tirs d’artillerie devenus quotidiens pour les habitants des villages proches de la frontière.Alors les Etats-Unis sont-ils en passe de lâcher les négociations de paix sur l'Ukraine ? Plusieurs services de renseignement font état des milliers de soldats russes massés à la frontière. Vladimir Poutine se prépare-t-il à lancer une offensive majeure avant le 9 mai, date du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale ? Face aux annonces des politiques de "monter en puissance" les cadences de productions d'armements, comment l'industrie française de la défense s'organise-t-elle ?LES EXPERTS :- GÉNÉRAL JEAN-PAUL PALOMÉROS - Ancien chef d'état-major, ancien commandant suprêmede la transformation de l'OTAN- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- ISBABELLE LASSERRE - Ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique - Le Figaro- NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l’airdu 17 avril 2025: Face à Trump, la Chine contre-attaqueAlors qu’il s’est lancé dans une guerre commerciale avec le reste du monde en étant convaincu de sa position de force, Donald Trump pourrait-il sortir affaibli de cet épisode ? Principal pays dans la ligne de mire des Etats-Unis, la Chine affirme ne pas avoir « peur de se battre » et rend coup pour coup. En représailles des surtaxes de 145 % sur les exportations chinoises, Pékin a répliqué avec une surtaxe qui atteint désormais 125 % et en décidant la suspension de l’exportation de sept catégories de terres rares indispensables pour plusieurs secteurs économiques clés, de la défense au médical, en passant par le numérique - téléphones portables, disques durs, écrans - et l’énergie.Ces derniers jours Donald Trump a rétropédalé dans un premier temps en retirant les taxes sur les ordinateurs et les smartphones, produits essentiellement en Chine, mais il a finalement décidé de les maintenir lundi, à hauteur de 20 %. Depuis l’empire du Milieu demande au président américain d’«annuler complètement» les droits réciproques, et ne semble pas entendu. Résultat : Pékin a décidé de geler toutes les livraisons d’avions Boeing déjà commandés ainsi que l’achat de composants américains. La Chine bouderait également depuis mi-mars le soja, le maïs et la viande américaine, préférant se tourner vers l’Australie et le Brésil notamment.Pékin qui a publié ses résultats économiques, montrant une croissance de 5,4 % au premier trimestre 2025, plus forte qu’anticipé, a également annoncé la nomination d'un nouveau négociateur en charge du commerce international. Répondant aux propos de l’administration Trump, le porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois a estimé mercredi que « si les Etats-Unis veulent véritablement résoudre le problème par le dialogue et la négociation, ils doivent cesser d’exercer une pression extrême, cesser de menacer et de faire du chantage, et discuter avec la Chine sur la base de l’égalité, du respect et du bénéfice mutuel ». Un peu plus tôt, la Maison Blanche avait indiqué être ouverte « à un accord avec la Chine » et annoncé que "la balle est dans le camp de la Chine sur la question des droits de douane", puisqu'elle compte sur l'argent du "consommateur américain".De son côté, mercredi le patron de la banque centrale américain a dit redouter une accélération de l’inflation aux Etats-Unis, conséquence des surtaxes douanières de Donald Trump. Ses déclarations n'ont pas manqué de faire monter la pression avec le président américain. Donald Trump a répondu jeudi dans un post sur Truth Social que Jerôme Powell est «trop lent» à baisser les taux d’intérêt et qu’il « est plus que temps que son mandat (à la tête de la Fed, NDLR) se termine». Mais si le président américain continue de défendre sa politique économique, le doute s’installe chez les Américains.Après seulement deux mois à la Maison-Blanche, la popularité de Donald Trump est en effet en baisse, atteignant 53 % d’opinion négative, selon le dernier sondage pour CBS News paru dimanche 13 avril, et la contestation monte en puissance dans le pays. Après les manifestations massives contre l’administration Trump dans plusieurs villes du pays, la bataille se poursuit dans les tribunaux et les universités. Contrairement à Columbia, Harvard a décidé de ne pas se plier aux injonctions du gouvernement Trump, qui a gelé 2,2 milliards de subventions en représailles et menace désormais de lui geler ses avantages fiscaux.Alors jusqu’où ira la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis ? Quelles conséquences pour l’économie mondiale ? Que pensent les Américains de Donald Trump et de sa politique ? Face aux droits de douanes, comment les entreprises françaises s’adaptent-elles (ou pas) ?LES EXPERTS :Elie COHEN - Économiste, directeur de recherche au CNRSJoséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales – SynopiaCorentin SELLIN - Historien spécialiste des États-Unis, chroniqueur - Les JoursValérie NIQUET - Spécialiste de l’Asie - Fondation pour la Recherche Stratégique🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 16 avril 2025 : Jean de Gliniasty, directeur de recherche à l'Iris, ancien ambassadeur de France au Sénégal, au Brésil et en Russie. Il a été sous directeur pour l'Afrique du Nord.Emmanuel Macron a décidé mardi d'expulser douze agents consulaires algériens en réponse à une mesure similaire de l'Algérie. Le président français, qui s'était personnellement entretenu au téléphone avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune le 31 mars pour relancer le dialogue après des mois de brouille, a aussi "décidé de rappeler pour consultations l'ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet", a annoncé l'Elysée dans un communiqué. Les autorités algériennes avaient déclaré dimanche persona non grata douze fonctionnaires français du ministère de l'Intérieur, leur donnant 48 heures pour quitter l'Algérie, en réponse à l'arrestation en France, puis à sa mise en détention, d'un agent consulaire algérien."Les autorités algériennes prennent la responsabilité d’une dégradation brutale de nos relations bilatérales", juge l'Elysée. Pour le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, qui était allé à Alger début avril pour recoudre les liens, Alger a "choisi l'escalade". Il a aussi rappelé sur France Inter la nécessité de reprendre "un dialogue franc, lucide et exigeant".Jean de Gliniasty, ancien diplomate, nous expliquera ce que signifient les expulsions d'agents consulaires, et le rappel d'un ambassadeur pour "consultations". Il reviendra également avec nous sur l'histoire des relations franco-algériennes, et sur la nécessité de maintenir des relations apaisées.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 16 avril 2025 - Qui s'attaque aux prisons françaises ?Des établissements pénitentiaires ont à nouveau été ciblés cette nuit par des attaques coordonnées. Depuis dimanche neuf prisons ont été prises pour cible : Toulon, Marseille, Aix-en-Provence, Valence, Villepinte, Nanterre, Melun, Agen, Tarascon. Des véhicules ont été incendiés sur les parkings, un incendie s'est déclaré dans le hall d'un immeuble dans lequel habite un gardien de prison, un autre agent a été visé et ses proches menacés dans une vidéo sur Telegram… Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l’enquête et les agents sont sous le choc.Qui s’en prend aux établissements pénitentiaires ? Ces dernières heures le réseau "DDPF" pour "Défense des droits des prisonniers français" fait parler de lui. Le sigle s'est retrouvé tagué lors de plusieurs attaques contre des centres pénitentiaires français et un groupe a été créé sur la messagerie Telegram. Il totalise déjà près d'un millier d'abonnés, avec des appels à cibler les personnels surveillants pénitentiaires, et ce communiqué posté hier soir : "Nous ne sommes pas des terroristes, nous sommes là pour défendre les droits de l'Homme à l'intérieur des prisons". Ses membres dénoncent notamment les fouilles humiliantes des surveillants ainsi que la surpopulation carcérale. Au 1er mars, 82 152 personnes étaient détenues dans les prisons françaises, pour un total de 62 539 places, soit un taux d'occupation de 131 %.On peut lire également sur le canal : "Pourquoi se servir de Mohamed Amra pour faire du mal aux 82 000 autres détenus ?" Deux slogans sont aussi mis en avant sur un photomontage où l'on voit Gérald Darmanin derrière des barreaux : "justice pour les détenus" et "non au projet Darmanin", en référence à sa volonté de durcir le régime carcéral des narcotrafiquants. Les plus dangereux devraient être regroupés à partir de cet été dans les prisons de haute sécurité de Vendin-le-Vieil et Condé-sur-Sarthe. Ces établissements conçus pour être inviolables imposeront un nouveau régime carcéral très strict inspiré du modèle anti-mafia italien.Qualifiant cette série d’actes de "terroriste", le ministre de la Justice a dénoncé une tentative d’intimidation de l’Etat. "Ils le font parce que nous prenons des mesures contre le laxisme qui existait peut-être jusqu'à présent dans les prisons qui a mené notre pays à des difficultés extrêmement graves, des réseaux de drogues qui continuent à partir des cellules carcérales, on commande des assassinats, on blanchit de l'argent, on menace des policiers, des magistrats, des agents pénitentiaires, et on s'évade comme c'est le cas de monsieur Amra", a déploré Gérald Darmanin qui défend son projet de quartier de haute sécurité pour les détenus les plus dangereux, notamment les narcotrafiquants, soumis à un "nouveau régime carcéral d’isolement" visant à les "couper du monde" et qui soulève depuis des mois les critiques de nombreuses associations de défense des libertés, des groupes de gauche et de certains députés du bloc central. Ce régime est "attentatoire aux droits fondamentaux" et "contreproductif" en matière de prévention et de récidive, s'est insurgé l'Observatoire international des prisons. La Ligue des droits de l'homme a quant à elle évoqué une forme de "torture blanche"."Ce que je crée est quelque chose de révolutionnaire et de très dur, j'en conviens", avait déclaré Gérald Darmanin, le 13 mars dernier sur Sud Radio. Le garde des Sceaux qui a fait de la lutte contre la criminalité organisée "une priorité absolue" entend également frapper les narcotrafiquants au portefeuille, en luttant contre le blanchiment et confisquant systématiquement tous leurs biens.ÀMontpellier, après plusieurs fusillades dont une mortelle sur fond de trafic de drogue, le maire appelle à un changement de la loi. Michaël Delafosse souhaite que les maires aient le pouvoir d'autoriser ou non l'installation des commerces afin d'empêcher le blanchiment d'argent de la drogue. Nous l’avons rencontré dans sa ville.Qui cible les prisons et ses agents ? Qui se cache derrière ce groupe DDPF ? quelle est la situation dans les établissements pénitentiaires français ? Comment vont fonctionner les premières prisons de haute sécurité ? Et comment lutter contre le blanchiment d’argent de la drogue ?Les experts :-Audrey GOUTARD, grand reporter à France Info TV, spécialiste des faits de société-Damien DELSENY, rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice au Parisien-Maitre Joseph COHEN-SABBAN, avocat pénaliste-Nathalie SAINT-CRICQ, éditorialiste politique à France TélévisionsPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 15 avril 2025 - Retraites, santé, impôts : 40 milliards à trouver...François Bayrou a réuni ce mardi matin plusieurs membres de son gouvernement ainsi que des parlementaires et des partenaires sociaux, pour sonner l’alerte budgétaire et préparer le pays à des choix douloureux. "Il est des heures de vérité décisives et celle-ci en est une", a déclaré le Premier ministre, deux jours après que ses ministres ont annoncé 40 milliards d'euros d'économies sur le budget 2026 afin de ramener le déficit public de la France à 4,6 % de son produit intérieur brut (PIB).Mais ce n’est pas aujourd’hui que l’on connaîtra les coupes envisagées. François Bayrou s’est contenté de faire un état des lieux de la situation financière du pays et de dévoiler les grandes orientations du budget pour l’année à venir, qui sera présenté dès cet été. Rendez-vous est donné avant le 14 juillet pour connaître les "grands choix" budgétaires. D’ici là des échanges avec les parlementaires, les entreprises, les représentants des salariés et une "conférence des territoires" seront organisés alors que les collectivités locales qui représentent 20 % des dépenses de l’Etat s’inquiètent d’être à nouveau mises à contribution. Dans le budget 2025, leur effort de participation a déjà été de 2,2 milliards d’euros. L’association des maires de France a d’ailleurs refusé de participer à cette conférence sur les finances publiques, fustigeant un énième coup de com.Une absence remarquée par le gouvernement. "Tout le monde doit faire preuve d'esprit de responsabilité", a averti ce matin le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci, sur France Inter. "On sait qu'il y a des dépenses inefficaces (...) Cela peut être des aides aux entreprises, à l'investissement, des prestations sociales qui n'atteignent pas leur objectif", a-t-il expliqué.Mais d'autres hypothèses sont sur la table, à commencer par la suppression d'un abattement fiscal des retraités, qui "fait partie des pistes crédibles", a déclaré Marc Ferracci. Il s'agit d'un abattement fiscal de 10 % dont bénéficient l'ensemble des retraités. Il "coûte à peu près 4 à 5 milliards d'euros" et "repose sur l'idée qu'il y a un abattement pour frais professionnels des retraites", selon le ministre, ce que contestent la plupart des syndicats, qui évoquent eux un abattement accordé "par souci d'équité". "Dans la situation dans laquelle nous sommes, si on ne prend pas des mesures puissantes, extrêmement impactantes sur nos comptes publics, on ne s'en sortira pas donc tout doit être sur la table et les tabous d'hier ne doivent pas être les tabous de demain", a insisté le ministre.Le Premier ministre a également mis l’accent ce matin sur le fait que la France "ne produit et ne travaille pas assez". "Il est impératif de réduire nos dépendances industrielles, agricoles, industrielles (…) Une politique de réindustrialisation doit devenir une obsession" a-t-il jugé. Le chef du gouvernement a également évoqué "le taux d'emploi des jeunes et des seniors, plus faible en France que chez nos voisins européens, comme l'Allemagne et le Royaume-Uni".Alors quel budget pour 2026 ? Sécurité sociale, hauts revenus, retraités, collectivités locales…Où trouver les 40 milliards d'euros ?Nos journalistes sont allés à la rencontre du maire de La Ferté-Bernard, qui après avoir mené une politique volontariste de désendettement depuis 2017, entend désormais réinvestir et augmenter les subventions aux associations. Nous avons également suivi dans son quotidien une conseillère France travail alors que les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter en 2025, après une vague "historique" en 2024, avec plus de 250 000 emplois menacés.Les experts :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur- Brigitte BOUCHER - Journaliste politique - Franceinfo TV- Sandra HOIBIAN - Directrice générale du CRÉDOC-Thomas PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 14 avril 2025 :Patricia Allémonière, grand reporter, auteure de "Au cœur du Chaos", publié aux éditions ArthaudLe ton est remonté d'un cran lundi entre la France et l'Algérie avec l'annonce, par Paris, de la décision des autorités algériennes d'expulser douze fonctionnaires français, au risque de représailles. Alger a demandé à ces agents de quitter son territoire, a fait savoir lundi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, précisant que cette décision était une réponse à l'arrestation de trois ressortissants algériens en France. Vendredi en effet, trois hommes, dont l'un employé de l'un des consulats d'Algérie en France, ont été mis en examen à Paris notamment pour arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire, en relation avec une entreprise terroriste, selon le parquet national antiterroriste français. Ils ont été placés en détention provisoire."Si la décision de renvoyer nos agents était maintenue, nous n'aurons d'autre choix que d'y répondre immédiatement", a averti le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot lundi. Ces échanges tendus des derniers jours contrastent avec la volonté affichée tout récemment des deux pays de relancer leur relation bilatérale. Début avril, le ministre des Affaires étrangères s'était entretenu avec son homologue Ahmed Attaf et avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune, pour faire part du souhait de la France de "tourner la page des tensions actuelles" depuis Alger.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 14 avril 2025 - Poutine, Chine... qui écoute encore Trump ?Les négociations pour la paix en Ukraine étaient déjà mal embarquées. Une frappe russe a fait 34 morts et des dizaines de blessés dimanche sur la ville ukrainienne de Soumy, provoquant une vive émotion dans le pays. "Sans une pression vraiment forte, sans un soutien adéquat de l’Ukraine, la Russie continuera à faire durer cette guerre", a réagi le président ukrainien Zelensky. Le 4 avril dernier, une autre frappe russe avait tué 20 personnes, dont 9 enfants, à Kryvy Rih, ville natale de Zelensky. Les premières semaines de son mandat, Donald Trump avait promis d'arrêter le conflit en 24h. Sous sa dynamique, des pourparlers ont été engagés à Riyad, et un début d'accord interdisant les frappes sur les infrastructures énergétiques avait été mis en place. Mais il n'a jamais été respecté. Pire, les observateurs de l'ONU ont constaté une augmentation significative des attaques contre les centres urbains du pays.En Ukraine, les députés observent avec inquiétude, et parfois consternation, l'impasse des négociations pour la paix. "Nous n’avons jamais cru à un quelconque cessez-le-feu, mais terroriser le pays en tuant des civils et des enfants, c’est juste insupportable", a réagi auprès du Monde la députée ukrainienne d’opposition Solomiia Bobrovska. Malgré la condamnation unanime des dirigeants européens, Donald Trump a refusé de prendre parti après ce nouveau drame : "Je pense que c’est terrible. Et l’on m’a dit qu’ils avaient fait une erreur", s'est-il contenté de réagir, là où son envoyé spécial en Ukraine Keith Kellogg a eu des mots plus forts, évoquant une attaque "inacceptable" qui "dépasse les limites de la décence".Au Moyen-Orient, les négociations de paix entre Israël et le Hamas, elles aussi encadrées par l'administration américaine, ont déjà échoué. Depuis le 18 mars, le gouvernement israélien a repris les combats à Gaza, notamment les bombardements qui ont fait au moins 1 500 morts chez les Palestiniens. Officiellement, Israël explique vouloir isoler les groupes du Hamas les uns des autres et susciter une contestation locale. Mais sur le terrain, c'est plutôt une nouvelle invasion de l'enclave à laquelle assistent les Gazaouis, forcés à de nouveaux déplacements incessants. L'élimination du Hamas, qui était l'objectif premier du gouvernement israélien, n'a jamais été atteinte. Selon le journal israélien Haaretz, le Hamas, bien qu'affaibli par un an et demi de combats, aurait même reconstitué ses forces et compterait à nouveau 40 000 combattants. De son côté, Donald Trump pousse pour qu'Israël et le Hamas parviennent à un accord sur le retour des derniers otages. 24 seraient toujours en vie, et 35 sont présumés morts.La frappe russe sur Soumy marque-t-elle un tournant dans les négociations de paix en Ukraine ? Comment les Ukrainiens réagissent-ils au mépris de l'administration américaine ? Et que devient le plan de Donald Trump pour Gaza ?Les experts :- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des Etats-Unis, éditorialiste - Ouest-France- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde- Guillaume LAGANE - Spécialiste des questions de défense, maître de conférences à sciences Po🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 12 avril 2025 - Guerre commerciale : la France peut-elle sauver sa peau ?Les bourses mondiales ont décidement connu une folle semaine. Après l'annonce par les États-Unis de droits de douane supplémentaires sur des dizaine de pays, les bourses ont d'abord brutalement chuté. Les traders américains ont observé avec stupeur l'indice VIX, surnommé "l'indice de la peur", atteindre son troisième plus haut niveau depuis 2000. Mercredi, face à l'inquiétude des marchés financiers, Donald Trump a finalement suspendu pour 90 jours les droits de douane supplémentaires en gardant un plancher de 10% sur les importations américaines concernant 75 pays. La Chine n'a pas connu la même désescalade, au contraire. Washington a annoncé vendredi une taxe alourdie à 145% pour les produits importés de Chine, raison pour laquelle Pékin a répondu avec 125 % de droits douane sur les produits américains. Alors que les entreprises chinoises paniquent et se pressent de trouver de nouveaux marchés pour écouler leurs stocks, les investisseurs se demandent sur quoi peut déboucher un tel bras de fer.Pendant ce temps, les petits investisseurs français regardent avec inquiétude le cours de la bourse s'envoler puis dégringoler d'un jour sur l'autre. Par chance, "la part des actions dans l’épargne des Français tourne autour de 20 % tandis qu’elle situe à plus de 40 % pour les Américains", indique dans les colonnes du Monde Philippe Crevel, directeur général du Cercle de l’épargne. Face à la volatilité des marchés financiers, les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l'or, plus que jamais valeur refuge en ces temps de crise internationale. Le mois dernier, l'once d'or (31 grammes) a franchi la barrière symbolique des 3 000 dollars, soit 13% de plus qu'en janvier, après une hausse spectaculaire de 23 % en 2024.Le commerce mondial peut-il s'arrêter à cause de la guerre commerciale menée par Donald Trump ? Ancien directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy n'y croit pas. D'abord, rappelle-t-il, les exportations américaines ne représentent que 13% du commerce mondial. "Vous avez 87% des importations mondiales qui continuent à siéger à l'OMC. Et là, il faut discuter, si possible, d'abord de ce qu'on fait ensemble contre les Américains, parce que si on le fait de manière concertée, coopérative, on sera beaucoup plus efficaces." Face aux derniers événements, l'Union européenne cherche la bonne distance : à la fois continuer son commerce avec le géant chinois, notamment indispensable pour la fourniture de matières premières stratégiques, mais veut éviter de voir ses marchés inondés par les stocks chinois non écoulés. "Nous sommes prêts à utiliser tous les outils de notre arsenal de défense commerciale pour protéger le marché unique, les producteurs et les consommateurs", a déclaré cette semaine le commissaire au commerce européen, Maros Sefcovic.Que retenir de la folle semaine des bourses mondiales ? Comment les décisions américaines peuvent-elles affecter les investissements des Français ? Et l'Europe doit-elle s'inquiéter des conséquences de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ?Les experts :- Nicolas BARRÉ - Directeur de la rédaction - Politico-Richard WERLY - Journaliste, correspondant à Paris du média suisse Blick.ch- Stéphanie VILLERS - Économiste, conseillère économique de PwC France- Anne DE GUIGNÉ - Journaliste au service économie - Le Figaro🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 11 avril 2025 :Régine Hatchondo, présidente du Centre national du livreAujourd'hui débute le festival du Livre à Paris, au Grand Palais. Plus de 100.000 visiteurs sont attendus jusqu'à dimanche inclus. Un événement qui se déroule dans un contexte morose pour la lecture. D'après le dernier baromètre du Centre national du livre (CNL), mené par Ipsos, seuls 45% des Français déclarent lire quotidiennement, sur format numérique ou papier. Les 50-64 ans sont ceux qui décrochent" le plus, avec une baisse de 15 points par rapport à la dernière étude du CNL, publiée en 2023.Autre chute vertigineuse, les Français lisent en moyenne dix-huit livres par an, quatre de moins qu’il y a deux ans. On atteint même huit ouvrages en moins chez les 15-24 ans et les plus de 65 ans. Ce sont les 25-34 ans qui redressent la barre, avec vingt-sept livres lus en moyenne sur un an, soit plus du double des 35-49 ans, la tranche d’âge qui en lit le moins. L'ennemi principal de la lecture, ce sont les écrans : les Français passent quasiment autant de temps par jour (3 h 21) devant un écran qu’ils le font par semaine (3 h 40) à lire un livre. Mais même quand les Français lisent, ils gardent leur smartphone à portée de main. Plus d’un quart d’entre eux envoient des messages, vont sur les réseaux sociaux ou regardent des vidéos tout en lisant.Régine Hatchondo, directrice du Centre national du livre, est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur la pratique des Français en matière de lecture, et appellera à un "sursaut" face aux écrans. Le Centre national du livre appelle notamment les Français à lire au moins un quart d'heure par jour.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 11 avril 2025 -Droits de Douane : peut-on encore se fier à Trump ?Depuis quelques jours, ce sont les bourses qui donnent le tempo des relations internationales. Après un net rebond hier, les bourses européennes ont de nouveau dégringolé à leur ouverture, après l’annonce de Pékin d’une hausse à 125 % de ses droits de douane sur les produits américains. S'il a suspendu pour 90 jours les droits de douane pour 75 pays, Donald Trump compte bien poursuivre sa guerre commerciale initiée avec la Chine, sous l'impulsion de son conseiller commercial Peter Navarro. Dans cette optique, les Européens observent avec consternation leur allié s'éloigner, chaque jour, un peu plus d'eux. Symbole d'une défiance grandissante, les conservateurs allemands réfléchissent à rapatrier leur or stocké Etats-Unis. Pire, le marché de la dette américaine, considéré comme l'actif le plus sûr, connaît depuis peu un retrait des investisseurs.Pendant que l'économie mondiale vacille, l'administration Trump poursuit sa guerre contre les immigrés en situation d'illégalité. Il y a quelques jours, la Cour suprême des Etats-Unis a autorisé l'expulsion vers le Salvador de plus de 200 personnes présentées comme des membres présumés du gang Tren de Aragua, déclaré "organisation terroriste" par le gouvernement américain. Si la justice a déjà reconnu avoir expulsé par erreur un de ces hommes, nombreux sont les descendants d'immigrés à valider cette méthode brutale. À Brownsville, au Texas, 94% de la population est d'origine latino, et certains considèrent que l'immigration est incontrôlée et appauvrit le pays. Près de 55 % d'entre eux avaient voté Trump au scrutin présidentiel de novembre.En France, la question de la souveraineté vis-à-vis des Etats-Unis se joue aussi au niveau local. À Glomel, en Bretagne, la mine d'Andalousite, concentre depuis quelques mois d'intenses débats entre les écologistes et la multinationale Imerys qui souhaite étendre l'exploitation. Seule carrière d'Andalousite d'Europe, la mine fournit un matériau connu pour sa résistance aux chocs thermiques et utilisé dans la sidérurgie, la fonderie ou encore la cimenterie. Mais les habitants locaux l'accusent aussi d'impacts négatif sur l'eau, l’air, et la biodiversité, sans compter les désagréments sonores. Côté Imerys, on assure que l'arrêt de la mine entraînerait notamment la suppression de 120 emplois locaux.Peut-on encore faire confiance à Donald Trump ? Comment le Texas est-il devenu une ville symbole des expulsions de migrants américaines ? Et la France doit-elle continuer à exploiter ses minerais rares ?Les experts :- Élie COHEN - Économiste - Chercheur au CNRS- Anne-Elisabeth MOUTET - Éditorialiste - The New York Post- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme Amériques de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI)- Emmanuel DUTEIL - Directeur de la rédaction - L’Usine Nouvelle🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 10 avril 2025 - Droits de douane: l’étonnante volte-face de TrumpIl n'a suffi que d'une annonce de Trump sur son réseau Truth social pour que les marchés financiers retrouvent le sourire. Ce matin, les bourses ont ouvert à la hausse, après l'annonce du président américain d'uniformiser à 10 % les droits de douane pour 75 pays, sauf la Chine qui demeure à +125 %. À Paris, le CAC 40 a grimpé de 6 %, tandis que le Dax allemand a augmenté de 8,18 %. En public, Donald Trump a fait état d'une stratégie mûrement réfléchie pour forcer ses partenaires commerciaux à négocier : "Ces pays nous appellent pour me lécher le cul", s'est-il sobrement félicité mercredi. Mais au sein du gouvernement, la surenchère commerciale de Trump suscite des tensions. Défenseur assumé du libre-échange, le patron de Tesla, Elon Musk, s'en est ouvertement pris mercredi au conseiller américain au commerce, Peter Navarro, le traitant de "crétin". Ce dernier avait eu le malheur d'affirmer que Tesla était un "assembleur" de voitures travaillant avec des pièces importées d'Asie.C'est par cette passe d'armes que Peter Navarro est entré dans le tourbillon médiatique ce mercredi. Économiste de 75 ans, ce diplômé d'Harvard et ancien professeur à l'Université de Californie était déjà dans l'équipe du président lors de son premier mandat en 2016. Convaincu de longue date que la Chine a faussé les règles du libre-échange et participe à l'appauvrissement de l'Amérique, il prône une politique commerciale agressive vis-à-vis de Pékin. C'est après son livre "Mort à cause de la Chine" publié en 2011, qu'il a été présenté à Donald Trump, selon la presse américaine. Homme de l'ombre, Peter Navarro n'en est pas moins un fidèle du président Trump. En 2024, il a purgé 4 mois de prison pour avoir refusé de collaborer avec le Congrès lors de l'enquête sur l'assaut du Capitole de janvier 2021. Il est aussi un personnage fantasque qui cite un mystérieux économiste "Ron Vara", dans ses livres pour justifier son hostilité à Pékin, en réalité un anagramme.En France, comme partout en Europe, le gouvernement a vacillé à l'annonce des droits de douane américains. Dimanche dans Le Parisien, le Premier ministre François Bayrou tirait la sonnette d'alarme : "La politique de Trump peut nous coûter plus de 0,5 % de produit intérieur brut [PIB]". Pertes d'emplois, arrêt des investissements, le président du MoDem n'avait pas de mot assez fort pour décrire l'urgence. D'autant que la France s'est engagée auprès de l'UE à réduire son déficit public de 5,8 % en 2024 à moins de 3 % en 2029. Entre un budget 2025 revu à la baisse et défendu par Eric Lombard, l'augmentation des dépenses militaires annoncée par Macron, et la menace américaine, François Bayrou se retrouve dans un dilemme : en cas de recul de la croissance, faudra-t-il revenir sur les engagements pris auprès de l'UE ou annoncer de nouvelles hausses d'impôt ? Les deux décisions aggraveraient encore son impopularité.Comment expliquer le revirement brutal de Donald Trump sur les droits de douane ? Qui est Ron Navarro, le conseiller économique du président américain ? Et comment les décisions américaines ont semé la pagaille dans le gouvernement français ?Les experts :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Jean-Bernard CADIER - Journaliste, ancien correspondant aux Etats-Unis- Sylvie MATELLY - Économiste, directrice de l’Institut Jacques Delors- Dominique MOÏSI - Géopolitologue, conseiller spécial de l’Institut MontaignePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 9 avril 2025 - Trump : mais quel est son pari ?Cette fois, ils sont effectifs. Depuis minuit à Washington, 6 heures heure de Paris, les droits de douane de Donald Trump sont entrés en vigueur. Tous les biens importés aux États-Unis en provenance de Chine sont désormais soumis à des surtaxes de 104 %. Washington frappe le Vietnam, deuxième plus grand exportateur de vêtements vers les États-Unis, avec un tarif de 46 %. L’Europe écope, elle, d’une taxe de 20 % sur ses marchandises, à l'exception de certains secteurs encore plus impactés, comme l'automobile (25 %). Elle n’a pas pu obtenir de ristournes pour l’instant. Alors, en attendant la suite, l’UE va à son tour taxer une série de produits américains à 25 %, en réponse aux premiers droits de douane annoncés le mois dernier par Donald Trump. La riposte se veut large mais proportionnée pour inciter aux discussions.Du côté des négociations, Donald Trump s’est vanté hier soir de conclure des "accords sur mesure, pas du prêt-à-porter, mais de la haute couture" avec des alliés de l’Amérique, Japon et Corée du Sud en tête. "Ces pays nous appellent, ils me lèchent le cul. Ils meurent d’envie de conclure un accord : s’il vous plaît, s’il vous plaît monsieur, concluez un accord, je ferai n’importe quoi", s’est moqué le milliardaire lors d’un dîner avec des membres importants du parti républicain. S’adressant au Congrès américain, Donald Trump a ajouté : "Laissez-moi vous dire qu’on ne négocie pas comme je négocie". Selon l'administration Trump, ce sont plus de 50 pays qui ont pris contact avec la Maison-Blanche pour négocier, dont l’UE. ""Nous ne sommes pas à plat ventre devant Trump, nous sommes debout", a affirmé ce mercredi matin la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas. Ces derniers jours, le commissaire européen Maros Sefcovic a été missionné pour échanger avec la nouvelle administration Trump. Parmi les 27, Emmanuel Macron a souligné hier que "l’objectif est d’arriver à une situation où le président Trump revienne sur sa décision". Mais d’autres semblent davantage tentés par une forme de cavalier seul, comme l’italienne Giorgia Meloni qui doit se rendre à Washington la semaine prochaine pour plaider sa cause. La Chine, de son côté, a décidé de riposter à nouveau et d’imposer des droits de douane de 84 % sur les produits américains importés, à partir de jeudi, contre 34 % précédemment annoncés. Dans la foulée, les places boursières ont accéléré leur chute. Les Bourses, qui avaient connu une accalmie hier, plongent depuis ce matin et la panique se propage.Face au spectre d'une chute prolongée de Wall Street, Donald Trump a voulu rassurer les Américains, assurant que les droits de douane rapportent 2 milliards de dollars par jour. Mais la contestation monte en puissance aux États-Unis, y compris parmi ses soutiens. Ainsi, alors que plusieurs patrons des grandes entreprises technologiques américaines s’étaient ouvertement montrés pro-Trump avant son élection, ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à critiquer le nouveau gouvernement, à commencer par Elon Musk. Le patron de Tesla et de X s'en est pris hier et aujourd’hui au conseiller au commerce Peter Navarro, qu’il a traité publiquement de "crétin" et de "bête comme un sac de briques", un équivalent anglophone de "bête comme ses pieds". De quoi alimenter les rumeurs quant à son départ prochain de la tête du département de l'efficacité gouvernementale (DOGE), d'autant que le milliardaire fait face à d'autres problèmes. La valorisation de l'entreprise Tesla a chuté en bourse : ses actions auraient perdu plus de 50 % depuis janvier 2025. Les difficultés du constructeur automobile, couplées à la guerre commerciale lancée par Donald Trump, entraînent une nette baisse de la fortune du milliardaire, par ailleurs patron de X et de SpaceX.Quelles seront les conséquences du virage protectionniste décidé par Donald Trump ? Quelle est la stratégie du président américain ? Qui est Peter Navarro, le conseiller insulté par le patron de Tesla ? Entre Trump et Musk, est-ce le début d’un divorce ? Enfin, jusqu’où ira l’escalade avec Pékin ? Que se passe-t-il en Ukraine ? La guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis va-t-elle se poursuivre sur le terrain ukrainien ? Deux soldats chinois combattant pour la Russie ont été arrêtés en Ukraine, a annoncé hier sur ses réseaux sociaux le président ukrainien Volodymyr Zelensky, accompagnant son message d'une vidéo de l'un des deux soldats. Le chef de l'État a réclamé des explications à Pékin, les États-Unis se disant "troublés".Les experts :- PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement-GALLAGHER FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales-NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste -Ouest France-MARION VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L’Express-SONIA DRIDI (en duplex Washington ) - Correspondante aux États-Unis - France 24 et RTBFPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 8 avril 2025 -Trump et la Chine: l'inquiétante escaladeÀ moins de vingt-quatre heures de l’entrée en vigueur des taxes Trump sur les produits du monde entier, le bras de fer se durcit entre Pékin et Washington. La Chine a promis ce mardi de combattre les droits de douane américains "jusqu’au bout" malgré la menace de Donald Trump de nouvelles surtaxes. Hier, le président américain a menacé de porter à 104 % les droits de douane sur les produits chinois, en lieu des 54 % annoncés la semaine dernière (34 % qui s'additionnaient aux 20 % ajoutés depuis son retour à la Maison-Blanche) si Pékin ne renonçait pas immédiatement à ses représailles. La Chine a décidé vendredi dernier de taxer à son tour à hauteur de 34 %, dès le 10 avril, tous les produits importés des États-Unis.Depuis les places boursières mondiales plongent, les partenaires commerciaux s’inquiètent mais le président américain refuse de faire machine arrière et continue de reprocher à la Chine de ne "pas avoir pris en compte (son) avertissement […] de ne pas répliquer". S’il met à exécution sa dernière menace, cela fera doubler le prix des produits chinois à l’entrée sur le sol américain."La Chine n’acceptera jamais cela", a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce chinois. "Personne ne sort gagnant d’une guerre commerciale ou douanière et le protectionnisme ne mène à rien. Les Chinois ne créent pas de problèmes mais n’en ont pas peur. La pression, les menaces et le chantage ne sont pas la bonne façon de traiter avec la Chine", a indiqué également le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, ajoutant : "Si les États-Unis ignorent les intérêts des deux pays et de la communauté internationale et persistent à lancer une guerre des droits de douane ou une guerre commerciale, la Chine les combattra jusqu’au bout".Alors jusqu’où ira le bras de fer entre les deux superpuissances ? Si Donald Trump a décidé de relancer sa guerre économique en opérant un virage protectionniste radical, il délaisse en revanche le rôle, longtemps dévolu à son pays, de gendarme du monde. Et la Chine entend bien en profiter. Pékin essaie en effet de faire de cette situation une opportunité historique en nouant des partenariats avec les alliés de l’Amérique, et continue parallèlement de mettre une pression maximale sur Taïwan. Des exercices miliaires très impressionnants ont eu lieu autour de l'ile la semaine dernière. L'armée chinoise a mené des manœuvres mimant le blocage des voies d'approvisionnements maritimes et aériennes de "l'île rebelle", afin de faire monter la pression sur Taipei. Elle a même diffusé mardi dernier une vidéo montrant ses bâtiments de guerre et ses avions de chasse encerclant Taïwan, avec le titre "Ça se rapproche". Un message envoyé aussi à Washington. Car le frein que constituait l'annonce américaine de protéger Taiwan commence à s'affaiblir. Donald Trump, qui ne veut plus jouer au protecteur, pourrait-il laisser les mains libres à Xi Jinping ? Le dirigeant chinois n'a de son côté jamais caché son ambition d'unir à la Chine cette île considérée comme la 23ème province du pays.En Europe, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé ce mardi, à "éviter l’escalade", après les droits de douane imposés par les États-Unis, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre chinois Li Qiang. L’UE tente de négocier avec les États-Unis mais elle a vu pour l’heure sa proposition d’abolir les droits de douane sur les produits industriels, dont les voitures, retoquée par l’administration Trump. "Ce n'est pas suffisant" a affirmé le président américain, assurant que le déficit commercial accusé par les États-Unis avec l'UE allait «disparaître rapidement» grâce à une augmentation des achats d'énergie américaine par les pays européens. Le ministre de l'Industrie et de l'Énergie de France reçoit cet après-midi à Bercy les industriels français pour élaborer une position française commune dans la riposte européenne. Celle-ci est attendue en début de semaine prochaine.Quelle forme prendra la réponse européenne ? Jusqu’où ira l’escalade des taxes ? Quelles conséquences pour les entreprises françaises ? Droits de douane, immigration… jusqu’où pourra aller Trump ?Les experts :- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationaleUniversité Catholique de Lille- Agatha KRATZ - Directrice associée de Rhodium Group- Olivier BABEAU - Essayiste - Président de l’Institut Sapiens🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 7 avril 2025 :Claude Ardidjournaliste, grand reporter et auteur de "La fabrique du malheur"aux éditions de l'Observatoire. Une plongée vertigineuse au cœur de l’Aide sociale à l’enfance, dont les dysfonctionnements ahurissants révèlent un véritable scandale d’État.Pendant dix-huit mois, Claude Ardid a parcouru la France pour enquêter sur les graves dysfonctionnements de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Le constat est accablant : suicides d’adolescents, prostitution de mineurs dans les foyers, placements impossibles faute de structures adaptées, violences au sein des familles d’accueil, mineurs non accompagnés livrés à eux-mêmes... Cette machine, qui brasse plus de neuf milliards d’euros par an gérés par les conseils départementaux pour protéger 400 000 mineurs de moins de 15 ans, est devenue une usine à fabriquer du malheur.À travers des témoignages poignants d’enfants brisés, de familles démunies, d’éducateurs à bout de souffle (70 000 postes de travailleurs sociaux ne sont aujourd’hui pas pourvus en France) et de magistrats impuissants, le journaliste révèle l’ampleur d’un scandale d’État. Un scandale dont l’emblématique procès de Châteauroux a montré l’étendue de l’horreur. Face à ce naufrage, des "résistants" – anciens enfants de l’ASE devenus éducateurs, mères courage, juges engagés – tentent de sauver ce qui peut encore l’être.Une enquête glaçante qui lève le voile sur la faillite de notre système de "protection" de l’enfance.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 7 avril 2025 -Taxe Trump: la panique socialeLa panique se propage sur les marchés financiers. Alors que les droits de douane annoncés par Donald Trump doivent entrer en vigueur ce mercredi, les principales Bourses mondiales continuent de plonger. Les places d'Asie ont encore dévissé ce lundi et le Cac 40 est passé sous le seuil des 7.000 points à la suite de l’inflexibilité affichée par le président américain. Donald Trump a en effet défendu à plusieurs reprises dimanche le déluge de droits de douane dévoilé la semaine dernière sur tous les produits importés aux Etats-Unis, tout est restant ouvert à la discussion avec les partenaires commerciaux. "Oubliez les marchés pendant une seconde", a-t-il dit aux journalistes alors que la Maison-Blanche a indiqué que 50 pays étaient prêts à négocier. Mais c’est plus facile à dire qu'à faire au vu de la débâcle des Bourses mondiales depuis jeudi dernier qui alimente les craintes d'une récession et d'un krach historique.Aux Etats-Unis, la situation donne des sueurs froides à nombre d’Américains qui sont trois foyers sur cinq à détenir des actions, en particulier les retraités dont les pensions sont en partie indexées sur les marchés. Et pour la première fois depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, des manifestations massives se sont tenues samedi dans tout le pays. Une marée humaine rarement vue notamment à Washington où 100 000 personnes ont défilé pour exprimer leur inquiétude pour la démocratie et les conséquences des nouveaux droits de douane. De son côté, Elon Musk, le patron de Tesla qui dévisse en Bourse, a affirmé samedi espérer l’apparition d’une "zone de libre-échange" entre l’Europe et l’Amérique du Nord, avec des "droits de douane nuls", lors du Congrès de la Ligue italienne anti-migrants à Florence. Il a également révélé avoir déjà "conseillé le président américain en ce sens".Mais pour l’heure, Donald Trump continue de défendre sa révolution économique et n’entend pas faire machine arrière. Il l’a réaffirmé ce lundi, reprochant une nouvelle fois aux partenaires économiques des Etats-Unis de les "piller" et qualifiant la Chine de "plus grand profiteur de tous". En conséquence, il a décidé d’imposer, dès mercredi, un taux universel de 10 % de taxe douanière sur tous les produits importés aux Etats-Unis et des taxes supplémentaires, pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20 %) et la Chine (34 %).Ce à quoi Pékin a choisi de répliquer très vite en annonçant, vendredi, des taxes de 34 % sur tous les produits américains arrivant en Chine. Parallèlement, 16 entreprises américaines ont été placées sur une liste noire qui les empêchera de s'approvisionner en Chine. Le ministère chinois du Commerce a aussi annoncé des contrôles à l’exportation sur sept éléments de terres rares, y compris le gadolinium, utilisé notamment pour les IRM, et l’yttrium, dans l’électronique grand public.Tiraillés sur la stratégie à adopter, les dirigeants européens ont multiplié les contacts au cours du week-end avant une réunion ce lundi à Luxembourg des ministres du Commerce extérieur de l’UE pour préparer "la réponse européenne aux Etats-Unis". "Le monde tel qu’on le connaissait a disparu", a résumé le Premier ministre britannique Keir Starmer au sujet de cette remise en cause de l’ordre mondial du commerce. La réponse européenne peut être "extrêmement agressive", a prévenu de son côté le ministre du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin.Alors face à la guerre commerciale de Donald Trump comment l’Union européenne doit-elle réagir ? Comment défendre nos producteurs et nos industries ? Emmanuel Macron a invité jeudi les patrons français à "suspendre" leurs investissements aux Etats-Unis. Quelles sont les entreprises françaises qui ont massivement investi dernièrement au "pays de l'Oncle Sam" ?Les experts :- Nicolas BOUZOU - Économiste – Directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès, chroniqueur à L’Express- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste -Ouest France- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales – Synopia- Thomas PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 5 avril 2025 -Trump : le monde au bord de la crise de nerfsDeux jours après le choc provoqué par Donald Trump, qui a imposé des tarifs douaniers de 20 % à l'Europe 34% à la Chine ou encore 24 % au Japon, la planète économique est groggy. Les dirigeants hésitent entre négociation et riposte. Quelles que soient les décisions qui seront prises dans les jours et semaines à venir, les marchés financiers ont, eux, déjà envoyé un signal extrêmement négatif. Ils ont en effet dévissé jeudi et vendredi. Partout, y compris aux Etats-Unis, les bourses ont perdu entre 3 % et 6 % chaque jour.Les premiers perdants sont les consommateurs américains. Ces barrières douanières vont se retrouver dans les hausses de prix. La Fed, la Réserve fédérale américaine, prévoit une chute de la croissance nationale, voire même une récession, ainsi qu'une augmentation des prix.Alors que Trump est actuellement tout occupé à sa guerre économique, il délaisse le rôle, longtemps dévolu à son pays, de gendarme du monde. Et la Chine en profite. Pékin continue de mettre une pression maximale sur Taiwan. Des exercices miliaires très impressionnants ont eu lieu autour de l'ile cette semaine. L'armée chinoise a en effet lancé des manœuvres mimant le blocage des voies d'approvisionnements maritimes et aériennes de "l'île rebelle", afin de faire monter la pression sur Taipei. Elle a même diffusé mardi une vidéo montrant ses bâtiments de guerre et ses avions de chasse encerclant Taïwan, avec le titre "Ça se rapproche". Un message envoyé aussi à Washington.Car le frein que constituait l'annonce américaine de protéger Taiwan commence à s'affaiblir. Donald Trump, qui ne veut plus jouer au protecteur, pourrait laisser les mains libres à Xi Jinping. Le dirigeant chinois n'a de son côté jamais caché son ambition d'unir à la Chine cette île considérée comme la 23ème province du pays.Aux Etats-Unis, la politique de coupe dans les budgets publics se poursuit. Ces réductions drastiques ont récemment ciblé l'USAID. L’annonce par le Secrétaire d'Etat Marco Rubio de la suppression de 83% des programmes soutenus par l’agence américaine de développement a ainsi provoqué un choc planétaire. Il s'agit d'un véritable cataclysme pour le secteur humanitaire. Beaucoup d'ONG se retrouvent désormais sans moyens de financer tous leurs travaux. De nombreux programmes vont être purement et simplement mis à l'arrêt à Gaza, en Asie ou en Afrique. Sur ce continent, la plus grande perte sera celle du financement des programmes de prévention, de dépistage et de traitement du VIH.Ces coupes décidées par l’Administration Trump pourraient ainsi coûter la vie à des millions de gens dans le monde, a mis en garde en mars le chef de l’Organisation mondiale de la santé. L’agence a elle-même déjà commencé à réduire ses dépenses après que les Etats-Unis aient annoncé leur retrait. Washington était jusqu'alors le principal bailleur de fonds de l'OMS, contribuant à environ 20 % de son financement total.La chute des bourses peut-elle forcer Donald Trump à revoir sa politique douanière ? Les Etats-Unis vont-ils laisser la Chine s'emparer de Taiwan ? Quel avenir pour les nombreuses ONG privées du financement américain ?Les experts :- Elie COHEN - Economiste - CNRS- Laurence NARDON - responsable du Programme Amériques de l’Institut français des relations internationales- Eric ALBERT - Journaliste –Le Monde- Valérie NIQUET - Spécialiste de l’Asie - Fondation pour la Recherche Stratégique - Auteure deTaïwan face à la Chine : demain la guerre ?PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 4 avril 2025 - La chute des bourses peut-elle faire reculer Trump?L’onde de choc du virage protectionniste radical opéré par les États-Unis est ressentie dans le monde entier, et affole les marchés mondiaux. De Tokyo à Paris, les grands indices boursiers ont plongé. La bourse de New York a bouclé jeudi sa pire séance depuis mars 2020, en pleine pandémie de Covid. Un jeudi noir qui a de quoi donner des sueurs froides aux Américains qui sont trois foyers sur cinq à détenir des actions, et en particulier les retraités dont les pensions sont en partie indexées sur les marchés.Mercredi, depuis les jardins de la Maison Blanche, Donald Trump muni d’un tableau a détaillé par le menu les taxes douanières qu’il entend imposer sur tous les produits importés aux Etats-Unis, allant de 10 % à 50 % selon les pays d’origine au nom de sa "déclaration d'indépendance économique". La Chine et l’Union européenne sont parmi les plus lourdement sanctionnés, la première écopant de 34 %, et l’UE de 20 %. Ce à quoi Pékin a choisi de répliquer très vite en annonçant, ce vendredi, des taxes de 34 % sur tous les produits américains arrivant en Chine. Parallèlement, 16 entreprises américaines ont été placées sur une liste noire qui les empêchera de s'approvisionner en Chine. Le ministère chinois du Commerce a aussi annoncé des contrôles à l’exportation sur sept éléments de terres rares, y compris le gadolinium, utilisé notamment pour les IRM, et l’yttrium, dans l’électronique grand public.Cette décision a, une nouvelle fois, plongé les marchés boursiers et économiques dans le rouge. En Europe, à la mi-journée la Bourse de Francfort chutait de 5,61 %, Paris de 4,66 % et Londres de 4,24 %. Zurich s’enfonçait de 5,57 %, Milan dégringolait de 7,74 % et Madrid de 6,29% alors que l'Union européenne prépare la riposte, tout en privilégiant encore la négociation. Les nouvelles taxes annoncées par le président américain sont "un coup dur" pour l’économie mondiale, a souligné ce jeudi, la présidente de la Commission européenne. Cependant, "il n’est pas trop tard pour répondre aux préoccupations par les négociations", a déclaré Ursula von der Leyen, soulignant que le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, était "en contact permanent" avec ses homologues américains.En France, Emmanuel Macron a réuni dans la journée les "représentants des filières impactées" à l'Elysée et a appelé les entreprises françaises à suspendre tous leurs projets d'investissements aux Etats-Unis jusqu'à ce que l'annonce sur une hausse massive des droits de douane à l'encontre de l'Union européenne soit "clarifiée". En Allemagne, le chancelier allemand Olaf Scholz et son ministre de l'Economie se sont montrés alarmistes sur les conséquences de la hausse des droits de douane décidée par Donald Trump, appelant l'Europe à montrer "ses muscles", tout en évitant de riposter comme une "tête brulée".Alors quelle forme prendra cette riposte européenne ? Quels secteurs sont concernés ? Avec quelles conséquences ? Nos journalistes se sont rendus en Allemagne où les entreprises sont plus dépendantes encore des États-Unis que lors du premier mandat de Donald Trump. Le pays a écoulé l'année dernière pour 161 milliards d'euros de marchandise sur le marché américain, soit plus de 10 % du commerce extérieur contre 8,5 % en 2016. Premier secteur impacté : l'automobile.Nous sommes également allés à Brownsville au Texas où Elon Musk y a installé sa base SpaceX.Les experts :- Dominique SEUX - Editorialiste - Les Echos-Lucie ROBEQUAIN - Directrice de la rédaction – La Tribune dimanche , La Tribune-Sylvie MATELLY - Economiste et directrice de l’Institut Jacques Delors-Florentin COLLOMP - Journaliste spécialiste des questions européennesLe Figaro🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 3 avril 2025 - Taxe Trump : le choc mondialLa guerre commerciale s’accélère. Depuis les jardins de la Maison Blanche, devant un parterre d’invités, Donald Trump muni d’un tableau a détaillé hier soir par le menu les taxes douanières qu’il entend imposer sur tous les produits importés aux Etats-Unis, allant de 10 % à 50 % selon les pays d’origine au nom de sa "déclaration d'indépendance économique". La Chine et l’Union européenne sont parmi les plus lourdement sanctionnés. Pékin fera face à des tarifs de 34 %, alors que l’UE écope de 20 %. Son voisin et ex-membre le Royaume-Uni s’en tire avec 10 % de tarifs. Le Japon sera imposé à 24 %, l’Inde à 26 %, le Vietnam à 46 %... Le président américain a également indiqué que les Etats-Unis imposeront un tarif de base universel de 10 %, applicable à tous les pays, en plus de ces tarifs individuels qui devraient commencer à s’appliquer les 5 et 9 avril 2025.Donald Trump a donc décidé de mettre fin au libre-échange en vigueur depuis des décennies, en pratiquant un virage protectionnisme jamais vu depuis les années 1930 qui a tout de suite fait réagir. Les bourses asiatiques ont dévissé, les cours du pétrole et du dollar chutés et les secousses ont atteint les places européennes à l'ouverture, ce jeudi, alors qu’à Bruxelles l'Union européenne prépare la riposte. "L'annonce du président Trump de droits de douane universels sur le monde entier, y compris l'Union européenne, est un coup dur pour l'économie mondiale", a affirmé Ursula von der Leyen. "En même temps, nous sommes prêts à réagir. Nous sommes déjà en train de finaliser un paquet de contre-mesures en réponse aux droits de douane pour l'acier et nous nous préparons maintenant à d'autres contre-mesures pour protéger nos intérêts et nos entreprises si les négociations échouent", a poursuivi la présidente de la Commission européenne.Comme Ursula von der Leyen, la plupart des responsables européens estiment que l'heure de la contre-offensive a sonné. Quelle forme prendra cette riposte européenne ? D’ores et déjà, un mouvement de boycott des produits américains prend de l’ampleur en France. Initié par le Canada après l’investiture de Donald Trump et ses menaces d’augmentation des tarifs douaniers, le mouvement a gagné le Vieux continent, en particulier le Danemark et les pays nordiques. Sur les réseaux sociaux, des groupes sont créés où l’on s’échange des conseils pour se passer des produits américains et plus globalement d'après une étude Ifop, 62 % des Français disent soutenir les appels au boycott des entreprises américaines. Dans les faits, un Français sur trois (32%) boycotterait déjà au moins un produit américain. Parmi les marques les plus visées, on trouve Coca-Cola, McDonald, Starbucks ou encore Tesla et le réseau social X.Face à cette déclaration de guerre commerciale, quelle sera la réponse européenne ? Quels secteurs sont concernés en France ? Avec quelles conséquences ? Et quelle est la stratégie de Donald Trump ? Nos journalistes ont rencontré le Prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz lors de son passage à Paris. Il livre son analyse dans #cdanslair.Les experts :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement-Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France-Jade GRANDIN DE L’EPREVIER - Correspondante à Bruxelles - l’Opinion-Philippe MABILLE - Directeur éditorial - La Tribune et La Tribune Dimanche🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 2 avril 2025 - Le Pen/ Bardella : ce qu'ils préparent...La cour d’appel de Paris va se dépêcher et Marine Le Pen va avoir droit à des délais plus courts que la moyenne pour être rejugée puisqu’elle envisage un nouveau procès dès l’an prochain avec "une décision à l’été 2026", soit bien avant la présidentielle de 2027. "C’est une très bonne nouvelle" a réagi la cheffe de file des députés RN au lendemain de sa condamnation pour détournement de fonds publics à 4 ans de prison, dont 2 ferme sous bracelet électronique, 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate, dans l’affaire des assistants parlementaires du Front national (devenu Rassemblement national).Un peu plus tôt, lors d’une session de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice avait fait savoir qu’il souhaitait "personnellement" que le procès en appel de Marine Le Pen, soit organisé dans le délai "le plus raisonnable possible". "Il appartiendra à la cour d’appel de Paris, parfaitement indépendante dans son organisation, de fixer la date de cet appel", avait ajouté Gérald Darmanin. De son côté le Premier ministre a fait part de ses "interrogations" quant à l’application immédiate de l’inéligibilité à laquelle Marine Le Pen a été condamnée. "Il se trouve que le seul point de l’exécution provisoire fait que des décisions lourdes et graves ne sont pas susceptibles de recours", a affirmé François Bayrou, disant toutefois ne "pas avoir le droit" de critiquer une décision de justice et soutenir, de manière "inconditionnelle", les magistrats. Il a aussi considéré qu’une "réflexion" devait "être conduite" par les parlementaires à propos de cette exécution provisoire de l’inéligibilité.S’engageant dans la même voie, le député Eric Ciotti (Union des droites), allié du Rassemblement national depuis les dernières législatives, a annoncé que son groupe présentera, lors de sa niche parlementaire de juin, une proposition de loi pour supprimer l’exécution provisoire des peines d’inéligibilité, qui installe, selon lui, une "peine de mort politique". "La loi à partir de laquelle les juges ont pris leur décision a été votée par le Parlement" et "c’est le Parlement qui décidera si, oui ou non, il convient de toucher à l’écriture de la loi", lui a répondu François Bayrou. De son côté, Marine Le Pen a réagi à cette annonce dans un entretien accordé au Parisien, indiquant avoir un faible "espoir". "Si on écoute leurs propos récents, il y a toute une série de groupes qui devraient le voter. Maintenant, il peut y avoir beaucoup d’absents…", a-t-elle souligné annonçant dans le même temps qu'elle allait saisir en référé la Cour européenne des droits de l'homme. Parallèlement, le président du RN Jordan Bardella a appelé les militants et sympathisants à se rendre à Paris dimanche prochain pour manifester. Mais contre qui ? Contre quoi ?Après deux jours d’attaques contre la "tyrannie des juges" dans la foulée de la condamnation de Marine Le Pen et du RN, Emmanuel Macron est sorti de son silence ce mercredi 2 avril. Se posant en "garant des institutions", il a notamment "rappelé", en Conseil des ministres, "que l’autorité judiciaire est indépendante" et "que les magistrats doivent être protégés et ont le droit d’être respectés".Des magistrats qui s'inquiètent des attaques répétées contre la justice, et observent une dérive en France comme dans d’autres pays. Dans les colonnes du Monde, le professeur de droit constitutionnel Dominique Rousseau soulignait il y a quelques jours la gravité de l’époque : "Nous sommes dans un moment historique où il y a une tension entre deux formes d’Etat : l’Etat de droit, où être élu par le peuple ne suffit pas ; l’Etat brutal, comme on le voit avec Trump, où l’élection est censée donner tous les droits". Et la France n’est pas à l’abri alertent des hauts magistrats du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation.Les déclarations les plus frappantes, ces derniers mois, sont notamment venues du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau : "L’Etat de droit, ça n’est pas intangible, ni sacré", a déclaré l’ancien sénateur LR de Vendée, dans un entretien au Journal du dimanche (JDD), à l’automne 2024. "L’Etat de droit a été dévoyé au point que la règle de droit ne protège plus la société française mais désarme l’Etat régalien. Quand une règle ne protège plus les Français, il faut en changer", a insisté le ministre en février, toujours dans Le JDD. Une position partagée par Laurent Wauquiez qui avait dénoncé un "coup d’État de droit" après la large censure du Conseil constitutionnel de la loi immigration. Il a également indiqué lorsqu’il présidait la région Auvergne-Rhône-Alpes qu’elle ne respecterait le dispositif de la loi "climat et résilience" sur la non-artificialisation des sols, avant finalement de faire machine arrière.Le président du groupe LR à l’Assemblée nationale appelle par ailleurs depuis plusieurs semaines à dissoudre l’ Office français de la biodiversité (OFB), après avoir décrit ses agents comme "une coalition d’idéologues". Lors d'une audition devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale, le directeur général de l'OFB, Olivier Thibault, avait rappelé en janvier dernier, que ses agents avaient pour mission (entre autres) d'assurer la police de l'environnement. "Il s'agit de faire appliquer la législation que vous avez vous-même validée, au nom de notre cadre de vie", a-t-il expliqué aux députés. "Des gens me disent que le droit de l'environnement n'est pas aussi important que le 'vrai droit'. C'est choquant !"Les experts :- Benjamin MOREL - constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l’université Paris 2 Panthéon-Assas, auteur de "Le nouveau régime ou l’impossible parlementarisme",publié aux éditions Passés composés -Nathalie SCHUCK - grand reporter pour le magazine Le Point-Nathalie MAURET - reporter politique pour le groupe de presse régionale Ebra- Bernard SANANèS - Politologue, président du cabinet d’études et de conseil Elabe🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 1er avril 2025 -Marine Le Pen, l'inéligibilité et les jugesAprès l’annonce du verdict dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Front national (devenu Rassemblement national, RN), le parti d’extrême droite a lancé la contre-attaque politique et médiatique, à commencer par Marine Le Pen. Invitée du journal télévisé de TF1, la patronne des députés RN, qui a décidé de faire appel de sa condamnation pour détournement de fonds publics, a dénoncé hier soir une "décision politique" qui "viole l'État de droit". Puis lors d’une conférence de presse ce mardi, elle a critiqué "l’ingérence des magistrats", qu’elle qualifie de "trouble à l’ordre public". Nous ne laisserons pas les Français se faire voler l’élection présidentielle", a affirmé Marine Le Pen, fustigeant "le système".Jordan Bardella, Louis Aliot, Sébastien Chenu, Marion Maréchal…Les pontes du RN et soutiens de la cheffe de file défilent également en nombre sur les plateaux depuis hier soir et le parti appelle ses militants à se mobiliser ce week-end. Tracts, manifestation, mais aussi accusation de "décision politique" de la part de la justice ou encore l'idée que la démocratie serait en danger, le Rassemblement national martèle ses arguments pour occuper le terrain tout en évitant d'évoquer le fond du dossier des assistants parlementaires européens dans lequel Marine Le Pen et une vingtaine d'accusés ont été condamnés, ce lundi 31 mars. Alors qu’à l’étranger, les dirigeants d’extrême droite du monde entier lui apportent leur soutien : Viktor Orbán a tweeté "Je suis Marine !". Vladimir Poutine a parlé de "violation des normes démocratiques". Donald Trump a dit que cela lui rappelle ses propres affaires judicaires et Elon Musk a dénoncé "un abus du système judiciaire".Pourtant, cette condamnation est l’épilogue d’une enquête ouverte dix ans plus tôt et d’un procès de deux mois. Marine Le Pen et huit eurodéputés ont été reconnus coupables de détournement de 4,6 millions d’euros entre 2004 et 2016. L’argent du Parlement européen destiné aux assistants parlementaires a servi aux dépenses du parti d’extrême droite et des personnes qui y travaillent. "Personne n’est jugé pour avoir fait de la politique […] L’égalité devant la loi est un pilier de la démocratie. Les élus ne disposent pas d’un privilège", a martelé lors de l’énoncé du jugement la présidente du tribunal correctionnel de Paris comme pour anticiper les critiques d’une justice politisée. Dans ce dossier, a-t-elle expliqué, "la question était de savoir si le travail réalisé était bien "en lien avec le mandat" de leur eurodéputé et le tribunal n'a eu "aucun doute" sur le fait qu'il ne l'était pas. Les 12 assistants de neuf eurodéputés (dont Marine Le Pen) étaient bien "rémunérés" par le Parlement européen, alors qu'ils travaillaient "en réalité" pour le parti. La présidente Bénédicte de Perthuis a notamment évoqué le cas d'assistants parlementaires "passant d'un député à l'autre" ou à qui leur employeur ne confiait "aucune tâche". Comme, par exemple, Yann Le Pen, sœur de Marine le Pen, officiellement assistante parlementaire de Bruno Gollnisch alors qu'elle travaillait à l'organisation des grandes manifestations du parti ou encore Thierry Légier, garde du corps de Jean-Marie Le Pen puis de Marine Le Pen, une fonction qui "nécessitait une présence de tous les instants" et ne permettait pas d'être assistant parlementaire de quelqu'un d'autre.Ce mardi, le procureur général près la Cour de cassation Rémy Heitz a insisté sur le fait que la justice n’était "pas politique": "cette décision n’est pas une décision politique mais judiciaire, rendue par trois juges indépendants, impartiaux".Le délibéré "a été rendu conformément à la loi, en application de textes votés par la représentation nationale".Fait rare, le Conseil supérieur de la magistrature a exprimé dans un communiqué son "inquiétude" face aux attaques : "Ces réactions sont de nature à remettre en cause gravement l’indépendance de l’autorité judiciaire, fondement de l’Etat de droit", a déclaré l’institution lundi, rappelant que "les menaces visant personnellement les magistrats, tout comme les prises de parole de responsables politiques sur le bien-fondé des poursuites ou de la condamnation ne peuvent être acceptées dans une société démocratique". Dans la soirée, c’est le premier président de la cour d’appel de Paris, Jacques Boulard, qui a fait part dans un communiqué de sa "vive préoccupation" face aux "menaces" et "aux attaques personnelles", "en particulier sur les réseaux sociaux", contre les trois magistrats ayant rendu le jugement. "La critique d’une décision de justice ne peut en aucun cas s’exprimer par des menaces formulées à l’égard des magistrats", a-t-il déclaré.Des menaces également condamnées par le ministre de la Justice Gérald Darmanin, les estimant "inacceptables dans une démocratie et préoccupantes pour l’indépendance de l’autorité judiciaire". Le Premier ministre François Bayrou a apporté son "soutien inconditionnel" aux magistrats menacés et ouvert la porte à une "réflexion" pour faire évoluer la loi sur l'exécution provisoire. Le Parti socialiste a de son côté annoncé l’ouverture d’une pétition "pour soutenir l’indépendance de la justice".Les experts :- JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF- NATHALIE SAINT-CRICQ - Editorialiste politique - France Télévisions- ANNE-CHARLÈNE BEZZINA - Politologue et constitutionnaliste, maître de conférences en droit public- LAURENT VALDIGUIE - Journaliste d’investigation – Marianne🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 31 mars 2025 - Marine Le Pen inéligible... 2027 c'est fini ?Le verdict était très attendu. Ce lundi, Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires du Front national (devenu Rassemblement national). Elle a été condamnée à 4 ans de prison dont 2 ans ferme, aménageables avec bracelet électronique, 100 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité avec application immédiate.Ce jugement est proche des réquisitions du parquet à l'issue du procès qui s'est tenu du 30 septembre au 27 novembre 2024. Les deux procureurs avaient avoir listé les éléments démontrant, selon eux, la stratégie d'"enrichissement" du parti, "qui a financé avec des emplois fictifs", "sur plus de dix années", "sa propagande et son développement à hauteur de plus de 4 millions d’euros au préjudice de la vie démocratique". Les magistrats avaient rappelé que les règles entourant le rôle de l'assistant parlementaire européen ont toujours été les mêmes, balayant la thèse de "l'acharnement politique". Une manière de répondre à la ligne de défense dictée, selon la partie civile, par Marine Le Pen à ses coprévenus, à savoir que la fonction d'un assistant est "politique" et sert ainsi au parti.Vingt-quatre autres prévenus étaient jugés aux côtés de la cheffe de file des députés du RN. Huit anciens députés européens, dont Louis Aliot, Marie-Christine Arnautu, Nicolas Bay et Bruno Gollnisch, ont été condamnés pour détournement de fonds publics. Douze autres personnes, soupçonnées d'avoir bénéficié d'emplois fictifs d'assistants parlementaires, ont pour leur part été déclarées coupables de recel de détournement de fonds publics. Le parti est par ailleurs condamné à 2 millions d'euros d'amende, dont 1 million ferme.Sans attendre le quantum de sa peine, Marine Le Pen a quitté ce matin le tribunal pour se rendre au siège du RN où elle a participé à une réunion de crise avec Jordan Bardella et d’autres élus. L’ancienne candidate à l'élection présidentielle s'exprimera ce lundi soir dans le JT de TF1. Son avocat a déjà annoncé qu’elle allait faire appel.Alors quels sont les recours possibles pour l’ancienne candidate à l’élection présidentielle ? Que vont faire Marine Le Pen et le RN ? Qui pour la remplacer ? Après cette condamnation avec inéligibilité immédiate de Marine Le Pen, les regards se tournent vers le jeune président du Rassemblement national Jordan Bardella. Propulsé au tout premier rang de l’extrême droite française pourrait-il être un plan B pour le RN en 2027 ?Enfin nous reviendrons dans #cdanslair aujourd'hui sur le procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007. La semaine dernière le Parquet national financier a requis sept ans de prison et 300.000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien président de la République, accusé d'avoir noué un "un pacte de corruption inconcevable, inouï, indécent" avec le dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour satisfaire ses "ambitions politiques dévorantes". L'accusation a également réclamé une peine d'inéligibilité de cinq ans. Au terme de trois mois de procès et de 10 ans d'enquête, "c'est un tableau très sombre d'une partie de notre République qui s'est dessiné", a déclaré le procureur financier Sébastien de la Touanne.Les experts :- Christophe BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur- Cécile CORNUDET - Éditorialiste politique - Les Echos- Jérôme FOURQUET - Directeur du département Opinion de l’Institut de sondages IFOP- Dominique ROUSSEAU - Juriste et professeur de droit constitutionnel français-Pierre-Stéphane FORT - Journaliste réalisateur, auteur de "Le grand remplaçant, la face cachée de Jordan Bardella"🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 29 mars 2025 :Yann Klinger est sismologue, directeur de recherche CNRS à l'Institut de physique du Globe de ParisPlus de 1.000 personnes ont perdu la vie en Birmanie dans le puissant séisme de magnitude 7,7 qui a frappé la région vendredi et aussi endeuillé la Thaïlande, selon un nouveau bilan des autorités, tandis que les secours multiplient les efforts pour rechercher des survivants. Le tremblement de terre, peu profond, ce qui a augmenté son impact, s'est produit vendredi vers 12H50, heure locale, suivi par une réplique de magnitude de 6,4 (révisée ensuite à 6,7) quelques minutes après.Les secousses ont provoqué des scènes de chaos et de désolation en Birmanie, où l'effondrement de maisons, d'immeubles, de ponts ou de sites religieux laissent craindre une catastrophe de grande ampleur dans un pays rendu exsangue par le conflit civil qui dure depuis le coup d'Etat de la junte de 2021. Jamais un séisme d'une telle intensité n'avait frappé la Birmanie depuis des décennies, selon les géologues américains, les secousses étant suffisamment puissantes pour semer la terreur à 1.000 kilomètres de l'épicentre, parmi des millions d'habitants de Bangkok où les séismes sont rarement ressentis.Yann Klinger, sismologue, directeur de recherche CNRS à l'Institut de physique du Globe de Paris est notre invité. Il reviendra avec nous sur la violence du séisme en Birmanie, dont le bilan humain ne cesse d'augmenter et pour lequel des répliques sont encore à craindre. Il nous parlera aussi du risque sismique en Europe, et en France.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 29 mars 2025 - Émile : l'enquête progresse, le mystère demeureLe mystère reste entier dans la disparition du petit Émile, deux jours après la levée de la garde à vue de son oncle, de sa tante et de ses grands-parents, "sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux", selon le procureur de la République d’Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. Ce que l'on sait de plus, c'est que "le corps de l’enfant ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt", accentuant "la probabilité de l’intervention d’un tiers". Pour autant, la piste intrafamiliale n’est pas "définitivement" fermée. Qu'est-il arrivé au petit Émile le 8 juillet 2023, jours de sa disparition ? Les enquêteurs restent déterminés à le découvrir. Pendant ce temps, les grands parents, Philippe et Anne Vedovini, disent leur détresse de "vivre sans réponse".Les enquêteurs ne ménagent pas leurs efforts, eux qui ont auditionné 247 témoins et ratissé 285 hectares depuis la disparition du petit garçon de deux ans et demi. Malgré la difficulté de l'enquête, ils peuvent compter sur des techniques d'investigation de plus en plus sophistiquées. Au CHU de Rouen, les futurs médecins légistes utilisent depuis deux ans des casques de réalité virtuelle pour s'immerger dans des scènes de crime. Un investissement de près de 200 000 euros, en partie financé par la région Normandie. Traces de sang, texture des plaies… divers scénarios ont été mis au point pour préparer les internes à mieux appréhender leurs futures scènes de crime.Ancien procureur de Charleville-Mézières, Francis Nachbar, a lui passé le flambeau après des années à enquêter sur le couple Fourniret, qui a avoué 11 meurtres de fillettes et de jeunes femmes, et reste soupçonné dans au moins 21 autres affaires. Mais travailler sur une affaire d'une telle ampleur laisse forcément des séquelles. Dans ses mémoires, "Ma rencontre avec le mal" (éditions Mareuil), l'avocat général raconte à quel point ces dizaines d'heures d'interrogatoire face à Michel Fourniret et Monique Olivier continuent de le hanter. "Le traumatisme que j'ai pu vivre n'est rien par rapport à la douleur extrême des familles des victimes", dit Francis Nachbar.Que retenir des derniers développements de l'enquête sur la disparition du petit Émile ? Comment les progrès technologiques aident-ils les enquêteurs à résoudre leurs affaires ? Et peut-on sortir indemne d'une affaire tentaculaire comme celle du couple Fourniret ?Les experts :- Bruno POMART - Ancien policier du Raid- Me Marine ALLALI - Avocate pénaliste - Cabinet Seban avocats, directrice du pôle aide aux victimes- Eve CHANCEL - Journaliste Police-Justice- Johanna ROZENBLUM - Psychologue cliniciennePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 28 mars 2025 : Timothée Boutry, journaliste au service police justice du Parisien-Aujourd'hui en France. Il suit le procès sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy de 2007.Hier, le Parquet national financier a requis sept ans de prison et 300.000 euros d'amende à l'encontre de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, accusé d'avoir noué un pacte de corruption avec l'"infréquentable" dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour satisfaire ses "ambitions politiques dévorantes". L'accusation a également réclamé une peine d'inéligibilité de cinq ans. Au terme de trois mois de procès et de 10 ans d'enquête, "c'est un tableau très sombre d'une partie de notre République qui s'est dessiné", a déclaré à la fin d'un réquisitoire fleuve à trois voix le procureur financier Sébastien de la Touanne.Quelques minutes après la fin des réquisitions, l'ex-président a dénoncé "la fausseté et la violence des accusations et l'outrance de la peine réclamée", qui ne visent selon lui qu'à "masquer la faiblesse des charges alléguées". Il a ajouté vouloir "croire dans la sagesse du tribunal", qui ne rendra sa décision que dans plusieurs mois. Contre Claude Guéant accusé d'être impliqué dans toutes les étapes du "pacte de corruption" et de s'être "personnellement enrichi", le parquet a requis six ans de prison et 100.000 euros d'amende. Trois ans de prison et 150.000 euros d'amende ont aussi été requis contre Brice Hortefeux.Timothée Boutry, journaliste au service police - justice du Parisien - Aujourd'hui en France" est notre invité. Il reviendra avec nous sur les faits reprochés à l'ancien président, ainsi que sur l'ambiance du procès, qui reprendra le 8 avril pour les plaidoiries.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 28 mars 2025 - Guerre commerciale : Trump peut-il gagner ?Et maintenant les voitures ! Après avoir visé des produits comme l’acier, l’aluminium, le champagne ou le vin, le président américain a décrété 25 % de droits de douane supplémentaires sur toutes les automobiles fabriquées hors des États-Unis à partir du 2 avril prochain. Cette décision porte à 27,5 % les taxes sur les importations de véhicules (les 2,5 % déjà existants plus ces 25 %). L'annonce a provoqué d'importantes réactions à travers le monde, la moitié des 16 millions de voitures vendues aux États-Unis étant issus de l'importation.Ainsi dans la foulée, les constructeurs japonais ont dévissé en bourse, le secteur constituait l’an dernier 28 % des exportations nippones, soit 1,35 million de véhicules pour 40 milliards de dollars. Le Mexique et le Canada, qui représentent respectivement 16,2 % et 7,2 % du marché américain, seront également parmi les plus touchés.Côté UE, cette décision va surtout pénaliser l’Allemagne. Berlin est le plus gros pourvoyeur de voitures de luxe pour le marché américain. En 2024, le premier exportateur mondial d'automobile y a envoyé 13,1 % de ses voitures, selon l’institut allemand de la statistique Destatis. La France, elle, est moins vulnérable dans ce domaine, les véhicules tricolores ne représentant que 0,1 % des importations américaines en 2023. Le ministre de l'Économie Eric Lombard a tout de même dénoncé "une très mauvaise nouvelle" alors que la filière automobile française traverse déjà une crise sans précédent. Depuis des mois les constructeurs sont impactés par le ralentissement des ventes de véhicules, notamment électriques, et la concurrence des acteurs chinois, en Chine comme en Europe.En France, plusieurs plans sociaux ont été annoncées chez les sous-traitants automobiles. Michelin a annoncé la fermeture de deux usines (1 250 emplois menacés), Valeo compte supprimer près de 1 000 postes sur huit sites français. La Fonderie de Bretagne, dont 95 % du chiffre d'affaires est réalisé par Renault, est menacée de fermeture (350 emplois). L’entreprise Amis est également sous le coup d’une procédure de redressement judiciaire. Nos journalistes sont allés dans son usine à Guéret, rencontrer les salariés de ce sous-traitant qui fournit des pièces à Stellantis et Renault.Des véhicules qui sont également au cœur d’un autre sujet brulant au cœur du bataille politique : les ZFE , un dispositif qui prévoit de progressivement interdire l’accès des véhicules les plus anciens dans certaines métropoles à certaines heures et journées pour lutter contre la pollution et limiter les émissions de particules fines, responsables de maladies respiratoires et de 40 000 décès par an selon Santé Publique France. En commission spéciale à l’Assemblée mercredi 26 mars, les députés de la droite, notamment de la « coalition gouvernementale », de l’extrême droite et du groupe Liot ont voté la suppression de ces Zones à faibles émissions (ZFE). Dans l’immédiat, ce vote est sans effet, mais il pourrait se confirmer ensuite lors de l’examen du texte dans l’hémicycle.Alors les ZFE, mises en place dans de nombreux pays européens, vont-elles bientôt être abandonnées en France ? Les droits de douane américains, un problème pour les constructeurs français ? Quelles sont les raisons de la crise du secteur automobile européen ?Les experts :- EMMANUEL DUTEIL - Directeur de la rédaction - L’Usine Nouvelle- GAËLLE MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - Challenges- JADE GRANDIN DE L’ÉPREVIER - Correspondante à Bruxelles - l’Opinion- NICOLAS BARRÉ - Directeur de la rédaction - Politico🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 26 mars 2025 :Vincent Gautronneau, journaliste au service police/justice au Parisien.Alors qu’après 17 heures d’audition, la garde à vue des grands-parents, de l’oncle et de la tante du garçonnet a été levée, le procureur d’Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon a fait le point sur la situation de l’enquête.Depuis le jour du drame, le 8 juillet 2023, une quinzaine de gendarmes est mobilisée quotidiennement pour percer le mystère. En deux ans, "nous avons vérifié 3141 signalements, procédé à 282.187 auditions de témoins, dont quatre gardes à vue. 27 véhicules ont fait l’objet d’analyses en matière de police technique et scientifique. Nous avons procédé à 50 perquisitions judiciaires, 38 perquisitions numériques et ratissé près de 285 hectares. Nous traitons 55 millions de données de communications", a détaillé le colonel Christophe Bertelin, en charge de l’enquête.Si les circonstances du drame se précisent, de nombreuses zones d’ombre perdurent encore et "les enquêteurs restent déterminés à éclairer les circonstances de la disparition d’Émile".Les expertises et investigations menées durant deux ans ont permis "d’introduire la probabilité qu’un tiers est intervenu" dans la disparition du petit garçon de deux ans et demi.La piste familiale "n’est pas encore refermée", a précisé le procureur lors d’une conférence de presse.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 27 mars 2025 -Face à Poutine, l’Europe durcit le tonUn nouveau sommet sur "la paix et la sécurité pour l’Ukraine" s’est tenu à Paris, ce jeudi, à l’initiative du président Emmanuel Macron, pour finaliser des "garanties de sécurité" pour Kiev dans le cadre d’un éventuel accord de paix avec la Russie. C’est la troisième fois qu’un tel sommet est organisé réunissant une trentaine de pays de l’UE et/ ou de l’Otan formant une "coalition des volontaires". Cette fois, il intervient après que les Américains ont annoncé avoir négocié en Arabie saoudite, une trêve entre Ukrainiens et Russes dans la mer Noire, aux contours encore bien flous.L’Europe en se retrouvant ainsi à Paris, en présence de Volodymyr Zelensky, entend montrer qu’il faudra compter avec elle, au moment où les États-Unis regardent ailleurs et semblent tout céder à Moscou. En préambule de ce rendez-vous très attendu, Emmanuel Macron s’est entretenu mercredi soir avec son homologue ukrainien à l’Elysée. Le président de la République a annoncé à cette occasion l’octroi d’une aide militaire supplémentaire de 2 milliards d’euros "en soutien immédiat à l’Ukraine". Ce soutien portera principalement sur de l’équipement militaire. Le président de la République a aussi affirmé qu'il était "beaucoup trop tôt" pour évoquer une levée des sanctions imposées à Moscou après l'invasion de l'Ukraine, expliquant que cela dépendrait "du choix de la Russie à se conformer au droit international". "Cela n'a aucun sens de mettre fin aux sanctions tant que la paix n'est pas réellement rétablie et nous en sommes malheureusement encore loin", a déclaré ce jeudi le chancelier allemand Olaf Scholz à l'issue du sommet. "Bien au contraire, ce dont nous avons discuté est de savoir comment nous pouvons accroître les sanctions", a quant à lui déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer."Nous avons acté de manière unanime que le temps n'était pas à la levée des sanctions, quelles qu'elles soient", a résumé Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse. D’autre part pour maintenir la paix lorsqu'elle sera signée, il faudra "une armée ukrainienne forte et bien équipée". Il faudra aussi "des forces de réassurance" avec plusieurs pays qui se déploieront en Ukraine. "Les chefs d'État-major britannique et français vont se rendre dans le pays et les échanges avec les militaires ukrainiens vont définir" les détails de l'opération. Il y aura "plusieurs pays européens engagés" en cas de paix. Ce que fait l'Europe "s'appelle la sortie de l'état de minorité géopolitique", a assuré Emmanuel Macron."L'Europe peut se défendre. Nous devons le prouver", a affirmé le président ukrainien ce jeudi. Le veille Volodymyr Zelensky avait accordé une interview à quatre médias européens et diffusée sur France 2, au cours de laquelle il s’en est aussi pris au comportement de Vladimir Poutine qui "veut rester au pouvoir jusqu’à sa mort" et "avoir une influence telle qu'avait l'URSS sur les anciennes républiques soviétiques". Il a également évoqué l’affaiblissement des États-Unis de Donald Trump face à la Russie et a reproché à l’émissaire américain pour l’Ukraine, Steve Witkoff, de "citer assez souvent le narratif du Kremlin".Alors que faut retenir du sommet à Paris ? Quel est ce "narratif russe" qui, selon Volodymyr Zelensky, influence l'Amérique ? Comment l’industrie européenne de la défense va-t-elle monter en cadence ? Reportage ce soir dans l’usine KNDS de Bourges où sont assemblés les canons Caesar.Les experts :- Dominique MOÏSI - Géopolitologue - conseiller spécial de l’Institut Montaigne- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, ancienne correspondante en Russie- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationaleUniversité Catholique de Lille- Marie JÉGO - Journaliste au Monde, ancienne correspondante à Moscou-Nicolas BACHARAN ( en duplex de New York) - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest FrancePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 26 mars 2025 :Dorothée Schmid, docteure en sciences politiques, responsable du programme Turquie/Moyen-Orient de l'Ifri.Depuis l'arrestation du maire d'Istanbul, figure majeure de l'opposition au président Recep Tayyip Erdogan, les autorités turques sont confrontées à un mouvement de protestation inédit depuis plus d'une décennie.Plus de 1000 personnes ont été arrêtées suite aux manifestations contre l'incarcération du maire de la ville d'Istanbul, Ekrem İmamoglu. Parmi les personnes arrêtées figurent une dizaine de journalistes.Le président turc semble n'avoir plus qu'"une obsession" : se maintenir coûte que coûte au pouvoir. "C'est une caractéristique de tous les autoritaires, mais doublée ici du fait qu'il pourrait tomber sous le coup de procédures judiciaires à son encontre s'il était battu, comme Benyamin Nétanyahou en Israël", pointe Didier Billion.Le spécialiste du Moyen-Orient estime que le chef de l'Etat turc se sent plus libre d'accentuer sa répression vis-à-vis de son principal opposant en raison, aussi, du contexte international, marqué par "la multiplication de figures autoritaires" au pouvoir, à commencer par Donald Trump, mais aussi Vladimir Poutine, dont Recep Tayyip Erdogan cherche à se rapprocher. Il estime que l'on peut toutefois déceler une forme "d'irrationalité" dans le comportement du dirigeant, alors même qu'il continue de prétendre vouloir rejoindre l'Union européenne.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 26 mars 2025 - Trump : "Il nous faut le Groenland"C’est l’histoire d’une faille de sécurité retentissante. Le rédacteur en chef du site The Atlantic a révélé, lundi 24 mars, avoir pu assister "par erreur" à une réunion "top secrète" sur la messagerie Signal rassemblant 18 responsables américains de premier plan concernant les bombardements américains au Yémen, avant même qu’ils aient lieu le 15 mars dernier. Une révélation qui suscite depuis une onde de choc aux États-Unis, tandis que les appels à la démission se sont multipliés contre ces membres du gouvernement qualifiés "d’amateurs".Ce serait, en effet, Michael Waltz, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, qui aurait ajouté par erreur Jeffrey Goldberg à un groupe sur Signal aux côtés des principaux poids lourds du gouvernement. Le vice-président J.D. Vance participait à cette conversation, tout comme Pete Hegseth, le ministre de la Défense, John Ratcliffe, le directeur de la CIA, ou encore Steve Witkoff, l’émissaire spécial du président américain pour le Moyen-Orient et l’Ukraine.Sur ce fil de discussions, le journaliste a pu prendre connaissance du détail des plans US pour bombarder les Houthis au Yémen. Il a également pu lire des échanges, crus et sans détours, critiquant les Européens, qualifiés de "profiteurs pathétiques" de l’argent et de la puissance militaire des États-Unis.Au-delà de la bourde, le recours à cette messagerie et les propos qui y ont été tenus suscitent un tollé outre-Atlantique. "C'est l'une des fuites de renseignement militaire les plus stupéfiantes que j'ai lues depuis très, très longtemps", a dénoncé le chef de la minorité démocrate au Sénat américain, Chuck Schumer, appelant à une "enquête complète". "D'un point de vue de sécurité opérationnelle, c'est le plus grand foirage possible. Ces gens ne peuvent pas assurer la sécurité de l'Amérique", a critiqué pour sa part sur X Pete Buttigieg, personnalité en vue du parti démocrate. Mais une des réactions les plus commentées est venue d'Hillary Clinton, candidate malheureuse face à Donald Trump à la présidentielle de 2016. Le républicain l'avait attaquée à l’époque sans relâche pour avoir envoyé des courriers électroniques officiels via une messagerie privée quand elle était secrétaire d'Etat. "Dites-moi que c'est une blague", a-t-elle écrit sur le réseau social X, en partageant l'article de The Atlantic."Je ne sais rien de tout cela", a répondu Donald Trump, interrogé lundi sur ces révélations qui secouent Washington. Un peu plus tard, sa porte-parole, Karoline Leavitt, a assuré que le président américain "continuait d'avoir la plus grande confiance dans son équipe de sécurité nationale, y compris son conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz".Une affaire et des propos qui ont provoqué également colère et consternation en Europe. "Poutine est désormais au chômage : plus besoin d’espionner, les fuites viennent des Américains eux-mêmes", a ironisé l’eurodéputée Nathalie Loiseau, avant d’enfoncer le clou : "Il n’y a plus d’adultes dans la pièce à Washington. Même mes ados sont plus responsables". Face à la polémique, certains responsables européens néanmoins appellent à l’apaisement. Mais la manière dont les États-Unis parlent de l’UE en ce moment "n’aide pas", a admis la députée danoise Christel Schaldemose, alors qu’une nouvelle visite au Groenland ce jeudi du conseiller américain à la sécurité nationale et de l’épouse du vice-président J.D. Vance relance les tensions."Nous en sommes désormais à un point où il ne s’agit plus d’une simple visite innocente de l'épouse d’un homme politique", a estimé le Premier ministre groenlandais sortant. "Il convient de souligner que notre intégrité et notre démocratie doivent être respectées sans aucune ingérence extérieure", a-t-il martelé sur Facebook. La Première ministre danoise, Mette Frederiksen, avait déjà déclaré au quotidien groenlandais Sermitsiaq que la visite de Usha Vance "ne peut être considérée indépendamment des déclarations publiques qui ont été faites" par le président américain. Depuis son retour à la tête des États-Unis, Donald Trump ne fait que marteler sa volonté de mettre la main sur le Groenland, sans exclure la force et de remettre en cause l’alliance des États-Unis avec le Vieux Continent.Devenu la bête noire des Européens, le président américain suscite aussi l’angoisse des Français expatriés aux États-Unis. Selon une enquête réalisée par le vice-président de l’Assemblée Roland Lescure auprès de 9 000 Français vivant en Amérique du Nord, l’inquiétude est profonde, notamment chez les scientifiques..Les experts :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de D’un monde à l’autre- Anne-Elisabeth MOUTET, éditorialiste - The Daily Telegraph- Pierre HASKI - Chroniqueur international - France Inter et Le Nouvel Obs- Adina Revol - spécialiste des affaires européennes, autrice de Rompre avec la Russie🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 25 mars 2025 :Victor Castanet, journaliste indépendant, auteur de l’ouvrage et du documentaire Les Fossoyeurs.Cette enquête coup de poing, d'après le livre de Victor Castanet, coécrite et réalisée par Vincent Trisolini, raconte le combat et le courage des lanceurs d'alerte qui ont brisé le silence sur le scandale des Ehpad Orpea, et révélé au grand public les graves dysfonctionnements, abus et dérives d'un système qui vise la rentabilité et maltraite nos aînés.Ce thriller documentaire plonge au cœur d’un empire impitoyable où la rentabilité dicte la loi. Quatre ex-employés d’Orpea, hantés par ce qu’ils ont vu, dépassent leurs peurs et brisent enfin le silence aux côtés de Victor Castanet, un jeune journaliste idéaliste de 31 ans. Ensemble, ils révèlent un scandale financier et humain qui va bouleverser notre regard sur la fin de vie.Quand Victor, jeune journaliste indépendant, s'attaque à Orpea, le géant des Ehpad, il ignore que son enquête lui prendra trois ans. Tout commence avec Laurent, cadre infirmier licencié après avoir dénoncé des abus inimaginables. Avec l’aide de Patrick, ancien cadre brisé, de Carmen, directrice sacrifiée, et de Camille, une infiltrée qui enregistre en secret ses supérieurs, Victor va découvrir un système implacable : rationnements sordides, détournements de fonds publics, cadres sous emprise et pressions sur les salariés.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 25 mars 2025 -Nouveau rebondissement dans l’enquête sur la mort du petit Émile, disparu au Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence en juillet 2023. Les grands-parents chez qui l’enfant venait d’arriver, pour passer quelques jours de vacances, ont été placés en garde à vue, ce mardi 25 mars, pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre". Des perquisitions ont été menées à leur domicile de La Bouilladisse dans les Bouches-du-Rhône, très tôt ce matin. Téléphones, ordinateurs, une voiture ainsi qu’une remorque servant à transporter des chevaux ont été saisis. Deux de leurs enfants majeurs sont également entendus par les enquêteurs.Il s’agit selon le procureur de vérifier la cohérence des récits des uns et des autres dans une enquête qui ne s’est jamais arrêtée. Les gendarmes ont constitué une cellule Émile toujours très active. Il y a une dizaine de jours une jardinière a été saisie à l’entrée de la chapelle du hameau. Quand le petit garçon de 2 ans et demi avait disparu des chiens avaient été mobilisés pour retrouver sa trace sans succès. Des ossements de l’enfant avaient finalement été découverts par une randonneuse le 30 mars 2024, sur lesquels deux ADN inconnus avaient été prélevés.Qu’est-il arrivé au petit Émile ? C’est ce que cherchent à savoir les enquêteurs qui se concentrent désormais sur l’hypothèse d’un meurtre commis par l’entourage de l’enfant. Réussiront-ils à percer les derniers mystères entourant la mort du petit garçon ? Comment travaillent-ils ? Nous avons rencontré Marie-Laure Brunel-Dupin, cheffe de la division des affaires non élucidées (Diane) au sein de la gendarmerie nationale. Souvent présentée comme la première "profileuse" de France, cette analyste comportementale contribue à faire avancer des enquêtes, en dressant le profil psychologique d’un criminel. Elle nous explique son rôle et ses méthodes pour parvenir à élucider des affaires.Un travail long et complexe qui est également mené par des policiers ou gendarmes à la retraite, des experts en balistiques, archéologue, médecins légistes et anciens magistrats pour apporter des résultats à des affaires en souffrance avec des dossiers oubliés voire peu considérés. Réunis au sein de l’association AVANE (Aide aux victimes des affaires non élucidées), ils recensent les affaires non élucidées et viennent en aide aux proches de victimes pour "proposer une relecture et une réorientation de l’enquête". Ils nous en parlent ce soir dans #cdanslair.Les experts :- DAMIEN DELSENY - Rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice - Le Parisien- DIDIER SEBAN, avocat- DR. MARILYNE BARANES - Experte judiciaire, spécialiste du traumatisme- EVE CHANCEL - Journaliste –Elle-JACQUES DALLEST - Procureur Général honoraire, auteur de Sur les chemins du crime🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 24 mars 2025 - Ukraine : Trump va-t-il gagner son pari ?Les négociations se poursuivent à Ryad. Après un rendez-vous avec les Ukrainiens hier, une délégation américaine reçoit cette fois les Russes, à Ryad, pour tenter de négocier un cessez-le-feu. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que la sécurité de la navigation en mer Noire serait au cœur des négociations. Côté États-Unis, on se veut très optimiste sur l'issue des discussions. L'émissaire de Trump en Russie Steve Witkoff dit s'attendre "à de vrais progrès" et considère même que Vladimir Poutine "veut la paix". De leur côté, les Russes tempèrent : "Il s'agit d'un sujet très complexe et il y a beaucoup à faire". Pendant ce temps, l'Ukraine et la Russie continuent de se bombarder mutuellement. La Russie accuse l'Ukraine d'avoir envoyé un drone sur une station de pompage de pétrole de Kropotkinskaïa, mettant en péril le cessez-le-feu accepté par Poutine sur les infrastructures énergétiques. Les Russes ont répliqué, dans la nuit de dimanche à lundi, par l'envoi d'une centaine de drones sur les oblasts de Kiev, Kharkiv, Soumy, Kirovohrad et Zaporijia.Aux États-Unis, le président Donald Trump continue de faire la guerre aux grandes universités américaines, accusées de pervertir l'enseignement avec l'idéologie "wokiste", et d'encourager les manifestations pro-palestiniennes. Symbole de ce bras de fer, l'arrestation le 8 mars dernier du Syrien Mahmoud Khalil, l’un des leaders de la contestation propalestinienne sur le campus de l'université Columbia. La veille, l'administration avait annoncé couper 400 millions de dollars de subvention à cette institution new-yorkaise : "Aujourd’hui, nous démontrons à Columbia et aux autres universités que nous ne tolérerons plus leur inaction déplorable", a ainsi déclaré la ministre de l’éducation, Linda McMahon. L'offensive trumpiste contre le monde académique n'est pas nouvelle : cet été, les ultra-conservateurs avaient déjà obtenu la fermeture de l'observatoire de Stanford sur la désinformation. Et Donald Trump ne compte pas s'arrêter là. La semaine dernière, il a acté le démantèlement du ministère de l'Éducation, faute de pouvoir le supprimer purement et simplement.En Europe, on observe avec inquiétude les gesticulations de Trump. Face au possible retrait des États-Unis de l'Otan, la commission européenne a acté la semaine dernière un plan de financement de 800 milliards d'euros pour réarmer l'Europe d'ici 2030. Pour le ministre français de l'Europe, Benjamin Haddad, l'UE doit créer une préférence européenne concernant l'armement. Si "vous avez le savoir-faire technologique, vous avez le contrôle de son utilisation", a-t-il ainsi déclaré lors d'une interview à Euronews. L'heure est donc à l'autonomie : "450 millions d'Européens ne devraient pas dépendre de 340 millions d'Américains pour les défendre", affirmait la semaine dernière le commissaire européen à la défense, Andrius Kubilius.Sur quels points se concentrent les négociations à Riyad ? Pourquoi Donald Trump a-t-il déclaré la guerre aux universités américaines ? Et comment l'Europe veut-elle organiser son autonomie militaire ?Les experts :- Général Jean-Paul PALOMEROS - Ancien chef d’état-major et ex-commandant suprême de la transformation de l’OTAN- Gallagher FENWICK - Grand reporter, spécialiste des questions internationales, auteur de "Volodymyr Zelensky : l’Ukraine dans le sang"- Corentin SELLIN - Professeur d’Histoire en classe préparatoire, spécialiste des Etats-Unis et Chroniqueur - Les Jours- Georgina WRIGHT - Conseillère spéciale, spécialiste des questions transatlantiques pour le Think tank German Marshall Fund- Nicolas BACHARAN (par skype) - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis Éditorialiste - Ouest-France🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 22 mars 2025 :Ariane Bonzon, grand reporter, spécialiste de la Turquie et du Proche-Orient, auteure de "Turquie, l'heure de vérité", chez Empreinte éditionsDes centaines de milliers de personnes ont défilé hier en Turquie, lors d'une "nuit de la démocratie", pour protester contre l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal opposant au président en place, Recep Tayyip Erdogan. Les Turcs ont manifesté leur soutien à l’édile, interpelé pour « corruption » et « terrorisme » et leur opposition au pouvoir en place. 343 personnes ont été arrêtées après les manifestations, a annoncé le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya. "Ceux qui cherchent le chaos et la provocation ne seront pas tolérés", a-t-il affirmé, alors q'Erdogan avait prévenu qu'il ne céderait pas à "la terreur de la rue".Le maire d’Istanbul devait être désigné demain comme le candidat de son parti, le CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), à la présidentielle, prévue en 2028.Ariane Bonzon, grand reporter et écrivaine, spécialiste de la Turquie, décryptera cette vague de contestation de grande ampleur. Des marches pour la démocratie, qui interviennent dans un contexte économique difficile, l'inflation étant très forte en Turquie. Elle nous expliquera aussi quel rôle le président Erdogan compte jouer dans le monde, en particulier dans les pourparlers de paix en Ukraine. Le pays se pose comme un allié privilégié d'une Europe de la défense.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 22 mars 2025 - Ukraine : la France en première ligneComment réarmer l'Europe ? Début mars, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé un plan de 800 milliards d’euros destiné à renforcer la défense européenne. Jeudi, pour la troisième fois en moins de deux mois, les 27 se sont réunis à Bruxelles pour débattre de la meilleure méthode pour augmenter leurs capacités militaires. Objectif ? Être prêt en 2030 en cas d'attaque de la Russie. "Nombre de nos agences de renseignement nationales nous informent que la Russie pourrait tester la capacité de l’Union européenne à se défendre d’ici trois à cinq ans », a rappelé Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. Reste à savoir comment financer cet effort militaire ? L'UE propose une dérogation aux règles de déficit, la suppression de certaines obligations pesant sur les acteurs du secteur de la défense ou encore le prêt de 150 milliards d'euros pour des achats groupés sur de l'armement européen. "Il est inacceptable que trois quarts de l'argent des contribuables européens servent à acheter des armes américaines", a ainsi expliqué le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.Pendant ce temps, l'Ukraine tente de garder la main sur ses minerais rare. En parallèle des négociations de paix entamées avec la Russie, et dont il se veut l'arbitre, Donald Trump tente de négocier un accord avec Volodymyr Zelenski pour exploiter des mines en échange d'investissements dans le secteur. Jeudi, le président américain prévoyait de signer un accord "très rapidement" en ce sens. Les gisements représentent plusieurs centaines de milliards de dollars, mais l'Ukraine n'a pas les moyens de les exploiter de manière optimale, la faute à un équipement obsolète. Et l'appétit américain ne se limite pas aux terres rares. À l'issue de la dernière conversation avec le président ukrainien, la Maison Blanche a déclaré avoir abordé la question des centrales électriques ukrainiennes : "[Le président américain] a dit que les Etats-Unis pourraient se révéler très utiles pour gérer ces centrales." Des mines à l'électricité ukrainienne, Trump est bien déterminé à profiter économiquement de ces négociations de paix.Le président américain ne pourra pas se contenter d'augmenter les droits de douane à ses concurrents économiques s'il veut redresser l'économie américaine. Mercredi, la réserve fédérale américaine a revu sa prévision de croissance à la baisse pour 2025, à 1,7 % contre 2,1 % lors de ses prévisions de décembre 2024. "L’incertitude sur les perspectives économiques a augmenté", s'inquiète la Fed dans son communiqué. D'autant que Joe Biden a laissé un déficit public de 6,3 % du produit intérieur brut (PIB), qui accentue les risques d'inflation. Celle-ci a d'ailleurs été revue à la hausse à 2,7 % pour cette année. Les meilleurs prévisionnistes estiment désormais que la récession est envisageable. La banque JP Morgan estime qu'il y a 40 % de chance que cela advienne. Elle l'évaluait à 30 % au mois de janvier.Comment l'Union européenne compte-t-elle financer ses efforts en matière de défense ? Pourquoi Trump veut-il absolument récupérer des mines et des centrales ukrainiennes en parallèle de l'accord sur le cessez-le-feu ? Et les Etats-Unis risquent-ils la récession ?Les experts :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de "D’un monde à l’autre"- Anthony BELLANGER – Éditorialiste, spécialiste des questions internationales - Franceinfo TV- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde- Laurence NARDON - Responsable du Programme États-Unis à l’Institut français des relations internationales🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 21 mars 2025 :général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major, et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN.Deux mois après l'investiture de Trump, les Vingt-Sept se sont retrouvé hier à Bruxelles pour lancer le chantier du réarmement du continent. L'Union doit pouvoir se défendre seule d'ici 2030. Un nouvel instrument à 150 milliards d'euros financera des équipements militaires qui devront être produits majoritairement dans l'UE. "Une situation de danger comme on en connaît une fois par génération" : c'est ainsi qu'une haut gradée de la Commission européenne a décrit ce mercredi le nouveau contexte international dans lequel l'UE évolue.Après plusieurs moments traumatisants qui les ont plongés dans la stupeur, comme le discours du vice-président américain J.D. Vance à la conférence sur la sécurité de Munich ou l'humiliation brutale de Volodymyr Zelensky dans le Bureau ovale, les Vingt-Sept réagissent désormais avec un effort de réarmement massif, après des décennies de sous-investissement dans leurs armées. Leur objectif : que l'Union puisse se défendre seule d'ici 2030. Un nouvel instrument baptisé SAFE (Security Action for Europe), accordera des prêts de long terme bonifiés aux Etats membres qui le souhaitent pour financer des investissements à plusieurs - à condition qu'ils respectent une "préférence européenne".Le général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d'état-major, et ancien commandant suprême de la transformation de l'OTAN, nous donnera sa vision d'une défense européenne, et nous expliquera comment les Etats européens travaillent ensemble sur les sujets de défense.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 21 mars 2025 - Algérie, retraites... Bayrou dépassé ?"Ce qui s’est passé est très grave". Emmanuel Macron n'avait pas de mots assez fort, mercredi pour dénoncer la peine de 10 ans de prison requise contre l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, pour ses critiques du pouvoir algérien et des islamistes. Dans l'attente du jugement du tribunal de Dar El Beida le 27 mars, la tension est à son comble entre Paris et Alger, après des mois d'escalade diplomatique. Depuis que la France a reconnu la marocanité du Sahara occidental, territoire revendiqué par l'Algérie, les deux pays se rendent coup pour coup. Paris accuse l'Algérie d'avoir manipulé des influenceurs franco-algériens, depuis mis en examen, voire condamnés pour des appels à la violence. Mais Alger refuse de reprendre ses ressortissants, y compris lorsque ceux-ci sont renvoyés par avion après une OQTF. Lundi soir, Alger a refusé une liste d’une soixantaine de ses ressortissants "sortant de prison ou avec des profils dangereux" et frappés d'une OQTF, provoquant l'ire du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. "Nous ne voulons pas la guerre avec l’Algérie, c’est l’Algérie qui nous agresse", dénonce celui qui a fait de l'expulsion des étrangers en situation irrégulière son cheval de bataille. Il menace désormais de démissionner.Comme si les tensions extérieures ne suffisaient pas, François Bayrou doit désormais gérer une crise interne. Cent jours après sa nomination à Matignon, le Premier ministre affronte de plus en plus de critiques. À gauche, le PS a découvert dimanche avec surprise qu'il ne comptait pas revenir à la retraite à 62 ans, enterrant à moitié le "conclave" sur les retraites prévu pour amender, "sans totem ni tabou" la réforme de 2023. "François Bayrou commet une erreur en pensant que nous ne pouvons plus le censurer", a prévenu d'emblée le premier secrétaire du PS Olivier Faure. À droite, on déplore déjà l'absence d'une grande loi immigration tandis que François Bayrou doit composer avec ses poids lourds au gouvernement. Après Bruno Retailleau avec l'Algérie, c'est Gérald Darmanin qui menace de démissionner pour un désaccord avec d'autres ministres sur le port du voile dans le sport.Dans le bloc central, les candidats sont nombreux sur la ligne de départ pour la présidentielle 2027 : Bruno Retailleau, Gérald Darmanin, Gabriel Attal, Édouard Philippe, mais aussi Laurent Wauquiez et David Lisnard. Si Edouard Philippe part avec une longueur d'avance d'après les derniers sondages, Gabriel Attal n'a pas dit son dernier mot et tente de reconstruire le parti présidentiel Renaissance en vue de 2027. Plus à droite, Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez, le chef des députés LR à l'Assemblée, préparent leur duel pour la présidence des Républicains les 17 et 18 mai. Le second a profité de la crise diplomatique avec l'Algérie pour accuser le gouvernement, et donc son rival, "d’avoir capitulé avant même de livrer bataille". Interrogé à la radio Bruno Retailleau s'est permis une petite pique : "Les chiens aboient, la caravane tranquille passe." Pendant ce temps, Marine Le Pen se frotte les mains. Jusqu'où peut aller la crise entre Paris et Alger ?François Bayrou est-il en danger ? La droite va-t-elle se déchirer autour de la course à la présidentielle ?Les experts :-Jérôme JAFFRE - Politologue, chercheur associé au CEVIPOF-Gaël SLIMAN - Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa-Patricia ALLEMONIERE - Grand reporter, spécialiste des questions internationales-Nathalie MAURET - Reporter politique - Groupe de presse régionale Ebra🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 20 mars 2025 -Prêts à financer la défense ?Face au désengagement américain, les Européens pressent le pas pour tenter d'assurer eux-mêmes leur défense. Après avoir validé le plan d'investissements "ReArm Europe" au début du mois, les Vingt-Sept se réunissent de nouveau ce jeudi pour examiner les orientations du Livre blanc sur la défense, présenté par la Commission européenne. On y retrouve les grandes lignes du plan dévoilé par Ursula von der Leyen il y a deux semaines, avec un objectif affiché de 800 milliards d'euros pour réarmer l'Europe d’ici 2030 ainsi que des propositions pour aider les États à augmenter leurs dépenses militaires et renforcer l’industrie de défense. Mais des divergences persistent quant au financement de ce plan.En France, le chef de l’Etat a promis mardi d’augmenter les commandes de Rafale ainsi que "d’importantes décisions pour nos armées" dans les "prochaines semaines", dans le cadre de nouveaux investissements décidés en raison de la "bascule" géopolitique. En quelques semaines, la défense est devenue la priorité du gouvernement. Son budget, de plus de 50 milliards d'euros en 2025, devrait doubler d'ici 2030 pour se rapprocher de 100 milliards d'euros, selon le ministre de la Défense. Mais comment financer le réarmement de la France ? A-t-on les moyens de nos ambitions ?Alors qu'investisseurs et entreprises sont réunis ce jeudi au ministère de l'Economie pour réfléchir à une montée en cadence, dans le contexte de la guerre en Ukraine, Eric Lombard a annoncé ce jeudi la création d'un fonds de 450 millions d'euros dans lequel les Français pourront investir pour financer le secteur de la défense. "Il ne peut pas y avoir de nouveau 'quoi qu'il en coûte'" a prévenu de son côté le gouverneur de la Banque de France. La réunion de ce jeudi répond à "une première question 'Qui va prêter au début aux industries de défense ?'""Mais la question plus difficile qui viendra ensuite, qui est plus difficile, c'est : 'Qui va payer à la fin ?'", a poursuivi François Villeroy de Galhau.Si l’exécutif exclut toute hausse d’impôts, le Premier ministre, François Bayrou, a défendu l’idée d’une "reconquête de la production" sur France Inter, sans préciser comment. En travaillant plus, dans la semaine ou dans l'année et tout au long de la vie, a expliqué de son côté Edouard Philippe alors qu’à gauche c’est l’idée d’un grand emprunt européen et d’une taxe Zucman sur les ultrariches qui est poussée.L’Observatoire européen de la fiscalité dirigé par l’économiste français Gabriel Zucman propose de taxer à hauteur de 2 % ou 3 % le patrimoine des ultrariches européens (plus de 100 millions d'euros) pour financer l’effort de défense du Vieux Continent. Cette taxe rapporterait, en fonction du taux retenu, de 67 milliards à 121 milliards d’euros par an.Parallèlement, Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel, Olivier Faure, Mathilde Panot ou encore Marine Tondelier ont alerté l'éxécutif sur la situation de Vencorex, un sous-traitant stratégique pour la dissuasion nucléaire française, placée en redressement judiciaire en septembre dernier. "On ne peut pas laisser Vencorex fermer" a estimé le leader de la France insoumise que nous avons suivi lors de son déplacement sur le site ce mercredi. Il a également exhorté le gouvernement à cesser "son baratin sur la souveraineté".Nos journalistes sont également allés en Estonie. Ce pays frontalier de la Russie est désormais l'un des pays de l'OTAN qui investit le plus dans sa défense. Il y consacre 3,4 % de son PIB depuis l'année dernière et entend passer à plus de 5 % de son PIB à partir de 2026. "Avec la Russie, nous avons un délai de trois à cinq ans" a expliqué le ministre des Affaires étrangères estonien qui appelle les autres pays européens à investir de la défense européenne.Les experts :-ALAIN PIROT - Journaliste spécialiste des questions de défense-ISABELLE LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro , spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique-SYLVIE MATELLY - Économiste, directrice de l’Institut Jacques Delors, auteure deGéopolitique de l’économie-PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, Université Catholique de LillePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 19 mars 2025 - La méthode de Trump à l'épreuve de... PoutineÀl’issue de plus de deux heures d’entretien avec Donald Trump, Vladimir Poutine ne s’est finalement dit prêt qu’à une trêve partielle sur les installations énergétiques, dont les contours demeurent flous, et a accepté la poursuite des négociations. Russes et Américains doivent se retrouver dimanche en Arabie saoudite. Très optimiste, le locataire de la maison Blanche a indiqué sur son réseau Truth Social s’être entendu avec son homologue russe sur le fait d’arriver rapidement à un "cessez-le-feu total et, au bout du compte, à la FIN de cette guerre vraiment horrible".Mais si des promesses sur les infrastructures énergétiques ont été formulées par Moscou, le maître du Kremlin a également posé ses conditions pour la suite, notamment la fin de l’aide occidentale à l’Ukraine, renseignements compris. Ensemble à Berlin, Emmanuel Macron et le chancelier allemand sortant Olaf Scholz ont immédiatement affirmé qu’ils continueraient à aider Kiev. Le président de la République a également exigé que le cessez-le-feu soit "vérifiable" sur le terrain et que l’Ukraine soit invitée à la table des négociations. De son côté, le président ukrainien a estimé que les conditions posées par son homologue russe visent à "affaiblir" l’Ukraine et montrent qu’il n’est pas prêt "à mettre fin" à la guerre. Volodymyr Zelensky doit s’entretenir ce mercredi après-midi avec Donald Trump.Alors que se sont dit Vladimir Poutine et Donald Trump lors de leur appel ? Jusqu’où le président américain est-il prêt à céder pour obtenir un succès diplomatique ? Donald Trump veut à tout prix et rapidement un accord de cessez-le-feu en Ukraine pour redorer son bilan, au moment où aux Etats-Unis sa politique suscite des doutes et inquiétudes notamment sur le "front" économique. Consommateurs, investisseurs et marchés financiers baignent dans l'incertitude depuis son retour à la Maison Blanche avec le lancement d'une guerre commerciale et monétaire qui ravive le spectre d'une récession. La banque JPMorgan, qui estimait cette probabilité à 30 % début janvier, l’a désormais portée à 40 %. Donald Trump lui-même a reconnu il y a quelques jours qu’il n’excluait pas ce risque. Mais à défaut d’une récession, beaucoup d’économistes s’attendent à un ralentissement de la croissance et à une accélération de l’inflation. Thème qui était au coeur de la campagne de Donald Trump.Critiqué sur sa politique économique, le président des Etats-Unis vient également d'être rappeler à l'ordre par le président de la Cour suprême américaine, après que ce dernier a appelé à "destituer" un juge ayant ordonné la suspension d'opérations d'expulsion massives de migrants. "Depuis plus de deux siècles, il est établi que la destitution n'est pas une réponse appropriée à un désaccord concernant une décision judiciaire", a déclaré John Roberts dans un communiqué. L'attaque de Donald Trump visait un juge fédéral de Washington qui avait ordonné samedi la suspension pendant 14 jours de toute expulsion de migrants, et en particulier exigé d'interrompre une opération particulièrement spectaculaire vers le Salvador, concernant quelque 200 membres suspectés d'appartenir à un gang vénézuélien.Pendant ce temps, face à la menace russe et au désengagement américain, les Européens pressent le pas pour tenter d'assurer eux-mêmes leur défense. En Allemagne ces dernières heures les députés ont dit oui à une petite révolution, le "bazooka" budgétaire du futur chancelier allemand. Il s’agit d’un plan d'investissements géants de Friedrich Merz pour moderniser le pays mais aussi augmenter considérablement les dépenses militaires allemandes. Et ce mercredi à Bruxelles, c’est le Livre blanc sur l’avenir de la défense européenne qui est présenté par la Commission.On y retrouve les grandes lignes du plan dévoilé il y a deux semaines par Ursula von der Leyen avec un objectif affiché de 800 milliards d'euros pour mettre l'Europe de la défense en ordre de marche. Un montant ambitieux, mais dont la mise en œuvre dépend surtout de la bonne volonté des Etats membres de l'UE, soulignent des diplomates à Bruxelles.Pour les y aider, la Commission européenne veut notamment permettre aux États membres de consacrer jusqu'à 1,5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) pendant quatre ans à des dépenses militaires, sans crainte d'enfreindre les règles budgétaires qui encadrent les déficits publics. L'idée étant d'acheter "davantage européen", au moment où la très grande majorité des investissements en matière de défense se fait en dehors de l'Union européenne.Les experts :-Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, conseiller géopolitique à l’Institut Montaigne, auteur de "La guerre des mondes" aux éditions Alpha-Anthony BELLANGER - Éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales-Lucie ROBEQUAIN - Directrice des rédactions de La Tribune et la Tribune dimanche, ancienne correspondante aux Etats-Unis-Philippe DESSERTINE - Professeur à l’Université IAE Paris panthéon sorbonne, directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement", publié chez Robert Laffont🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 18 mars 2025 -Trump/ Poutine : un appel... et un accord ?Un coup de fil très attendu. Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine doivent échanger au téléphone ce mardi après-midi pour discuter d’une "normalisation" des relations entre les deux pays et sans doute sceller le sort de l’Ukraine. Il s’agit de la deuxième conversation officielle entre les deux chefs d’Etat, après celle du 12 février qui avait marqué le début du réchauffement des relations entre les Etats-Unis et la Russie. Donald Trump qui se targue d’avoir une relation privilégiée avec Vladimir Poutine va-t-il le convaincre d’accepter un cessez-le-feu de 30 jours ? A quelles conditions ? Le président américain est resté vague évoquant des "partages de certains avoirs ", dont des "terres" et des "usines de production d’énergie". De son côté le Kremlin a émis jusqu’à présent des revendications maximalistes pour cesser les hostilités, dont la cession par l’Ukraine de cinq régions annexées par Moscou, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’Otan, le démantèlement du pouvoir ukrainien en place. Des conditions rejetées par Kiev qui appelle la Russie à accepter un cessez-le-feu "sans conditions" et demande des garanties de sécurité de la part de ses alliés occidentaux pour garantir une éventuelle trêve. Après trois ans de guerre, l’avenir de l’Ukraine va-t-il se jouer sur un coup de fil ?Sur le front, la Russie accentue la pression et ne donne pas l’impression de vouloir la paix. C’est ce qu’a déclaré Emmanuel Macron ce week-end. Le président de la République poursuit dans les médias son offensive pour convaincre le pays de la réalité de la menace russe, protéiforme, malgré les critiques sur son alarmisme, alors qu’en Allemagne le probable futur chancelier s’est exprimé devant le Parlement avant le vote d’un plan de réarmement. La «guerre contre l’Europe» menée par la Russie rend nécessaire ces investissements géants, notamment militaires, a affirmé Friedrich Merz. "C’est en effet une guerre contre l’Europe, et pas seulement une guerre contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine", a-t-il ajouté. "La manipulation et l’interférence des informations constituent une menace majeure pour la sécurité de l’UE", a alerté de son côté la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. "Nous ne devons pas sous-estimer le pouvoir que tout cela a sur nous, ni les intentions de leurs auteurs".Parallèlement à son offensive militaire en Ukraine, la Russie est accusée par les Occidentaux de mener une guerre hybride à leur encontre. Au-delà du champ de bataille, la guerre devient alors informationnelle, cybernétique, économique ou diplomatique. Il s’agit par exemple de tirer parti des tensions culturelles, sociales ou politiques qui scindent la société adverse. En première ligne face à la Russie, l’Estonie a vu se multiplier, ces dernières années, les cas de guerre électronique et d’ingérence. Pour le pays, l’exemple le plus marquant reste celui de 2007. Après avoir annoncé qu’une statue datant de l’occupation soviétique serait déplacée, le gouvernement a fait face à une cyberattaque de grande envergure, étalée sur 22 jours. Les sites d’agences gouvernementales, de banques, de plusieurs journaux ainsi que celui du Parlement ont été visés par des attaques qui ont rendu ces sites inaccessibles en les inondant de requêtes artificielles. Depuis cette date, les attaques n’ont jamais cessé et le pays d’1,4 million d’habitants est devenu l’un des leaders mondiaux en matière de cyber défense et de la lutte contre les fakenews. Frontalier de la Russie, l’Estonie est désormais l'un des pays de l'OTAN qui investit le plus dans sa défense. Elle y consacre 3,4 % du PIB depuis l'année dernière et entend passer à plus de 5 % de son PIB à partir de 2026. "Avec la Russie, nous avons un délai de trois à cinq ans" a expliqué le ministre des Affaires étrangères estonien qui appelle à des mesures concrètes contre le Kremlin.Parallèlement au Proche-Orient, la trêve a pris fin à Gaza. Au moins 410 personnes sont mortes, dont le chef du gouvernement du Hamas, selon le ministère de la santé sur place, dans des frappes israéliennes menées cette nuit. Israël accuse le Hamas de refuser de libérer les otages. "Je peux confirmer que la reprise des combats intenses s’est faite en totale coordination avec Washington", a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien. Après avoir suspendu les livraisons de l’aide humanitaire, il y a seize jours, coupé la dernière ligne électrique qui alimente la principale usine de dessalement d'eau du territoire il y a une semaine, l’Etat hébreu frappe de nouveau brutalement l’enclave palestinienne. Le Hamas, de son côté, a averti que ces bombardements mettaient en péril le sort des otages et a estimé que Benjamin Netanyahu utilisait la guerre à des fins politiques. Le Premier ministre israélien devait comparaître ce mardi dans trois affaires de corruption. L’audience a été annulée.Les experts :-Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France-Patrick DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse-Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux-Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez SynopiaPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 17 mars 2025 - Trump - Poutine : la paix simple comme un coup de fil ?De retour à Washington dans l'avion présidentiel Air Force One, Donald Trump a fait savoir aux journalistes présents à bord qu'il s'entretiendra ce mardi 18 mars avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Il sera question de partages de terres et de centrales énergétiques a fait savoir le président américain. Donald Trump espère convaincre le président russe d'approuver un plan de trêve de 30 jours accepté la semaine dernière par Kiev. Le Kremlin a confirmé ce lundi que les deux dirigeants se parleront au téléphone ce mardi mais pas les détails de cette conversation.Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré la semaine dernière que Moscou soutenait, sur le principe, une trêve dans le conflit avec Kiev, tout en suggérant que le projet de Washington devait être remanié.Ces échanges entre les États-Unis et la Russie préoccupent les Européens, qui craignent un accord aux dépens de la sécurité du continent et multiplient les réunions sur la défense. Samedi, lors d'un sommet virtuel organisé par Londres, une trentaine de dirigeants d'États et d'organisations soutenant l'Ukraine ont décidé d'exercer une "pression collective" sur la Russie, qu'ils soupçonnent de vouloir poursuivre la guerre. "La balle est dans le camp de la Russie" qui "devra tôt ou tard […] s'engager dans des discussions sérieuses", avait lancé le Premier ministre britannique Keir Starmer, selon lequel Vladimir Poutine "est celui qui essaie de retarder" les choses, avec nombre de conditions. Emmanuel Macron qui recevait ce lundi son homologue canadien a rappelé que la France et la Canada étaient des "puissances de paix" et des "alliés fiables" qui continueront à exiger de la Russie des "engagements clairs" pour une "paix durable" en Ukraine et la "sécurité de l'Europe toute entière".Dans un entretien à la presse quotidienne régionale, le chef de l’Etat a également dévoilé ses intentions sur les suites de la guerre en Ukraine et la mobilisation de la société. Emmanuel Macron qui ne croit pas à la volonté des Russes de faire la paix, continue à travailler avec ses partenaires européens pour obtenir des garanties de sécurité en cas de cessez-le-feu, et à organiser la défense du continent. Il a notamment incité les fabricants français à produire davantage et indiqué qu’il annoncera une "grande refonte" du SNU, mais pas de service militaire obligatoire qui "n’est pas une option réaliste", ni "un schéma opérant". Nos journalistes sont allés à la rencontre des jeunes français qui décident de s’engager dans l’armée et qui sont actuellement en formation militaire.Pendant ce temps, en Ukraine, Volodymyr Zelensky a remplacé le chef de l’état-major des forces ukrainiennes, Anatoly Barguylevytch, par Andriï Gnatov, alors que l'armée russe continue de gagner du terrain dans la région de Koursk. Kiev comptait utiliser le contrôle de ce territoire frontalier russe comme monnaie d'échange lors de possibles négociations avec Moscou. Le président ukrainien a également désigné ce week-end une équipe de négociateurs pour de possibles pourparlers de paix, tout en affirmant ne pas faire confiance à la Russie pour l’appliquer eu égard au passé. Dans le pays, tout le monde a encore en tête le mémorandum de Budapest, censé garantir l’intégrité de l’Ukraine. Signé en 1994, cet accord diplomatique engage les États-Unis, le Royaume-Uni et la Russie à respecter l’indépendance de l’Ukraine, en échange du retrait de l’arme atomique de son territoire. Troisième puissance nucléaire mondiale à l’époque, l’Ukraine a accepté de transférer à Moscou l’armement nucléaire soviétique en sa possession. Une décision qu’elle regrette désormais amèrement.Les experts :-GÉNÉRAL JEAN-PAUL PALOMÉROS - Ancien chef d’état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN- GALLAGHER FENWICK - Editorialiste, auteur de Volodymyr Zelensky : l’Ukraine dans le sang- MELISSA BELL - Journaliste - Correspondante à Paris pour CNN- CLARA MARCHAUD - Correspondante en Ukraine🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 15 mars 2025 - Trump : le grand chamboule-tout« Tôt ou tard, Vladimir Poutine devra venir à la table des négociations ». C'est en ces termes que le premier ministre britannique, Keir Starmer, a démarré aujourd'hui son sommet par visioconférence avec vingt-cinq dirigeants alliés de l’Ukraine. Si Volodymyr Zelensky a accepté sans conditions un cessez-le-feu de trente jours, le maître du Kremlin semble en effet vouloir faire durer les choses.Poutine a prévenu qu’il restait des « questions importantes » avant un cessez-le-feu, au grand dam de Donald Trump qui veut que Moscou fasse taire les armes au plus vite. Sur le terrain, les troupes russes ont maintenant l'avantage après avoir repris des territoires contrôlés par l'Ukraine dans la région russe de Koursk.Pendant ce temps, la guerre commerciale décrétée par Trump s'amplifie. Le président américain menace de mettre en place des droits de douane de 200% sur tous les vins, champagnes et alcools importés de France et de l’UE. La filière viticole est inquiète. Une escalade qui ne semble de surcroît pas profiter à l'économie américaine : investisseurs et consommateurs sont dans l'incertitude et font planer le doute d'une possible récession. À la Bourse de New York, le Dow Jones et le Nasdaq dévissent.La politique erratique de Donald Trump s'illustre aussi dans le domaine scientifique, entre sa menace de sortir de l'OMS, le détricotage des règles environnementales, et le retrait des programmes de recherches. Une politique sanitaire incarnée par un ministre antivax, Robert Kennedy Jr. Dans les Bouches-du-Rhône, C dans l'air a rencontré une chercheuse américaine expatriée. Ils sont plusieurs, comme elle, à postuler au programme « Safe place for science » lancé par l'Université Aix-Marseille.Alors, quelle est la stratégie de Poutine ? Jusqu'où peut aller la guerre commerciale de Trump ? Quel avenir aux Etats-Unis pour la science ?Les experts :- Général Patrick DUTARTRE - Général de l’armée de l’Air et de l’Espace, ancien pilote de chasse- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme États-Unis de l’IFRI, Institut Français des Relations Internationales- Elisa CHELLE - Professeur de science politique – Université Paris Nanterre, rédactrice en cheffe de la revue Politique américaine- François BEAUDONNET - Rédacteur en chef de la rédaction européenne - France TélévisionsPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 14 mars 2025 - Trump / Poutine : qui mène le jeu ?Si Volodymyr Zelensky a accepté sans conditions un cessez-le-feu de trente jours, Vladimir Poutine s’est dit "pour" la trêve proposée par Washington… tout en prévenant qu’il restait des "questions importantes" à régler concernant sa mise en œuvre. Donald Trump, qui a déjà adopté nombre des positions du Kremlin au grand dam de Kiev et de l'Europe, veut que Moscou fasse taire les armes au plus vite. Mais le maître du Kremlin semble vouloir faire durer les choses. D'autant que les troupes russes ont l'avantage sur le terrain, après avoir repris ces derniers jours des territoires contrôlés par l'Ukraine depuis l'été, dans la région russe de Koursk.Dans ce contexte, Vladimir Poutine a reçu hier soir l'émissaire américain Steve Witkoff, qu’il a chargé de remettre un message avec "des indications supplémentaires" à l'attention de Donald Trump. Quand celles-ci seront transmises, "nous déterminerons le timing pour une conversation" entre les deux présidents, a expliqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Jusqu’à présent, la Russie n’a pas renoncé à ses conditions pour mettre fin aux combats : une reddition ukrainienne, une cession par l'Ukraine de cinq régions annexées par la Russie, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan et le démantèlement du pouvoir ukrainien en place.Sur son compte Telegram, le président ukrainien a dénoncé les "manipulations" de Vladimir Poutine, l'accusant de "faire traîner les choses". Berlin a pointé vendredi une "manœuvre dilatoire" de Poutine quand Donald Trump reste optimiste. « Nous avons eu hier des discussions très positives et productives avec le président russe, Vladimir Poutine, et il y a de fortes chances que cette guerre horrible et sanglante s’achève enfin », a écrit le président des Etats-Unis sur son réseau, Truth Social.Alors une trêve est-elle proche ? Quand est-il réellement ? Quelles sont les conditions discutées entre Donald Trump et Vladimir Poutine ? Si les deux dirigeants doivent échanger prochainement, sur le front les combats se poursuivent et la population demeure inquiète. Car les Ukrainiens savent d’expérience que la Russie n’a jamais respecté les cessez-le-feu conclus par le passé, dans le cadre des Accords de Minsk, et qu’ils doivent rester prêts. Ils sont soutenus sur ce point par les pays européens, notamment la Pologne et l’Estonie sur le pied de guerre depuis plusieurs mois. Nos journalistes se sont rendus en Estonie rencontrer des habitants, inquiets, face à la menace russe.En France, une résolution symbolique prévoyant notamment la saisie des avoirs russes pour aider Kiev a été largement adoptée mercredi. Mais le score est loin d’afficher une union nationale : le RN et son allié ciottiste ont décidé de s’abstenir, LFI et les communistes ont voté contre.Les experts :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de "D’un monde à l’autre"- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France- Annie DAUBENTON - Journaliste-essayiste, auteure de Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance- Guillaume LAGANE - Spécialiste des questions de défense, maître de conférences à sciences Po-Julian COLLING (en duplex Koursk) - Journaliste indépendant🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 13 mars 2025 - Poutine: "La Russie soutient la trêve"L’accord de cessez-le-feu conclu mardi entre l’Ukraine et les États-Unis attend toujours l’aval russe alors que sur le front, la trêve semble encore loin, notamment dans la région russe de Koursk, en partie envahie par l’armée ukrainiens depuis août 2024 et que les Russes sont en train de reprendre. C’est dans ce territoire frontalier de l’Ukraine que Vladimir Poutine a effectué une rare visite sur le terrain mercredi soir. Vêtu d’un uniforme militaire, il a ordonné à ses troupes de "libérer complètement" la région Koursk et de poursuivre les opérations en territoire ukrainien. Il a également demandé que les soldats ukrainiens capturés soient "traités comme des terroristes". Le chef d’Etat russe qui est resté silencieux sur la proposition d’un cessez-le-feu de 30 jours devrait s’exprimer aujourd’hui à l’occasion d’une conférence de presse prévue dans la foulée de sa rencontre avec son homologue biélorusse. Mais en fin de matinée, son conseiller diplomatique a déjà indiqué qu’un cessez-le-feu donnerait "un répit" à l'armée ukrainienne et qu’il n’est "pas propice" à un règlement "durable" du conflit. La Russie a également averti qu’elle considérerait l'envoi de soldats de la paix européens en Ukraine comme un "conflit armé direct" avec Moscou.Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé ce jeudi l'absence de réponse russe à la proposition américaine de trêve de 30 jours en Ukraine, accusant Moscou de chercher à "prolonger la guerre". "Nous espérons que la pression des États-Unis" permettra de "contraindre la Russie à mettre fin à la guerre", a-t-il ajouté.Des négociateurs américains ont décollé mercredi pour la Russie en vue d’obtenir un feu vert à la proposition d’un cessez-le-feu. De son côté Donald Trump a dit espérer que Vladimir Poutine acceptera un cessez-le-feu et menacé le Kremlin de représailles économiques en cas de refus. « Sur le plan financier, je peux faire des choses qui seraient très mauvaises pour la Russie. Je ne veux pas faire ça parce que je veux la paix", a-t-il ainsi lancé, laissant planer le doute sur ses pensées exactes. Le président américain devrait s'entretenir dans la semaine avec le maître du Kremlin.D’ici là, Donald Trump poursuit sa guerre commerciale, avec l’entrée en vigueur d’une taxe de 25 % sur les importations d’acier et l’aluminium, avant toute une série d‘autres produits taxés à partir du 1er avril. L’Europe dans la foulée a annoncé hier la riposte et Donald Trump a menacé de répondre à la décision de Bruxelles en taxant de 200 % le champagne et les vins français et européens. Un jeu de ping-pong qui fait reculer la Bourse de Paris ce jeudi et déstabilise Wall Street depuis dimanche.Optimistes après l’élection, les marchés redoutent désormais l’impact d’une guerre commerciale menée par le président américain. Inquiets, les investisseurs craignent les conséquences de sa politique économique alors que se multiplient les signaux d’alerte. Ainsi les dépenses de consommation des ménages américains ont baissé en janvier 2025, la bourse connaît une dégringolade, en particulier chez certaines places fortes comme Tesla. Le chômage a connu une hausse en février et la prévision de croissance américaine pour le premier trimestre 2025 est désormais de - 1,5 %.Parallèlement, ces derniers jours, les témoignages de salariés fédéraux licenciés quelques mois après avoir déposé un bulletin au nom du candidat républicain dans les urnes se multiplient dans les médias américains et sur les réseaux sociaux. En un mois, ce sont plus de 60 000 Américains qui ont dû précipitamment faire leurs cartons, victimes inattendues des brutales coupes budgétaires opérées par Elon Musk et ses équipes. Et c’est loin d’être terminé. Le ministère américain de l’Éducation, que Donald Trump entend supprimer, a annoncé le licenciement de près de la moitié de son personnel avant son démantèlement complet, alors que 23 postes, dont celui de la scientifique en chef, vont être supprimés à la Nasa.Au-delà de réduire drastiquement le nombre de ses fonctionnaires, Donald Trump s'en prend aussi aux scientifiques et à la recherche. Une politique qui passe par le licenciement de nombreux chercheurs, la réduction des budgets mais aussi par la suppression de très nombreuses données et de très nombreux travaux. Des milliers de pages web sur un certain nombre de sites d'agences fédérales ont été supprimées de façon assez systématique car elles contenaient des termes désormais interdits, qu'on ne peut plus utiliser à la fois dans la communication mais également dans la recherche. "Équité", "femme", "trauma", "inégalité", "injustices", "racisme", "pollution" sont tous autant de termes qui désormais posent problème à l'administration de Donald Trump. Des photos sont également effacées par l’armée américaine. D’après une enquête de l’Associated Press, au moins vingt-six mille photos des archives numériques du Pentagone devraient être supprimées pour gommer toute référence aux programmes favorisant "diversité, équité et inclusion".Les experts :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Dominique MOÏSI - Géopolitologue - conseiller spécial de l’Institut Montaigne- Sylvie MATELLY - Économiste - Directrice de l’Institut Jacques Delors- Laurence NARDON - Chercheure - Responsable du programme États-Unis de l’IFRI, Institut Français des Relations Internationales- Alain MARTY (en Duplex) - Président du wine business clubPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 12 mars 2025 : Alexandra de Hoop Scheffer, politologue, spécialiste des relations transatlantiques et internationales, présidente du think tank German Marshall Fund of the United States.Plus de huit heures de "discussions productives". L’Ukraine a affirmé que les négociations mardi avec les États-Unis à Jeddah (Arabie saoudite) avaient débuté de manière "très constructive", avec une proposition de cessez-le-feu partiel. La Maison Blanche a applaudi de son côté des discussions "productives", après huit heures de pourparlers.Les négociateurs ukrainiens sont arrivés à Jeddah avec une proposition de "trêve dans les airs" et "en mer" avec Moscou, avait indiqué lundi à l’AFP un haut responsable ukrainien. Et ce mardi soir, à la fin des réunions, l’offre d’une trêve de 30 jours avec la Russie est sur la table.L’Ukraine "accepte cette proposition" et "est prête pour la paix", a répété le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur ses réseaux sociaux. Cependant "la Russie doit montrer si elle est prête à mettre fin à la guerre ou à la poursuivre" a-t-il ajouté. Washington doit donc désormais convaincre le Kremlin d’accepter cette trêve. Le président américain a déclaré dans la soirée qu’il "allait parler à Vladimir Poutine", sans doute cette semaine.En échange de l’accord de l’Ukraine, les États-Unis acceptent de leur côté de lever leurs restrictions, selon la déclaration commune. "Les États-Unis feront savoir à la Russie que la réciprocité russe est la clé de la paix", déclare le communiqué🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 12 mars 2025 - Trêve en Ukraine : que va faire Poutine ?Après une journée de pourparlers en Arabie saoudite avec les Etats-Unis, l'Ukraine a accepté de conclure un accord "dès que possible" sur les minerais ukrainiens et de proposer un cessez-le-feu de trente jours à Moscou. En échange Washington a décidé de reprendre immédiatement son aide militaire et de renseignement à Kiev. Les Américains vont soumettre ce projet de trêve à la Russie. La balle est désormais dans le camp de Moscou… Que va faire Vladimir Poutine ? Alors que le représentant américain Steve Witkoff est attendu ce jeudi à Moscou, le Kremlin a indiqué ce matin après de longues heures de silence attendre d'être informé par Washington des détails de cette proposition et a assuré qu'un "appel téléphonique au plus haut" niveau entre Donald Trump et Vladimir Poutine devrait avoir lieu dans un "délai assez court". Mais d’ici là, les Russes sont bien décidés à poursuivre leur offensive sur le terrain, notamment dans l’oblast russe de Koursk.Le président américain, de son côté, avait dit mardi qu’il "allait parler à Vladimir Poutine", sans doute cette semaine. Quelle sera la teneur de ce nouvel échange entre les deux dirigeants ? Comment comprendre le rapprochement entre Donald Trump et Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine ? Pourquoi Donald Trump est-il considéré par certains sous influence russe ? Le documentariste Antoine Vitkine auteur de "Opération Trump, les espions russes à la conquête de l’Amérique" disponible sur France TV reviendra ce soir dans #cdanslair sur les liens entre Donald Trump et les intérêts russes depuis les années 1980.Un président des Etats-Unis qui a également relancé la guerre commerciale, avec l’entrée en vigueur ce matin d’une taxe de 25 % sur les importations d’acier et l’aluminium d’où qu’elles viennent. En réponse, la commission européenne a annoncé ce mercredi qu’elle appliquerait des droits de douane "forts mais proportionnés" sur une série de produits américains à partir du 1er avril. Quels seront les produits concernés ? Pour le moment, la Commission n’a pas encore fourni de liste. Elle a néanmoins indiqué que les contre-mesures de l’UE mises en place en 2018 et 2020 en réponse aux droits de douane américains du premier mandat de Donald Trump seront automatiquement rétablies, leur suspension arrivant à expiration au 31 mars prochain.Les experts :-Alain PIROT - journaliste, documentariste, spécialiste des questions de défense-Paul GOGO -journaliste, ancien correspondant à Moscou, auteur"Opération spéciale. 10 ans de guerre entre Russie et Ukraine vus et vécus depuis le Donbass" aux éditions du Rocher-Tara VARMA -chercheuse spécialiste en relations internationales à la Brookings Institution à Washington-Isabelle LASSERRE - correspondante diplomatique au Figaro,ancienne correspondante en Russie, auteurMacron-Poutine : Les liaisons dangereuses, publié aux éditions de l’Observatoire.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 11 mars 2025 -Ukraine/ USA : "un deal"après le clash ?Des centaines de drones ukrainiens ont été lancés cette nuit sur la Russie, en particulier sur la région de Moscou. Trois personnes sont mortes et dix-huit autres ont été blessées, selon le ministère russe de la Santé et les autorités municipales. Cette attaque, la plus importante contre la région de la capitale, rarement touchée depuis le début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022, est intervenue à quelques heures de pourparlers ce mardi en Arabie Saoudite entre représentants ukrainiens et américains sur la guerre en Ukraine. Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio avait jugé hier soir prometteuse une proposition ukrainienne de trêve dans les airs et en mer dans la guerre avec la Russie, tout en indiquant que l’aide américaine et le partage de renseignements pourraient reprendre si Kiev s’engageait dans un processus de paix.Dans la matinée, l’Ukraine a déclaré que son attaque de drones visait à "inciter" Vladimir Poutine à accepter une trêve aérienne. Volodymyr Zelensky depuis plusieurs jours appel à un cessez-le-feu dans les airs et en mer. «Les premières étapes pour établir une paix réelle devraient être de forcer la seule source de cette guerre, c’est-à-dire la Russie, à mettre fin à de telles attaques», avait écrit vendredi le président ukrainien dans un message sur X, en demandant une «interdiction» de l’usage «de missiles, de drones à longue portée et de bombes» aériennes alors que Moscou a massivement bombardé l’Ukraine ces derniers jours.Pendant ce temps, en France, Emmanuel Macron va recevoir cet après-midi à Paris 30 chefs d'état-major de pays européens et de l’Otan pour discuter des garanties de sécurité à fournir à l’Ukraine en cas de cessez-le-feu. Le ministre de la Défense réunira ensuite ce mercredi ses homologues du groupe E5 (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Pologne), ainsi que des représentants de l’Union européenne, de l’Otan et, en visioconférence, le ministre ukrainien de la Défense, pour « coordonner leur action en soutien à Kiev ». Il sera également question du réarmement de l’Europe alors que les pays riverains de la mer Baltique ont publié une multitude de rapports mettant en garde contre les projets du président russe Vladimir Poutine d'étendre le conflit militaire à l'ensemble de l'Europe. Le service de renseignement extérieur de l'Estonie a notamment averti que la Russie renforçait ses forces armées, laissant craindre "une future guerre potentielle avec l'Otan". Nos journalistes sont allés faire un reportage dans ce pays où il existe la ligue de défense, une organisation de civils qui s’entraînent pour seconder les militaires en cas de conflit. C’est un rouage essentiel du système de défense estonien, et depuis l’invasion russe en Ukraine, elle prend de plus en plus d’importance. Le pays s’est également lancé dans la construction de centaines de bunkers le long des 338 km de frontières qu'il partage avec la Russie, dans le cadre de nouveaux projets visant à créer une "ligne de défense baltique" pour renforcer la sécurité régionale. Militairement, l'Estonie est l'un des membres de l'Otan qui consacre le plus de moyens à sa défense, 3,4 % de son PIB en 2024. Parmi les 32 membres de l'alliance, c'est le deuxième pays à avoir le plus dépensé.Aux États-Unis, si la menace russe ne fait pas la Une des médias, c’est bien la guerre commerciale relancée par Donald Trump qui inquiète. Le refus du président américain, dans une interview donnée dimanche 9 mars à la chaîne Fox News, d’exclure la possibilité d’un recul de l’activité économique aux États-Unis a fait chuter la Bourse, lundi. Les investisseurs craignent notamment la hausse des droits de douane voulue par l’administration Trump et le risque d’une récession. Les acteurs de marché attendent désormais avec attention la publication, ce mercredi, de l’indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis pour le mois de février, après un mois de janvier qui a vu l’inflation connaître une forte augmentation.Les experts :-GÉNÉRAL JEAN-PAUL PALOMÉROS - Ancien chef d’état-major et ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN- JEAN-DOMINIQUE GIULIANI - Président de la Fondation Robert Schuman, auteur deEuropéen sans complexeaux éditions Marie B.- NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste à Ouest France- VINCENT HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationauxPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 10 mars 2025 - Russie : la réalité de la menaceDans son allocution télévisée mercredi dernier, le chef de l'Etat a mis en garde contre "l'agressivité" de Moscou "qui ne semble pas connaître de frontières" et face à laquelle "rester spectateur serait une folie". Une analyse sur la réalité de la menace russe et la nécessité de mettre en œuvre une défense européenne, alors que les Etats-Unis ont décidé de se désengager d'Ukraine, que ne partage pas l'ensemble de la classe politique. Si les socialistes et les écologistes soutiennent la fermeté de la France face à Vladimir Poutine et l’effort de réarmement annoncé, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont beaucoup plus ambigus. Le chef de fil des Insoumis défend une stratégie de "non-alignement " et une "diplomatie altermondialiste", contre "les fanfaronnades guerrières ". Il s’oppose comme la leader du RN à la constitution d’une défense européenne puisque selon eux, la Russie ne menace pas la France, ni le reste de l’Europe, hors l’Ukraine. "Il y a peu de chances que la Russie ambitionne de venir jusqu’à Paris" avait lancé ironique ces derniers jours Marine Le Pen appelant à une paix rapide en Ukraine sans exiger de garanties de sécurité précises. Et si ces derniers jours, la Russie de Vladimir Poutine intensifie ses bombardements sur fond de suspension par les Etats-Unis du partage de renseignement américain avec l'Ukraine, pour Marine Le Pen le véritable "va t’en guerre", c’est Emmanuel Macron, et Donald Trump "tient ses promesses".Ce qui en fait "une patriote de papier" et "d’une certaine façon une adversaire de l’intérieur", selon les mots du patron du PS, Olivier Faure dimanche. De son côté, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann qui s’est dit en "confrontation absolue" avec Jean-Luc Mélenchon sur le sujet, a dénoncé "une tentation munichoise, une tentation défaitiste, une tentation de la capitulation". L’ancien président de la République socialiste François Hollande a pour sa part jugé Emmanuel Macron "lucide" sur la menace russe mais l’a jugé "trop discret" sur le "lâchage de l’Ukraine par Donald Trump parce que, en réalité, c’est en ce sens qu’il y a un risque pour la sécurité du continent européen".Dans une interview accordée à La Tribune Dimanche ce 9 mars, le ministre des Armées a annoncé qu’il réunira la semaine prochaine les présidents de groupes parlementaires pour évoquer la brûlante question de la sécurité européenne lors d’une réunion en huis clos avec l’état-major et le renseignement. "Je considère que l’on ne peut pas laisser des responsables politiques, et même demain des candidats à l’élection présidentielle, trop loin des réalités du monde", a souligné Sébastien Lecornu estimant que ce briefing est nécessaire pour la bonne tenue du débat démocratique sur la stratégie de la France. "Ceux qui nient la menace russe se trompent et engagent leur crédibilité pour l’avenir car leurs propos vieilliront mal" a-t-il ajouté, préconisant d’augmenter le de budget de la défense à hauteur de 100 milliards d'euros par an. Avant cette réunion avec les présidents de groupes parlementaires, le ministre recevra ce mercredi ses homologues des quatre autres poids lourds militaires européens - Allemagne, Italie, Pologne, Royaume-Uni - pour "coordonner leur action en soutien à Kiev".Pour rappel, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a récemment annoncé un "plan de 800 milliards d'euros en faveur de la défense européenne". La course à l’armement s’intensifie en Europe. Une bonne nouvelle pour l'industrie française, parmi les leaders de l'armement dans le monde, mais aussi pour l’industrie turque. Sous l’impulsion d’Erdogan, la dépendance de l’armée turque au matériel étranger est tombée de 70 % à 30 %. Son industrie de la défense compte aujourd’hui 2 000 entreprises, emploie 100 000 salariés et exporte ses produits dans près de 170 pays, notamment ces célèbres drones Bayraktar (le porteur de drapeau", en turc) utilisés par l’armée ukrainienne contre les Russes.Des troupes ukrainiennes qui se trouvent actuellement en difficulté sur le front, alors que Volodymyr Zelensky est attendu ce lundi 10 mars en Arabie Saoudite à la veille de la rencontre avec la diplomatie américaine pour discuter d'un éventuel accord de paix avec la Russie.Alors quelle est la réalité de la menace russe ?Les experts :- JAMES ANDRE - Grand reporter – France 24- DAPHNÉ BENOIT - Cheffe du pôle international - AFP- LAURE MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro-PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationaleUniversité Catholique de LillePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 8 mars 2025 - Défense : l'Europe va t elle acheter français ?"Il est plus facile de traiter avec la Russie". Voilà ce qu'à finalement déclaré Donald Trump hier, quelques heures seulement après avoir menacé la Russie de nouvelles sanctions si elle ne cessait pas de "pilonner" l'Ukraine. Le président américain souffle le chaud et le froid en déclarant faire confiance à Poutine alors même qu'une nouvelle attaque massive de drones et de missiles russes a été lancée sur des villes et infrastructures ukrainiennes, et a fait au moins quatorze morts.Une semaine après sa vive altercation avec Zelensky, Trump continue de bousculer l'ordre géopolitique mondial. Dans cette situation, l'Europe n'a pas tardé à se montrer soudée autour de Zelensky. Réunis dimanche dernier ç Londres, les dirigeants des principales puissances du Vieux continent ont affirmé leur souhait d'une paix durable, avant qu'Ursula von der Leyen annonce cette semaine un plan de 800 milliards d'euros pour réarmer l'Europe.Dans ce contexte, la France pourrait avoir une carte à jouer. L'Hexagone est en effet devenue, début mars, le deuxième exportateur mondial d'armes, derrière les Etats Unis et devant la Russie et la Chine. Les exportations tricolores sont portées par le succès du Rafale auprès de l'Inde, du Qatar et de l'Egypte. Le récent lancement de la fusée Ariane 6 permet aussi à Paris de renforcer la couverture satellitaire européenne.Pendant ce temps, à Cognac, les viticulteurs sont inquiets. Alors que la filière connait depuis quelques mois déjà une baisse des ventes, la possibilité d'une hausse des tarifs douaniers américains fait craindre le pire.Alors, quelle est la stratégie de Donald Trump sur la qustion russo ukrainienne ? Quelle rôle peut jouer la France dans le réarmement de l'Europe ? Comment la filière viticole peut elle faire face à la guerre commerciale annoncée par les Etats Unis ?Les experts :Général Dominique Trinquand : ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONUCaroline Bruneau : Journaliste industrieYves Bourdillon : journaliste spécialiste des questions internationales aux EchosSylvie Matelly : Economiste, directrice de l'Institut Jacques DelorsPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 8 mars 2025 : Anne Vincent Salomon, médecin à l'Institut Curie, directrice de l'institut des cancers des femmes.A l'occasion de la Journée internationale des Droits des femmes, focus sur la santé des femmes. Leur espérance de vie, de plus de 85 ans, est supérieure aux hommes, mais leurs problématiques n'ont pas toujours été bien prises en compte par la médecine et la recherche. On constate aussi chez elles la hausse de certaines pathologies.Ainsi, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité des femmes, ce qui s'explique notamment par une prise en charge moins efficace. La France détient également le triste record de l'incidence du cancer du sein. Avec 105,4 cas pour 100.000 habitants, notre pays est le plus touché par cette maladie, qui tue 12.000 personnes par an, essentiellement des femmes. Il y a également des raisons d'espérer, avec de grandes avancées dans la prise en charge des cancers, de mieux en mieux détectés, et traités de façon de plus en plus ciblée.Cependant, du retard a été pris. Certaines maladies féminines, comme l'endométriose, ont ainsi été très peu étudiées jusqu'à récemment. Une autre maladie qui touche davantage les homes que les femmes, la dépression souffre d'un manque de recherche. On peine aussi à comprendre pourquoi la fatigue chronique des femmes est supérieure après un cancer, et les pertes d'emploi plus fréquentes.Anne Vincent Salomon nous éclairera sur les spécificités de la santé des femmes. Elle nous parlera aussi des grandes avancées, notamment l'amélioration des dépistages, de la prise en charge, et les avancées technologiques.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 7 mars 2025 :Nathalie Loiseau, eurodéputée, membre du parti Horizon, et rapporteuse du Livre blanc sur l'avenir de la Défense européenne.Hier, lors du sommet européen sur l'Ukraine, à Bruxelles, les dirigeants des 27 ont validé le plan de la Commission européenne pour renforcer la défense de l'Europe. La mobilisation de 800 milliards d’euros, dont 150 milliards d’euros via un emprunt commun, musclera les capacités des membres de l’UE en matière de défense.L’objectif ? Faciliter une meilleure production d’armes et de munitions sur le territoire européen, afin de renforcer les équipementiers des Vingt-Sept et de limiter les approvisionnements hors-Europe.Le chef de l'Etat s'est exprimé à l'issue de ce Conseil européen extraordinaire. "Le moment que nous vivons est grave pour l'Europe" a-t-il déclaré. Il a également affirmé être disponible pour des pourparlers : "Je suis prêt à parler au président Poutine, quand nous aurons considéré, avec le président Zelensky et nos partenaires européens, que c'est le bon moment". Nathalie Loiseau, eurodéputée, membre du parti Horizon, et rapporteuse du Livre blanc sur l'avenir de la Défense européenne, est notre invitée. Elle nous racontera les coulisses des négociations et nous livrera sa vision de l'avenir de la défense européenne. Les députés débattront jeudi prochain de l'avenir de la Défense européenne, à Strasbourg.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 7 mars 2025 - Poutine/ Macron : le ton monteFace au désengagement des Américains, les Vingt-Sept se sont mis d’accord hier à Bruxelles sur un plan de 800 milliards d’euros pour se réarmer rapidement. "Des financements communs massifs seront décidés pour acheter et produire sur le sol européen des munitions, des chars, des armes, des équipements parmi les plus innovants", avait expliqué mercredi soir lors de son allocution télévisée Emmanuel Macron qui veut aller plus loin. Le chef de l’Etat défend également l’idée d’un grand emprunt commun et s’est dit prêt à l’ouverture d’un débat stratégique sur l’extension de la dissuasion nucléaire de la France aux pays de l’UE. Un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et a suscité de vives réactions à Moscou et Washington.Vladimir Poutine l’a accusé hier de vouloir revenir "aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s’est terminé", en référence au fiasco de la campagne de Russie. La menace est explicite. Alors depuis Bruxelles le chef de l’État a répliqué : "Napoléon menait des conquêtes. La Russie est la seule puissance impériale que je vois en Europe et c’est un impérialisme révisionniste de l’histoire et de l’identité des peuples. En tout cas c’est une contre-sens historique" a-t-il asséné. Le président de la République a également répondu à son homologue américain qui a mis en doute la solidarité de la France si les Etats-Unis avaient un problème : "Nous sommes des alliés loyaux et fidèles. Que quiconque ose en douter regarde l’histoire contemporaine qui est la nôtre. Elle justifie respect et amitié et je pense que l’on est en droit de réclamer la même chose" a-t-il affirmé.En début de semaine, Donald Trump a ordonné la suspension de toute fourniture d'armes et munitions à l'Ukraine. Le directeur de la CIA a également confirmé avoir mis fin aux échanges de renseignements avec Kiev alors que sur le front les combats se poursuivent. Nos journalistes ont rencontré à Zaporijia, en Ukraine, Maksym et Tetatyana. Tous deux sont originaires de Melitopol, une ville située au sud de l’Ukraine occupée par les Russes depuis le début de l’invasion en 2022. C’est là qu’ils ont été enlevés par les soldats russes et séparés - Maksym pendant 8 mois, Tetyana pendant 44 jours. Une période extrêmement difficile au cours de laquelle ils ont été torturés et violentés. Ils nous en parlent ce soir dans #cdanslair.Pendant ce temps-là, en France, l’aide à l’Ukraine fait débat. Marine Le Pen a dit soutenir les Ukrainiens, tout en refusant une réponse européenne au conflit et relativisant la menace russe. Dans un entretien au Figaro, la triple candidate à l’élection présidentielle a considéré comme "étrange" l'urgence exprimée par Emmanuel Macron lors de son allocution. Elle a également dit être sur la même ligne que François Fillon qui siégeait jusqu’en 2022 au conseil d’administration de deux entreprises russes, dont une étatique, et qui a affirmé dans les colonnes de Valeurs actuelles : « La Russie est une menace infiniment moindre que celle de l'islam radical". "Oui, la Russie a attaqué illégalement l'Ukraine mais de là à laisser croire qu'elle veut envahir l'Europe, tout cela me semble totalement farfelu", a renchéri de son côté l’Eurodéputé RN Thierry Mariani. Une position partagée par l’extrême droite européenne, tiraillée sur l’Ukraine, ses liens avec la Russie et sa fascination pour Donald Trump.Les experts :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro,auteure de Macron-Poutine, les liaisons dangereuses- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde- Michel GOYA - Historien militaire, ancien officier des troupes de marine- Anne PONSINET ( en duplex de Moscou) - Correspondante en Russie – France Télévisions🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 6 mars 2025 : Héloïse Fayet, chercheuse au Centre des études de sécurité de l'Ifri et responsable du programme de recherche Dissuasion et prolifération.Face au risque de désengagement américain, Emmanuel Macron a indiqué mercredi 5 mars vouloir "ouvrir le débat" sur la protection de l’Europe par le parapluie nucléaire français. La France possède environ 300 têtes nucléaires pouvant être lancées par l’aviation ou les sous-marins nucléaires.L’Europe sous la protection du parapluie nucléaire français ? Lors de son allocution télévisée mercredi 5 mars, Emmanuel Macron a annoncé son intention d’"ouvrir le débat stratégique" sur la protection du continent européen par l’arme nucléaire de la France, à l’heure où les États-Unis et la Russie se rapprochent aux dépens de l’Europe et de l’Ukraine.La tension monte entre Paris et Moscou. Les propos d'Emmanuel Macron sur la dissuasion nucléaire sont "une menace" pour la Russie, a estimé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse à Moscou, jeudi 6 mars. "Bien sûr, [ces propos sont] une menace contre la Russie. S'il nous voit comme une menace" et "dit qu'il est nécessaire d'utiliser l'arme nucléaire, de se préparer à utiliser l'arme nucléaire contre la Russie, c'est une menace", a-t-il ajouté, comparant Emmanuel Macron à Hitler et Napoléon, qui ont tous deux voulu "conquérir" et "vaincre" la Russie.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 6 mars 2025 - Macron : "la menace russe est là""La patrie a besoin de vous, de votre engagement". Mercredi soir, à la veille d'un Conseil européen décisif sur la sécurité, le chef de l'Etat s'est adressé aux Français lors d’une allocution télévision solennelle pour les alerter sur l’avènement d’une "nouvelle ère" et d’"un monde de dangers". "Il va falloir investir dans la défense » a dit le président de la République puisque l’Amérique de Donald Trump fait le choix de se désengager et que le Kremlin déploie son agressivité sans frontières. "Au-delà de l'Ukraine, la menace russe est là et touche les pays d'Europe, nous touche. La Russie a déjà fait du conflit ukrainien un conflit mondial", a déclaré le chef de l'Etat. "La Russie du président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants, manipule les élections en Roumanie, en Moldavie, organise des attaques numériques contre nos hôpitaux pour en bloquer le fonctionnement. La Russie tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux, au fond elle teste nos limites. Elle le fait dans les airs, en mer, dans l'espace et derrière nos écrans. Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières et la Russie dans le même temps continue de se réarmer (…) "Qui peut donc croire dans ce contexte que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?", a-t-il poursuivi. "Face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie", a estimé Emmanuel Macron à la veille d’un sommet extraordinaire des 27 à Bruxelles ce jeudi sur l'Ukraine en présence Volodymyr Zelensky. Il sera notamment question de soutenir Kiev après la suspension de l'aide militaire américaine à Kiev et de muscler la défense européenne à coup de centaine de milliards d’euros.Sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a envisagé de passer de 2 à 5 % du PIB les dépenses militaires de la France, ce qui représenterait un effort colossal de 90 milliards d’euros pour la défense. Mais où trouver ces dizaines de milliards d'euros dans un contexte de restrictions budgétaires et d'endettement public record ? Le chef de l’Etat a prévenu qu'il faudrait "mobiliser des financements privés, mais aussi des financements publics, sans que les impôts ne soient augmentés. Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage" a-t-il martelé sans en dire plus. Le gouvernement de son côté s’ est déjà opposé à la confiscation des avoirs russes gelés dans l’UE, malgré le plaidoyer de nombreux députés lors du débat à l'Assemblée nationale sur le conflit en Ukraine.Le président de la République a également dit vouloir "ouvrir le débat stratégique" sur la protection de l'Europe par le parapluie nucléaire français et a déclaré que la France avait "besoin" de "l’engagement" de ses citoyens. S’il n’y a plus de service militaire depuis 1997, il existe en revanche une réserve dans l’armée, c’est-à-dire des volontaires qui ont un métier dans le civil mais qui s’engagent pour aider à la défense nationale. Au 1er octobre 2024, date de la dernière mise à jour, les volontaires de l’armée de terre, la marine nationale, l’armée de l’air et de l’espace étaient de 44 535. « Il est certain que nous n’avons pas assez de réservistes », a regretté le ministre de la Défense Sébastien Lecornu, ce matin sur France Inter. "Est-ce qu’on a besoin d’accélérer sur le durcissement de la réserve ? La réponse est oui" a-t-il ajouté. Qu’est-ce que la réserve opérationnelle dans les armées ? Qui peut l’intégrer ? Une de nos équipes a suivi la formation de ces réservistes.Alors comment aider l’Ukraine et réarmer l’Europe ? Être réserviste en France, ça veut dire quoi ? Enfin comment financer un effort de guerre ? L'Europe peut-elle saisir les 209 milliards d'euros d'avoirs russes gelés pour aider l'Ukraine ?Les experts :- Jean-Paul PERRUCHE - Général de corps d’armée, expert en stratégie de sécurité et de défense-Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L’Express, auteure deLe piège Nord Stream-James ANDRÉ - Grand reporter - France 24-Vincent HUGEUX - Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationaux- Hélène KOHL (En duplex de Berlin) - Journaliste indépendante – Le Podkast🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 5 mars 2025 : Alain Minc, économiste et essayiste.Donald Trump a tenu dans la nuit du mardi au mercredi 5 mars sa première allocution devant les élus du Congrès depuis son retour au pouvoir. Parmi les principaux points, le président des Etats-Unis a notamment affirmé que Volodymyr Zelensky lui aurait envoyé « une lettre » dans laquelle il se dirait «prêt à s’asseoir à la table des négociations dès que possible» avec la Russie. Il a par ailleurs réaffirmé ses visées expansionnistes, notamment au Groenland qu’il entend récupérer « d’une manière ou d’une autre », mettant en avant le droit des habitants du territoire danois convoité à « déterminer [leur] propre avenir ». Il a aussi réitéré son intention de « reprendre le canal de Panama ». Il a également mis à exécution sa menace de taxer lourdement les importations en provenance des trois premiers partenaires commerciaux des Etats-Unis avec l’entrée en vigueur, ce mardi 4 mars, de droits de douane contre le Canada et le Mexique et de nouvelles taxes sur les produits chinois, déclenchant une riposte rapide de Pékin et d’Ottawa. Autant de mesures qui pourraient "amener les droits de douane en 2026 à leur plus haut niveau depuis 1936", a estimé la cheffe économiste de KPMG, Diana Swonk, interrogée par l’AFP.Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi matin qu’il prononcera une allocution à 20 heures «dans ce moment de grande incertitude où le monde est confronté à ses plus grands défis».🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 5 mars 2025 - Trump: "ce n'est qu'un début"« Nous ne faisons que commencer". Mardi soir, sous les ovations des parlementaires républicains euphoriques et les protestations des démocrates en bleu et jaune, couleurs de l’Ukraine, ou en rose pour défendre la cause des femmes, Donald Trump a prononcé un discours d’une heure et 40 minutes, le plus long d’un président américain devant le Congrès. Une première grande prise de parole depuis son retour à la Maison-Blanche au cours de laquelle le président américain a glorifié son action et abordé plusieurs sujets, notamment les droits de douane, la guerre en Ukraine ou encore le Groenland.Donald Trump a ainsi affirmé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky lui aurait envoyé « une lettre » dans laquelle il se dirait « prêt à s’asseoir à la table des négociations dès que possible » avec la Russie. Le locataire de la Maison-Blanche a par ailleurs réaffirmé ses visées expansionnistes, réitérant son intention de « reprendre le canal de Panama » et le Groenland qu’il entend récupérer « d’une manière ou d’une autre ».Le milliardaire a également défendu sa politique de droits de douane, affirmant que les Etats-Unis mettront en place à partir du 2 avril des taxes réciproques à celles imposées par les autres pays sur les produits américains. Il a aussi pour la première fois reconnu l’impact de cette stratégie : il y aura « quelques perturbations, mais nous sommes d’accord avec ça».En face, la Chine qui a annoncé un budget de défense en hausse de 7 % et des droits de douane sur une série de produits américains, a répondu à Donald Trump : «Si la guerre est ce que les Etats-Unis veulent, qu’il s’agisse d’une guerre tarifaire, d’une guerre commerciale ou de tout autre type de guerre, nous sommes prêts à nous battre jusqu’au bout».En Europe, Bruxelles a promis de réagir « fermement » à la menace de Donald Trump d’une hausse des droits de douane sur les produits européens et a présenté hier un vaste plan de 800 milliards d’euros pour sa défense sur fond de désengagement envisagé par les Etats-Unis de Donald Trump. Une annonce qui marque un tournant sur le Vieux continent, avec une déclinaison spectaculaire en Allemagne. Les conservateurs et les sociaux-démocrates qui négocient la formation du futur gouvernement veulent débloquer des centaines de milliards d'euros pour renforcer l’armée allemande, quitte à s'affranchir de la sacro-sainte règle de discipline budgétaire. Une révolution outre-Rhin, avec une forme de « quoi qu’il en coûte » sur la défense, qui sera débattue au Bundestag la semaine prochaine. En France, 60 milliards de dépenses militaires sont prévues cette année soit 2 % du PIB. Avec la nouvelle donne, l’équation va changer a prévenu Emmanuel Macron. Des précisions seront sans doute données ce soir à 20 heures lors de l’allocution télévisée du chef de l’Etat. Le président de la République, qui a annoncé vouloir s’adresser aux Français ce matin, a expliqué sur X que "dans ce moment de grande incertitude, le monde est confronté à ses plus grands défis".Pendant ce temps-là, sur Internet, la machine à désinformer est en marche. Dans le sillage du président américain qui a durci le ton la semaine dernière envers son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, les réseaux sociaux ont vu déferler ces derniers jours une importante campagne de désinformation ciblant l'Ukraine et son président, derrière laquelle les spécialistes du sujet voient la main de Moscou.Les experts :Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de « Le grand basculement »GÉNÉRAL Jean-Paul PALOMÉROS - Ancien chef d’état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l’OTANGallagher FENWICK - Editorialiste, spécialiste des questions internationales, auteur de « Volodymyr Zelensky : l’Ukraine dans le sang »Anne NIVAT - Reporter de guerre - Auteure de « La haine et le déni »Piotr SMOLAR (en duplex de Washington) - Correspondant à Washington – « Le Monde🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 4 mars 2025 - Ukraine : Trump suspend l'aide militaireForcer la paix en Ukraine et accentuer la guerre commerciale. Après la rencontre de vendredi à la Maison-Blanche, qui a tourné en affrontement verbal, devant les caméras du monde entier, entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et JD Vance, les États-Unis ont décidé de resserrer encore l’étau sur le dirigeant ukrainien, en décidant cette nuit de la suspension de l’aide militaire cruciale à Kiev. "Ce gars ne veut pas de paix tant qu’il a le soutien des États-Unis", a écrit hier Donald Trump sur son réseau social. Le président américain a ordonné une "pause" dans les livraisons d’armes et de munitions, accordées par son prédécesseur aux Ukrainiens en guerre contre la Russie.Le vice-président américain JD Vance a, de son côté, estimé sur Fox News que le président ukrainien avait "montré un refus clair de s’engager dans le processus de paix". "Il n’y était pas encore, et je pense, franchement, qu’il n’y est toujours pas, mais je pense que nous finirons par y arriver. Il le faut", a-t-il dit.Avec ce gel de l’aide militaire, l’administration Trump entend contraindre le dirigeant ukrainien à accepter un cessez-le-feu sans conditions. Obtenir des garanties de sécurité américaines est "d'une importance existentielle" pour Kiev, mais aussi pour l'Union européenne, a martelé ce mardi le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, lors d’une conférence de presse. L’Ukraine s'est dit "déterminée à poursuivre sa coopération" avec Washington et prête à signer "à tout moment" l'accord-cadre sur l'exploitation de ses ressources naturelles par les États-Unis, mais elle ne fera pas de concessions territoriales. Kiev a également indiqué "discuter" avec les Européens de la possibilité de remplacer l’aide militaire américaine.L’UE, par la voix de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, a dans la matinée dévoilé un plan pour "réarmer l'Europe" qui doit lui permettre de mobiliser près de 800 milliards d'euros pour sa défense, et fournir une aide immédiate à l'Ukraine, alors que la décision américaine se fait déjà ressentir dans le principal centre logistique en Pologne. La situation est "très grave" a déclaré le porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères, soulignant que cette décision américaine "d'une grande importance politique" a été prise "sans aucune information ni consultation" des alliés de l'OTAN. Dans une interview à CNN, le président finlandais Alexander Stubb a proposé de son côté que l'Ukraine devienne automatiquement membre de l'OTAN si la Russie venait à rompre un cessez-le-feu, se faisant l'écho d'une suggestion émise par un sénateur américain proche de Donald Trump. Mais le président américain, lui, exclut l'idée d'une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN - ligne rouge pour Moscou - et le vice-président américain s'en est encore pris aux Européens, les appelant à être "réalistes", plaidant le fait que "cette guerre ne peut pas durer indéfiniment." Déjà à la mi-février, l’ex-sénateur de l’Ohio avait stupéfié les responsables européens en se lançant dans une violente attaque contre les démocraties européennes et en les appelant à rompre le "cordon sanitaire" avec l’extrême droite. L’altercation avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, le 28 février dans le Bureau ovale, a illustré le poids prédominant qu’il occupe désormais à la Maison-Blanche et son souhait de radicaliser la politique étrangère américaine.Parallèlement, le président américain a décidé d’intensifier sa guerre commerciale. Depuis ce matin, les produits canadiens et mexicains qui entrent sur le sol américain sont taxés à 25 %, et les droits de douane sur les produits chinois sont passés à 20 %. En réponse, le Canada et la Chine ont décidé d'imposer des taxes sur les produits américains.Les experts :- Bruno TERTRAIS - Directeur adjoint de la FRS, auteur de La guerre des mondes- Nicole BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste -Ouest France- Laure MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro, auteure de "Qui est vraiment Donald Trump ?"- Antoine VITKINE - Journaliste, réalisateur du documentaire "Opération Trump : les espions russes à la conquête de l'Amérique"- Anastasia FOMITCHOVA (en duplex de Kiev) - Docteur en sciences politiques rattachée à la chaire d’études ukrainienne de l’université d’Ottawa.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 3 mars 2025 - Et maintenant Trump veut punir ZelenskyLe président ukrainien est plus que jamais dans le viseur de Washington, et le soutien européen réaffirmé ces dernières heures à Londres n’y a rien changé. Qualifié de dictateur, puis quasiment expulsé de la Maison-Blanche après la scène brutale dans le bureau ovale devant les caméras du monde entier, entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et JD Vance, les États-Unis font encore monter la pression sur le dirigeant ukrainien, laissant planer l’idée qu’il pourrait devoir quitter son poste."Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre", a déclaré le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Mike Waltz. "S’il devient évident que le président Zelensky, soit pour des motivations personnelles, soit politiques, diverge de la volonté de mettre fin aux combats dans son pays, alors je crois qu’on a un vrai problème", a-t-il ajouté, interrogé sur la chaîne CNN. Une position qui reprend celle défendue par le Kremlin depuis le début de l’invasion de l’Ukraine et qui a une nouvelle fois appelé ce lundi à "forcer" le dirigeant ukrainien à faire "la paix"."Me remplacer ne sera pas si facile", avait répondu dans la soirée Volodymyr Zelensky depuis Londres, où il a reçu le soutien de ses alliés européens. Rassemblés dans la capitale anglaise pour un sommet ce dimanche 2 mars, une quinzaine de chefs d’États européens ont rappelé qu’ils seraient aux côtés de Kiev "aussi longtemps qu’il le faudrait" et souhaitent infléchir la position américaine en proposant un plan de paix. Mais alors qu’Emmanuel Macron a développé dimanche soir dans la presse l’idée d’une trêve d’un mois en Ukraine, présentée comme une proposition franco-britannique, ce lundi, le Premier ministre Keir Starmer a affirmé qu'il n'y avait pas encore d'"accord" sur le sujet. "Plusieurs options sont sur la table, sous réserve de discussions plus approfondies avec les partenaires américains et européens, mais une trêve d'un mois n'a pas fait l'objet d'un accord", a également souligné un responsable du gouvernement britannique.Des dirigeants européens bien décidés, en revanche, à se réarmer face à la menace russe et au désengagement américain. L’Allemagne envisagerait d’investir dans la défense et les infrastructures plusieurs centaines de milliards d'euros, et son futur chancelier Friedrich Merz s’est dit prêt à parler de protection nucléaire avec Paris et Londres. Un plan global sera présenté lors d’un sommet européen ce jeudi. D’ici là, deux débats sans vote auront lieu aujourd’hui à l’Assemblée et au Sénat en France sur la situation en Ukraine, alors que le débat sur un parapluie nucléaire européen a été relancé depuis qu’Emmanuel Macron s’est dit prêt samedi à "ouvrir la discussion" sur le sujet.Mais pour la leader du Rassemblement national (RN), les États-Unis restent "évidemment" un allié de la France au sein de l'Otan (Organisation du traité de l'Atlantique nord). Ceux qui disent le contraire "ne sont pas des gens raisonnables", a affirmé Marine Le Pen, qui, dans son programme de 2022, défendait la sortie du commandement intégré de l'Otan et un rapprochement stratégique avec la Russie. Pour Marine Le Pen, la dissuasion nucléaire de la France doit rester "française". "On ne doit pas la partager", a-t-elle estimé, en minimisant la portée des échanges très tendus entre les présidents américain et ukrainien, la veille, dans le Bureau ovale. "C'est assez normal", a-t-elle jugé, parce que "le chemin de la paix est un chemin qui est difficile".Le ministre des Armées Sébastien Lecornu lui a répondu sur X que la dissuasion nucléaire "restera" française "de la conception et la production de nos armes jusqu'à leur mise en œuvre sur décision du président de la République", mais qu'en même temps, "nos intérêts vitaux comportent une 'dimension européenne'". Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a de son côté "mis en garde contre une ligne de front qui ne cesse de se rapprocher de nous".Autre sujet au centre des débats : la réponse européenne à la hausse des droits de douane annoncée par le président américain. Pour l’ancien chef d’État François Hollande, "face à ce qui est une offensive commerciale de Donald Trump, il va falloir être très ferme, très dur… " "Nous, les Européens – et les Français doivent être en première ligne – nous devons lui faire mal, très mal". Le député de Corrèze a estimé, par ailleurs, que "le peuple américain reste notre ami, mais lui n’est plus notre allié"alors qu’aux Etats-Unis des manifestations ont lieu à New York, Los Angeles et Boston mais aussi à Waitsfield, dans le Vermont, où le vice-président américain est venu pour un séjour en famille.Les experts :- James ANDRÉ - Grand reporter à France 24-Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, auteur de Dans la forge du monde-Peer DE JONG - Ancien colonel, spécialiste de géopolitique, auteur de Agir entre les lignes-Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez SynopiaPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 1er mars 2025 avec Isabelle de Gaulmyn, productrice déléguée des Matins de France Culture, ancienne vaticaniste, et autrice de "François, un pape pour tous" (éditions du Seuil)Hier soir, l'inquiétude est montée d'un cran concernant la santé du pape François, hospitalisé depuis seize jours, lorsqu'une "crise respiratoire" a été annoncée. Son "cadre clinique" montrait jusqu'ici une amélioration régulière de son état, faisant penser que le souverain pontife allait surmonter cette épreuve. Une perspective rassurante que le bulletin médical publié vendredi soir a fait voler en éclats. "Le Saint=Père a présenté une crise isolée de broncospasme qui a entraîné un épisode de vomissement avec inhalation et une soudaine aggravation de son état respiratoire", a rapporté le Vatican. François a immédiatement reçu une assistance "non invasive"."La pape a passé une nuit tranquille et se repose", a tenu à rassurer samedi matin le Vatican dans un bref communiqué, alors que le pronostic vital du pontife de 8 ans reste toujours "réservé". Il souffre d'une double pneumonie, après avoir été admis à l'hôpital Gemelli de Rome le 14 février dernier.Demain, pour la troisième fois consécutive, François ne devrait pas être en mesure de célébrer la traditionnelle prière hebdomadaire de l'Angélus. Jamais il n'a manqué ce rendez=vous aussi longtemps depuis son élection en 2013.Isabelle de Gaulmyn reviendra avec nous sur la façon dont le pape François a imprimé de sa personnalité l'Eglise catholique. Elle analysera aussi ses récentes prises de position. A quelques jours du début du carême, pourra=t=il un jour reprendre ses fonctions ?🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 1er mars 2025 - Trump / Zelensky : le choc et les conséquencesLa sidération est mondiale. L'altercation, hier dans le bureau ovale, entre Volodymyr Zelensky, Donald Trump et son vice-président J.D. Vance restera historique. La tension est montée quand le président ukrainien a prédit que les Etats-Unis finiront par "sentir les effets de la guerre". "Ne nous dites pas ce que nous allons sentir" a riposté Trump avant une longue et violente joute verbale, et ce coup final : "Concluez un accord ou on vous laisse tomber". Le président ukrainien a ensuite quitté la Maison blanche sans signer l'accord sur les minerais pour lequel il avait fait le déplacement.Les réactions ont été immédiates : "Trump a dit la vérité au clown cocainé", a raillé l'ex-président russe Dmitri Medvedev, tandis que l'Europe a exprimé son soutien en bloc à Zelensky. Celui-ci, interrogé sur Fox News, a refusé de présenter ses excuses à son homologue américain. Il est arrivé cet après-midi à Londres, où aura lieu demain un sommet crucial d'une douzaine de dirigeants européens.Zelensky est donc affaibli. cet ex=comédien devenu chef de guerre, souvent comparé à Churchill, s'est vu propulsé au coeur d'un conflit qui décime sa population et bouleverse l'ordre géopolitique mondial. C dans l'air fait le bilan de son action depuis trois ans, entre communication réussie et contre offensive ratée sur le front face aux Russes. Un président en difficulté pourtant soutenu à 57% par les Ukrainiens.Les Ukrainiens qui par milliers ont quitté le pays depuis février 2022 pour fuir la guerre. Près de 70 000 vivent aujourd'hui en France. C dans l'air a rencontré une famille ukrainienne installée à Rouen depuis deux ans. Elle comme ses proches restés au pays rêvent d'une paix durable.Alors, quelles vont être les conséquences de cette passe d'armes entre Trump et Zelensky ? L'Ukraine peut-elle tenir sans le soutien américain ? Comment se déroule l'intégration des réfugiés ukrainiens en France ?Les experts :Général DOMINIQUE TRINQUAND : Ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, auteur de "Ce qui nous attend"CLAUDE GUIBAL : Grand reporter à la rédaction internationale de Radio FranceMARIE JEGO : Journaliste au Monde, ancienne correspondante en RussieVINCENT HUGEUX : Journaliste indépendant, essayiste, spécialiste des enjeux internationauxSONIA DRIDI (en duplex) : Journaliste correspondante aux Etats=Unis🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 28 février 2025 avecBruno Cras, journaliste spécialiste du cinéma, auteur du podcast Heurecinema.fr.Ce vendredi soir a lieu la 50e cérémonie des César, suivie des Oscars dimanche. De Catherine Deneuve, présidente de la cérémonie, à Pierre Niney et François Civil, qui s'affrontent pour le titre de meilleur acteur, le cinéma français a rendez-vous à l'Olympia. Deux grands succès populaires, "Le Comte de Monte-Cristo" et "L'Amour ouf", sont en lice, aux côtés de la comédie musicale "Emilia Perez" de Jacques Audiard, pour succéder à "Anatomie d'une chute", grand vainqueur de l'an dernier. Le plus grand succès de l'année, "Un p'tit truc en plus" d'Artus (10,8 millions d'entrées en France), devra se contenter au maximum d'un prix, celui du meilleur premier film.Quel destin pour l'autre long-métrage donné favori jusqu'à ces dernières semaines, "Emilia Perez" de Jacques Audiard ? Cette comédie musicale en espagnol sur la transition de genre d'un narcotrafiquant mexicain, à laquelle tout réussissait depuis sa présentation à Cannes, fait face à a polémique, en raison d'anciens messages de l'actrice principale, Karla Sofia Gascón, sur les réseaux sociaux. Elle y qualifie l'islam de "foyer d'infection pour l'humanité" et raille la diversité dans le divertissement ou encore le mouvement anti-raciste après la mort de George Floyd.Bruno Cras, journaliste spécialiste du cinéma, auteur du podcast Heurecinema.fr, décryptera avec nous l'année exceptionnelle du cinéma français et nous donnera son sentiment sur les cérémonies des César et des Oscars à venir. Des prix qui viennent couronner une année exceptionnelle pour le cinéma français. Avec 181,3 millions de places de cinéma vendues en France en 2024, le secteur se porte très bien, peu de temps après des années difficiles liées à la pandémie de Covid.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 28 février 2025 -Trump/Zelensky: le face-à-faceTrois ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, Volodymyr Zelensky est convié ce vendredi en fin d’après-midi à la Maison-Blanche par Donald Trump, en plein rapprochement entre les États-Unis et la Russie. Un président américain qui, ces dernières heures, a adouci considérablement son discours à l’égard de son homologue ukrainien, minimisant ses propos du 19 février sur le président ukrainien, qu'il avait qualifié de "dictateur sans élection". "J'ai dit ça ?", a-t-il feint de s'étonner. "J'arrive pas à croire que j'ai dit ça. Question suivante", a-t-il ajouté, affirmant ensuite avoir "beaucoup de respect" pour Volodymyr Zelensky.Ce changement de ton est-il lié à la perspective d’un deal sur les ressources minières ukrainiennes ? La venue du président ukrainien à Washington survient d’abord et avant tout pour discuter d’un accord sur les terres rares ukrainiennes, préalable fixé par le locataire de la Maison-Blanche avant toute négociation diplomatique autour de la résolution de la guerre avec la Russie. Au terme d’un bras de fer entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, cet accord essentiellement financier prévoirait qu’Américains et Ukrainiens exploitent en commun des richesses naturelles (minéraux, hydrocarbures, pétrole et gaz naturel), et que les revenus qui en seraient issus aillent dans un fonds "conjoint à l’Ukraine et l’Amérique". Kiev devrait verser la moitié de ce qu’il retirera de son sous-sol, en échange, l’Ukraine demande des garanties de sécurité, soit un mécanisme politico-militaire devant dissuader la Russie de toute nouvelle invasion après un éventuel accord de cessation des hostilités. Pour l’heure, l’accord fait référence à la sécurité de l’Ukraine, mais sans engagement concret. Un point qui demeure encore flou et pourrait se préciser dans les prochaines heures.Hier soir, le Premier ministre britannique était lui aussi à la Maison-Blanche. Dans la foulée Keir Starmer a invité plus d'une douzaine de dirigeants européens à une rencontre dimanche. L'objectif est de "faire avancer" leurs actions concernant l'Ukraine et la sécurité, a annoncé son bureau. Ce jour-là, il accueillera également le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Downing Street après une réunion téléphonique dans la matinée avec les pays baltes. Des États baltes qui, avec la Pologne, intensifient leurs préparatifs en vue d'un conflit militaire, craignant que la Russie ne se prépare à une nouvelle attaque.Le service de renseignement extérieur de l'Estonie a averti que la Russie renforçait ses forces armées, laissant craindre "une future guerre potentielle avec l'Otan". Les services de renseignement danois estiment quant à eux que la Russie serait prête à mener une "guerre à grande échelle" en Europe d'ici cinq ans, si elle percevait l'Otan comme faible. Or, l'affaiblissement de l'Alliance transatlantique semble désormais inévitable depuis la charge virulente du vice-président américain J.D. Vance contre l'Europe lors de la conférence de Munich sur la sécurité et le rapprochement accéléré entre la Russie et les États-Unis sur fond de pourparlers de paix sur l’Ukraine.Pendant ce temps-là, aux États-Unis, de plus en plus d’Américains redoutent les effets de la politique menée par Donald Trump, l’instauration de nouveaux droits de douane menaçant d’attiser l’inflation qui impacte déjà fortement leur pouvoir d’achat. Avec la hausse du coût de la vie, jumelée à une crise du logement, de nombreux séniors se retrouvent à la rue. Du jamais vu depuis la Grande Dépression", explique Dennis Culhane, professeur spécialisé dans les sans-abris, dans les colonnes du Wall Street Journal.Les experts :- ANTHONY BELLANGER - éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales-ISABELLE LASSERRE - ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique pour Le Figaro, et je rappelle votre livre "Macron Poutine. Les liaisons dangereuses", paru aux éditions de l’Observatoire-RYM MOMTAZ - chercheuse en géopolitique et experte des relations transatlantiques pour le centre Carnegie Europe-VICE-AMIRAL MICHEL OLHAGARAY - Ancien directeur du centre des hautes études militaire et ancien commandant de l’école navale.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 27 février 2025 avecCHRISTOPHE BARBIER, ancien directeur de la rédaction de L'Express, éditorialiste pour BFM, co-auteur avec Cyril Hanouna, "ce que m’ont dit les Français" aux éditions Fayard.Ce sont les dernières heures d'existence pour C8 sur la TNT. Vendredi soir, la chaîne du groupe Bolloré, ainsi que NRJ12, va arrêter d'émettre, l'Arcom ayant décidé en juillet dernier de ne pas renouveler leurs fréquences. Avant cette sanction finale, le régulateur de l'audiovisuel français, avait multiplié les mises en garde, mises en demeure et amendes contre C8.Depuis une dizaine d'années, le talk-show a enchaîné les déclarations ou les gestes problématiques….Pour l’Arcom, C8 a manqué à deux de ses obligations : le respect de la vie privée et la lutte contre les discriminations.Mais l'extinction de C8 a été critiquée par des politiques de droite et d'extrême droite, de Laurent Wauquiez (LR) à Marine Le Pen (RN).De son côté Cyril Hanouna dit avoir reçu quatre propositions. Il n'en cite que deux : rester dans le groupe Canal Plus, pour une quotidienne sur CStar, en plus de son émission sur Europe , ou partir chez M6, qui lui offre un créneau sur W9 et sur Fun Radio. Avec une obligation : ne plus parler de politique, revenir à du pur divertissement.Fin du suspense au cours d'un prime-time exceptionnel, ce jeudi soir : à la fin de l'ultime numéro de TPMP, Hanouna montera dans un bus avec ses chroniqueurs, et en descendra devant le siège de son nouvel employeur. Il a cependant livré deux autres "destinations" possibles pour l'après C8 : "chez moi", a-t-il dit, ce qui "voudra dire que je vais monter moi-même ma chaîne", ou "autre chose. Peut-être, pourquoi pas, 2027", semblant indiquer qu'il réfléchit à une candidature ou à un rôle quelconque lors de la prochaine élection présidentielle.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 27 février 2025 -Et maintenant... Trump insulte l'EuropeDonald Trump poursuit ses menaces contre l’Europe. Après le Canada et le Mexique, le président américain a annoncé que les produits européens feront également l’objet "prochainement" de 25 % de droits de douane. Selon l’ancien animateur de téléréalité, volontiers provocateur, l’Union Européenne a "été conçue pour entuber les États-Unis". Bruxelles a vite réagi promettant de répliquer "fermement" et "immédiatement". "Les États-Unis aujourd'hui ne sont plus nos alliés", a affirmé la députée européenne Valérie Hayer, présidente de Renew Europe et secrétaire générale déléguée de Renaissance. "Ils ne sont pas nos adversaires, j'espère qu'ils ne le deviendront pas", a-t-elle ajouté avant d’appeler "à réagir" et à "sortir de notre dépendance notamment vis-à-vis des États-Unis".Alors les États-Unis sont-ils toujours nos alliés ? Nous défendront-ils demain ? L’Amérique est-elle devenue un adversaire ? Ces questions hantent les dirigeants européens depuis que Donald Trump a annoncé vouloir entamer des négociations sur la guerre en Ukraine avec Moscou, et seulement Moscou. Elles se posent avec plus d’urgence encore depuis que les États-Unis ont voté une résolution sur l’Ukraine au côté de la Russie et de ses alliés comme la Corée du nord, contre les pays de l’Union européenne. Le président américain épouse désormais la rhétorique du Kremlin sur l’origine du conflit, et sur l’illégitimité du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, quand J. D. Vance et Elon Musk apportent leur soutien à l’extrême droite européenne.Lors de la grande conférence internationale consacrée aux questions de sécurité, à Munich, le vice-président des États-Unis était venu déclarer son soutien au parti d’extrême droite allemand AfD, en pleine campagne des élections législatives allemandes, et a attaqué avec véhémence les démocraties libérales de l’UE, affirmant – sans hésiter à recourir à moult exagérations et fake news – que le vrai danger pour l’Europe ne vient pas de la Russie, mais bien de l’intérieur, sécrété par des ennemis qui poussent les Européens à "oublier leurs valeurs démocratiques communes avec les États-Unis". De son côté, le patron de X, Tesla et SpaceX a multiplié pendant la campagne les appels à voter pour le parti d'Alice Weidel, à base de messages sur son réseau social, de tribunes dans la presse et de déclarations polémiques. Dans ses interventions, le conseiller spécial du président américain Donald Trump, n’a pas hésité à utiliser l'insulte et la désinformation pour soutenir l’AfD. Finalement, le principal parti d'extrême droite outre-Rhin a réalisé une percée historique lors des élections fédérales anticipées, recueillant 20,8 % des suffrages, dans un pays où la libération des paroles et des actes relevant du néonazisme inquiète. Les équipes de #cdanslair sont allées à la rencontre d’un professeur harcelé et agressé, pour avoir tenté de dénoncer les agissements – documentés – de certains de ses élèves.En France, également, l’inquiétude est là après plusieurs agressions en quelques jours. Ainsi le 22 février dernier Anton Burel, élu de la commune de Cintré, à l’ouest de Rennes, a été passé à tabac à la sortie d’un bar de sa ville. Il s’était interposé face à cinq hommes qui entonnaient des chants racistes et faisaient un salut nazi. Quelques jours plus tôt à Paris, six militants d’extrême droite ont été mis en examen après l’attaque contre une conférence antifasciste dans le Xème arrondissement. Une vingtaine d’individus, cagoulés et armés de tessons de bouteille, criant "Paris est nazi" avaient roué de coups deux personnes dont un membre de la CGT qui avait également reçu des coups de couteau. À Angers, trois hommes ont été interpellés ces derniers jours. Ils sont soupçonnés d’avoir tabassé, fin janvier, quatre étudiants. Ceux-ci ont été frappés après avoir refusé d’effectuer des saluts nazis.Parallèlement aux États-Unis, Donald Trump a partagé sur Truth Social, son réseau attitré, une vidéo, générée par IA, qui semble mettre en images le plan présenté début février par le président américain qui passerait par une prise de contrôle par les États-Unis de la bande de Gaza, dévastée par plus de 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, et par le déplacement de ses 2,4 millions d’habitants. Statue du président américain en or, Elon Musk dégustant du humus, Donald Trump et Benyamin Netanyahou, en maillot de bains, allongés sur un transat à la plage, un cocktail à la main, profitant de Gaza Beach, devant la Trump tower Gaza… Les images qui ne s’accompagnent d’aucun commentaire ont fait le tour du monde. Si des internautes se sont interrogés sur un possible piratage des comptes du président américain, elle n’a fait l’objet jusqu’ici d’aucun démenti.Les experts :- Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter , chroniqueuse - L’Express-Corentin SELLIN - Historien spécialiste des États-Unis, chroniqueur - Les Jours-Frédéric CHARILLON - Professeur de relations internationales– Université Paris Cité et Essec, auteur de Géopolitique de l’intimidation-Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de D’un monde à l’autrePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 26 février 2025 - Ukraine, Groenland... Trump veut les terres rares !Un marché en passe d'être conclu ? L'Ukraine a accepté les termes d'un accord sur ses terres rares avec les États-Unis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky devrait ainsi rencontrer son homologue américain Donald Trump ce vendredi à Washington pour entériner le deal. Si Kiev avait précédemment mis le holà à une précédente proposition, il aurait finalement accepté sous l'énorme pression des Etats-Unis. La Maison Blanche souhaite des compensations pour l'aide fournie à l'Ukraine depuis le début de la guerre lancée par la Russie il y a trois ans. S'il est signé, ce deal peut constituer une étape importante dans la tentative de mettre un terme au conflit. L'Ukraine, d'un côté, peut difficilement se passer du soutien américain. Si la guerre se poursuit, Kiev aura en effet encore besoin de matériel militaire en quantité. Donald Trump met de son côté la main sur des minerais très précieux, essentiels aux industries des nouvelles technologies et de la défense. Un moyen d'étoffer son jeu dans la partie géopolitique majeure face à son principal adversaire : la Chine. Dans la lutte planétaire que se livrent Washington et Pékin, la course vers ce nouvel "or noir" est une priorité.Dans cette compétition internationale sans merci, les Etats-Unis ne comptent pas se contenter du contrôle des terres rares de l'Ukraine. Pour les mêmes raisons, la première puissance mondiale souhaite mettre la main sur le Groenland, aujourd'hui sous souveraineté du Danemark. L'immense île de l'Arctique regorgerait d'immenses réserves de minerais. Washington lorgne sur ces gisements depuis son premier mandat. Il avait déjà proposé d'acheter le territoire à l'époque.Mais l'Europe essaie de faire face aux convoitises américaines. Le Vieux continent ne compte pas se laisser faire et cherche à empêcher les Etats-Unis de se servir dans le sous-sol du Groenland.Aux Etats-Unis, quel impact la diplomatie menée par le locataire de la Maison Blanche peut-elle avoir sur l'économie intérieure ? Car c'est sur la promesse de la baisse des prix qu'a été élu Donald Trump. L'inflation a en effet durement frappé les classes moyennes et populaires ces dernières années. Une équipe de C dans l'air s'est rendue au Texas auprès d'électeurs qui veulent croire que le président américain va réussir à tenir ses engagements.A qui profitera le deal sur les minerais ukrainiens ?Comment éviter que les appétits miniers américains ne conduisent à l'annexion du Groenland par les Etats-Unis ?La stratégie internationale impérialiste et protectionniste de Donald Trump lui permettra-t-elle de tenir ses promesses de campagne concernant le coût de la vie ?Les experts :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance - Auteur de « Le grand basculement »- Pierre HASKI - Chroniqueur international - France Inter et « Le Nouvel Obs »- Kéthévane GORJESTANI - Journaliste internationale - France 24- Guillaume PITRON - Journaliste - Auteur de “La guerre des métaux rares”🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 25 février 2025 avecAlain Bauer, professeur de criminologie au Conservatoire national des arts et métiers.Le procès du plus grand pédocriminel français s’est ouvert lundi 24 février à Vannes, celui du chirurgien Joël Le Scouarnec. Il est accusé de viols et d’agressions sexuelles sur 299 patients, pour la plupart étant des enfants et effectués dans plusieurs hôpitaux.Son témoignage est très attendu. Au deuxième jour du procès de Joël Le Scouarnec, son ex-femme devra répondre aux questions de la cour ce mardi après-midi. Appelée à témoigner après ses trois enfants, l’ex-épouse du chirurgien sera sans doute sous le feu des questions des juges et des avocats, qui chercheront tous à comprendre ce que savait cette ancienne aide-soignante des déviances de son ex-mari.Elle a toujours nié être au courant. "Je n’étais pas au courant de ses penchants, de ses poupées. Je n’ai eu connaissance de ses cahiers qu’après son interpellation", a-t-elle récemment confié à Ouest-France.Deux éléments viennent pourtant mettre à mal cette version. D’abord les carnets de l’ancien chirurgien dans lequel il dit ceci : "Elle sait que je suis pédophile". Le médecin avait alors effacé un grand nombre de ses écrits entre 1994 et 1996, après que sa femme avait découvert une poupée d’enfant. En 1996, alors qu’il était encore en couple avec Marie-France Le Scouarnec, son mari écrivait : "Je vais tout reconstruire et maintenant reprendre le fil de mes activités sexuelles pédophiles".Il sévira jusqu’en 2017 et son interpellation après la plainte d’une voisine de 6 ans qui évoquait le viol digital par son voisin. Les enquêteurs ont alors découvert des carnets dans lesquels le chirurgien partageait les sévices imposés à ses très jeunes patients, mentionnant leur nom.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 25 février 2025 - Macron/ Trump : des accolades... et une rupture ?Alors que les rapprochements entre les États-Unis de Donald Trump et la Russie de Vladimir Poutine s’accentuent, Emmanuel Macron a été reçu par son homologue américain à la Maison-Blanche, ce lundi. Cet échange, trois ans jour pour jour après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, a principalement porté sur le dossier brûlant des négociations pour un accord de paix en Ukraine, dans lequel l’Europe peine à exister.Sur la forme, la rencontre a été marquée par des sourires aux lèvres, quelques éclats de rire, des accolades et des poignées de main, mais sur l’essentiel, sur les moyens d’arrêter la guerre en Ukraine, qu’en est-il ? Si les deux dirigeants sont convaincus qu’une trêve rapide est possible, ensuite, ça se complique. Pour le chef de l’État, cette paix ne doit pas être la "capitulation" de Kiev. Emmanuel Macron dit percevoir un "chemin" commun avec Donald Trump avec la mise en œuvre de garanties de sécurité en Ukraine, par les Européens, comme l'éventuel déploiement d'une force d'observation de la paix. Un soutien essentiel, selon lui, pour dissuader la Russie de réattaquer l'Ukraine : "Le fait qu'il y ait des Européens qui soient prêts à s'engager pour apporter leur réponse à ces garanties de sécurité et qu'il y ait une clarté maintenant du message américain sur le fait que les États-Unis d'Amérique, comme alliés, étaient prêts à apporter un soutien, une solidarité à cette approche, est pour moi un tournant", a déclaré le président de la République. Mais sur ce point, le président des États-Unis n'a pas dit un mot. Pour Donald Trump, qui a fait de la "diplomatie transactionnelle" sa marque de fabrique, la fin de la guerre passe avant tout par l'accord qu'il entend conclure prochainement avec l'Ukraine sur l'exploitation de ses terres rares et de ses minerais. Il a d’ailleurs annoncé la venue prochaine de Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche.Quels sont donc les plans de Donald Trump pour l’Ukraine et l’Europe ? Lundi, les États-Unis ont pris tout le monde de court en s’alliant avec la Russie lors de votes inédits à l'ONU sur le conflit ukrainien. Ce basculement stratégique marque une rupture radicale avec la politique de soutien à Kiev menée jusqu’à présent par l’administration Biden. Tournant dans la guerre pour les uns, redistribution des cartes sur la scène diplomatique mondiale pour d’autres, l’alliance Moscou-Washington inquiète. En Allemagne, Friedrich Merz, atlantiste convaincu, juge désormais nécessaire pour l'Europe de développer des capacités de défense propres. Le futur chancelier allemand s’est même dit prêt à parler protection nucléaire avec Paris et Londres. Une révolution alors que la Pologne poursuit ses investissements au point de devenir une puissance militaire clé de l'OTAN et que les pays riverains de la mer Baltique - Lettonie, Lituanie et Estonie - intensifient leurs préparatifs en vue d'un conflit militaire, craignant que la Russie ne se prépare à une future guerre.Le maître du Kremlin a, lui, fait une apparition surprise à la télévision russe au moment de la conférence de presse de Donald Trump et Emmanuel Macron. Rappelant que les Russes aussi ont des réserves de terres rares et de métaux critiques, Vladimir Poutine a assuré qu’il allait "faire des deals avec les États-Unis" sur ce sujet. Il a redit tout le mal qu'il pensait une nouvelle fois de Volodymyr Zelensky et a appelé à un changement de régime à Kiev. Il a également salué l'approche "rationnelle" et "non émotionnelle" du dossier ukrainien adoptée par Donald Trump.Pendant ce temps aux États-Unis, le duo Trump-Musk rencontre ses premiers obstacles. Le Pentagone et d’autres agences du gouvernement américain, dont la police fédérale (FBI), ont demandé à leurs équipes de ne pas répondre au courriel exigeant des fonctionnaires fédéraux de justifier de leurs activités, après l’injonction en forme d’ultimatum d’Elon Musk, conseiller de Donald Trump, en raison de potentielles fuites de données confidentielles...Les experts :- NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste -Ouest France- PATRICK DUTARTRE - Général d'aviation, pilote de chasse, et ancien leader de la Patrouille de France- ANTHONY BELLANGER - Editorialiste et spécialiste des questions internationales à France Inter- JOSEPHINE STARON - Directrice des études & des relations internationales du think tank Synopia-SONIA DRIDI - journaliste et correspondante à Washington pour France 24 et la RTBF🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 24 février 2025 -Défendre l’Ukraine… sans Trump ?Emmanuel Macron est en visite officielle à Washington, ce lundi 24 février, où il va rencontrer Donald Trump pour aborder la guerre en Ukraine qui a débuté il y a tout juste trois ans. L'objectif du président de la République est clair : peser dans le jeu diplomatique et défendre les intérêts des Européens, sur fond de rapprochement accéléré entre les Etats-Unis et la Russie. L’Ukraine comme les membres de l’UE craignent d’être sacrifiés dans ces négociations qui se déroulent pour l’instant sans eux. Le chef de l'Etat va donc tenter de changer la donne ce soir. "Je vais lui dire : 'Au fond, tu ne peux pas être faible face au président Poutine. Ce n'est pas toi, pas ta marque de fabrique, pas ton intérêt'", a -t-il affirmé jeudi lors d'un échange sur les réseaux sociaux. Le président de la République espère démontrer à son homologue américain qu'en cédant trop à la Russie, il encouragerait son adversaire numéro un, la Chine, à pousser son avantage à Taïwan. "Toi qui veux que la Chine ne vienne pas contester Taïwan, comment expliquer que la Chine n'a pas le droit d'envahir Taïwan et que la Russie aurait le droit d'envahir l'Ukraine ?" a expliqué Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat entend aussi jouer la carte économique alors que Donald Trump a fait de la "diplomatie transactionnelle" sa marque de fabrique depuis son retour à la Maison-Blanche.De son côté le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à une "paix réelle et durable" en 2025, ce lundi, lors d’un sommet organisé à Kiev avec treize dirigeants européens dont la présidente de la Commission européenne. "Nous sommes à Kiev aujourd’hui, parce que l’Ukraine, c’est l’Europe. Dans cette lutte pour la survie, ce n’est pas seulement le destin de l’Ukraine qui est en jeu. C’est le destin de l’Europe", a déclaré Ursula von der Leyen avant d’annoncer qu’une nouvelle aide de 3,5 milliards d’euros pour l’Ukraine "arrivera dès le mois de mars".Que peuvent espérer la France et les Européens de cette rencontre à Washington ? Quels en sont les enjeux pour l’Ukraine et le Vieux continent ? Assiste-t-on au réveil des Européens ? Quelle défense européenne ? Vainqueur des élections législatives allemandes ce dimanche 23 février, le chef du parti conservateur Friedrich Merz a reconnu que ses "priorités absolues" était désormais le renforcement de la défense européenne afin que l’Europe atteigne "progressivement l’indépendance vis-à-vis des Etats-Unis". Face au gouvernement américain qui "se montre largement indifférent au sort de l’Europe", celui qui est appelé à former le prochain gouvernement allemand a évoqué "une capacité de défense européenne autonome" comme alternative à "l’Otan dans sa forme actuelle". Vendredi, veille du scrutin, il avait estimé que la garantie de sécurité américaine n’était plus assurée, et qu’il allait se rapprocher de la France et du Royaume-Uni pour voir comment leur "parapluie" nucléaire pouvait s’étendre à l’Allemagne. Des propos qui marque un changement de cap historique à Berlin, et en particulier au sein de la CDU, fervente partisane depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale de la doctrine de sécurité transatlantique, alors que l’histoire s’accélère et que Vladimir Poutine n’a jamais semblé aussi près de gagner sa guerre en Ukraine, trois ans après avoir débuté l’invasion du pays.Après trois ans de combats acharnés qui ont fait des centaines de milliers de victimes des deux côtés, pour le maître du Kremlin, la promesse de négociations est un premier pas vers une fin de la guerre aux conditions russes. Un scénario du pire pour l’Europe et les Ukrainiens qui n’ont néanmoins pas dit leur dernier mot. Car si dans la population ukrainienne il y a une forme de lassitude et une division entre ceux qui se battent et ceux qui ne se battent pas, il y a également de l’espoir et beaucoup de résistance. Nos journalistes se sont rendus dans le pays et ont rencontré des couples qui ont décidé d’avoir un enfant malgré tout. Donner la vie est vécu pour certains d’entre eux comme un acte patriotique de résistance, mais c’est surtout une façon de se projeter dans un pays en paix.Les experts :- Général Jean-Paul PALOMÉROS - Ancien chef d’état-major, ancien commandant suprêmede la transformation de l’OTAN-Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique-Marion VAN RENTERGHEM- Grand reporter, chroniqueuse - L’Express-Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationaleUniversité Catholique de LillePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 24 février 2025 avecFrédéric Ploquin, journaliste, spécialiste du grand banditisme. Il publie le 19 mars prochain, avec Jean-Louis Rizza, "Braqueur, mercenaire, aventurier. De l’OAS au grand banditisme", aux éditions Nouveau Monde.Samedi dernier, Mohamed Amra, a été arrêté en Roumanie après neuf mois de traque. Le narcotrafiquant multirécidiviste de 30 ans était rechaché depuis mai dernier, et l'attaque du péage d'Incarville, dans l'Eure. Deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés, alors qu'ils accompagnaient le détenu, extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d'instruction. Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d'assaut le fourgon pénitentiaire pour le libérer.Dimanche, Mohamed Amra est apparu menotté, cheveux teint en roux et veste de sport noire, devant le tribunal de Bucarest où il a été présenté à une juge.Il "ne reconnaît pas les faits commis mais souhaite respecter la décision des autorités françaises qui veulent le juger", a déclaré son avocate Maria Marcu à la sortie de l'audience. Arrêté samedi en Roumanie, il avait l'intention de faire de la chirurgie esthétique pour fuir en Colombie, selon les informations révélées par le ministre roumain de l'Intérieur Catalin Predoiu, à la presse. En tout, une quinzaine de personnes, soupçonnées d'avoir fourni de l'aide au narcotrafiquant , ont été interpellées dimanche et lundi entre la France et le Maroc. "Dix ont été interpellées en France", notamment en Normandie, et "quatre ont été extraites de leur lieu de détention", a précisé le parquet de Paris.Frédéric Ploquin, journaliste, spécialiste du grand banditisme, reviendra sur la traque de l'ennemi public numéro 1, qui a mené à un vaste coup de filet international dans le milieu du narcotrafic.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 22 février 2025 - Agriculture : la colère couve encoreRien n'était laissé au hasard. Emmanuel Macron a inauguré ce matin le 61e Salon international de l'agriculture au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris. Objectif pour le président de la République : faire oublier le souvenir désastreux de son passage l'année dernière. Le chef de l'Etat avait été très chahuté et sa venue avait été synonyme d'un chaos sans précédent. L'ouverture des grilles avait été retardée et le pavillon 1 avait été fermé au public jusqu'à 15h. Cette fois-ci, l'atmosphère est plus détendue. Emmanuel Macron l'explique par "des textes qui sont passés" et "le travail qui est fait par le gouvernement". La loi de programmation agricole votée tout juste avant le début de l'événement a en effet sans doute favorisé l'accueil du locataire de l'Elysée. Le texte a été salué par la FNSEA, le principal syndicat d'exploitants agricoles. Ces derniers sont notamment satisfaits que les produits phytosanitaires ne puissent plus être interdits sans qu'une solution de remplacement n'ait au préalable été trouvée. Suffisant pour apaiser la colère du monde agricole ? Rien n'est moins sûr. Les agriculteurs se plaignent de leurs revenus insuffisants et attendent du concret. Ils sont vent debout contre le Mercosur, ce traité de libre-échange entre l'Union Européenne et les pays d'Amérique du Sud. Car en décembre dernier, la présidente de la Commission Européenne a en effet finalisé les termes de ce traité qui devra être soumis aux Etats membres et aux eurodéputés. Ursula Von der Leyen a décidé de passer en force, malgré l'opposition de la France et de la Pologne. Emmanuel Macron a donc tenté de rassurer les agriculteurs. Il affirme que la France cherchera, avec les autres pays opposés, une minorité de blocage pour que le traité ne soit pas adopté. Dans les allées du salon, le chef de l'Etat a tenu à délivrer un message : "Le cap est clair : on défend la souveraineté agricole et la production. On ne veut pas de décroissance agricole, ni en France ni en Europe".Ce salon s'ouvre dans un contexte post-électoral dans les chambres d'agriculture. Le dernier scrutin a vu la majorité syndicale de la coalition FNSEA-Jeunes agriculteurs grignotée par la bouillonnante Coordination rurale. Ce syndicat, adepte des coups d'éclat médiatiques, l'a emporté dans 14 départements, contre trois auparavant. Une percée importante pour une organisation qui partage souvent le vocabulaire, la colère et les solutions du Rassemblement national. Dans plusieurs départements, comme le Lot-et-Garonne ou encore l’Aude, les liens sont palpables. Le député RN Christophe Barthès est par exemple un ancien cadre du syndicat. Alors, la Coordination rurale roule-t-elle pour le RN ? C dans l'air est allé poser la question au probable futur président de la chambre d'agriculture du Gers. Au-delà du seul RN, de nombreux agriculteurs aux bonnets jaunes se sont récemment affichés aux côtés de membres de l'extrême droite, comme Jordan Bardella, Eric Zemmour ou encore Sarah Knafo.Loin des manœuvres politiques, l'intelligence artificielle s'invite dans les fermes. En Ille-et-Vilaine, une exploitation de vaches laitières a adopté depuis deux ans des capteurs placés sur leurs animaux. Grâce à eux, les agriculteurs récoltent des données et ont de meilleures prédictions pour déterminer, par exemple, la période de fécondité des vaches. Ils gagnent en productivité et se libèrent du temps. Cette technologie, vécue comme un progrès dans l'exploitation, est à l'essai dans une vingtaine d'autres fermes.Quelle est la situation du secteur agricole français, alors que s'ouvre le 61e Salon de l'agriculture ?La Coordination rurale roule-t-elle pour le RN ?Comment la technologie va-t-elle venir en aide aux exploitants agricoles ?Les experts :- Frédéric DENHEZ - Journaliste - Spécialiste des questions environnementales - Marianne- Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - « Challenges »- Olivia DETROYAT - journaliste économie-Le Figaro- Lou FRITEL - journaliste politique - Paris Match🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 21 février 2025 avec Sophie Noachovitch, reporter police-justice à Paris-Match.Une information judiciaire a été ouverte aujourd'hui pour viols et agressions sexuelles à l'encontre d'un homme placé en garde à vue dans le cadre de l'affaire Bétharram, a annoncé le parquet de Pau. Le suspect concerné est un ancien surveillant de cet établissement catholique du Béarn, né en 1965, qui était encore en fonction l'année dernière avant d'être écarté après l'ouverture de l'enquête judiciaire. Les deux autres hommes placés en garde à vue mercredi, nés en 1931 et 1955, ont été laissés libres en raison de la prescription des faits qui leur étaient reprochés, a précisé le procureur Rodolphe Jarry.Les violences dans cet établissement ont perduré pendant des décennies, dès les années 1950 et jusqu'en 2011. Le parquet avait annoncé, en février 2024, avoir ouvert une enquête préliminaire à la suite de plaintes relatives à des violences physiques et sexuelles dans ce collège-lycée sous contrat avec l'Etat. Le collectif de victimes de Betharram a recensé à ce jour 132 plaintes. Il s'agit d'humiliations, de châtiments corporels, mais aussi de masturbations ou fellations imposées.Sophie Noachovitch, reporter police-justice à Paris-Match est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur les témoignages qu'elle a recueillis, et sur le système de violences qui a été mis en place à Notre-Dame de Bétharram. Une affaire qui a pris un tour politique, après que le Premier ministre François Bayrou a été accusé d'avoir été informé des violences perpétrées dans l'établissement béarnais. Lui affirme n'avoir 'jamais été informé" du calvaire subi par les enfants.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 21 février 2025 - Allemagne : un nouveau chancelier... Face à TrumpJ-2 avant les élections. Les Allemands sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire leurs 630 représentants au Bundestag lors des élections législatives anticipées. Le Parti social-démocrate (SPD) du chancelier sortant Olaf Scholz s’achemine vers une débâcle, crédité de seulement 15 % des intentions de vote. Face à lui, les conservateurs de la CDU-CSU font largement la course en tête. Sûrs de leur victoire, ils sont donnés à 30% dans les sondages. Leur chef de file, Friedrich Merz, ancien rival d'Angela Merkel, appelle les Allemands à lui donner un mandat fort. Objectif : un score sans appel pour imposer leur ligne dure sur l’immigration. Car derrière les conservateurs, l’extrême droite d'Alternative pour l’Allemagne (AfD) est en embuscade. Le parti emmené par Alice Weidel est en pleine ascension. Il compte 20% d'intentions de vote, soit le double de son score obtenu quatre ans plus tôt seulement. Et il est désormais soutenu par l’entourage du président américain, Donald Trump. Depuis décembre, le milliardaire Elon Musk s'implique personnellement dans la campagne. L'homme le plus riche du monde multiplie les appels à voter pour le parti d'Alice Weidel, à base de messages sur son réseau social X, de tribunes dans la presse et de déclarations polémiques. Le vice-président américain J. D. Vance lui-même a lancé un appel implicite en faveur du parti. Lors de son intervention à la Conférence sur la sécurité à Munich, il a en effet enjoint les dirigeants européens à travailler avec l’extrême droite.Mais le très probable futur chancelier Friedrich Merz a, à plusieurs reprises, exclu tout scénario de coalition avec l’AfD après les élections, au nom de la doctrine du cordon sanitaire qui prévaut en Allemagne depuis l’après-guerre.Quelque soit le résultat du scrutin, la montée de l'AfD en sera très probablement l'un des faits marquants. Le parti d'extrême droite promet notamment la "fermeture des frontières" et l'expulsion de milliers d'immigrés.Un programme qui inquiète fortement les entreprises outre-Rhin. Celles-ci sont confrontées à un problème majeur : le vieillissement de la population. Le déclin démographique allemand entraine une pénurie de main-d'œuvre, qui constitue le plus grand défi du pays, selon le ministre de l'Economie Robert Habeck. Or, ce manque est aujourd'hui largement compensé par l'immigration de travail. Pas moins de 14 millions d'étrangers travaillent aujourd'hui en Allemagne. Mais malgré cela, les entreprises peinent à recruter. Dans une profession sur six, il y a une pénurie de travailleurs qualifiés. Selon l'IAB, l'institut de recherche pour le travail et l'emploi, 2 millions de postes sont vacants, un record absolu dans l'histoire du pays.L'agence pour l'emploi estime à 400 000 arrivées par an le besoin d'immigration. Certaines entreprises se mobilisent et sont ainsi entrées en campagne contre l'AfD, qui menace, selon elles, l'économie du pays.L'économie est déjà dégradée, après deux ans de récession. Un secteur symbolise les difficultés actuelles de l'Allemagne : l'industrie, qui pèse près d’un quart du PIB. C’est notamment l’avenir de l’automobile, secteur numéro un du pays, qui inquiète. Il se heurte aujourd’hui au risque de délocalisations massives.En quelques années, les dirigeants des groupes automobiles allemands se sont en effet retrouvés brutalement concurrencés par les géants des logiciels, côté américain, et par les spécialistes des batteries, côté asiatique. Ils n'étaient pas préparés. Le constructeur Volkswagen va ainsi supprimer 35 000 emplois d’ici à 2030 outre-Rhin, soit près d’un tiers de ses effectifs. Son concurrent Mercedes-Benz a vu ses bénéfices fondre l'an passé et s'attend à une année 2025 également difficile. De son côté, l'équipementier pneumatique Continental a annoncé le 30 janvier dernier la fermeture de cinq usines en Allemagne, avec 580 nouveaux emplois menacés, en raison de la faiblesse du secteur.Quel sera le verdict des urnes en Allemagne ?Le programme de l'AfD s'oppose-t-il aux intérêts de l'industrie allemande ?Le secteur automobile allemand peut-il remonter la pente ?Les experts :- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV - Spécialiste des questions internationales- RICHARD WERLY - Journaliste - Correspondant à Paris du média suisse Blick.ch- BERTRAND GALLICHER - Grand reporter – Ancien correspondant à Berlin- GERALDINE SCHWARZ - Journaliste Franco-Allemande - Auteure de « D'où nous venons, ce qui nous unit, ce qui nous divise »🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 20 février 2025 -Trump attaque le "dictateur" ZélenskyL’escalade continue. Hier, Donald Trump franchit une nouvelle limite et traite Volodymyr Zelensky de "dictateur". Pour lui, le président ukrainien est "un dictateur sans élection", faisant référence à la fin de son mandat expiré en mai 2024 puis prolongé par la loi martiale. Sur sa plateforme Truth Social, le président américain poursuit : Volodymyr Zelensky "devrait se dépêcher ou il ne va pas lui rester de pays". Ces attaques choquent et provoquent de fortes réactions sur la scène internationale.Tout au long de la semaine, Donald Trump a multiplié ses critiques à l’égard de Volodymyr Zelensky. Mardi, il lui reproche d’être à l’origine de la guerre. Dans la même journée, il évalue sa cote de popularité à 4 % au lieu de 57 % (selon un sondage réalisé au début de février par l’Institut international de sociologie de Kiev et publié mercredi). Donald Trump utilise fake news et mensonges pour fragiliser son homologue. Volodymyr Zelensky répond et accuse le président américain de vivre dans "un espace de désinformation russe". Cette escalade de tensions plonge les Ukrainiens dans l’inconnu. Les invectives de Trump surviennent dans un contexte de rapprochement russo-américain qui rend de plus en plus incertain l’espoir d’une paix juste. L’Ukraine est seule au monde. Ces alliés européens s’inquiètent aussi. Aujourd’hui, Emmanuel Macron reçoit les chefs de partis afin de discuter de la situation en Ukraine. Il est attendu à Washington la semaine prochaine.Dans les prisons russes, la propagande est une arme de guerre. À Lougansk, un ancien détenu et militant pour les droits de l’homme dénonce l’usage de la violence par les officiers de l’armée russe. Les prisonniers sont torturés. Les droits humains sont bafoués. Entre ces murs, l’Ukraine est dépeinte comme un État nazi. Ces établissements pénitenciers laissent des traces indélébiles sur cette population. Dimanche dernier, Donald Trump a annoncé une rencontre très prochaine avec Vladimir Poutine. Pour Maksym BoutKevitch, il ne peut pas y avoir de négociations pour la paix sans la présence de l’Ukraine.À Kherson, le traumatisme de l’occupation russe est toujours présent. Tombée aux mains des Russes au début de la guerre, la ville est libérée par la contre-offensive ukrainienne. La population est encore très marquée par cette sombre période. Dans cette région, tout le monde est agriculteur. Ces derniers sont devenus la cible privilégiée de l’armée. Leurs entrepôts sont visés, leurs récoltes sont détruites. Même les marchés de la ville sont désormais la cible de frappes. Dans un reportage, nous suivons un couple d’agriculteurs qui nous raconte la difficulté de leur quotidien.Dans ce contexte de tensions avec le président américain, quel avenir pour l’Ukraine ? Que peut-on attendre de cette future rencontre Trump-Poutine ?Les experts :- NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste -Ouest France- MARION VAN RENTERGHEM - Grand reporter / Chroniqueuse - L’Express, auteure de Le piège Nord Stream- PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, auteur de Dans la forge du monde- TATIANA KASTOUEVA JEAN - Directrice du Centre Russie-Eurasie à l'Institut français des relations internationales.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 19 février 2025 - Bayrou s'embourbe... Retailleau s'envoleL’affaire Bétharram ne quitte plus l’Assemblée nationale. Pour la troisième fois, ce mardi, François Bayrou a été questionné par la gauche pendant les questions au gouvernement, sur l’affaire des violences au sein cette école catholique des Pyrénées-Atlantiques, situé à proximité de son fief de Pau. Le chef du gouvernement, maire de Pau et ancien ministre de l’Education, est accusé d’avoir menti lorsqu’il a affirmé n’avoir jamais été informé de ces faits et d’être intervenu dans la première enquête ouverte fin 1997 concernant le père Carricart, ex-directeur de l’institution.Le parquet de Pau mène une nouvelle enquête depuis un an sur une centaine de plaintes visant des faits présumés de violences, agressions sexuelles et viols commis dans cet établissement privé catholique du Béarn pendant des décennies. Le chef du gouvernement, originaire de la région, a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cette institution et son épouse y a enseigné le catéchisme.Questionné sur son éventuelle intervention après la diffusion des témoignages d’un gendarme et d’un juge en charge de l’enquête en 1998, le Premier ministre a affirmé n’être "jamais" intervenu dans l’affaire, "ni de près ni de loin". En revanche, ceux qui savaient à partir de 1998 auraient dû faire et n'ont rien fait, a-t-il affirmé, renvoyant à la responsabilité de trois anciens ministres socialistes qui lui ont succédé quand il a quitté le ministère de l’Education nationale en mai 1997.À la veille d'une motion de censure socialiste, qui ne devrait pas aboutir ce mercredi en fin de journée, faute d’avoir le soutien du Rassemblement national, François Bayrou a donc décidé de contre-attaquer. Mise en cause nommément, Élisabeth Guigou a déploré une "misérable polémique politicienne". "Dans cette affaire, le gouvernement au sein duquel j’ai eu l’honneur d’assumer les fonctions de ministre de la Justice (...) a fait son travail et l’institution judiciaire a fait le sien, en toute indépendance", a-t-elle réagi. "Scandalisée par les attaques du Premier ministre", l'ancienne ministre déléguée à l'Enseignement scolaire Ségolène Royal a publié une circulaire prise en août 1997 contre les violences sexuelles sur les enfants. Elle a également confirmé examiner un dépôt de plainte pour "diffamation" et "dénonciation calomnieuse" contre François Bayrou.La création d’une commission d’enquête "sur les modalités du contrôle par l’État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires" a été votée à l’unanimité ce mercredi matin, par la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale.Parallèlement, la candidature de Richard Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel a été approuvée à une voix près en fin de matinée. La gauche et LR ont dénoncé l’abstention des députés RN, qui a joué en la faveur du candidat de l’Elysée. La cheffe des députés "insoumis" Mathilde Panot a notamment fustigé un "accord secret" entre le RN et Emmanuel Macron, tandis que celui des députés de droite, Laurent Wauquiez, estime que les seize députés RN se rendent "complices" de la nomination de Richard Ferrand.Le groupe Les Républicains a "décidé à l'unanimité de s'opposer à la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel", avait déclaré un peu plus tôt Laurent Wauquiez, déterminé à revendiquer son indépendance vis-à-vis de l’exécutif, à la différence du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau qui a indiqué qu’"en raison de la séparation des pouvoirs, il ne peut pas s’exprimer sur le sujet".Tous deux candidats, le ministre de l’Intérieur et le patron des députés LR, sont lancés dans la bataille pour l’élection du prochain président du parti LR les 17 et 18 mai. Trois mois de campagne qui font redouter aux LR une nouvelle guerre des chefs dévastatrice alors qu’à gauche Jean-Luc Mélenchon a acté la rupture entre LFI et le PS, deux partis alliés sous l'égide du Nouveau Front populaire. "Nous devons tourner la page d'une alliance toxique avec les socialistes" a-t-il affirmé dans un long entretien accordé à l'hebdomadaire La Tribune Dimanche du 16 février.Les experts :- Jérôme JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF-Alix BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - France Info TV-Stéphanie DEPIERRE - Journaliste politique – LCP-Bernard SANANÈS - Politologue – Président du cabinet d’études et de conseil Elabe🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 18 février : Anne-Laure Barral est journaliste à la cellule investigation de Radio FranceHier, le groupe Stellantis a annoncé avoir demandé à 236.900 clients Citroën de ne plus rouler, jusqu'au remplacement de leurs airbags. Les véhicules concernés par ce rappel sont situés au nord d’une ligne Lyon-Clermont-Ferrand et ont été immatriculés entre 2008 et 2013. Ces véhicules sont équipés d'airbags de marque Takata, susceptibles de causer de graves blessures et auraient déjà provoqué la mort de plus de 15 personnes, selon les informations de Radio France. Citroën et DS avaient déjà lancé une campagne d’immobilisation début 2024 en France, qui concernait le sud du pays et l’outre-mer.La décision de commencer les rappels par ces régions avait été prise « sur la base de critères de chaleur et d’humidité des climats sur le long terme », soit les deux facteurs qui endommagent ces airbags. Le scandale Takata, qui a éclaté en 2014, avait mené le fabricant japonais à la faillite. Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd’hui.Anne-Laure Barral, journaliste à la cellule investigation de Radio France, reviendra avec nous sur cette affaire des airbags défectueux, et sur la façon dont l'industrie automobile et les autorités ont réagi à l'affaire. Et sur les raisons pour lesquelles le groupe Stellantis annonce maintenant ces immoblisations de véhicules.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 18 février 2025 - Trump-Poutine : les nouveaux alliés ?À chaque jour son lot de surprises sur l'Ukraine. Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré ce matin que Vladimir Poutine était prêt à négocier avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky "si nécessaire". Une déclaration encore impensable il y a quelques semaines. Pendant ce temps, les chefs de la diplomatie russe et américain, Sergueï Lavrov et Marco Rubio, se réunissaient aujourd'hui à Riyad, en Arabie Saoudite, pour parler des négociations de paix en Ukraine. "L'Union européenne devra être à la table à un moment donné parce qu’ils ont aussi des sanctions [contre la Russie]", a déclaré Marco Rubio à la presse. Hier, une dizaine de chefs de gouvernement européens se sont réunis à l'Élysée pour discuter de l'Ukraine, mais les Européens avancent encore en ordre dispersé. Si la présidente de la Commission européenne s'est dite prête, hier, "à faire plus" dans l'aide militaire à l'Ukraine, d'autres comme le Royaume-Uni et la Suède envisagent déjà d'envoyer des troupes au sol en cas de cessez-le-feu, tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz, a affirmé qu’il était opposé à une "paix de diktat imposée" à Kiev.Dimanche, Marco Rubio s'est aussi déplacé à Jérusalem où il a rencontré le Premier ministre Netanyahou et défendu le projet de Donald Trump de transformer la bande de Gaza en "riviera", et de déplacer ses habitants vers l'Égypte et la Jordanie. "Nous nous efforcerons de faire en sorte que cette vision devienne réalité", a déclaré l'Israélien. De leur côté, la Jordanie, dont plus de la moitié de la population est d’origine palestinienne, et l'Égypte sont vent debout contre cette proposition. Lors d'une rencontre au Caire, le roi jordanien Abdallah II et le président égyptien al-Sissi ont redit leur soutien à la création d'un état palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-est comme capitale. Un sommet d'urgence entre les pays arabes doit se tenir en Égypte le 27 février pour poursuivre les discussions sur Gaza.Aux Etats-Unis, un vent de contestation commence doucement à souffler contre la nouvelle administration américaine. Hier, des milliers de personnes ont manifesté à travers le pays contre le limogeage des employés fédéraux, le non-respect de l’équilibre des pouvoirs et l’influence grandissante d'Elon Musk. L'appel avait été lancé par le collectif "50501", né fin janvier sur le réseau social Reddit. Le 5 février, plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient participé aux premiers rassemblements dans une quarantaine d'états. "La révolution contre Donald Trump et Elon Musk commence ici", a déclaré depuis Boston le sénateur du Massachusetts Ed Markey.Quel avenir pour Volodymyr Zelensky si les négociations pour la paix en Ukraine aboutissent ? Les pays arabes peuvent-ils contrarier les plans de Donald Trump pour Gaza ? Et les manifestations contre Trump et Musk aux Etats-Unis peuvent-elles inquiéter la nouvelle administration américaine ?Les experts :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU - Auteur de "D’un monde à l’autre"- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Patricia ALLEMONIÈRE - Grand reporter – Spécialiste des questions internationales- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie – Le MondePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 17 février : Bruno Cautrès, chercheur au Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof)Le dernier baromètre annuel du Cevipof révèle une défiance des Français envers le monde politique "à un niveau jamais mesuré". Seuls 26% des Français déclarent avoir confiance dans la politique. Selon cette étude, la France se distingue par son niveau de confiance extrêmement faible envers la politique. Seuls 26% des Français déclarent avoir confiance dans la politique, contre 47% en Allemagne et 39% en Italie. La défiance est particulièrement marquée envers le gouvernement, qui n'inspire confiance qu'à 23% des Français. Le baromètre révèle également une confiance basse envers les personnalités politiques : seuls 27% des Français font confiance à François Bayrou, alors que 43% des Italiens font confiance à Georgia Meloni et 53% des Allemands à Olaf Scholz.Il en ressort un net « désarroi démocratique » exprimé par les Français, selon la formule du Cevipof. Au terme d’une année de crise politique et budgétaire, la France se distingue en effet par un pessimisme très marqué. La défiance s’observe tout particulièrement vis-à-vis des organes de la démocratie représentative : 78 % des personnes interrogées remettent en cause la légitimité des représentants politiques, y compris ceux qui ont été élus. 71 % des personnes sondées estiment que la démocratie fonctionne mal, soit une progression de 3 points par rapport au dernier pointage.Bruno Cautrès, chercheur au Cevipof, est notre invité. Il analysera les résultats de ce baromètre, et ce qu'ils signifient, selon lui, pour notre démocratie.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 17 février 2025 - Axe Trump-Poutine : le cauchemar des EuropéensBranle-bas de combat à Paris. L'annonce d'une réunion entre les États-Unis et la Russie, mardi en Arabie Saoudite, pour discuter des négociations de paix en Ukraine, mais sans l'Union européenne, a provoqué un vent de panique en Europe. Lundi, le chef de la diplomatie russe, Sergeï Lavrov a rappelé que l'UE n'était pas conviée aux pourparlers : "Si [les Européens] se mettent à la table des négociations (…) avec l'intention de poursuivre la guerre, alors pourquoi les inviterait-on ?". Trois jours après la leçon de démocratie du vice-président américain J.D Vance à la Conférence de Munich, les Européens cherchent encore la parade. La France réunit actuellement une dizaine de dirigeants de pays de l’UE et de l’OTAN à l'Élysée pour discuter en urgence d'une solution. Quel rôle peuvent jouer les Européens en vue d'un hypothétique cessez-le-feu ? Le ministre des affaires étrangères français Jean-Noël Barrot a annoncé que des discussions étaient en cours à propos du déploiement de soldats français, britanniques et polonais pour garantir "une paix durable" en Ukraine. La Suède s'est également dite ouverte à envoyer des troupes, mais pas la Pologne. Pendant ce temps, plusieurs pays européens comme la République tchèque et la Roumanie ont regretté de ne pas avoir été conviés à la réunion informelle à l'Élysée, tandis que la Hongrie, proche de Poutine, a une fois de plus critiqué un sommet des "frustrés" qui "ne veulent pas la paix".Pendant que les diplomates s'agitent en coulisses, les combats continuent de faire rage en Ukraine. Dans la ville martyre de Boutcha, depuis que les hommes sont tous partis au front, une bande de 90 femmes volontaires s'est taillée une solide réputation de "chasseuses de drones". Le jour infirmières, pâtissières ou pharmaciennes, les "sorcières de Boutcha" enfilent un gilet pare-balle sur leur temps libre et défendent la ville contre les attaques de drones Shahed, et ce malgré le manque de matériel moderne. Dans cette ville marquée par les massacres de l'occupation, les femmes volontaires ne se voient pas capituler : "Il y aura toujours cette petite partie sur laquelle l'Ukraine peut compter pour se battre. Et qui se battra jusqu'au bout", glisse Valentina, vétérinaire de formation. Ces derniers mois plus d'une dizaine de ces volontaires sont mêmes allées plus loin et se sont engagées comme gardes-frontières, opératrices de lance-missiles ou dans des brigades d’assaut.En France, l'idée de la guerre a progressivement refait surface depuis l'invasion de l'Ukraine. Il y a quelques mois, une soixantaine d’élèves médecins militaires se sont confrontés à un exercice d’opération sanitaire (Exosan) fictif sur le camp militaire de La Valbonne, dans la région lyonnaise. Pratique de la médecine de guerre, prise en compte de la menace nucléaire, simulations d'embuscades, l'objectif est de mettre les futurs praticiens en conditions réelles. Avec le retour de la guerre aux portes de l'Europe, l'entraînement est d'autant plus réaliste. Une fois leur formation terminée, ces futurs médecins militaires seront d'ailleurs amenés à travailler sur des théâtres d'opération extérieurs.Déjà ostracisés, les Européens peuvent-ils encore avoir une influence sur les négociations pour la paix en Ukraine ? Qui sont les Ukrainiennes volontaires qui défendent Boutcha contre les attaques de drones ? Et comment la France prépare ses médecins militaires à l'éventualité d'une guerre ?Les experts :- Jean-Paul PERRUCHE - Général de corps d’armée, expert en stratégie de sécurité et de défense- Anne NIVAT - Reporter de guerre, présentatrice LCI- Dominique MOÏSI - Politologue et géopoliticien- Joséphine STARON - Directrice des études et des relations internationales chez Synopia🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 15 février :Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, auteur de "La Guerre des Mondes" (collection Alpha).Hier, à la conférence de Munich, en Allemagne, le vice-président américain, JD Vance, s'est exprimé dans un discours retentissant. Il a tenu un discours à charge contre ses alliés européens,à propos du respect de la liberté d’expression sur notre continent.«En Grande-Bretagne et à travers l’Europe, la liberté d’expression, je le crains, est en retrait», a-t-il notamment déclaré.« Ce qui m’inquiète, c’est (…) le recul de l’Europe par rapport à certaines de ses valeurs les plus fondamentales, valeurs partagées avec les Etats-Unis d’Amérique, a-t-il dit. Selon lui, «Ce à quoi la démocratie allemande», comme toutes les autres, «ne peut survivre, c’est de dire à des millions d’électeurs que leurs pensées et leurs préoccupations (…) ne méritent même pas d’être prises en considération».Un discours sur les valeurs, dans un contexte où le dossier ukrainien est au centre des préoccupations. En effet, les présidents américain et russe se sont téléphoné mercredi et souhaitent lancer des négociations "immédiates" en vue d'un cessez-le-feu en Ukraine.Bruno Tertrais,directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique, est notre invité. Il reviendra avec nous sur la relation transatlantique. L'alliance est-elle en danger ? Y a-t-il des désaccords fondamentaux sur les valeurs entre le Etats-Unis et l'Europe ? Et quel avenir pour l'Ukraine dans ce contexte ?🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 15 février 2025 -Budget : une dépense publique « hors de contrôle » ?La France est «au pied du mur». C'est en ces termes que la Cour des comptes alerte de la situation des finances publiques, quelques jours seulement après le vote au Parlement du budget 2025. Dans leur dernier rapport, les sages de la rue Cambon soulignent une dérive des dépenses, et tirent la sonnette d'alarme sur l'urgence des efforts à mener. «La dépense publique n'est pas tenue», estime le président de la Cour, Pierre Moscovici, selon qui «en2024 plus encore qu'en2023, la dépense publique est apparue hors de contrôle».Si la Cour reconnaît les efforts de l'Etat, elle pointe le rôle des collectivités locales, dont la dépense a progressé de 3,6% entre 2023 et 2024. L’État est donc exhorté à freiner des dépenses publiques «en roue libre», et à réaliser 110milliards d’économies d’ici à 2029. Faute de quoi, les intérêts pour rembourser la dette exploseraient.Pendant ce temps, aux Etats-Unis, Elon Musk, à la tête du département de l’Efficacité gouvernementale, est chargé de tailler dans les effectifs de l’administration. Une purge massive est redoutée par les fonctionnaires, qui se voient proposer de démissionner en échange d’une prime de départ,ou de risquer unlicenciement sans indemnités. Un désossement de l'Etat qui inspire la droite française: Eric Ciotti estime que la méthode Musk «résonne» avec ses idées, Jordan Bardella imagine un Musk français pour dégraisser le mammouth.En France, l'état des routes sont une illustration de la mauvaise situation des finances publiques. 20 % des routes nationales et 10 % des routes départementales sont considérées en mauvais état. Un chiffre qui pourraient s'accroître avec les effets du dérèglement climatique.Alors, l'état des Finances publiques est-il si catastrophique? La France pourrait-elle s'inspirer de la méthode Musk pour réduire ses dépenses? Faut-il d'urgence rénover les routes françaises?Les experts :CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction deFranc-TireurFRANÇOIS ECALLE - Ancien rapporteur général de la Cour des Comptes, président de FipecoSTÉPHANIE VILLERS – Économiste, conseillère économique de PwC FranceSYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE - Éditorialiste politique au PointPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 14 février :Elsa Abdoun est journaliste au magazine UFC-Que Choisir, et auteure d'une étude sur la toxicité des fleurs coupées.Des analyses en laboratoire sur des bouquets de fleurs, menées par UFC Que Choisir, révèlent "une contamination massive des fleurs coupées par des pesticides, dont certains interdits en Europe", affirme le magazine de protection des consommateurs vendredi, jour de la Saint Valentin, propice aux achats de bouquets. Évoquant la "mise en péril" de ceux qui manipulent ces fleurs - les acheteurs mais surtout les professionnels - UFC Que Choisir dit "exiger des mesures immédiates pour protéger la santé publique et l'environnement", dans un communiqué. Le magazine a testé en laboratoire 15 bouquets (roses, gerberas et chrysanthèmes, achetés début janvier en boutique, grande distribution et en ligne). "100% des fleurs sont contaminées", avec "jusqu'à 46 résidus de pesticides différents sur un même bouquet", écrit-il. Ces substances "incluent des cancérogènes avérés et des perturbateurs endocriniens qui menacent directement la santé de ceux qui les manipulent quotidiennement". "À ce jour, aucune règlementation ne limite la présence de résidus de pesticides dans les fleurs coupées, dont 80% sont importées de pays autorisant encore l'usage de substances hautement toxiques", indique le magazine. Une mission avait été confiée à l'Anses après le décès en mars 2022 d'une fillette d'une leucémie liée à l'exposition de sa mère, fleuriste, pendant sa grossesse.Elsa Abdoun, journaliste au magazine UFC-Que Choisir, est notre invitée. Elle nous expliquera comment elle a mené cette enquête, et quels sont les risques pour les professionnels, et éventuellement pour les consommateurs. Avec 85% de fleurs coupées issues de l'importation, comment vérifier la provenance de nos bouquets ?🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 14 février 2025 -États-Unis - Europe : la fin d'une alliance vieille de 80 ans ?La discussion a pris tout le monde de court. Après un échange téléphonique mercredi, Vladimir Poutine a invité Donald Trump à venir discuter à Moscou des conditions pour l'arrêt de la guerre contre l'Ukraine. Moscou souhaite la reddition de l’Ukraine, l'abandon de son adhésion à l’OTAN et le contrôle des territoires ukrainiens occupés. Depuis le début du conflit, c'est la première fois qu'une équipe de négociateurs américains est officiellement attendue à Moscou. Donald Trump peut savourer, lui qui avait promis pendant sa campagne de mettre fin à cette guerre "ridicule".À l'instar d'Emmanuel Macron, certains chefs d'État n'ont pas caché leur inquiétude quant à la tournure prise par les événements. Le président français redoute que l'accord de paix se transforme en "capitulation" de l’Ukraine. "La seule question à ce stade, c’est si, de manière sincère, durable, soutenable, le président Poutine est prêt à un cessez-le-feu sur cette base-là". Quant à Volodymyr Zelensky, il craint déjà de voir l'Union européenne exclue des pourparlers : "Tout le monde comprend le format probable [de négociation] : les Etats-Unis, l’Ukraine et la Russie. Mais où est l’Europe ?", s'est-il inquiété. L'Ukrainien est aujourd'hui à la Conférence de Munich sur la sécurité, là où les Russes sont absents. Si le président polonais Donald Tusk a appelé à l'unité européenne dans le cadre de pourparlers, tous les chefs d'État ne se sont pas prononcés. Certains, comme le Hongrois Viktor Orban, ont déjà acté leur soutien à la position russe : "La position de Bruxelles, qui consiste à soutenir le massacre aussi longtemps que nécessaire, est moralement et politiquement inacceptable". Quant à l'Italie, dont la Première ministre Giorgia Meloni, affiche sa proximité avec Elon Musk, elle n'a pas encore réagi à ces annonces.La défense était déjà un sujet de tension interne à l'UE ces derniers mois, mais le retour de Donald Trump à la Maison Blanche crispe encore un peu plus les Européens. Dans sa logique de nationalisme économique, le président américain souhaite que les États membres de l'Otan augmentent de 2 à 5% leur budget militaire. "Ils devraient être à 5 %, pas 2 % (…) Ils peuvent tous se le permettre", avait-il avancé en janvier dernier lors d'une conférence de presse dans son fief de Mar-a-Lago (Floride). Après l'invasion de la Crimée par la Russie en 2014, les pays de l'Otan s'étaient engagés à consacrer au moins 2 % de leur PIB à la défense, mais sur les 32 pays membres, seuls 23 ont tenu leur engagement.L'autre point de tension entre l'Otan et la Russie porte sur les câbles internet sous-marins, qui fournissent 99% de l'internet mondial. Depuis le début de la guerre en Ukraine, ceux-ci sont régulièrement victimes de sabotages. Pas plus tard qu'en septembre dernier, un navire scientifique russe, soupçonné d'être un navire espion, a été repéré au large de la Normandie puis escorté par la Marine française. Plus récemment, c'est dans la mer Baltique que plusieurs de ces infrastructures critiques ont été endommagées, poussant l'Otan a renforcer sa présence militaire dans les environs. En décembre, l'Union européenne a menacé de prendre des sanctions contre des navires russes, suspectés de faire partie de sa flotte fantôme, même si les actes de sabotages restent in fine très difficiles à prouver. L'Otan mise donc sur de nouvelles technologies pour assurer sa protection. Elle a notamment signé un contrat avec la société nantaise Elwave, spécialiste de la surveillance sous-marine, pour veiller sur ses câbles.Quel rôle l'Union européenne peut-elle jouer sur les futures négociations de paix entre la Russie et les États-Unis ? Les menaces de Donald Trump de quitter l'Otan sont-elles sérieuses ? Et comment les pays de l'Otan s'organisent-ils pour protéger leurs câbles internet sous-marins ?Les experts :- Général Dominique TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, auteur de "D’un monde à l’autre"-François BEAUDONNET - Rédacteur en chef de la rédaction européenne - France Télévisions- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde, ancienne correspondante à Moscou🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 13 février 2025 -Trump/ Poutine : un coup de fil...et un deal ?C’est une annonce qui a pris de court l’Ukraine et l'Europe. Après un entretien téléphonique de 90 minutes avec Vladimir Poutine, Donald Trump a annoncé hier que des négociations allaient commencer "immédiatement" pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Dans le même temps, à Bruxelles, le ministre de la Défense américain, Pete Hegseth, a jugé "irréaliste" d’envisager un retour de l’Ukraine à ses frontières d’avant 2014 et exclu l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Il a également affirmé que les garanties de sécurité doivent être robustes, mais précisant que cette responsabilité incombe principalement aux Européens — une position que le Volodymyr Zelenski a jugée insuffisante hier dans un entretien au Guardian. Il a également indiqué que si une force de maintien de la paix devait être déployée, ce ne pourrait être qu’une mission hors de l’OTAN, sans application de l’article 5, et a définitivement écarté toute présence de troupes américaines en Ukraine. En clair, les États-Unis ne sont plus "focalisés prioritairement" sur l’Europe, et celle-ci va devoir prendre "le lead" dans la défense de l’Ukraine.De quoi soulever d’innombrables interrogations, à la fois sur le format des négociations à venir, et sur ce qui peut en sortir. Le président américain a appelé son homologue ukrainien après avoir parlé au dirigeant russe. Mais sera-t-il à la table des discussions ? Et l’Europe ? Une réunion de ministres européens, hier soir à Paris, a exigé que l’Ukraine et l’Europe "participent à toute négociation". Moscou s’y oppose, et Washington ?Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, le soutien américain a pris une forme très transactionnelle, très commerciale. Ces derniers jours, il a ainsi proposé une aide militaire à l'Ukraine, mais en échange d'une garantie de Kiev sous forme de gisements de métaux rares très recherchés dans l'automobile, l'aérien, le spatial et surtout la défense. Parallèlement il fait pression sur les pays européens de l’Otan pour qu’ils dépensent 5 % de leur PIB dans la défense, et ce alors que celles-ci ont déjà fortement progressé en 2024. Il vient également de relancer la guerre commerciale en signant lundi un décret fixant au 12 mars la date d'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane de 25 % sur l'acier et l'aluminium, "sans exceptions ni exemptions, pour tous les pays". La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a promis mardi une réponse "ferme" de l'Union européenne.Donald Trump a-t-il décidé de lâcher l’Europe ? "Il n'y a pas de trahison", a déclaré ce jeudi Pete Hegseth depuis le siège de l'Otan à Bruxelles. "Il y a la reconnaissance que le monde entier et les États-Unis sont investis dans la paix, une paix négociée", a-t-il ajouté, avant le début d'une réunion des ministres de la Défense de l'Alliance. Mais pour le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, il est "regrettable" que les États-Unis aient fait d'emblée des concessions "avant même le début des discussions", tandis que le chancelier Olaf Scholz a dit à Politico refuser une "paix imposée" à l'Ukraine.Toutes ces questions seront, à n’en pas douter, au centre des discussions de la Conférence sur la sécurité de Munich (MSC) qui va se dérouler à partir de demain et jusqu’à dimanche.Alors quels sont les plans de Donald Trump et Vladimir Poutine pour l’Ukraine ? Se dirige-t-il vers une partition "à la coréenne" ? Quel est l'état d'esprit des Ukrainiens, près de trois ans après le début de l'invasion russe ? Est-ce l’heure de vérité pour la défense européenne ? Quelle riposte de l'Europe face à Donald Trump et Vladimir Poutine ?Les experts :-NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France-MARION VAN RENTERGHEM - Grand reporter, chroniqueuse - L’Express , auteure de "Le piège Nord Stream"-PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, auteur de "Dans la forge du monde"-ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV - Spécialiste des questions internationales🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 12 février 2025 - Retailleau : le coup de forceCe matin, au micro de France Inter, il avait esquivé la question. Finalement c’est par un courrier adressé aux militants que Bruno Retailleau a officialisé, ce mercredi, sa candidature à la présidence du parti Les Républicains. Porté par les sondages où il a bondi depuis son arrivée à Beauvau en septembre dernier, le ministre de l’Intérieur ne cache plus ses ambitions et donne un coup d'accélérateur à sa campagne avant un bureau politique crucial prévu lundi prochain pour fixer la date du Congrès. Mais cette candidature pourrait relancer une "guerre des chefs" à droite.Lors d'un dîner en tête-à-tête il y a une semaine à Beauvau, le patron des députés LR lui aurait rappelé leur "accord" sur la distribution des rôles. "A toi d'incarner la droite au gouvernement, à moi de reconstruire notre famille politique", l'aurait mis en garde le patron des députés LR qui envisage également de se lancer dans la course pour 2027, avec l'intention lui aussi d'utiliser la présidence du parti LR comme tremplin pour la présidentielle. Et ses proches ce mercredi montent au créneau pour accuser Bruno Retailleau de prendre la "lourde responsabilité d'ouvrir une guerre des chefs"."Voter ce n'est pas diviser", s’était défendu sur France Inter ce matin Bruno Retailleau, estimant que sa candidature à la tête de LR il y a un peu plus de deux ans contre Eric Ciotti n'avait pas provoqué de guerre des chefs. Il avait alors obtenu 46,3 % des voix face au député des Alpes-Maritimes, qui a quitté depuis ses fonctions à la tête du parti après avoir fait alliance en juin avec le Rassemblement national aux législatives, laissant le poste vacant.Ancien dauphin de Philippe de Villiers, soutien de François Fillon à la présidentielle de 2017, Bruno Retailleau multiplie depuis son arrivée place Beauvau, les sorties médiatiques et les phrases chocs. Sur l’Etat de droit qu’il juge ni "intangible ni sacré", l’immigration et la lutte contre la drogue, ses thèmes favoris, il ne renie rien de son passé villieriste et souverainiste, dénonçant "l’ensauvagement", un "chaos migratoire" ou un processus de "décivilisation"- concept emprunté au théoricien d'extrême droite Renaud Camus - qui serait, selon lui, à l'œuvre dans la société française. Tacticien, homme d’appareil et communicant aguerri, l’ancien sénateur de Vendée s’est désormais lancé officiellement dans la bataille et défend l’idée de "refonder un grand parti de droite qui accepte de s'élargir".Mais jusqu’où ? Quel est le projet politique de Bruno Retailleau ? Qui pour succéder à Éric Ciotti à la tête des LR ? Si ces questions agitent les LR, l'idée d'une primaire à droite et au centre pour la prochaine présidentielle a également été relancée cette semaine par Gérald Darmanin alors que Marine Le Pen retrouvait samedi dernier des dizaines de dirigeants des partis d’extrême droite européens à Madrid, pour le premier sommet du nouveau groupe les Patriotes pour l’Europe.Ce mouvement, créé au Parlement européen en juillet 2024 autour du parti du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, et du Rassemblement national (RN), réunissant 86 eurodéputés, ce qui en fait la troisième force à Strasbourg, a choisi pour slogan : "Make Europe great again" ("rendons sa grandeur à l’Europe"), en référence au "Make America great again" (MAGA) de Donald Trump.C'est dans ce contexte qu'a été publiée, ce mardi, l’édition 2025 du baromètre de la confiance politique du Cevipof illustrant l’érosion très importante du crédit qu’accordent les Français à leurs responsables politiques. Ainsi 7 Français sur 10 interrogés déclarent ne pas avoir confiance dans la politique. Ils sont tout aussi nombreux à penser le personnel politique corrompu. Conséquence ou pas d'un sentiment de manque de visibilité, 73 % des sondés disent souhaiter avoir "un vrai chef en France pour remettre de l’ordre".Les experts :-Cécile CORNUDET - Éditorialiste politique - Les Echos- Pascal PERRINEAU - Politologue - Professeur associé au Cevipof- Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions- Brice TEINTURIER - Directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 11 février Anne-Charlène Bezzinapolitologue et constitutionaliste, maître de conférences en droit public, auteur de "textes constitutionnels et politiques", aux Presses universitaires de France.L’Élysée a annoncé lundi 10 février 2025 avoir choisi Richard Ferrand pour devenir le prochain président du Conseil constitutionnel. La nomination de ce fidèle de la première heure d’Emmanuel Macron devra être approuvée par le Parlement.Mais c’est bien le choix présidentiel qui recouvre le plus d’enjeux : la décision d’Emmanuel Macron apparaît comme un premier héritage pour le chef de l’État…Le choix par Emmanuel Macron d’un proche, premier de cordée de son accession au pouvoir, qui a gardé l’oreille du président malgré un retrait apparent de la vie politique – il a créé en 2022 sa société de conseil – suscite des critiques tant dans la classe politique que parmi les juristes.Cette nomination est d’autant plus sensible que personne dans la classe politique française ne se hasarde plus à exclure la possibilité de l’accession au pouvoir de Marine Le Pen dans les prochaines années.Or, le Rassemblement national – comme la droite de Laurent Wauquiez – s’est régulièrement montré critique du juge constitutionnel. Et le RN sur l’immigration envisage parfois une révision de la loi fondamentale via la procédure controversée de l’article 11.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 11 février 2025 - Meurtre de Louise : un ADN... et un suspectL'enquête ouverte par le parquet après le meurtre de Louise, 11 ans retrouvée morte dans un bois d'Epinay-sur-Orge dans l’Essonne dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février, s’accélère. Deux personnes interpellées lundi à Rouen, un homme de 23 ans et sa mère de 55 ans, ont été relâchées après avoir été entendues. En revanche, un autre homme âgé de 23 ans, a été interpellé lundi et est placé en garde à vue, ainsi désormais que ses parents et sa compagne. Une piste considérée comme la plus sérieuse jusqu’ici par les enquêteurs qui multiplient ce mardi les investigations. Des vérifications et des analyses ADN sont notamment en cours pour confirmer ou infirmer son implication dans l'affaire alors que l’émotion est grande à Épinay-sur-Orge et Longjumeau.Louise n'avait plus donné signe de vie depuis l'après-midi du vendredi, après sa sortie du collège André-Maurois aux alentours de 15 heures. La dernière image de la collégienne a été captée par les caméras de vidéosurveillance de la ville alors qu'elle traversait le bois des Templiers dans lequel son corps a été découvert par les forces de l'ordre après plusieurs heures de recherches. Un important dispositif de sécurité a immédiatement été mis en place dans la zone. Plus de 120 policiers ont également été mobilisés dans le but de retrouver des indices, tels que des traces de pas, des cheveux ou l'arme du crime qui n’a pour l’instant pas encore été retrouvée. Les enquêteurs ont en revanche pu retrouver le téléphone de l'adolescente qui est analysé. Les images de vidéo-surveillance sont également exploitées. On y voit un homme portant une " doudoune noire", qui regarde tout autour de lui tout en marchant derrière la jeune fille.Autant d’éléments qui pourraient s’avérer essentiels dans la découverte de la vérité alors que ces dernières années les progrès scientifiques et techniques ont permis de faire avancer les enquêtes. Nos journalistes ont pu se rendre dans les locaux de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise dans l’Oise, où les experts en criminologie ont recours aux dernières technologies pour faire parler les indices. Des progrès considérables ont été faits, notamment sur l’ADN et les portraits-robots génétiques. La science comportementale vient aussi de plus en plus souvent aux secours des enquêtes et des cold cases.Alors que sait-on de l'enquête sur le meurtre de Louise ? De l’ADN à l'intelligence artificielle, quelles sont aujourd’hui les techniques d'investigation ? Enfin quelles sont les dernières pistes des enquêteurs dans l’affaire dite de la tuerie de Chevaline ?Les experts :- Noémie Schulz - Grand reporter Police-Justice - France Télévisions-Me Marine Allali - Avocate - Cabinet Seban avocats, directrice du pôle aide aux victimes-Perrine Rogiez-Thubert - Commandante de police scientifique, direction de la police judiciaire de Paris-Driss Aït Youssef - Docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité-Hélène Romano (en duplex de Lyon) - Psychothérapeute spécialiste de la prise en charge des traumatismes🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 11 février 2025 -Meurtre de Louise : un ADN... et un suspectL'enquête ouverte par le parquet après le meurtre de Louise, 11 ans retrouvée morte dans un bois d'Epinay-sur-Orge dans l’Essonne dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 février, s’accélère. Deux personnes interpellées lundi à Rouen, un homme de 23 ans et sa mère de 55 ans, ont été relâchées après avoir été entendues. En revanche, un autre homme âgé de 23 ans, a été interpellé lundi et est placé en garde à vue, ainsi désormais que ses parents et sa compagne. Une piste considérée comme la plus sérieuse jusqu’ici par les enquêteurs qui multiplient ce mardi les investigations. Des vérifications et des analyses ADN sont notamment en cours pour confirmer ou infirmer son implication dans l'affaire alors que l’émotion est grande à Épinay-sur-Orge et Longjumeau.Louise n'avait plus donné signe de vie depuis l'après-midi du vendredi, après sa sortie du collège André-Maurois aux alentours de 15 heures. La dernière image de la collégienne a été captée par les caméras de vidéosurveillance de la ville alors qu'elle traversait le bois des Templiers dans lequel son corps a été découvert par les forces de l'ordre après plusieurs heures de recherches. Un important dispositif de sécurité a immédiatement été mis en place dans la zone. Plus de 120 policiers ont également été mobilisés dans le but de retrouver des indices, tels que des traces de pas, des cheveux ou l'arme du crime qui n’a pour l’instant pas encore été retrouvée. Les enquêteurs ont en revanche pu retrouver le téléphone de l'adolescente qui est analysé. Les images de vidéo-surveillance sont également exploitées. On y voit un homme portant une " doudoune noire", qui regarde tout autour de lui tout en marchant derrière la jeune fille.Autant d’éléments qui pourraient s’avérer essentiels dans la découverte de la vérité alors que ces dernières années les progrès scientifiques et techniques ont permis de faire avancer les enquêtes. Nos journalistes ont pu se rendre dans les locaux de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) de Pontoise dans l’Oise, où les experts en criminologie ont recours aux dernières technologies pour faire parler les indices. Des progrès considérables ont été faits, notamment sur l’ADN et les portraits-robots génétiques. La science comportementale vient aussi de plus en plus souvent aux secours des enquêtes et des cold cases.Alors que sait-on de l'enquête sur le meurtre de Louise ? De l’ADN à l'intelligence artificielle, quelles sont aujourd’hui les techniques d'investigation ? Enfin quelles sont les dernières pistes des enquêteurs dans l’affaire dite de la tuerie de Chevaline ?Les experts :- Noémie Schulz - Grand reporter Police-Justice - France Télévisions-Me Marine Allali - Avocate - Cabinet Seban avocats, directrice du pôle aide aux victimes-Perrine Rogiez-Thubert - Commandante de police scientifique, direction de la police judiciaire de Paris-Driss Aït Youssef - Docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité-Hélène Romano (en duplex de Lyon) - Psychothérapeute spécialiste de la prise en charge des traumatismesPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 10 février 2025 - Émission spéciale :IA : une révolution qui nous veut du bien ?Elle déboule dans notre quotidien, bouleverse nos sociétés, l’emploi, la médecine et même la création artistique. L’IA donne lieu à de nouveaux affrontements entre les grandes puissances. Comme l’a dit Vladimir Poutine dès 2017, celui qui dominera l’IA sera le maître du monde.À l’occasion du sommet mondial de l’Intelligence artificielle à Paris, qui rassemble aujourd’hui et demain le gratin de la diplomatie mondiale et les acteurs majeurs de cette technologie, Emmanuel Macron a déjà fait plusieurs annonces, avec notamment plus de 109 milliards d'euros d'investissements "privés français et étrangers" à venir dans l'Hexagone pour financer des investissements dans le secteur. "C’est l’équivalent de ce que les Etats-Unis ont annoncé avec "Stargate". C’est le même rapport", a pointé le chef de l’Etat. Mi-janvier, Donald Trump avait en effet annoncé le lancement de son propre plan pour l’IA, baptisé Stargate, avec un investissement colossal de 500 milliards de dollars. En parallèle, la start-up chinoise DeepSeek bouleverse le secteur, avec son IA générative qui concurrence directement ChatGPT."On veut en être et on veut inventer, sinon on va dépendre des autres", a souligné Emmanuel Macron. Pour cela, le président de la République entend d’abord miser sur la construction de data centers, pour stocker l’immense quantité de données nécessaires pour l’entraînement et l’utilisation de ces technologies. La ministre déléguée chargée de l’IA, Clara Chappaz, a déjà annoncé que 35 sites étaient "prêts à l’emploi" sur le territoire, pour accueillir ces centres de données. "Certains seront prêts tout de suite, d’autres le seront d’ici 18 à 24 mois", a précisé Emmanuel Macron. La localisation de ces sites devrait être annoncée dans la semaine. Fleuron de l’intelligence artificielle en France, Mistral AI vient de lancer le Chat qui se veut un concurrent de ChatGPT et a décidé de construire son propre centre de données en région parisienne.Synonymes de créations d’emplois, ces annonces suscitent également de nombreuses interrogations car ces data centers sont extrêmement voraces en électricité et en eau. Les centres de données pourraient ainsi consommer d'ici 2030 autant d'électricité que la France et l'Allemagne réunies, soit 3% de la consommation électrique mondiale, selon une étude de Deloitte. Pour l’énergie, Emmanuel Macron compte s’appuyer sur le nucléaire français et le développement des énergies vertes. Mais quid de l’eau ? Les centres de données nécessitent d'énormes quantités d'eau pour leurs systèmes de refroidissement : selon une étude publiée par l’université de Californie à Riverside, une conversation avec ChatGPT consomme environ 50 cl d’eau, soit l’équivalent d’une petite bouteille en plastique. À terme, la consommation d’eau de l’IA pourrait atteindre entre 4,2 milliards et 6,6 milliards de mètres cubes d’ici à 2027, soit plus de la moitié de la consommation annuelle du Royaume-Uni par exemple. Sans compter les besoins en minerais et terres rares nécessaires à la fabrication des supercalculateurs.Alors qu’est-ce que l’intelligence artificielle ? Travail, médecine… L’IA est-elle en train de tout bouleverser ? Déjà au service des diagnostics et de la recherche médicale, l’IA se déploie de plus en plus vite dans le secteur de la santé. Comment va-t-elle révolutionner la médecine ? Jusqu’où peut-on déjà aller avec l’intelligence artificielle ? Et pourquoi certains patrons comme Bill Gates disent eux-mêmes en avoir peur ? Que va-t-elle changer concrètement dans nos vies ? L’IA sera-t-elle l'arme clé des conflits du futur ? Si les champs de bataille ne sont pas encore peuplés de robots tueurs, les algorithmes d’intelligence artificielle se font une place sans cesse grandissante dans les systèmes d’armes. Bertrand Rondepierre, directeur de l’Amiad, l’agence française pour l’IA de défense, a accepté de nous en parler.Les experts :Plateau 1 :- Jacques ATTALI - Ecrivain, président d’Attali&Associates, auteur de Histoires et avenirs des villes-Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement-Nicolas de BELLEFONDS - Expert en intelligence artificielle - Boston Consulting Group-Isabelle RYL - Vice-présidente IA à l’université Paris sciences et lettres, directrice de PRAIRIE-PSAIPlateaux 2 :-Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement-Dominique NORA - Grand reporter - Le Nouvel Obs- Antoine BORDES - Vice-président de HELSING, entreprise européenne spécialisée dans l’IA de défense-Gaspard KOENIG - Philosophe, auteur de La fin de l’individu ? Voyage d’un philosophe au pays de l’intelligence artificiellePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 8 février 2025 - Immigration, droit du sol : la course à droite est lancée !Le sujet a enflammé l'Assemblée nationale cette semaine. A l'origine, une proposition de loi des Républicains visant à restreindre le droit du sol à Mayotte. À l'issue d'un débat âpre, marqué par plusieurs suspensions de séance, la proposition de loi a été adoptée jeudi à 162 voix contre 93. Marine Le Pen s'est réjouie d'une "petite victoire". Alors qu'à gauche, Eric Coquerel de la France insoumise dénonce "l'extrême-droitisation du débat. Mais certains ministres veulent aller bien plus loin. Le Garde des sceaux Gérald Darmanin s'est dit "favorable à ce que les Français puissent trancher ce genre de question lors d’une élection présidentielle en 2027 ou lors d’un référendum ". Déjà auteur d'une formule très critiquée sur une prétendue "subversion migratoire", le Premier ministre François Bayrou souhaite, lui, élargir le débat sur "qu'est-ce que c'est qu'être français". Une manière de donner des gages à la droite, après avoir négocié le budget avec la gauche. Très engagé sur l'immigration, le très droitier ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau espère bien profiter de ce débat pour gagner en popularité dans son camp.Ajoutée discrètement dans le budget, une autre mesure politique a provoqué un mini séisme cette semaine. En quête de recettes pour faire passer son projet de loi de finances, le gouvernement souhaitait abaisser le seuil d'exemption de la TVA pour les auto-entrepreneurs. Mais la mobilisation des fédérations de micro-entrepreneurs a contraint Bercy à faire machine arrière, en dénonçant "une complexification majeure pour tous ceux qui vont passer à la TVA" et en particulier les "presque 250 000 auto-entrepreneurs et 100 000 indépendants". Le président de l’Union des autoentrepreneurs (UAE), François Hurel estime même qu'une telle mesure en pousserait certains à sous-déclarer leur chiffre d'affaires annuel pour rester en-dessous du seuil de 25 000 euros. Face à l'indignation, le gouvernement a retiré sa mesure, mais la mèche a déjà été allumée. Marc Sanchez, secrétaire général du syndicat des indépendants et des TPE y voit "le pire des signaux qui pouvaient être adressés à l’activité entrepreneuriale". Un constat terrible, lorsqu'on sait à quel point Emmanuel Macron avait fait de la liberté entrepreneuriale son cheval de bataille depuis 2017.Signe de la perte de popularité d'Emmanuel Macron, les troupes du parti présidentiel Renaissance ont fondu comme neige au soleil. De 450 000 en 2017, le nombre d'adhérents est passé à 35 000 en 2023 et moins de 10 000 aujourd'hui. Manque de clarté sur la ligne politique, réforme des retraites, dissolution... Les raisons du désamour entre Renaissance et sa base sont nombreuses. Pour relancer cette machine, le nouveau secrétaire général Gabriel Attal a lancé les "états généraux" du parti à la mi-janvier : pendant un mois, environ 500 réunions dans les comités locaux, où les militants et adhérents sont invités à s’exprimer sur les forces et les faiblesses du parti, pour que cela soit remonté au bureau exécutif. L'ancien Premier ministre a aussi lancé une nouvelle campagne de tracts aux messages offensifs : "Non au désordre, ni LFI ni RN, le sursaut maintenant". Le parti présidentiel semble même déjà tourner la page d'Emmanuel Macron : sa figure a complètement disparu des nouveaux tracts.Que cherche François Bayrou en remettant le thème de l'identité nationale au centre de la table ? Le gouvernement a-t-il trahi les auto-entrepreneurs ? Et le parti présidentiel Renaissance peut-il renaître de ses cendres ?Les experts :- Richard WERLY - Journaliste, correspondant à Paris du média suisse Blick.ch- Alix BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - Franceinfo TV- Gaël SLIMAN - Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa- Sylvie PIERRE-BROSSOLETTE - Éditorialiste politique - Le Point🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 7 février 2025 - Cancer : ces aliments qui nous empoisonnentNous en consommons parfois sans même le savoir. L’aspartame, cet édulcorant artificiel, utilisé comme substitut au sucre dans l'industrie agroalimentaire, présent dans plus de 2500 produits en Europe, y compris dans ceux qui ne sont pas sucrés, comme les plats préparés ou encore les dentifrices destinés aux enfants mais aussi plus de 600 médicaments, est depuis plusieurs jours au centre des débats. À l’occasion de la journée mondiale contre le cancer le 4 février, l’ONG Foodwatch, l’association française de Ligue contre le cancer et l’application Yuka ont lancé une pétition pour réclamer son interdiction invoquant "le principe de précaution" dans le cas d'un produit classé dans la catégorie des "cancérogènes possibles" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En Europe, il est désigné par le sigle E 951 sur l'étiquette de vos produits, le "9" désignant la famille des édulcorants.Les signataires de la pétition basent notamment leur argumentaire sur une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) parue il y a trois ans dans la revue PLOS Medicine selon laquelle la consommation d'aspartame augmenterait les risques de cancers, de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Pour les trois co-créateurs de la pétition, il s'agit d'un enjeu de "santé publique" et, afin d'éviter les risques pour les consommateurs.Mais qu’est-ce que l’aspartame ? Est-ce dangereux pour la santé ? Comment le repérer dans les aliments et les boissons ? Au-delà de cet édulcorant, quel est l’impact de ce que nous mangeons et buvons sur notre santé ? Et quelle eau faut-il boire ? Plusieurs enquêtes et études récentes interrogent sur la qualité de l’eau, en bouteille ou du robinet.Deux campagnes distinctes menées par le laboratoire Eurofins et les associations UFC-Que choisir et Générations futures ont ainsi révélé en janvier dernier que l’eau potable dans l’Hexagone seraient massivement contaminée par des polluants éternels, notamment le TFA (acide trifluoroacétique), issu de la dégradation de pesticides fluorés et d’autres composés industriels. Les taux observés restent néanmoins en dessous des seuils règlementaires en France, moins stricte que ceux d’autres pays, comme le Danemark ou les Etats-Unis. Et ces derniers jours un rapport de la Commission européenne pointe "une situation très préoccupante" en France, avec presque un tiers des eaux souterraines du pays polluées par les pesticides et les nitrates.Parallèlement, une étude menée par des scientifiques toulousains portant sur dix marques de bouteille d’eau vendues en grande surface a montré il y a peu qu’elles contenaient des micro plastiques. Et une enquête de la cellule Investigation de Radio France a relancé cette semaine l’affaire de la fraude aux eaux minérales du groupe Nestlé.Alors que faut–il en penser ? Faut-il s’inquiéter pour notre santé ? Quels sont les bons choix de consommation ? Et pourquoi les cancers sont-ils en forte augmentation, notamment chez les plus jeunes ?Le nombre de malades de moins de 50 ans a presque doublé en 30 ans.Les experts :- KARINE JACQUEMART - Directrice Générale chez foodwatch France-NICOLAS BERROD - Journaliste au Parisien-Aujourd’hui en France au service Futurs, santé-médecine et climat-JEAN-EMMANUEL BIBAULT - Médecin-chercheur spécialisé en oncologie à l’Hôpital européen Georges-Pompidou-LUCE JEAN-BAPTISTE - Diététicienne à l’Hôpital Pitié Salpêtrière🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 6 février 2025 - Impôts, pouvoir d'achat... que prévoit le budget ?Le budget de l'Etat pour l'année 2025 est définitivement adopté. Le Sénat a approuvé le texte par 219 voix pour et 107 contre, ce jeudi 6 février, au lendemain de sa validation à l'Assemblée nationale. Le Premier ministre avait dégainé l'article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter, provoquant le dépôt d'une motion par la France insoumise. Que prévoit ce budget, élaboré sur la base de 30 milliards d’économies et 20 milliards de recettes ? Quelles sont les principales mesures du texte porté par François Bayrou ?La partie recettes est largement inspirée par le budget de Michel Barnier. Y figurent une augmentation temporaire sur l'impôt sur le revenu des ménages les plus aisés qui doit rapporter 2 milliards d'euros et la "contribution exceptionnelle" sur les bénéfices des grandes entreprises qui prévoit 8 milliards d'euros supplémentaires dans les caisses de l'État, limitée à la seule année 2025. La taxe exceptionnelle sur l’armateur CMA-CGM est également ramenée à un an et non deux. La fiscalité est aussi alourdie sur les rachats d'actions et les chaudières à gaz. Il est par ailleurs prévu un malus renforcé sur l'achat de voitures thermiques et une augmentation de la taxe sur les billets d’avion.Pour tenir compte de l'inflation, le budget revalorise de 1,8 % les tranches du barème de l'impôt sur le revenu, permettant à 619 000 contribuables de ne pas devenir imposables, selon le ministère de l'Économie et des Finances. Par ailleurs, du côté de la TVA, le seuil exemption est abaissé pour les micro-entreprises, avec un nouveau seuil unique à 25.000 euros de chiffre d'affaires annuel. Cette mesure devrait toucher 200.000 auto-entrepreneurs.Du côté des dépenses, le budget prévoit des coupes dans le budget de plusieurs ministères, en particulier dans celui de la transition écologique, la culture, l’agriculture, la recherche et l’enseignement supérieur. Les collectivités locales vont également devoir réduire leur budget d'environ 2,2 milliards d'euros.Adopté par le Parlement, ce budget suscite de nombreuses réactions et de forts remous à gauche. Car les deux motions de censure déposées par la France insoumise contre le Premier ministre sur les budgets de l'État et de la Sécurité sociale ont échoué mercredi, grâce à l'abstention du Parti socialiste et du Rassemblement national. Furieuse, la France insoumise a dénoncé la "forfaiture" du PS, et ne veut plus des socialistes au sein du Nouveau Front populaire. Les insoumis ont proposé aux écologistes et aux communistes également censeurs de faire le point sur l’avenir du NFP, alors que le Premier secrétaire du PS n’a pas l’intention de quitter l’alliance. "Nous sommes fidèles au NFP en demeurant dans une opposition franche au gouvernement" a affirmé Olivier Faure, avant de tacler la stratégie adoptée par LFI : "Je ne suis pas disposé à me plier à une stratégie de blocage institutionnel dont le seul objet est de conduire à une présidentielle anticipée, sous la menace d’une victoire de l’extrême droite". "Ce n’est clairement pas notre budget. C’est un mauvais budget qui présente des risques récessifs, un budget comptable, sans vision stratégique» a expliqué le leader socialiste tout en se félicitant d’avoir réussi à obtenir des concessions de la part du gouvernement, comme "l’indexation des retraites sur l’inflation, le maintien du remboursement des consultations médicales, l’augmentation du budget de l’hôpital ou des Ehpad, ou les 4 000 postes d’enseignants qui ne seront finalement pas supprimés".Alors qu’est-ce que ce budget va changer pour les Français dont la priorité demeure le pouvoir d’achat ? Selon un dernier sondage Elabe pour BFMTV, 82 % d'entre eux estiment se serrer la ceinture depuis un an, dont 29% "beaucoup".Les experts :- Dominique SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter-Jérôme JAFFRE - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF-Fanny GUINOCHET - Éditorialiste économique - France Info et La Tribune-Brigitte BOUCHER - Journaliste politique - Franceinfo TVPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 5 février avec Luc Ferry, ancien ministre, auteur de IA : grand remplacement ou complémentarité ?, publié aux éditions de l'Observatoire.En 1997, un événement inouï secoue le monde : Deep Blue, un logiciel d’intelligence artificielle, triomphe de Garry Kasparov, champion du monde d’échecs. Pour la première fois, une machine "sans âme" surpasse l’intelligence humaine dans sa forme la plus pure. Depuis, l’IA a connu une progression exponentielle que nul n’avait anticipée.Un festival d’initiatives, de démonstrations, de manifestations, de tables rondes et autres discussions variées… À partir de ce jeudi 6 février, Paris deviendra, pendant une semaine, la capitale mondiale de l’intelligence artificielle, en accueillant le troisième sommet mondial sur l’IA après ceux au Royaume-Uni en 2023 et en Corée du Sud en 2024. La France s’est battue pour prendre la main sur cette édition - coprésidée avec l’Inde - qui ambitionne de rassembler le gratin mondial de l’IA : chefs d’États, dirigeants de grandes entreprises et de start-up leaders du secteur, entrepreneurs, scientifiques de renommée mondiale, personnalités de la société civile…Face à cette révolution, certains évoquent, entre peur et scepticisme, le mythe de Frankenstein, où la créature échappe à son créateur.Luc Ferry a pu échanger avec les meilleurs spécialistes mondiaux. Au-delà de la science pure, ces questions relèvent de l’éthique, de la politique et de la philosophie. Il nous présente les fruits de cette réflexion sur un enjeu dont aucun politique n’a encore pris la mesure, mais qui s’avère vital pour l’avenir de nos enfants.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 5 février 2025 - Après le Canada, le canal du Panama, le Groenland... Trump veut Gaza !À l’occasion de la visite du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahu à Washington, Donald Trump a déclaré mardi soir que les États-Unis allaient "prendre le contrôle à long terme" de l’enclave palestinienne et la vider de ses habitants. "Tous", a réaffirmé Donald Trump. "Je veux dire, nous parlons probablement d’un million sept cent mille personnes, un million sept, peut-être un million huit. Mais je pense qu’ils devraient tous partir. Je pense qu’ils seront réinstallés dans des endroits où ils pourront mener une vie meilleure et ne plus avoir à craindre de mourir chaque jour". Le président américain qui s’est dit prêt à envoyer des soldats américains a assuré que la Jordanie et l'Egypte finiront par accepter d'accueillir des réfugiés palestiniens, malgré l'opposition de ces pays ainsi que des Palestiniens eux-mêmes. Reprenant ses habits de magnat de l’immobilier, Donald Trump s’est aussi engagé à faire de ce territoire la "Côte d’Azur du Moyen-Orient".Mais ce n’est pas tout. Questionné par la journaliste de NBC News Kelly O’Donnell, le président américain a déclaré qu’il envisageait également d’expulser les Palestiniens de la Cisjordanie et d’attribuer ce territoire à Israël. "Nous en discutons", a-t-il affirmé, au sujet de la volonté de Benyamin Nétanyahu et de ses alliés d’extrême droite de prendre le contrôle de la "Judée et Samarie" bibliques, qui incluent la Cisjordanie contrôlée par l’Autorité Palestinienne. "Les gens aiment cette idée", a-t-il ajouté, promettant une annonce "sur ce sujet très spécifique dans les quatre prochaines semaines". À ses côtés, le Premier ministre israélien a salué une proposition du président américain qui pourrait "changer l'Histoire".Des propos du nouveau locataire de la Maison-Blanche fustigés en masse à travers le monde ce mercredi. Le Hamas a dénoncé la "position raciste américaine" alignée sur "l'extrême droite israélienne" visant à "éradiquer la cause palestinienne". "Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple", a-t-il déclaré de son côté le président palestinien Mahmoud Abbas.Les déclarations de Donald Trump sont "probablement dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix" a affirmé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. "La France est opposée pleinement aux déplacements des populations", a-t-elle ajouté. L’avenir de Gaza passe par "un futur État palestinien" et non par le contrôle "d’un pays tiers", avait commenté plus tôt la diplomatie française, soulignant que le déplacement forcé de la population palestinienne de la bande de Gaza constituerait une "violation grave du droit international". Gaza "appartient aux Palestiniens", a appuyé pour sa part Berlin. Ils doivent pouvoir "vivre et prospérer" dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, a estimé le chef de la diplomatie britannique, David Lammy.L'Arabie saoudite a redit, de son côté, qu'elle ne ferait pas la paix avec Israël sans la création d'un État palestinien et s'est opposée au déplacement de la population. Le sénateur américain Chris Van Hollen, démocrate membre de la commission des relations étrangères, s'est montré plus direct, qualifiant la proposition de Trump de "nettoyage ethnique sous un autre nom".Alors Donald Trump est-il sérieux ? Quel est son plan pour Gaza ? De l’enclave palestinienne à l’Iran, quels sont ses desseins au Moyen-Orient ? Enfin quels sont les contours du "deal" au parfum de terres rares en discussion entre Donald Trump et Volodymir Zelensky ? Et quelle est la situation sur le front ukrainien ?Les experts :- Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris, auteur de Les voies de la puissance-James ANDRÉ - Grand reporter - France 24-Daphné BENOIT - Cheffe du pôle international - AFP-Régis GENTÉ - Journaliste – auteur de "Notre homme à Washington. Trump dans la main des Russes"PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 4 février 2025 -Le coup de force de Trump, la riposte chinoiseLa Chine contre-attaque. Sans attendre la discussion prévue avec l’administration américaine, Pékin a décidé de répliquer, à l’entrée en vigueur des droits de douane supplémentaires de 10 % décrétés par le président américain sur les produits chinois. La Chine a ainsi annoncé ce mardi l’application de droits de douane de 15 % sur les importations de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL) américains, et de 10 % sur le pétrole brut, les machines agricoles et certains véhicules de grosse cylindrée, à partir du 10 février prochain. Pékin a aussi déposé plainte auprès de l'Organisation mondiale du commerce et ouvert une enquête contre le géant technologique américain Google, qu’elle dit soupçonner d’avoir enfreint sa réglementation anti-monopole.Le signal envoyé est clair : la Chine réagit lorsqu’elle est attaquée. Une façon de se placer en position de force avant des négociations sino-américaines annoncée par Donald Trump dans les prochaines 24 heures. Un président américain qui vient de suspendre pour un mois les droits de douane qui devaient être mis en œuvre ce mardi contre le Mexique et le Canada, après avoir obtenu des deux pays qu’ils surveillent davantage leurs frontières.Art du deal ou reculade ? Depuis son retour à la Maison-Blanche, la politique menée par le président américain interroge ainsi que les premières décisions d’Elon Musk au sein du "Département de l’efficacité gouvernementale". Chargé par le président américain de faire le ménage au sein du gouvernement fédéral, l’homme le plus riche du monde a déclaré, ce lundi 3 février, que l’Agence américaine pour le développement international (Usaid), qui gère des dizaines de milliards de dollars d’aide humanitaire et d’aide au développement à travers le monde, allait "fermer". Dotée d’un budget d’environ 40 milliards de dollars par an – moins de 1 % du budget fédéral –, l’organisation supervise aujourd’hui des programmes humanitaires, de développement et de sécurité dans plus d’une centaine de pays. Dès sa première semaine de retour au pouvoir, Donald Trump avait ordonné le gel de l’aide internationale américaine le temps d’un "réexamen complet" de quatre-vingt-dix jours, mettant fin à des programmes essentiels et entraînant de nombreux licenciements dans les ONG qui dépendent des financements américains.Parallèlement, le président américain qui menace d'augmenter "très bientôt" les droits de douane sur les produits européens, a conditionné lundi son soutien à l'Ukraine en contrepartie d'un accord sur l'exploitation future de ses sols, notamment de ses terres rares, c'est-à-dire des matériaux très utilisés dans l'électronique.De son côté, la Chine regarde également vers l’Europe. Face à la menace des droits de douane et au durcissement de la réglementation européenne, les industriels chinois se préparent à produire davantage de technologies vertes dans l’Union européenne. Ainsi l’entreprise chinoise DAS Solar (14 usines et 9.000 salariés en Chine) a signé un accord avec la métropole de Montbéliard pour l’ouverture en juin 2025 d’une gigantesque usine de fabrication de panneaux solaires, à Mandeure. Ce sera la première usine du groupe en Europe.Les experts :- ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV, spécialiste des questions internationales-PIERRE HASKI - Chroniqueur international - France Inter et Le Nouvel Obs-STEPHANIE VILLERS - Économiste, conseillère économique de PwC France-ANNE TOULOUSE - Journaliste franco-américaine, auteure de L’art de trumperPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 3 février 2025 - Commerce, Groenland... Trump lance les hostilités !La guerre commerciale est déclarée. Donald Trump a annoncé samedi l’augmentation à 25 % de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, et de 10 % supplémentaires à ceux déjà existants sur les produits chinois. Le président américain s’en est pris ainsi aux trois principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, qui représentent au total plus de 40 % des importations du pays. Les trois pays ont promis de riposter.Dans la foulée, Wall Street a plongé. Les bourses asiatiques et les places financières européennes ont également chuté, les investisseurs craignant les effets inflationnistes de telles mesures et leurs impacts négatifs sur les échanges commerciaux et la croissance économique mondiale.Quelques heures après la signature de ces décrets, Donald Trump a prévenu de son côté les Américains des conséquences potentielles, tout en assumant cette décision. "Est-ce que cela va faire souffrir ? Oui, peut-être. Et peut-être pas. Mais nous allons rendre sa grandeur à l’Amérique et cela vaudra le prix qu’il faudra payer", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social. Le président des Etats-Unis a aussi de nouveau mis la pression sur le Canada en estimant dimanche que le pays "devrait devenir notre cher 51e Etat" et a confirmé qu’il prépare également une offensive sur l'Europe. Il a ainsi promis qu'il mettrait à exécution "très bientôt" ses mesures de rétorsion commerciale contre l'Union européenne qui, dit-il, s'est très mal comportée avec son pays.Défendant des droits de douane "peu élevés" qui "favorisent la croissance et la stabilité économique", la Commission européenne a prévenu, dimanche, qu’elle "ripostera avec fermeté" si l’Europe était également ciblée. "L’Europe devra se faire respecter et réagir" a également averti Emmanuel Macron ce lundi. Participant à Bruxelles avec l’ensemble des dirigeants des 27 à un sommet informel entre l'UE, l'Otan et le Royaume-Uni sur la défense européenne, le président de la République a estimé que "les choix et les déclarations" de la Maison-Blanche devaient être un "moment de réveil" pour les Européens. Paris souhaite que les fonds de l’UE soient principalement consacrés à l’industrie européenne de la défense, estimant qu’il faut avant tout garantir l’autonomie stratégique à long terme de l’Europe face à l’agressivité de la Russie. Mais dans le même temps, Donald Trump exige de ses alliés de l’Otan qu'ils passent à la vitesse supérieure en consacrant au moins 5 % de leur produit intérieur brut aux dépenses militaires. Il continue également d’affirmer ses ambitions sur le Groenland, ce territoire autonome rattaché au Danemark.Enfin en ordonnant la construction d'un bouclier antimissiles de dernière génération pour protéger le pays, comme avait tenté de le faire son prédécesseur Ronald Reagan, le président des Etats-Unis a été accusé par la Russie de relancer la "guerre des étoiles". "Nous considérons qu’il s’agit là d’une nouvelle confirmation de l’intention des États-Unis de faire de l’espace une arène de confrontation armée et d’y déployer des armes", a déclaré vendredi la porte-parole de la diplomatie russe. "Souvenez-vous de l’initiative de défense stratégique'", a-t-elle dit, qualifiant d'"odieux" ce plan voulu par le président américain Ronald Reagan dans les années 1980.La guerre commerciale de Trump déclarée, quelles pourraient être les conséquences sur l’économie mondiale ? Quelle réaction européenne ? Et que se passe-t-il dans l’espace ? La guerre des étoiles est-elle relancée ?Les experts :- PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement- JAMES ANDRÉ - Grand reporter - France 24-PIERRE HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale, Université Catholique de Lille-NICOLE BACHARAN - Historienne et politologue, spécialiste des États-Unis, éditorialiste - Ouest France- SONIA DRIDI - Correspondante aux États-Unis - France 24 et RTBF (en duplex)🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 1er janvier 2025 - Dominique Pélicot : violeur... et tueur ?Dominique Pélicot est-il aussi un meurtrier? Le doute plane depuis qu'il a été entendu, jeudi dernier, par une juge spécialisée dans les crimes non-résolus. Déjà condamné à vingt ans de réclusion pour avoir violé et fait violer son ex-femme, Gisèle Pélicot, il pourrait être impliqué dans deux autres affaires: une tentative de viol en 1999 (pour laquelle il a reconnu une partie des faits) et un meurtre avec viol en 1991 à Paris.« Sur les faits de 1991, Dominique Pélicot dit qu’il ne connaît pas cette jeune femme », défend son avocate, « il n’y a pas d'indices graves et concordants militant en faveur de sa culpabilité ». Le mode opératoire est pourtant similaire dans les deux cas: une visite d'appartement sous un faux nom, et un mouchoir imbibé d'éther, plaqué sur le visage des agentes immobilières pour les endormir.En France, depuis 2022, un pôle cold cases existe au parquet de Nanterre. Cette cellule spécialisée est chargée d'instruire les affaires judiciaires non élucidées. Celle de Dany Leprince, dit «Le boucher de la Sarthe», pourrait être quant à elle une erreur judiciaire. L'homme a purgé 17 ans de prison après avoir été condamné en 1997 pour le meurtre de son frère, de sabelle-soeur, et de deux de leurs enfants, mais il se bat depuis le début pour prouver son innocence. Jeudi dernier, sa requête a été jugée recevable et transmise à la Cour de révision. Il pourrait donc y avoir un nouveau procès.Ces cold cases passionnent bon nombre de Français, jusqu'à créer un tourisme morbide sur certains lieux de crimes. À Lepanges-sur-Volgne (Vosges), de nombreux curieux viennent sur la sépulture du petit Gregory, retrouvé mort dans le village en 1984, sans qu'aucun meurtrier n'est jamais été retrouvé. Une association d'habitants cherche aujourd'hui à valoriser le village, et à lui donner une autre image que celle d'un décor de fait divers.Alors, pourquoi la justice s'intéresse à Dominique Pélicot pour une affaire de meurtre? La condamnation de Dany Leprince pourrait-elle être une erreur judiciaire? Comment stopper le tourisme morbide autour des cold cases?Les experts :Damien DELSENY : Rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice au ParisienNoémie SCHULZ :Grand reporter police justice à France TélévisionsDr. MARILYNE BARANES : Docteur en psychologie clinique et psychopathologie, spécialiste du traumatisme, experte judiciaireGénéral François DAOUST : Directeur du centre de Recherche de Gendarmerie NationalePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 31 janvier 2025 -Châteaudun : une lycéenne victime de la drogue au volantLa commune de Châteaudun en Eure-et-Loir est en deuil, au lendemain de l’accident mortel impliquant un car scolaire qui transportait plusieurs dizaines d’élèves. Le véhicule a quitté la chaussée jeudi matin avant de se retrouver couché sur le bas-côté : la sortie de route a coûté la vie à une lycéenne de 15 ans et a blessé 20 autres élèves. Le conducteur, âgé de 26 ans et inconnu de la justice, a été placé en garde à vue. Un premier test salivaire aux stupéfiants s’est "révélé positif", et le parquet de Chartres a indiqué, ce mercredi midi, que les résultats de la prise de sang révèlent que le chauffeur avait consommé de la résine de cannabis avant l’accident. Le conducteur, lui, nie une consommation récente. "Le gardé à vue continue d’indiquer, pour sa part, qu’il s’agit non pas d’une consommation de produits stupéfiants mais d’une contamination passive qui expliquerait la présence ainsi détectée, n’ayant pas consommé de produits stupéfiants depuis le mois de décembre dernier", a-t-il poursuivi. C’est sa compagne qui consomme régulièrement, indique-t-il, et qui pourrait être à l’origine de ce résultat.En déplacement sur place, le ministre chargé des Transports a annoncé que "des contrôles de plus en plus importants" des chauffeurs – notamment "au niveau des stupéfiants" – allaient être menés. « Malheureusement, ce qui avait été fait (...) contre l’alcool auprès d’un certain nombre de chauffeurs il y a quelques années, devra se faire au niveau des stupéfiants», a affirmé Philippe Tabarot, alertant sur les risques de la prise de stupéfiants avant de prendre le volant.20 % des accidents mortels impliquent un conducteur sous stupéfiants, soit un accident sur cinq. Des députés portent un projet de loi pour changer la qualification "involontaire" de ces homicides. Nos journalistes ont rencontré le chef Yannick Alléno qui en a fait son combat depuis la mort de son fils Antoine, fauché par un chauffard récidiviste en 2022.Selon le dernier rapport de la Sécurité routière, la vitesse excessive ( 33 %) demeure la première cause de mortalité, devant l’alcool (25 %). La secrétaire générale de la Ligue de Défense des Conducteurs alerte également sur les dangers des routes mal entretenues, mettant en avant le constat selon lequel l’infrastructure apparaît comme l’un des facteurs mis en cause dans 30 % des accidents mortels.Les experts :-Gilles DANSART - Journaliste spécialiste des transports et des questions de mobilité, rédacteur en chef du site Mobilettre-Pierre CHASSERAY - Délégué général de 40 millions d’automobilistes-Caroline TICHIT - Avocate en droit routier-Aude LEROY - Grand reporter🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 30 janvier avec Stéphanie Duraffourd, porte-parole d'assurland.com.L'eau continue à monter dans l'Ouest de la France, touchée par les dépressions Herminia dimanche, puis Ivo hier. Ce jeudi, l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan sont toujours en vigilance rouge aux crues.À Redon, en Ille-et-Vilaine, le pic de crue ne devrait pas être atteint aujourd'hui, et le record historique de 1936 devrait être dépassé. Depuis dimanche, 1.200 personnes ont dû être évacuées dans tout le département.En 2024, plusieurs villes, dont Paris, Meaux, ou encore Nantes, ont battu leur record de pluies. Des précipitations qui ont des conséquences directes sur les maisons, d'autant qu'elles s'alternent avec des périodes de sécheresse, qui causent des fissures dans les habitations. Quelles démarches devront faire les habitants touchés par les crues ? Dans combien de temps pourront-elles être indemnisées ? Avec l'enchainement des tempêtes, les polices d'assurance vont-elles beaucoup augmenter ? Dans certains cas, reconstruire n'est pas possible, et s'assurer non plus. Certaines personnes vont-elles devoir déménager ? Les maisons concernées pourraient-elles devenir invendables ?Stéphanie Duraffourd, porte-parole d'Assurland.com, est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur l'épisode de crues en cours, et sur les conséquences à moyen et à long terme sur les habitations.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 30 janvier 2025 - Budget : mais où sont les économies ?Sept députés et sept sénateurs sont réunis depuis ce jeudi matin à huis clos pour tenter d'élaborer un compromis sur le projet de loi de finances pour l'année 2025. C’est la fameuse commission mixte paritaire (CMP) qui va devoir reprendre chaque article, et tenter de trouver des points d'atterrissage sur plusieurs mesures clés, afin d'accoucher d'un texte acceptable par les deux chambres ou qui, du moins, ne provoque pas de censure. Le tout, en respectant la cible de déficit de 5,4 % de PIB en 2025.Si certains points font déjà consensus, comme le fait qu’il n’y ait pas de nouvel impôt sur les classes moyennes, la gauche veut pousser pour que la surtaxe sur les grandes entreprises soit sur deux ans et non un an, alors que plusieurs grands patrons et le président du Medef dénoncent ces derniers jours dans les médias cette contribution exceptionnelle et pointent le risque de délocalisation. Débats à venir également sur les frais de notaire, le financement des transports, de l’aide médicale d’Etat (AME) ou encore sur les coupes budgétaires dans les ministères.La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a tenté de défendre les crédits de son ministère mardi 28 janvier lors de ses vœux à la presse, affirmant que l’écologie était "la seule réponse viable dont nous disposons pour lutter contre trois menaces – le dérèglement climatique, la disparition de la biodiversité et les pollutions", alors que la version du projet de loi de finances votée par le Sénat la semaine dernière a acté d’importantes coupes budgétaires. Un choix dénoncé par la gauche et notamment EELV. "La submersion migratoire n’existe pas. À l’heure où la Bretagne est sous l’eau", Marine Tondelier a déploré que le Premier ministre "ajoute une légende à ce qui existe déjà". "La submersion marine, par contre, ça existe (…) François Bayrou ferait mieux de s’occuper des problèmes qui nous tombent sur la figure là maintenant" a ajouté sur Télematin la secrétaire nationale Les Écologistes.Dans cette commission paritaire, le socle commun est majoritaire sur le papier, avec huit parlementaires issus de ses rangs, mais il va devoir faire des concessions s’il veut éviter la censure. Le PS a prévenu qu’il ne laisserait "pas passer" un "budget d’austérité", un budget qui "sabre dans les services publics de manière importante", un budget qui ne mettrait "pas en place davantage de justice fiscale" ou qui "sacrifierait l’écologie". Le Rassemblement national a également haussé le ton, menaçant le gouvernement d’une censure s’il maintient d’ici lundi un article qui réforme la tarification de l’électricité en France avec un mécanisme de partage des revenus du nucléaire.Autre sujet de discorde, les prévisions de croissance et d’inflation du gouvernement. Le Haut Conseil des finances publiques, qui dépend de la Cour des comptes, les jugent "un peu optimistes". Problème : si la croissance est plus faible que prévu par les services de l'État, les rentrées d'argent dans les caisses le sont également. De quoi menacer l'objectif de réduction du déficit affiché.Pour l’heure les discussions se poursuivent. Si un accord est trouvé, le texte sera examiné par les députés lundi, avec possiblement le premier recours à l’article 49.3 de la Constitution de François Bayrou.Alors quel budget en 2025 ? Où sont les économies ? François Bayrou va-t-il tomber sur le budget ? Pourquoi les grands patrons et le président du Medef sont-ils en colère ? Comment les communes touchées par les inondations peuvent-elles bénéficier d’aides financières ?Les experts :- DOMINIQUE SEUX - Éditorialiste - Les Echos et France Inter-NATHALIE MAURET - Reporter politique - Groupe de presse régionale Ebra-BRIGITTE BOUCHER - Journaliste politique - Franceinfo TV-GAËL SLIMAN - Président et cofondateur - Institut de sondages Odoxa🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 29 janvier avec Guillaume Brachet, atteint de la maladie de Parkinson. Il témoigne dans le documentaire "Nos vies avec Parkinson", réalisé par Joseph Coriat et Guillaume Leblond, disponible sur France.tv. Il publie également "Parkinson à 30 ans", aux éditions Leduc.Agé de 36 ans, Guillaume Brachet a été diagnostiqué un peu avant ses 30 ans. En France, 270.000 personnes vivent avec Parkinson, et 25.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. 17% des malades ont moins de 50 ans.Dans le film "Nos vies avec Parkinson", on découvre comment vivent les patients atteints de Parkinson. Quels sont les symptômes, qui ne se limitent pas aux tremblements, comment on découvre sa maladie, mais aussi la lourdeur des traitements, et les difficultés du quotidien. Le réalisateur Joseph Coriat enquête aussi sur les origines de la maladie, est-elle génétique, liée à l'environnement ? Il nous montre aussi les espoirs de traitements, et on suit notamment l'opération de Cathy, une patiente qui a vu son intervention chirurgicale comme une "renaissance".Parmi les espoirs de traitement, il y a celui que développe Guillaume Brachet, notre invité. Chercheur de métier, il a créé une start up pour lutter conter sa propre maladie, Parkinson, et développer un traitement. Les essais cliniques devraient débuter prochainement. Il nous expliquera les espoirs que sa découverte suscite.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 29 janvier 2025 - Budget : la charge des grands patrons, la colère des socialistesC’est un coup de gueule qui fait grand bruit. À l’occasion de la présentation des résultats annuels de son entreprise, le PDG de LVMH s’est agacé de la hausse des impôts prévue en 2025 en France pour les plus grandes entreprises. Le patron du groupe de luxe a estimé qu’il s’agissait d’une "taxe sur le made in France" qui "pousse à la délocalisation". "Je reviens des États-Unis et j'ai pu voir le vent d'optimisme qui y règne. Et quand on revient en France, c'est un peu la douche froide", a déclaré celui qui a été aperçu avec ses enfants Delphine, PDG de Dior, et Alexandre, directeur général délégué de Moët-Hennessy, parmi les proches invités de Donald Trump lors de la cérémonie d'investiture du président américain. "Aux États-Unis, les impôts vont descendre à 15 %, les ateliers sont subventionnés dans plusieurs États et le président encourage cette dynamique", a salué le milliardaire.Le cinquième homme le plus riche du monde, dont Forbes estime la fortune à 168 milliards d’euros, faisait allusion à la contribution exceptionnelle sur les bénéfices des grandes entreprises, prévue pour un an dans la dernière mouture du budget 2025. Cette surtaxe devrait rapporter quelque 8 milliards d'euros à l'État cette année. Pour les groupes réalisant plus de trois milliards d'euros de chiffre d'affaires, comme LVMH, elle entraînerait une hausse d'environ 40 % du taux d'imposition sur les sociétés.Une déclaration choc qui a ravivé le débat sur la fiscalité et suscité de nombreuses réactions. À commencer par celle de la porte-parole du gouvernement qui a dit "comprendre la colère" du PDG de LVMH tout en soulignant que "chacun doit prendre part aux efforts", compte tenu de "la condition budgétaire dans laquelle nous nous trouvons". Sophie Primas a également rappelé que cette surtaxe serait "temporaire", pour un an seulement. Mais encore faut-il que le budget 2025 soit adopté.Depuis lundi, François Bayrou s'est attiré les foudres de la gauche et a provoqué la division dans son propre camp en affirmant que la France "s'approch[ait]" d'un "sentiment de submersion" migratoire. Face aux critiques, qui l'accusent de reprendre une expression de l'extrême droite, et de nourrir le fantasme, vieux de plus d’un siècle, d’un pays submergé par l’étranger, le chef du gouvernement a repris la parole le lendemain devant les députés et a maintenu l'idée d'une "submersion migratoire". "Si vous gouvernez avec les préjugés de l'extrême droite, nous finirons gouverné par l'extrême droite et vous en aurez été le complice" a répondu le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud, "submergé par la consternation". Peu après, le PS a décidé de suspendre les négociations budgétaires avec le gouvernement et de ne pas se rendre le soir à Bercy pour finaliser un accord avec le ministre de l'Économie sur le budget de l'État. Un retrait des discussions qui a des allures de très mauvaise nouvelle pour Matignon alors qu’une réunion cruciale aura lieu demain entre députés et sénateurs.Alors où en sont les discussions sur le budget 2025 ? LVMH bientôt délocalisé ? Comment l’Europe peut-elle revenir dans la course face à la Chine et les Etats-Unis ? Face à un Donald Trump qui promet de simplifier la vie des entreprises, l'Union européenne s’attèle à la question de la compétitivité et dévoile sa feuille de route ce mercredi. Quelle est-elle ? Enfin mutuelle communale, centre de santé, comment certaines mairies lutte-t-elle contre les déserts médicaux ? Reportage à Arcachon, ville qui développe depuis 10 ans avec succès une politique ambitieuse de santé.Les experts :- EMMANUEL DUTEIL - Directeur de la rédaction -L’UsineNouvelle-NATHALIE SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions-NATHALIE SCHUCK - Grand reporter - Le Point-MATHIEU PLANE - Économiste - OFCE, Observatoire Français des ConjoncturesÉconomiquesPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 28 janvier avec Gaël Musquet, spécialiste de la prévention des catastrophes naturellesSuite au passage dimanche de la tempête Herminia, 600 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, département placé en vigilance rouge pour crues par Météo-France. Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l'Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans. La Loire atlantique et le Morbihan sont également placés en vigilance rouge, et quatre autres départements en vigilance orange, alors que la montée des eaux continue. Une autre dépression, baptisée Ivo, doit s'abattre demain sur la Bretagne et l'Ouest de la France, faisant craindre une agravation de la situation."C'est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l'histoire connue, en tous les cas, en matière d'inondations sur le territoire", a déclaré François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, en visite à Rennes. "La chance à ce stade, c'est qu'il n'y a pas de victimes physiques", a dit le ministre, non loin des flots déchaînés de la Vilaine. Ces crues compliquent toujours mardi les déplacements. Le trafic ferroviaire est perturbé "sur les lignes Rennes-Redon et Rennes-Saint-Malo dans les deux sens de circulation", indique sur X le réseau ferroviaire régional BreizhGo.Gaël Musquet, spécialiste de la prévention des catastrophes naturelles, est notre invité. Il reviendra avec nous sur les crues en cours, qui n'ont pas encore atteint leur pic. Il nous parlera de la situation des habitants évacués, et du temps que cela pourrait prendre pour eux de regagner leur domicile. Il expliquera aussi pourquoi ces phénomènes de crues se multiplient, et les solutions qu'il faudrait mettre en place pour mieux les gérer.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 28 janvier 2025 - Groenland : Trump à l'assaut… l'Europe en paniqueDonald Trump accentue sa pression sur le Groenland. Début janvier, le président américain avait refusé d'exclure une intervention militaire sur ce territoire autonome du Danemark. Après l'échange téléphonique tendu du 15 janvier avec la Première ministre danoise, lors duquel Trump a menacé d'augmenter les tarifs douaniers sur les exportations aux Etats-Unis (premier marché extérieur danois), c'est au tour du Danemark d'hausser le ton. "Le niveau de menace dans l’Arctique et l’Atlantique Nord s’est aggravé. Nous devons donc renforcer de manière significative la présence de la défense dans ces régions", a alerté le ministre danois de la Défense, Troels Lund Poulsen. Le Danemark vient d'annoncer 2 milliards d'euros d'investissement militaire dans la région permettant d'acquérir notamment trois navires supplémentaires et des drones à "longue portée". Copenhague avait déjà adopté cette stratégie en 2021, lorsque Donald Trump avait formulé pour la première fois son intention de racheter l'île. Mais les investissements danois au Groenland ne se sont pas complètement matérialisés, notamment à cause de coupes dans le budget de la défense depuis l'invasion en Ukraine. Côté Groenland, on temporise : l'île n’est pas à vendre, a répété son Premier ministre Mute Egede, mais il est "ouvert aux affaires". Pendant ce temps, la Première ministre danoise a entamé une tournée européenne, de Berlin à Paris en passant par Bruxelles, pour obtenir le soutien de ses homologues.Une chose est sûre, les Européens ne seront pas épargnés par Donald Trump. Ni par son fidèle allié et milliardaire Elon Musk. Après avoir affirmé son soutien à la dirigeante du parti d'extrême droite allemand AfD, Alice Weidel, début janvier, voilà que le fondateur de Tesla s'est trouvé une nouvelle coqueluche au Parlement européen : le député chypriote Fidias Panayiotou. "Fidias comme président de l'UE !!", a-t-il même tweeté fin novembre alors que le jeune Youtuber au 2,7 millions d'abonnés se présentait aux élections européennes sans aucune expérience politique. Les deux hommes s'étaient rencontrés en 2023 à l'occasion d'une vidéo de Fidias Panayiotou. Depuis, ils entretiennent une relation étroite. Le jeune chypriote ne cache pas son admiration pour le milliardaire américain, lui qui voit la plateforme X comme un outil de "démocratie directe". Il y publie régulièrement des sondages, au relents populistes, à ses 174 000 abonnés, demandant par exemple s'il faut "virer 80 % des bureaucrates de l'UE". Elon Musk avait d'ailleurs liké cette publication.Aux Etats-Unis, c'est l'annonce du lancement de DeepSeek, l'IA générative chinoise qui veut concurrencer Chat GPT, qui suscite l'inquiétude du secteur de la tech. Les ingénieurs chinois auraient-ils réussi à faire mieux que les Américains avec beaucoup moins de moyens ? Une chose est sûre, l'engouement autour de la start-up chinoise est réel. Ce week-end, DeepSeek est devenue l'application gratuite la plus téléchargée sur l'App Store américain d'Apple, dépassant ChatGPT. Sam Altman, le patron d'OpenAI, a lui-même qualifié sur X le rendu d'"impressionnant (…) "Surtout étant donné ce qu'ils sont capables de fournir pour le prix". Résultat, certaines entreprises américaines de la tech ont plongé hier en bourse, à l'image d'Nvidia qui a perdu près de 590 milliards de dollars de capitalisation boursière. Le succès au lancement de DeepSeek vient aussi contrecarrer le méga-projet d'intelligence artificiel "Star Gate" de Donald Trump. La semaine dernière, le président américain avait annoncé des investissements d’au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures de data centers géants aux États-Unis.Comment l'Union européenne peut-elle aider le Danemark face aux ambitions expansionnistes de Donald Tump au Groenland ? Pourquoi Elon Musk s'est passionné pour un jeune député européen chypriote ? Et le lancement de DeepSeek peut-il rebattre les cartes de la course à l'intelligence artificielle ?Les experts :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste et spécialiste des questions internationales -France Info TV- James ANDRÉ - Grand reporter - France 24- Marion VAN RENTERGHEM - Grand reporter - Chroniqueuse - L’Express- Pierre HAROCHE - Maître de conférences en politique européenne et internationale à l'Université catholique de Lille🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 27 janvier avec Annette Wieviorka, historienne, spécialiste de la Shoah, et autrice de "Itinérances", publié aux éditions Albin Michel.Ce lundi 27 janvier sont commémorés les 80 ans de la libération d'Auschwitz : une cinquantaine de survivants et des chefs d'État, dont Emmanuel Macron et Charles III, sont réunis ce lundi en Pologne. Les survivants seront au coeur des cérémonies, qui se tiendra sur le site de cet ancien camp de la mort, libéré le 27 janvier 1945. "Cette année, nous nous concentrons sur les survivants et leur message", a déclaré Pawel Sawicki, porte-parole du musée d'Auschwitz. "Il n'y aura pas de discours d'hommes politiques". Selon les organisateurs, il pourrait s'agir du dernier grand anniversaire réunissant un groupe important de survivants. "Nous savons tous que dans dix ans, pour le 90e anniversaire, il ne sera plus possible d'avoir un groupe aussi important", a déclaré Pawel Sawicki.Auschwitz-Birkenau est devenu le symbole du génocide perpétré par l'Allemagne nazie sur six millions de Juifs européens. Après la cérémonie internationale, Emmanuel Macron, accompagné de Brigitte Macron, se rendra "au pavillon français qui accueille depuis 1979 une exposition permanente de la France à Auschwitz, dédiée à la mémoire des victimes françaises déportées dans le camp", d'après l'Élysée. De son côté, le Premier ministre François Bayrou procédera au ravivage de la flamme du soldat inconnu sous l'Arc de Triomphe à Paris en présence de représentants de l'Union des déportés d'Auschwitz.Annette Wieviorka, historienne, spécialiste de la Shoah, et autrice de "Itinérances", aux éditions Albin Michel, et notre invitée. Elle reviendra avec nous sur la façon dont s'est passée la libération d'Auschwitz, et des camps. Sur la sidération de ceux qui les ont découverts, l'incompréhension, puis une forme de silence. Alors que les survivants des camps sont de moins en moins nombreux, elle nous expliquera l'importance du témoignage de ceux qui ont vécu l'horreur, et de son travail d'historienne, très lié à son histoire personnelle. Enfin elle reviendra avec nous sur la mémoire de la Shoah aujourd'hui, et sur la façon dont elle est utilisée politiquement, parfois pour diviser.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 27 janvier 2025 - Elias, tué à 14 ans pour un portableVendredi soir vers 20h, alors qu'il sortait de son entraînement de football dans le 14ᵉ arrondissement de Paris, Elias, 14 ans, a été abordé par deux adolescent de 16 et 17 ans qui lui ont demandé de leur donner son téléphone portable. En réponse à son refus, un coup de couteau lui a été porté à l'épaule. Transportée par le Samu à l'hôpital Necker avec un pronostic vital engagé, Elias est décédé samedi. Identifiés par un ami du collégien qui se trouvait avec lui au moment des faits, deux mineurs ont rapidement été interpellés et placés en garde à vue vendredi soir. L’un des deux suspects aurait reconnu dimanche avoir porté le coup de couteau mortel et assuré qu’il n’a jamais voulu tuer Elias. "Aujourd’hui il est attristé, il sait très bien ce qu’il s’est passé (...) Il sait que les choses vont changer pour lui, les choses vont changer pour une famille, pour la famille de la victime. Tout cela le rend triste", a affirmé son avocat."Déjà connus de la justice", selon le parquet, les suspects avaient été tous les deux présentés à la justice fin octobre pour de précédents faits de vol commis avec violence. Dans l’attente d’un procès prévu en juin devant le tribunal pour mineurs, les deux adolescents, qui résident dans le même immeuble, avaient pour interdiction de se voir. Ils doivent ce lundi être transférés au tribunal et présentés à un juge. L’enquête ouverte initialement pour "tentative d’homicide sur mineur de moins de 15 ans et extorsion avec arme" a été requalifiée en "extorsion suivie de mort". Un crime pour lequel ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est dit "horrifié par cette violence gratuite, résultat d’une perte de repères et de l’effondrement de l’autorité", dénonçant sur X un acte "de barbares". Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a quant à lui décidé de réunir ce lundi l’ensemble des procureurs pour leur délivrer une nouvelle circulaire de politique pénale en réponse aux "violences inacceptables" récentes.Deux ministres qui multiplient les déclarations dans médias depuis leur prise de fonction, rivalisant de propositions musclées et de visites sur le terrain, consacrées notamment à la question des stupéfiants.Le Garde des Sceaux a ainsi annoncé la semaine dernière la création d'une prison haute sécurité réservée aux plus gros narcotrafiquants, qui devrait être inaugurée le 31 juillet prochain. Parallèlement une proposition de loi transpartisane, soutenue par les deux ministres, arrive ce mardi en séance au Sénat. Inspiré du rapport d’une commission d’enquête sénatoriale publiée en mai dernier qui dépeint une France "submergée par le narcotrafic", le texte porté par le sénateur LR du Rhône, Étienne Blanc et l’élu socialiste de Saône-et-Loire, Jérôme Durain, propose de remuscler l’arsenal existant, pour lutter contre des gangs aux moyens souvent plus puissants que l’État. En vrac : instaurer un nouveau statut du repenti et de l’infiltré, créer un parquet national sur la criminalité organisée (sur le modèle du parquet anti-terroriste), mettre en place une injonction à justifier l’origine de son patrimoine, faciliter le gel administratif des avoirs, améliorer la coordination entre les services de renseignement, permettre aux enquêteurs de ne pas dévoiler leurs techniques les plus sensibles pour ne pas renseigner les trafiquants, etc...La lutte contre le narcotrafic est également une priorité aux États-Unis où Donald Trump a indiqué vouloir changer la désignation des cartels comme "organisations terroristes étrangères". L'objectif affiché étant d'enrayer les activités de ces groupes, accusés par le président d'inonder "les États-Unis de drogues mortelles, de criminels violents et de gangs vicieux". La mesure fait partie des nombreux décrets annoncés par Donald Trump, lundi 20 janvier, au premier jour de son retour à la Maison Blanche. En 2023, plus de 72.000 personnes sont mortes aux États-Unis, par overdose de fentanyl, qui est la première cause de décès chez les 18-45 ans dans le pays. Donald Trump a également menacé d'augmenter drastiquement les droits de douane sur les importations chinoises, face à la passivité supposée de Pékin vis-à-vis du trafic de fentanyl.Les experts :- Audrey GOUTARD - Grand reporter à France Télévisions, spécialiste des faits de société-Marcelo WESFREID - Journaliste, Chef adjoint du service politique du journal le Parisien-Evelyne SIRE-MARIN - Magistrate honoraire et vice-présidente de la ligue des droits de l’homme-Driss AÏT YOUSSEF - Docteur en droit public et spécialiste des questions de sécuritéPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 25 janvier avecPierre Botton est un ancien homme d'affaires, ancien détenu, auteur de "Quand les détenus font la loi", aux éditions Robert Lafont.Jeudi, Gérald Darmanin, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a annoncé la création d'une prison de haute sécurité avec les 100 plus gros trafiquants de France, qui serait opérationnelle "dès le 31 juillet". L'objectif est de rendre les prisons plus hermétiques, et de lutter contre les phénomènes de narcobanditisme en prison, avec des détenus qui continuent de gérer des trafics depuis leurs cellules. "On va montrer que quand on est en prison et qu’on est un narcotrafiquant on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas avoir une vie agréable", avait expliqué Gérald Darmanin, le 12 janvier sur LCI.Si les moyens de communication entrent en prison, c'est en raison de complicités. C'est ce qu'illustre l'affaire de corruption révélée par le Parisien cette semaine, concernant la prison d'Osny, dans le Val d'Oise. Jeudi, cinq agents pénitentiaires dans le Val d'Oise ont été mis en examen, soupçonnés d'avoir fait entrer dans cette prison du matériel à chicha, des téléphones, des consoles de jeux vidéos et du matériel électronique.Pierre Botton, ancien détenu, auteur de "Quand les détenus font la loi", aux éditions Robert Lafont, est notre invité. Il nous racontera comment les prisons ont changé, entre sa première incarcération dans les années 90, et 30 ans plus tard, dans les années 2020, lorsqu'il est retourné en prison. Les téléphones portables, le trafic de drogues, la promiscuité...Il nous expliquera comment on vit la prison de l'intérieur, et nous donnera ses recommandations pour mieux adapter les peines de prison aux individus, et surtout mieux préparer la réinsertion.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 25 janvier 2025 - Énergie : les Français passent à la caisseLe prix du gaz s'envole : + 4,8 % en janvier après plusieurs hausses, déjà, en octobre et juillet dernier... Avec le froid, les Français se chauffent davantage et les stocks ont diminué. L'autre explication réside dans la décision de l'Ukraine de mettre fin au transit du gaz russe à travers son territoire, marquant une rupture énergétique décisive avec Moscou. Conséquence directe : les Européens - dont le tiers du gaz acheté à la Russie passe par cette voie - ont perdu près de 15 milliards de mètres de cube de gaz, soit près de 5% de la consommation de l'Union européenne. De quoi inquiéter jusqu'au PDG de Total énergies, Patrick Pouyanné, qui a demandé jeudi à Davos au président américain Donald Trump des garanties sur la sécurité des approvisionnements de l’Europe en gaz naturel liquéfié américain... dont TotalEnergies est le principal exportateur.Dans le même temps, les ventes de chaudières à gaz ont augmenté de 15% depuis le début de l'année, selon le Syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques. Le gouvernement a bien tenté de décourager l'installation de ce dispositif, très émetteur en CO2, en l'interdisant dans les maisons individuelles neuves. Mais les résultats se font encore attendre : les Français rechignent à passer aux pompes à chaleur, jugées trop couteuses et moins fiables, et dont les ventes se sont effondrées de 30% en 2024. Rare embellie en ce début d'année, la Commission de l'énergie a annoncé une baisse de 15% des tarifs réglementés de l'électricité au 1er février pour 24 millions de ménages. Et ce malgré la fin du bouclier énergétique mis en place par le gouvernement en 2021.De leur côté, les constructeurs automobiles ont commencé l'année avec une avalanche de mauvaises nouvelles. Les ventes de véhicules neufs, électriques comme thermiques, ont diminué de 3,2 % en 2024. L'industrie se porte mal et les plans sociaux se multiplient : Michelin a annoncé la fermeture de deux usines tandis que Valeo prévoit de supprimer près de 1 000 postes sur huit sites français. Le désamour des Français se concentre essentiellement sur les voitures électriques, dont le prix est jugé prohibitif. Selon AAA Data, les immatriculations sur ce segment se sont ainsi effondrées de 24,4 % en novembre 2024. Les constructeurs n'ont pas été aidés par la décision du gouvernement de réduire son bonus écologique pour l’acquisition de véhicules zéro émission, déficit publique oblige. D'autant que la prime à la conversion, versée aux ménages remplaçant leur voiture par un modèle moins polluant, est également supprimée en 2025. Mais Emmanuel Macron ne veut pas apparaître comme l'ennemi des automobilistes pour autant. Cette semaine, le président a répondu sur TikTok à un influenceur qui venait de se voir infliger une amende pour avoir payé au péage avec son téléphone portable : "On va collectivement régler ça […] Merci pour l'alerte", a-t-il déclaré. Pas sûr que cela suffise à enrayer la crise de l'automobile.Symbole de la crise de l'industrie automobile, la Fonderie de Bretagne (FDB), ancienne filiale du constructeur automobile Renault, a demandé mercredi 22 janvier, son placement en redressement judiciaire, avec 350 emplois menacés. L'entreprise avait bien entamé des négociations en juillet avec le fonds d’investissement allemand, Private Assets, pour envisager une reprise, mais la direction de FDB assure que Renault, resté principal client de la fonderie, a fait capoter l'accord. "Nous sommes une victime de Renault qui veut se débarrasser de ses fonderies en France", a déploré son directeur Jérôme Dupont à La Tribune. Plusieurs responsables syndicaux, dont la présidente de la CGT Sophie Binet et des députés, ont écrit début janvier à Emmanuel Macron pour réclamer l’intervention de l’État dans le dossier : "Nous refusons que la fermeture de la Fonderie de Bretagne devienne le symbole de la désindustrialisation du pays".Pourquoi le prix du gaz explose ? Comment expliquer la mauvaise santé économique du secteur automobile en France ? Et l'État doit-il venir en aide à Fonderie de Bretagne, menacée de fermeture ?Les experts :- Flavien NEUVY - Économiste, directeur de l’observatoire CETELEM- Pascale HEBEL - Directrice associée chez C-Ways, spécialiste de la consommation- Erwan BENEZET - Journaliste au service économie - Le Parisien - Aujourd’hui en France- Sharon WAJSBROT - Cheffe du service industrie, Les Échos🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 24 janvier avecTatiana Kastoueva Jean, directrice du centre Russie-Eurasie à l'Ifri, l'Institut français des relations internationales.Aujourd'hui, à travers la voix de son porte-parole, Vladimir Poutine s'est dit "prêt" à parler à Donald Trump et a dit attendre "des signaux de Washington". Dmitri Peskov n'a indiqué ni le calendrier, ni la nature des signaux attendus par le Kremlin. De son côté, le président américain Donald Trump a affirmé jeudi être prêt à une rencontre immédiate avec Poutine. "Je pense, d’après ce que j’entends, que Poutine veut me rencontrer, on se rencontrera dès que possible. Je le rencontrerai immédiatement", a-t-il dit à des journalistes dans le bureau ovale. "Chaque jour où nous ne nous rencontrons pas, des soldats sont tués sur le champ de bataille", a estimé Donald Trump, jugeant qu’il s’agissait d’"une guerre ridicule".Le président ukrainien Volodymyr Zelensky "est prêt à négocier un accord, ils aimeraient arrêter", a-t-il ajouté. Plus tôt, lors d’un discours au Forum économique mondial de Davos, Donald Trump avait appelé à baisser les prix du pétrole, estimant que s’ils étaient plus bas "la guerre en Ukraine serait aussitôt terminée". Dmitri Peskov lui a répondu vendredi que le conflit en Ukraine "ne dépend pas des prix du pétrole". Ce conflit "découle d’une menace pour la sécurité nationale russe", a-t-il assuré.Tatiana Kastoueva Jean, directrice du centre Russie-Eurasie à l'Ifri, l'Institut français des relations internationales, est notre invitée. Elle analysera avec nous les annonces du Kremlin aujourd'hui, et leur portée. Une négociation rapide sur la paix en Ukraine est-elle possible ? Quels seraient les termes de ces négociations, et les contreparties demandées par Vladimir Poutine ? Comment cela est-il ressenti en Ukraine et en Russie ? On reviendra aussi sur la situation sur le front en Ukraine, avec des évacuations de familles avec enfants en cours dans la région de Kharkiv et trois morts annoncés hier. Volodimir Zelensky pourra-t-il peser dans ces négociations, et quel sera l'avenir de l'Ukraine ?🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 24 janvier 2025 - Trump peut-il faire exploser l'Europe ?"Venez produire en Amérique ou préparez-vous à payer des droits de douane". C’est l’avertissement formulé jeudi par Donald Trump aux patrons réunis au Forum de Davos lors d’une intervention en visioconférence. Un message clair que le président américain avait déjà adressé lundi, lors de son retour à la Maison-Blanche, réaffirmant son intention d’augmenter les droits de douane contre certains des principaux partenaires commerciaux des États-Unis, la Chine mais aussi le Canada et le Mexique, pourtant théoriquement protégés par le traité de libre-échange entre les trois pays nord-américains (USMCA). Cette fois, le milliardaire a particulièrement ciblé le continent européen, critiquant sa réglementation et sa politique commerciale. Donald Trump a également exigé de voir les États membres de l’Otan faire passer à 5 % la part de leur PIB consacré à la défense. En 2023, les 32 pays de l’Alliance transatlantique avaient fixé un niveau minimum de dépenses de défense à 2 % du PIB, mais certaines économies n’y parviennent toujours pas.Durant son discours, Donald Trump a également appelé l’Arabie saoudite et les pays de l’Opep à "baisser le coût du pétrole". "Je suis d’ailleurs franchement surpris qu’ils ne l’aient pas fait avant l’élection. Ne pas le faire n’était pas franchement une preuve d’amour. Si le prix était plus bas, la guerre en Ukraine serait aussitôt terminée". Des propos qui ont pesé sur les cours du baril, les faisant basculer dans le rouge après avoir débuté la journée à la hausse.Le président américain qui a lancé sa propre cryptomonnaie, le "$Trump" avant son investiture et a multiplié les promesses envers le secteur, a aussi accentué la pression sur le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), en jugeant que les taux d’intérêt devaient baisser "immédiatement". Il a par ailleurs émis un décret exécutif pour favoriser l’industrie des cryptomonnaies. Il comprend plusieurs mesures, dont la création d'une réserve stratégique de cryptos aux Etats-Unis.Dans le même temps, Donald Trump a annoncé le lancement d’un projet d’intelligence artificielle baptisé "Stargate", prévoyant des investissements d’au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures de data centers géants aux États-Unis. Avec pour objectif affiché : faire des États-Unis le leader incontesté de l’intelligence artificielle au 21ᵉ siècle, devant la Chine. Mais le projet porté par OpenAI (le créateur de ChatGPT), Oracle, SoftBank n’est pas au goût d’Elon Musk qui a rapidement critiqué l’initiative, affirmant que les entreprises partenaires ne disposaient pas des fonds nécessaires pour la financer. Ce à quoi Sam Altman, le patron d’OpenAI, n’a pas manqué de réagir : "Tout ceci est faux, comme tu le sais sûrement". Puis d’ajouter perfidement : "Je comprends que ce qui est bon pour le pays ne l’est pas toujours pour tes sociétés. Mais dans ton nouveau rôle, j’espère que tu mettras l’intérêt des États-Unis en premier".L’Idylle entre Elon Musk et Donald Trump est-elle déjà en train de se fissurer sur l’IA ? Face aux menaces de guerre commerciale, quelle réaction européenne ? Donald Trump peut-il faire exploser l'UE ? Pourquoi le président américain a-t-il lancé sa propre cryptomonnaie ? Quels sont les enjeux derrière le développement de cette industrie ? Quel est l’impact des cryptomonnaies sur l’économie mondiale ? Enfin quel impact la politique de Donald Trump aura-t-elle sur le climat ?Les experts :-Nicolas BARRÉ - Directeur de la rédaction – Politico-Jade GRANDIN DE L’EPREVIER - Correspondante à Bruxelles – L’Opinion-Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction – Challenges- Lauric HENNETON - Spécialiste des États-Unis, maître de conférences à l’Université Versailles-Saint QuentinPRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 23 janvier avecFrédéric Ploquin, journaliste, spécialiste du grand banditisme et du narcotrafic, auteur de "Confessions d’un patriote corse", coécrit avec Jo Peraldi, aux éditions Fayard.Investi lundi, le président Donald Trump a fait de la lutte contre le narcotrafic une priorité. Il souhaite changer la désignation des cartels comme "organisations terroristes étrangères", l'objectif affiché état d'enrayer les activités de ces groupes, accusés par le républicain d'inonder "les Etats-Unis de drogues mortelles, de criminels violents et de gangs vicieux". La mesure fait partie des nombreux décrets annoncés par Donald Trump, lundi 20 janvier, au premier jour de son retour à la Maison Blanche. En 2023, plus de 72.000 morts par overdose ont été causées par le fentanyl dans le pays, qui est la première cause de décès chez les 18-45 ans dans le pays. Donald Trump a également menacé d'augmenter drastiquement les droits de douane sur les importations chinoises, face à la passivité supposée de Pékin vis-à-vis du trafic de fentanyl.Des décisions du nouveau président américain, qui résonnent avec l'actualité en France. Dimanche dernier, des émeutes urbaines ont éclaté à Mâcon, en Bourgogne, sur fond de trafic de drogues. Trois bâtiments publics ont été "dégradés", trois véhicules de police "endommagés", sept véhicules légers et une pelleteuse incendiés, a détaillé la préfecture juste après les faits.Le Sénat a lancé mercredi des débats très attendus sur la lutte contre le trafic de stupéfiants, en adoptant en commission une proposition de loi transpartisane qui propose notamment la création d'un parquet national anti-criminalité organisée. Par ailleurs, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a annoncé aujourd'hui la création d'une prison haute sécurité réservée aux plus gros narcotrafiquants, qui sera inaugurée le 31 juillet prochain. Le lieu n'a pas été précisé.Frédéric Ploquin, journaliste, spécialiste du grand banditisme et du narcotrafic, est notre invité. Il reviendra avec nous sur les annonces de Donald Trump et sur leurs conséquences possibles, ainsi que sur l'ampleur de la situation sanitaire engendrée par la consommation de fentanyl. Il nous parlera aussi des violences liées au trafic de drogues, et à la façon dont on peut lutter contre ce phénomène.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 23 janvier 2025 - Paris/ Alger : les "influenceurs"... et la criseEn pleines tensions entre la France et l’Algérie, le ministre de l’Intérieur continue d’occuper le terrain. Monté en première ligne depuis plusieurs semaines sur le dossier, Bruno Retailleau a ainsi annoncé mercredi sur X l’arrestation d’un nouvel influenceur algérien qui "appelait à commettre des actes violents sur le territoire français sur TikTok". Dans la foulée, Beauvau a précisé que cette nouvelle interpellation a eu lieu dans le XIIIe arrondissement de Paris, avant de se faire recadrer par le parquet de Paris."À ce stade, rien n’est retenu contre la personne concernée, qui doit en outre suivre des soins. Elle n’est à cette heure pas en garde à vue", a expliqué le ministère public qui pris soin de rappeler à Bruno Retailleau que "seule l’autorité judiciaire est légitime à communiquer sur une affaire judiciaire en cours, et qu’une personne qui n’est pas jugée est présumée innocente", dénonçant une "fuite prématurée".Dans son message, Bruno Retailleau avait appelé à "ne rien laisser passer". Une formule qu’il avait déjà employée le 16 janvier dernier, après l’annonce de l’arrestation d’un autre influenceur algérien : Mahdi B. Ce dernier avait été interpellé trois jours plus tôt, après un signalement à la plateforme Pharos. Le ministre disait là aussi que Mahdi B "vantait, en langue arabe, de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français". Depuis, l’influenceur a été condamné à huit mois de prison et écroué. Au total, dans un contexte de fortes tensions entre Paris et Alger, notamment autour des dossiers du Sahara occidental et de l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal, au moins sept influenceurs algériens font désormais l’objet de signalements pour des appels à la haine sur TikTok.Parmi eux, le parcours de "Doualemn" - Boualem N. de son vrai nom - a été particulièrement médiatisé. Interpellé le 5 janvier à Montpellier, après que le maire de la ville et le préfet de l’Hérault ont signalé à la justice la publication sur TikTok d’une de ses vidéos, dans laquelle il appelait à la violence contre un manifestant algérien anti-régime, cet agent d’entretien de 59, père de deux enfants, avait été expulsé le 9 janvier en Algérie, où il a été refusé. De retour en France le soir même, placé en centre de rétention administrative (CRA), il doit être jugé le 24 février pour "provocation publique à commettre un crime". Bruno Retailleau avait affirmé qu’en le renvoyant vers Paris, l’Algérie avait cherché à "humilier la France". De son côté, l’Algérie avait rejeté les accusations françaises "d’escalade" et "d’humiliation", en invoquant une "campagne de désinformation" contre Alger.Depuis le ministre de l’Intérieur a multiplié les déclarations dans les médias. Cette semaine il a accordé un long entretien à L’Express dans lequel il plaide pour dépassionner la relation, tout en défendant aussitôt "puisque la manière douce n'a pas suffi", la remise en cause de l'accord franco-algérien de 68, relatif aux conditions d'entrée en France des ressortissants algériens, qu'il estime "datés et déséquilibrés", la fin des facilités de voyage pour les dignitaires et de l'accord pour les soins en France. Dans le même entretien, Bruno Retailleau est revenu sur la question coloniale, estimant que "nous devons retrouver un regard équilibré sur cette période". "La colonisation, c'est bien sûr des pages sombres qu'il faut dénoncer, et nous l'avons fait. Il y a eu aussi, je le dis, des apports et des liens qui se sont créés" a-t-il affirmé. Jugeant inadmissible la façon "de plus en plus agressive" dont l’Algérie traite notre pays, le ministre de l’Intérieur a révélé "n’avoir aucun interlocuteur institutionnel" en Algérie et n’avoir pas consulté les autorités algériennes avant de placer dans l'avion l'influenceur Doualem.Une interview qui a soulevé des interrogations et des critiques de la part des "ex" de la diplomatie française. Gérard Araud, ancien ambassadeur de la France aux Etats-Unis et en Israël, a tancé des "postures de matamore" étriquées : "Qu’il se taise ! Je sais qu’il satisfait ainsi une partie de son électorat mais qu’il pense à l’intérêt national. Ce n’est pas ainsi qu’on fait de la politique étrangère". L'ancien Premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères Dominique de Villepin a critiqué de son côté la "surenchère" du ministre de l'Intérieur sur l'Algérie et l’a invité à ne pas céder à "la tentation du règlement de comptes" car "ce n'est jamais dans l'escalade qu'on règle les crises". "Il y a un malentendu depuis le départ du ministre de l'Intérieur qui veut régler des questions qui ne se règlent que par la diplomatie" a-t-il tranché."Chacun est libre d’exprimer ses opinions ou de formuler des propositions. Mais c’est bien au Quai d’Orsay et sous l’autorité du président de la République que se forge la politique étrangère de la France", a de son côté affirmé lundi sur RMC-BFMTV le ministre des Affaires étrangères. Jean-Noël Barrot s’est également dit prêt à se rendre à Alger, estimant que "ni la France ni l’Algérie n’avaient intérêt à ce que s’installe une tension durable" entre elles. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a également appelé mardi sur France Inter à "refonder la relation" actuellement très tendue entre l’Algérie et la France, en regrettant "les dérives actuelles du gouvernement algérien". Il a par ailleurs exprimé "la compassion, l’empathie et le soutien" de la France envers l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré depuis la mi-novembre en Algérie pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Ce jeudi le Parlement européen a adopté une résolution exigeant la libération immédiate de l’auteur franco-algérien âgé de 75 ans.Alors quelle relation avec l’Algérie ? Pourquoi cette montée des tensions entre Paris et Alger ? Que sait-on de l’arrestation de Boualem Sansal et de ses conditions de détention ?Les experts :-HASNI ABIDI - Politologue - Directeur du CERMAM, Centre d’Études et de Recherche sur le Monde Arabe et Méditerranéen-ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Info TV , spécialiste des questions internationales-AUDREY GOUTARD - Grand reporter - France Télévisions, spécialiste des faits de société-RACHEL BINHAS - Journaliste au service société - MariannePRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe ThiéfineRÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît LemoinePRODUCTION : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux :INTERNET : francetv.frFACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5TWITTER : https://twitter.com/cdanslairINSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 22 janvier avecOlivier Jaoui, membre de la famille d'Ofer Kalderon, otage franco-israélien détenu par le Hamas, et président de l'association "Vies Brisées - 7 octobre".Hier, on apprenait que quatre Israéliennes retenues à Gaza doivent être libérées par le Hamas ce samedi. Des libérations qui devraient faire suite à celles de trois jeunes femmes dimanche dernier, sorties en échange de la libération de 90 prisonniers palestiniens détenus par Israël, en vertu de l'accord de trêve. Les détails de cet accord n'ont pas été officiellement publiés. Mais ces séries d'échanges de prisonniers sont censées se dérouler à intervalles plus ou moins réguliers pendant six semaines, et concerner au total 33 otages israéliens et environ 1.900 prisonniers palestiniens. En tout, 91 personnes sont toujours otages à Gaza.Les deux otages français, Ofer Kalferon et Ohad Yahalomi font partie des 33 otages qui doivent être libérés, selon le chef de l'Etat Emmanuel Macron. Mais ils ne devraient donc pas être libérés cette semaine. Sur RMC lundi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot , a assuré que la France n'avait "aucune nouvelle" sur l'état de santé des deux otages français ou sur leurs conditions de détention.Olivier Jaoui, membre de la famille d'Ofer Kalderon, otage franco-israélien détenu par le Hamas, et président l'association "Vies Brisées - 7 octobre", est notre invité. Il nous dira dans quel état d'esprit il est, et comment il vit ces libérations au compte-gouttes ? Comment supporte-t-il l'absence de nouvelles, et de date de libération potentielle ? La trêve à Gaza lui a-t-il redonné un espoir ? Les enfants d'Ofer Kalderon, Sahar et Erez, ont eux aussi été captifs du Hamas, et ont été libérés. Olivier Jaoui nous dira comment ils ont vécu leur libération, et comment ils vivent l'attente de celle de leur père. Des enfants qui on aussi vécu le drame d'avoir perdu leur grand-mère, Carmela, assassinée par le Hamas le 7 octobre, avec sa petite-fille Noya Dan.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 22 janvier 2025 - Taxer les retraités : la fin d'un tabou ?Faire payer une cotisation aux retraités les plus aisés pour financer le grand âge. C'est la proposition formulée par la ministre chargée du Travail et de l'Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, mardi 21 janvier. Une "proposition personnelle", a tempéré aujourd’hui Matignon, mais qui suscite l'intérêt de certains parlementaires.La ministre propose que les retraités qui peuvent "se le permettre", ceux qui touchent plus de 2 000 euros net mensuel (soit 25 % des retraités) ou 2 500 euros net mensuel ( 7 % des retraités), soient mis à contribution pour payer l’autonomie et la dépendance. C’est-à-dire qu'ils pourraient participer à l’effort pour qu’il ne repose pas uniquement sur les actifs qui consacrent déjà près d'un tiers de leur salaire à payer les retraites, et qui, depuis la réforme de 2023, doivent travailler jusqu’à 64 ans. Des actifs à qui certains, comme la ministre des Solidarités Catherine Vautrin, envisagent de demander de travailler gratuitement sept heures de plus par an, soit une deuxième journée de solidarité.Le patron du Medef, Patrick Martin, a lui aussi remis cette idée dans le débat il y a quelques jours en proposant de supprimer l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions de retraites. Cet abattement, dont bénéficient les actifs, est destiné à l’origine à compenser les frais professionnels. En novembre dernier la sénatrice du groupe Les Républicains Christine Lavarde (Hauts-de-Seine), avait proposé la suppression de cet abattement pour les retraités les plus aisés, et avait été recalé. "C’est pour moi une question d’équité générationnelle", explique la sénatrice pour qui "le niveau de vie des retraités s’améliore ou ne baisse pas par rapport aux actifs".Alors les retraités ont-ils réellement un niveau de vie supérieur aux actifs ? Vont-ils, à plus ou moins court terme, participer davantage au redressement des comptes de la Nation et au financement de la protection sociale ? Le sujet, hautement explosif, n’a jusqu’ici jamais dépassé le stade du ballon d’essai car ce sont ceux qui votent le plus. Il a d’ailleurs cette fois encore suscité une levée de bouclier de la gauche jusqu’à l’extrême droite. Mais derrière ce débat sur le financement de la dépendance, un autre débat est également relancé, celui de la démographie à l’heure où l’Insee constate que le nombre de naissances continue de chuter en France, une baisse tendancielle depuis 2011.Autre point de discussions en ce début d’année : les cahiers de doléances. Lors de son discours de politique générale, François Bayrou a souhaité reprendre l'étude de ces doléances, rédigées par les Français en 2019 à la suite du mouvement des Gilets jaunes. À l’époque pas moins de 2 millions de contributions populaires ont été déposées, avant d’être archivées. Que contiennent-ils ? Les explications de l’archiviste Marie-Anne Chabin ce soir dans #cdanslair.Les experts :- Philippe DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement- Nathalie SAINT-CRICQ - éditorialiste politique - France Télévisions- Caroline MICHEL-AGUIRRE - Grand reporter au service politique - Le Nouvel Obs- Thomas PORCHER - Économiste, professeur à la Paris School of Business, auteur de Mon dictionnaire d’économie🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 21 janvier avecIsabelle Debré, présidente de l’association l’Enfant Bleu, qui lutte contre les violences faites aux enfants. L'association s’est constituée partie civile dans le procès de l'affaire Amandine Florès-Pissarra, morte à l'âge de 13 ans en août 2020, affamée, enfermée dans un cagibi et maltraitée par sa mère. Le procès s'est ouvert hier à Montpellier.Sandrine Pissarra et son compagnon de l’époque Jean-Michel Cros sont jugés aux assises de l’Hérault pour "tortures ou acte de barbarie ayant entraîné la mort", faits passibles de perpétuité pour elle ; "privation de soins", trente ans encourus, pour lui. Jugée pour tortures sur sa fille, Sandrine Pissarra a nié, à l’ouverture de l’audience lundi, l’avoir affamée et maltraitée. Son compagnon, en pleurs, s’est montré incapable d’expliquer son inaction coupable.Malgré le huis clos familial, favorisé par le confinement de 2020, le calvaire d’Amandine, morte de faim à l’été 2020, n’était pas inconnu des autorités. Alors y a-t-il eu des failles dans la protection de l'enfance ? Trois signalements avaient été faits entre 2010 et 2014, et dès la maternelle les égratignures et les ecchymoses d'Amandine avaient inquiété l'école. Un magistrat avait été saisi en CE1, quand Amandine présentait des traces de coups et fouillait les poubelles pour manger.Isabelle Debré, présidente de l’association l’Enfant bleu, qui lutte contre les violences faites aux enfants, est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur le calvaire subi par Amandine. Elle nous expliquera aussi les différents signalements qui ont été faits au fil des années, et la succession de failles qui n'ont pas permis de lui sauver la vie. Un dossier "ahurissant", commente-t-elle dans le Parisien. Elle nous dira aussi, après plus de 30 ans d'expérience dans la protection de l'enfance, sa vision de la politique de protection de l'enfance en France, et les recommandations de l'association l'Enfant Bleu pour que les violences faites aux enfants soient mieux repérées et traitées.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 21 janvier 2025 - Trump : main basse sur le mondeQuelques minutes seulement après avoir été intronisé 47e président des États-Unis, le nouveau locataire de la Maison Blanche s'est présenté à la Capital One Arena, une arène sportive de Washington, pour son premier discours, au cours duquel il a assuré que "l'âge d'or des États-Unis commence aujourd'hui." Devant un public de 20.000 personnes acquises à sa cause, puis dans le Bureau ovale, l’ancienne star de télévision a mis en scène la signature de ses premiers décrets, visant à mettre en application certaines de ses promesses ou à en donner l’impression.Ainsi, Donald Trump a signé le décret de grâce en faveur des 1 500 personnes condamnées pour leur participation à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, les qualifiant d’"otages". Parmi eux figure Enrique Tarrio, le leader de la milice d’extrême droite "Proud Boys", condamné à la peine la plus lourde, 22 ans de prison. Il s’est également attaqué à l’immigration, signant un décret remettant en cause le droit du sol et déclarant l'état d'urgence à la frontière avec le Mexique. Le nouvel homme fort de Washington a par ailleurs acté le retrait des États-Unis (une deuxième fois) de l’accord de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il a également ouvert le front des guerres commerciales en confirmant sa volonté d'imposer des droits de douane de 25 % aux produits venant de ses voisins canadien et mexicain, dès le 1er février. Pas de chiffre, ni de date en revanche pour l’Europe mais l’objectif affirmé de redresser le déficit commercial soit par des droits de douane, soit en vendant plus de pétrole et de gaz à l’Union européenne.Donald Trump a aussi réaffirmé ses ambitions sur le Groenland, le territoire danois autonome dont il souhaite prendre le contrôle, estimant que le Danemark finirait par céder. Il a également exprimé son intention de redonner le nom de "Mont McKinley" pour le sommet actuellement connu sous le nom de Denali en Alaska, en hommage à William McKinley, ancien gouverneur de l’Ohio et 25e président des États-Unis. Il a par ailleurs annoncé son souhait de rebaptiser le golfe du Mexique en "golfe de l’Amérique". La réaction du Mexique à cette annonce a été teintée de sarcasme. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a répondu en suggérant que, selon la même logique, l’Amérique du Nord pourrait être renommée "Amérique mexicaine".Au total, il a signé une centaine de documents à différents moments de la journée, de la création de "DOGE", la commission pilotée par le milliardaire Elon Musk pour réduire drastiquement le budget fédéral, à l’élimination de mesures environnementales prises sous Joe Biden (soutien à l’éolien, interdiction des forages pétroliers dans certaines zones naturelles…) lors d’une première journée de mandat entachée par un geste de Elon Musk. Devant les partisans de Donald Trump et les caméras du monde entier, le milliardaire est accusé d’avoir effectué deux saluts nazis. Le patron de X a dénoncé "un coup tordu" sur sa plateforme, qualifiant cette "attaque" selon laquelle "tout le monde est "Hitler" de "totalement dépassée". Mais pour les historiens, c’est clair, le geste effectué par Elon Musk ne laisse aucune place au doute : il s’agit d’un salut nazi. Un soupçon renforcé par les orientations politiques de l’homme le plus riche du monde qui soutient officiellement l’AfD, ce parti néofasciste allemand dont une part est nostalgique du IIIème Reich et l’ensemble des formations politiques d’extrême droite européennes qui étaient représentées lundi à Washington.Ainsi les Français Marion Maréchal et Éric Zemmour de Reconquête ! ont participé à la cérémonie d’investiture. Jordan Bardella, qui a proposé en septembre dernier Elon Musk pour le prix Sakharov, la plus prestigieuse récompense de l’Union européenne pour les droits humains et Marine Le Pen n’ont pas fait le déplacement mais ils ont envoyé une délégation d’élus du Rassemblement national dont leur bras droit Louis Aliot et le député européen Julien Sanchez.Alors quelles sont les premières décisions prises par Donald Trump ? Comment Trump veut-il remodeler le monde ? Quelles sont ses ambitions territoriales ? Enfin quels sont ses réseaux en France ?Les experts :- Laurence HAÏM - Journaliste pour L’heure américaine - France Info TV-Frédéric ENCEL - Docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris, auteur de "Les voies de la puissance"-Lauric HENNETON - spécialiste des États-Unis, maître de conférences à l’Université Versailles-Saint Quentin-Laure MANDEVILLE - grand reporter au Figaro, spécialiste des Etats-Unis et de la Russie-Sonia DRIDI (en duplex ) - Correspondante à Washington - France 24 et RTBF🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 20 janvier avecChristine Ockrent, journaliste, spécialiste des États-Unis et de l'Europe, productrice de l’émission "Affaires étrangères sur" France Culture. Elle signe la préface du livre "Une famille américaine", aux éditions du Globe, ouvrage qui a lancé la carrière de J.D. Vance, le nouveau vice-président américain.Aujourd'hui a lieu l'investiture de Donald Trump, comme 47e président des Etats-Unis. Il prêtera serment, rencontrera Joe Biden, et prononcera le discours inaugural au Capitole, comme le veut la tradition politique américaine. L’occasion pour lui de donner les grandes lignes de son mandat. Un mandat qui devrait commencer tambour battant. "J'agirai à une vitesse et avec une force sans précédent", a déclaré hier Donald Trump. "Un déluge de décrets" est attendu pour ce premier jour. L'immigration est le premier thème sur lequel le républicain veut agir rapidement. "Dès que j'aurai prêté serment, je lancerai le plus grand programme d'expulsions de l'histoire américaine", a-t-il assuré pendant sa campagne. Autre mesure attendue : des grâces pour les personnes condamnées pour avoir pris d'assaut le Capitole le 6 janvier 2021.Sur le plan économique, Donald Trump devrait remettre en route sa politique protectionniste. Il a également promis de s'attaquer à la politique climatique de son prédécesseur démocrate. Son slogan "Drill, baby, drill!", promouvant l'extraction d'énergies fossiles, a été répété à l'envi durant ses meetings de campagne.Christine Ockrent est journaliste, productrice de l’émission "Affaires étrangères" sur France Culture est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur la victoire de Donald Trump, de retour à la Maison Blanche. Est-il dans une logique de "revanche", par rapport à sa défaite en 2020 ? Quelles seront ses premières décisions, et quelles conséquences sur la géopolitique mondiale, et en particulier sur l'Europe ? Quid de la fameuse garantie de sécurité américaine dont dépendent de nombreux pays en Europe ?🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air, du lundi 25 septembre - Climat, immigration, Niger... Macron sur tous les fronts Visites de Charles III et du pape François, crise politique au Niger, crise migratoire à Lampedusa… la rentrée s'avère musclée pour Emmanuel Macron. Interviewé ce dimanche soir sur France 2, le Président a commencé par défendre le bilan de son gouvernement sur la transition écologique, à la veille d’un conseil de planification qui réunira la Première ministre et une partie du gouvernement. "La France sera parmi les premiers d’Europe à sortir du charbon", a-t-il promis, taclant au passage l'Allemagne qui a relancé ses centrales à charbon au détriment du nucléaire. La France, devrait convertir ses deux dernières centrales à la biomasse d'ici 2027. Au total, c'est un investissement de 40 milliards d'euros qui est prévu pour la transition écologique en 2024. Pour réduire ses émissions de CO2, le gouvernement mise aussi sur les pompes à chaleur dont la production va être multipliée par trois, parce que "c’est intelligent, ça fait des économies d’énergie et ça réduit très fortement les émissions". Enfin, Emmanuel Macron a insisté sur la hausse de production des véhicules électriques, n'hésitant pas à déclarer sa flamme à la voiture : "On aime la bagnole, et moi je l'adore". Intarissable sur les ambitions françaises en matière d'écologie, le président s'est montré un peu plus en retrait sur l'immigration, au lendemain de la visite du pape qui a appelé les Européens à ouvrir leurs frontières et à ne pas céder au "fanatisme de l'indifférence". Dénonçant la "réponse simpliste et nationaliste de l'Italie", Emmanuel Macron a estimé la France faisait déjà "sa part", avec 132.000 demandes d'asile enregistrées l'année dernière pour un peu moins de la moitié acceptées. Paraphrasant l'ancien Premier ministre socialiste Michel Rocard, il a toutefois noté que la France "ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde". Alors que le projet de loi immigration est attendu début novembre au Sénat, l'exécutif tâtonne encore et souhaite trouver des majorités de circonstance selon les sujets. Sur la question des travailleurs sans-papiers, que plusieurs partis de gauche appellent à régulariser, le Président s'est montré plutôt ferme : "Il n’y aura jamais de droit inconditionnel à la régularisation", même s'il souhaite qu'un compromis soit trouvé. Enfin, le président a rappelé que l'immigration dépendait avant tout des pays de départ, en Afrique subsaharienne, et de transit, dans le Maghreb. "Nous devons conditionner notre aide à des engagements en matière de politique migratoire", a conclu le Président. Emmanuel Macron est aussi revenu sur la crise au Niger et annoncé que les 1500 militaires français au Niger allaient rentrer en France "d'ici la fin de l'année". Reclus dans sa résidence depuis le renversement du président Mohammed Bazoum par la junte militaire du général Tiani fin juillet, l'ambassadeur français est déjà en cours de rapatriement vers Paris. "La France a décidé de ramener cette semaine son ambassadeur et plusieurs diplomates. Ils rentreront en France dans les prochaines heures", a acté le Président, tout en réaffirmant son soutien au président déchu, lui aussi détenu par les militaires. Emmanuel Macron s'est parfois montré agacé par la remise en cause de la présence française en Afrique subsaharienne, alors que les troupes françaises ont déjà été forcées de quitter le Burkina Faso et le Mali ces derniers mois : "Nous sommes au Niger, parce qu'à la demande des pays de la région nous avons été lutter contre le terrorisme. Sans Barkhane, la plupart de ces pays auraient déjà été pris par des califats territoriaux et des djihadistes". Quelles mesures peuvent ressortir du conseil de planification écologique ? Le gouvernement est-il assez ambitieux dans la transition énergétique ? Comment l'exécutif peut-il trouver sa voie sur l'immigration ? La France doit-elle définitivement abandonner ses bases militaires en Afrique subsaharienne ? LES EXPERTS : -Jérôme JAFFRÉ - Politologue au CEVIPOF -Nathalie SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions -Jérôme FOURQUET - Directeur du département "Opinion et Stratégies d'entreprise" à l'IFOP - Dominique SEUX - Éditorialiste économique à France Inter et directeur délégué de la rédaction - Les Échos DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air, émission spéciale du dimanche 24 septembre - Demain la guerre : la France est-elle prête ? Depuis dix-huit mois, les combats font rage en Ukraine. La guerre de haute intensité s’est installée sur le sol européen, entre l’envahisseur russe et l’armée ukrainienne soutenue par les Occidentaux. Mais ce conflit n’est-il qu’une étape ? L’Ukraine est-elle le laboratoire militaire d’un affrontement plus global, d’une nouvelle guerre planétaire ? Depuis les premiers discours menaçants de la Russie et de la Chine il y a quinze ans, les grandes puissances développent des armes nouvelles, dans des territoires aux frontières encore inconnues et souvent non régies par les règles internationales. Sous nos pieds, au-dessus de nos têtes, au fond des océans, des côtes de Taïwan aux rives de la mer Baltique jusqu’à l’espace exo-atmosphérique, jamais les grandes puissances militaires n’avaient mis au point des armes aussi dangereuses. Un défi pour l’armée française. Face à ces nouvelles menaces, est-elle à la hauteur des enjeux ? Une plongée dans la guerre du futur, décryptée par les experts de C dans l’air et éclairée avec des entretiens exclusifs menés par Caroline Roux. LES EXPERTS : -Guillaume ANCEL - Ancien officier de l’armée française et écrivain -Anthony BELLANGER - Éditorialiste, spécialiste des questions internationales -France Inter -Laure MANDEVILLE - Grand reporter - Le Figaro - Élise VINCENT - Journaliste chargée des questions de défense - Le Monde🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
"Demain la guerre" le documentaire diffusé dans l'émission spéciale de C dans l'air du 24 septembre 2023 à 21h. Un documentaire de Coraline Salvoch et Alain Pirot Entretien et commentaires: Caroline Roux La guerre des drones «Le drone permet d’apprendre le champ de bataille beaucoup plus vite qu’on ne le faisait avant.» un historien «Une compagnie comme StarLink : son aide à l’Ukraine a été remarquable, mais pèse toujours cette menace que le service - privé - peut s’arrêter du jour au lendemain.» La guerre des nombres «Si on engageait l’armée française dans une guerre comme celle d’Ukraine, l’armée française tiendrait un front de quatre-vingt kilomètres.Le front ukrainien fait plus de mille kilomètres. » « Aujourd’hui, avec la guerre en Ukraine, on redécouvre que la qualité ne suffit pas, il faut aussi de la quantité dans les opérations militaires... On n’est absolument pas prêts à ça.» un historien La guerre de l'espace «L’idée aujourd’hui, c’est de savoir en permanence ce qui se passe aux quatre coins du globe le plus vite possible.On est dans une bataille du temps aujourd’hui.»Grégoire de Saint-Quentin, général d’armée, vice-président services et développements souverains, Preligens «Les Russes sont beaucoup moins dépendants aujourd’hui de l’espace que ne le sont les Américains et les Occidentaux.»Michel Friedling, général de division (2019-2022) La guerre des océans «La piraterie du futur comporte forcément une composante maritime et une composante cyber.»Virginie Tournay, chercheuse en science politique, experte Red Team «En 2022, la marine chinoise a accueilli en service actif l’équivalent en tonnage d’à peu près la moitié de la marine française.» un historien 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 23 septembre -Migrants : quand le Pape nous sermonne ! C'est un message fort, à la hauteur de l'urgence migratoire. En visite à Marseille, le Pape François a tenu un long discours sur l'immigration ce vendredi à quelques mètres de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde, qui veille sur la ville et ses marins. "Devant un tel drame, les mots ne servent à rien." Il faut "des actes", a ainsi déclaré le souverain pontife quelques jours après les arrivées massives de migrants subsahariens sur l'île de Lampedusa qui ont fait la une de l'actualité. La tragédie migratoire "qui ensanglante la Méditerranée" est un thème cher au pape, qui a rencontré Emmanuel Macron ce samedi. Des camps de migrants de Lesbos en 2021 à Marseille en passant par Lampedusa, François n'a cessé de d'appeler les Européens à un sursaut collectif. "Ne nous habituons pas à considérer les naufrages comme des faits divers et les morts en mer comme des numéros", a-t-il averti, tout en encourageant les ONG qui patrouillent en mer Méditerranée au grand damne du gouvernement d'extrême droite italien. Ce discours a d'ailleurs irrité l'extrême droite française, à l'image d'Éric Zemmour qui s'est fendu d'un tweet : "Que veut le pape ? Il veut que l’Europe chrétienne, berceau du christianisme, devienne une terre islamique ?". Marion Maréchal a de son côté pointé la "vision un peu naïve du Pape" sur l'immigration : "Le pape n'a pas à se mêler de politique, il ferait mieux de remplir les églises qui sont aujourd'hui désespérément vides." L'extrême droite a aussi été à la manœuvre, en Belgique cette fois, où les cours d'éducation sexuelle instaurés à l'école (4 heures entre la 6e et la seconde) depuis la rentrée sont devenus la cible d'une violente opposition complotiste. Les militants, qui accusent le gouvernement de vouloir imposer "un nouvel ordre mondial sexuel", ne se sont pas limités à de la désinformation sur les réseaux sociaux, mais ont aussi vandalisé ou incendié 8 écoles ces derniers jours, à Charleroi et Liège. "Comment a-t-on pu en arriver à un tel niveau de désinformation ?", déplorent certains instituteurs, dépassés par l'ampleur des événements. Dimanche dernier, 1500 personnes se sont rassemblées à Bruxelles pour demander le retrait du fameux livret "Evras", parmi lesquels le leader de l'association catholique traditionnaliste Civitas, et des militants musulmans. "On peut avoir un débat, des points de vue différents, mais ça ne peut jamais déboucher sur de la violence", a prévenu le Premier ministre belge Alexander de Croo. "On s'attaque ici à des libertés publiques, à la liberté d'enseignement, et c'est pour moi une forme de terrorisme qui est absolument inacceptable", a de son côté dénoncé le maire de Charleroi, Paul Magnette. Un autre débat, qui suscite de fortes oppositions, doit revenir sur le devant de l'actualité française d'ici la fin du mois : celui du droit à mourir. En décembre dernier, le gouvernement avait lancé une convention citoyenne sur le sujet pour faire évoluer la loi actuelle, qui limite la sédation profonde aux malades en phase terminale et en très grande souffrance, dont la vie est menacée "à court terme". L'exécutif veut désormais présenter son projet de loi la semaine prochaine, tandis que des sénateurs de gauche entendent rédiger leur propre proposition de loi sur le sujet auquel 70% des Français se disent favorables. Tout le débat portera justement sur les conditions de ce doit à mourir dans la dignité : aide active à mourir ? Euthanasie ? Suicide assisté ? Les débats au Parlement s'annoncent houleux. Quelles conséquences le discours du Pape sur les migrants peut-il avoir en Europe ? Face aux divergences politiques sur le sujet, comment les États européens peuvent-ils s'accorder sur l'accueil des migrants ? Pourquoi les cours d'éducation sexuelle suscitent toujours autant de polémiques en Europe ? Le gouvernement français va-t-il trouver la voie pour faire évoluer le droit à mourir dans la dignité ? LES EXPERTS : - Yves THRÉARD - Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro - Eve ROGER - Journaliste spécialiste des questions de société - RTL - Rachel BINHAS - Journaliste au service société - Marianne - François BEAUDONNET - Chroniqueur international, rédacteur en chef Europe - France Télévisions - Isabelle DE GAULMYN - Rédactrice en chef - La Croix DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 22 septembre - Charles III : les dessous d'une visite C'est un accueil qui marque le réchauffement des relations diplomatiques entre la France et le Royaume-Uni. Alors qu'il entamait cette semaine sa première visite à Paris depuis son couronnement, le roi d'Angleterre Charles III, a été reçu mercredi soir au château de Versailles pour un fastueux dîner avec Emmanuel Macron. Un accueil chaleureux « comme hommage à notre passé, et comme gage d’avenir », a déclaré le président français. Après des années de brouille diplomatique liée au Brexit en 2020, il semblerait que la relation franco-britannique soit de nouveau au beau fixe. « Comme toujours, ce sont nos peuples qui sont le véritable moteur de notre relation. (…) Notre amitié et nos liens chaleureux se renforcent à chaque nouveau contact entre nous. », a de nouveau clamé le potentat britannique dans un discours au Sénat, devant 300 parlementaires français. Charles III en a profité pour proposer une nouvelle Entente cordiale sur le climat, un thème qui lui est cher et un acte forcément symbolique : la veille, le Premier ministre britannique, le conservateur Rishi Sunak, avait annoncé le report de plusieurs mesures phares en matière de politique climatique. Il faut dire que le Royaume-Uni fait face à de multiples obstacles en cette rentrée. En pleine crise économique, voilà que plusieurs centaines d'écoles et hôpitaux publics menacent de s'effondrer ! La faute à un béton aéré utilisé durant toute la seconde moitié du XXe siècle dans le pays. Léger et doté de bonnes capacités isolantes, ce dernier peut en revanche s'effondrer sans avertissement. Fin août, le gouvernement avait envoyé un message à 156 écoles à travers le pays pour leur recommander de ne pas ouvrir leurs portes à la rentrée, et de privilégier l'enseignement à distance pour les élèves. Trois ans après le début de l'épidémie de Covid-19, voilà les jeunes britanniques de nouveaux cantonnés à leur domicile. L'état de délabrement de ces bâtiments a aussitôt relancé le débat sur le financement des services publics, le résultat "des années de coupes budgétaires", selon Jon Richards, le secrétaire général adjoint du syndicat britannique Unison. Le gouvernement est évidemment pointé du doigt. En visite à Paris avec le roi, la très discrète reine Camilla, 75 ans, suit de loin les affaires du royaume. Celle qui n'a donné qu'une interview à la presse britannique au magazine Vogue en 2022 a notamment affiché une certaine complicité avec Brigitte Macron durant les trois jours de visite à Paris. Les deux femmes ont notamment lancé un prix littéraire franco-britannique à la Bibliothèque nationale, et visité jeudi un atelier Chanel, où la reine s’est essayée à un métier à tisser. Longtemps haïe par une partie du peuple britannique, à cause de sa relation secrète avec Charles aux dépens de Lady Diana, la reine Camilla semble avoir enfin trouvé sa place dans la vie politique anglaise. La hache de guerre est-elle définitivement enterrée entre la France et le Royaume-Uni, trois ans après le Brexit ? Que peut espérer tirer Emmanuel Macron du réchauffement de cette relation diplomatique ? Le scandale des bâtiments publics britanniques peut-il relancer le débat sur les services publics ? Longtemps haïe par la population britannique, la reine Camilla est-elle en passe de reconquérir le cœur des anglais ? LES EXPERTS : - Éric ALBERT - Journaliste, correspondant du à Londres - Le Monde - Florentin COLLOMP - Journaliste spécialiste de l'Europe - Le Figaro - Catherine NORRIS TRENT - Correspondante à Paris - France 24 - Catherine MARSHALL - Professeure d’histoire et de civilisation britannique à l'Université Cergy Paris DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 21 septembre - Vente à perte : Total dit non ! C’est un refus très clair de la proposition gouvernementale. Tout comme les dirigeants de Carrefour, Leclerc et Intermarché, le PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné refuse de vendre à perte ses carburants et "ne descendra pas plus bas" que le prix actuel de 1,99 euro par litre fixé actuellement dans les stations-service de son groupe en France. "Vous vendez souvent à perte, vous, des produits ?", a-t-il demandé au journaliste qui l’interrogeait. "Un peu de bon sens, voilà, merci", a-t-il conclu mardi, mettant à terre la dernière idée de l’exécutif pour lutter contre l’inflation. Samedi, la Première ministre Elisabeth Borne avait levé un vieux tabou en annonçant que les carburants pourraient être vendus à perte. Cette mesure, interdite depuis 1963 en France, doit faire l’objet d’un projet de loi, pour une entrée en vigueur prévue début décembre pour une durée de six mois. Mais la plupart des acteurs de la grande distribution ont déjà fait part de leur opposition unanime. Confronté à une impasse, que va faire l’exécutif ? Le gouvernement entend maintenir le projet d'autoriser les distributeurs de carburant à vendre à perte. "Ce que l'on veut c'est permettre à ceux qui peuvent le faire de le faire, opérations coup de poing, plafonnement, et pour ceux qui veulent, vente à perte" a expliqué mercredi le ministre des Comptes publics Thomas Cazenave. Un fonds, d'un montant encore à l'étude, serait par ailleurs déboursé par l'Etat pour venir en aide aux petits distributeurs qui seraient très affectés par une concurrence qui vendrait à perte. Interrogé sur une reconduction en 2024 de la taxe sur les superprofits des pétroliers, le ministre a répondu que "tout est sur la table. De son côté, le groupe pétrolier Total, qui gère le tiers des stations-service en France, avait annoncé la semaine dernière qu’il prolongerait l’an prochain le plafonnement à 1,99 euro par litre du prix de l’essence et du gazole dans ses 3 400 stations, "tant que les prix resteront élevés". Et n’entend pas faire plus. Le patron du groupe, qui n’aime pas qu’on lui dicte ce qu’il doit faire, d'autant plus quand cela vient des politiques, a une fois encore été très clair. Patrick Pouyanné a toujours tenu à garder une forme de distance avec l’Etat. Pendant la crise du Covid-19, TotalEnergies n’a pas touché d’aide publique. Toujours lors de la pandémie, le groupe a continué à distribuer des dividendes, alors que Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, appelait à la modération. Ainsi l’année dernière, alors que son groupe a fait des bénéfices records, le dirigeant ne s’est pas privé de verser 2,6 milliards d’euros à ses actionnaires en septembre dernier ou même à d’augmenter son salaire de 50 %. Et c’est seulement après 20 jours de grève dans les raffineries et la pression de l’exécutif, qu’il a commencé à négocier avec ses salariés. Par ailleurs si au début de la guerre en Ukraine, le patron de Bercy a jugé qu’il y avait un problème de principe à ce qu’un groupe français reste en Russie. Dix-huit après, TotalEnergies y est toujours présent, contrairement à ses concurrents comme Shell ou BP, qui ont quitté le pays. Alors le groupe Total, un Etat dans l’Etat ? Quelles cartes l’exécutif peut-il jouer pour éviter que les prix à la pompe ne s’envolent ? LES EXPERTS : - Thomas PORCHER – Économiste, membre des "économistes atterrés" - Gaëlle MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - Challenges - Soazig QUEMENER - Rédactrice en chef - La Tribune dimanche - Sharon WAJSBROT - Journaliste spécialiste des énergies - Les Echos DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 21 septembre avec Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. L’inflation pèse encore en cette rentrée sur les foyers les plus modestes. Alors que les matières premières baissent de 30 à 40%, les prix dans les rayons des supermarchés restent élevés. Le 31 août dernier, le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire annonçait que les acteurs de la grande distribution et de l’industrie agroalimentaire étaient parvenus à un accord pour “casser définitivement la spirale des prix". Les négociations commerciales se tiendront dès septembre plutôt que de décembre à mars comme le prévoit la loi. Elle doit permettre de voir "des baisses de tarifs dès le mois de janvier 2024". Les industriels et les distributeurs mettent actuellement au point la liste précise de ces 5000 produits qui devraient être connus dans les prochaines semaines. À l’Agora de l’Humanité, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a avancé des propositions avec pour ligne de mire la mobilisation du 13 octobre pour les salaires. Plusieurs cabinets d’études attestent qu’il y a eu une augmentation des salaires La moitié d’entre eux en France connaîtront en 2023 une augmentation supérieure à 4,7% et 93% des entreprises ont prévu des mesures salariales cette année, selon une étude du cabinet de ressources humaines LHH. Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, reviendra sur ses attentes de la mobilisation du 13 octobre pour les salaires, l'égalité femmes-hommes et contre l'austérité.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 20 septembre - Percée ukrainienne et folles rumeurs à Moscou... C'est une grande première. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s'adresser devant le Conseil de sécurité de l'ONU, ce mercredi 20 septembre, au lendemain de son premier discours en présentiel devant l'assemblée générale des Nations Unies. Il y fera face à la Russie, membre permanent de l'instance, pour la première fois depuis le début de la guerre. Pays qu’il a accusé hier à la tribune de l’ONU de commettre un génocide en déportant des "dizaines de milliers" d'enfants ukrainiens. Le président ukrainien a également dénoncé dans l’enceinte de l’ONU le fait que la Russie se serve de l’alimentation et de l’énergie nucléaire "comme d’une arme" ce qui impacte l’Ukraine comme "le reste du monde" et a appelé les dirigeants de la planète à l’aider à préparer "un sommet de la paix". "Beaucoup de sièges ici seront bientôt vides si la Russie continue sa guerre de propagation", a par ailleurs mis en garde Volodymyr Zelensky, alors qu'une quarantaine de pays parmi les 193 membres ont préféré jusqu’à présent rester neutres dans le conflit. Il a en outre conseillé les pays du Sud réceptifs aux sirènes économiques de la Russie à ne pas faire confiance à Moscou. "On ne peut pas se fier au mal". "Je sais que des accords louches sont en train d’être négociés. Demandez à Prigojine si Poutine respecte ses promesses" a-t-il lancé. A l’offensive sur le front diplomatique pour tenter de rallier les pays non-alignés, Volodymyr Zelensky entend également à travers ce déplacement aux Etats-Unis obtenir de Washington le soutien à une guerre longue alors que le Congrès américain doit se prononcer sur de nouvelles aides militaires et que cette question fait l’objet d’intenses débats outre-Atlantique sur fond de campagne présidentielle. Pour la deuxième fois depuis le début de la guerre, le président ukrainien retrouvera Joe Biden, ce jeudi à la Maison Blanche, pour discuter de son soutien à Kiev. Une rencontre qui interviendra à un "moment critique, moment où la Russie cherche désespérément de l'aide auprès de pays comme la Corée du Nord pour mener sa guerre brutale en Ukraine" a expliqué le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Et ce alors que sur le terrain, les autorités ukrainiennes ont affirmé, lundi, avoir perforé la ligne de défense russe, près de Bakhmout, dans l’est du pays. Depuis le lancement de sa contre-offensive en juin dernier, l’armée ukrainienne grignote peu à peu du terrain dans l’est du pays, mais cette percée confirmée par les services secrets britanniques pourrait-elle marquer un véritable tournant dans le conflit ? Que se passe-t-il sur le front ukrainien ? Quels sont les enjeux du déplacement de Volodymyr Zelensky aux Etats-Unis ? Pourquoi la santé de Ramzan Kadyrov, le dictateur de Tchétchénie, fait-elle l’objet d’autant de rumeurs ? La Tchétchénie est-elle une poudrière ? Enfin qui sont ces Russes qui se battent aux côtés de l'Ukraine ? LES EXPERTS : - GÉNÉRAL DOMINIQUE TRINQUAND - Ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU -ANTHONY BELLANGER- Éditorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales -PAUL GOGO - Journaliste – Correspondant à Moscou -NICOLE BACHARAN - Politologue spécialiste des États-Unis DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 20 septembre avec Pierrick Geais, reporter à Paris Match, spécialiste des têtes couronnées, auteur de Prince William - La vraie vie d'un futur roi. Six mois après le rendez-vous manqué suite au mouvement contre la réforme des retraites, le Roi Charles III et son épouse Camilla arrivent à Paris ce mercredi pour une visite d'Etat de trois jours. Ils doivent séjourner dans la capitale avant de se rendre à Bordeaux. Un programme millimétré les attend. Il y aura d’abord une cérémonie à l’Arc de Triomphe puis un dîner à Versailles ce soir, un passage en Seine-Saint-Denis après un discours au Sénat que Charles III prononcera, un détour par le parvis de Notre-Dame de Paris puis une visite au muséum d'Histoire naturelle pour clore une table ronde ministérielle consacrée à la finance climat et la biodiversité. Cette visite d’État se clôturera par une journée à Bordeaux. L’objectif de cette venue est, selon un communiqué de la maison royale, de célébrer "l'histoire, les valeurs et la culture commune du Royaume-Uni et de la France". Une manière pour la Grande-Bretagne de montrer que malgré la rupture avec l'Union européenne, elle continue à entretenir des bonnes relations avec un des pays moteurs de l'Europe. Mais la France, de son côté, a aussi à y gagner. Pour Pierrick Geais, après le report de cette visite il y a six mois, "on a quelque chose à prouver aux Anglais avec la séquence du dîner à Versailles qui va être une vitrine parfaite de ce que la France fait de mieux avec : la musique, l’art de vivre, la gastronomie”. Pierrick Geais est reporter à Paris Match, spécialiste des têtes couronnées. Il est l’auteur de Prince William - La vraie vie d'un futur roi,publié aux éditions du Rocher. Il décryptera les enjeux de cette visite d’État.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 19 septembre - Lampedusa : et maintenant la France sous pression Près de 11 000 hommes, femmes et enfants en provenance d’Afrique du Nord ont débarqué la semaine dernière sur la petite île italienne de Lampedusa au milieu de la mer Méditerranée, soit plus que l’ensemble de la population locale. Complètement dépassées, les autorités de l’île ont décrété l’état d’urgence locale mercredi dernier avant de constater depuis vendredi une baisse du nombre d’arrivées. Mais cet afflux soudain met les pouvoirs locaux ainsi que les ONG en grande difficulté. La présidente du Conseil des ministres italiens, la leader d’extrême droite Giorgia Meloni qui promettait un blocus maritime se retrouve démunie et la crise prend une dimension européenne. Face à la situation, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen s’est rendue sur place avec Giorgia Meloni dimanche pour appeler à la solidarité européenne et à l’accueil d’une partie des migrants. L’Allemagne qui dans un premier temps avait déclaré fermer ses portes a finalement décidé de continuer à accueillir les migrants et les réfugiés arrivant en Italie. La France, en revanche, a dit vouloir aider l’Italie sans accueillir personne. C’est la ligne qu’a défendu hier le ministre de l’Intérieur lors de sa rencontre avec son homologue à Rome. La France veut bien prêter main-forte à l’Italie pour lui permettre de tenir sa frontière maritime mais pas question de laisser les arrivants gagner l’Hexagone. Ils seront systématiquement remis aux autorités italiennes le temps d’examiner leur situation. Et pour faire face à un éventuel afflux, la préfecture des Alpes-Maritimes prévoit d'augmenter temporairement les capacités du local de police pour les étrangers en situation irrégulière interpellés, mais "dément catégoriquement tout projet de création d'un camp de migrants à Menton" alors que depuis plusieurs jours, droite et extrême droite multiplient les déclarations. En première ligne sur le sujet, le Rassemblement national et Marine Le Pen, "candidate naturelle" de son camp pour 2027, elle l’a dit hier soir au journal de 20 heures de TF1 avant de réclamer "un moratoire total sur l'immigration" et surtout pas de solidarité européenne. "La solution, c'est de monter un mur juridique, pas physique", a estimé la présidente du groupe RN à l’Assemblée, inscrivant clairement la crise migratoire actuelle à l'agenda de la campagne pour les Européennes. C'est précisément ce qu'avait fait déjà la semaine dernière le président du RN, Jordan Bardella, tête de liste pour le scrutin européen de juin 2024. Mais également Marion Maréchal, tête de liste du parti d'Eric Zemmour Reconquête aux Européennes, soutien de la formation post-fasciste Fratelli d'Italia dont est issue Giorgia Meloni, qui s'est rendue dès jeudi dernier sur l'île. De son côté, la Macronie raille les critiques émises par le RN et Reconquête !. "Sur l’immigration comme sur le reste, l’extrême droite est une supercherie. Vos amis Meloni et Salvini sont débordés à Lampedusa, incapables de gérer quoi que ce soit", a réagi sur X (ex-Twitter) Charles Sitzenstuhl, député Renaissance du Bas-Rhin. "Lampedusa n’est que le reflet de ce qui se passe quand l’extrême droite arrive au pouvoir. C’est ça la vérité. Pensée à tous ces migrants qui ont fui la misère parfois au péril de leur vie. La réponse à cela est européenne tant sur le régalien que sur l’humanisme dont nous devons tous faire preuve", a renchéri sa collègue des Yvelines, Nadia Hai. Interrogé sur ce dossier en marge de son déplacement à Semur-en-Auxois (Côte-d’Or), Emmanuel Macron a défendu un "devoir de solidarité européenne" avec l’Italie. Pour autant, le chef de l’État a estimé que la situation démontre l’inefficacité des solutions proposées par l’extrême droite : "les approches strictement nationalistes ont leurs limites". Une façon de critiquer à la fois les positons de Giorgia Meloni, comme celles du RN, de LR et de Reconquête ! dans l’hexagone. Quelle est la situation à Lampedusa ? Pourquoi cet afflux de migrants, partis essentiellement dans des embarcations depuis les côtes tunisiennes ? Quel est le plan d’urgence européen pour aider l’Italie ? Cet été, l’Union européenne a signé un partenariat qui visait à soutenir financièrement la Tunisie en échange d’une meilleure régulation des flux migratoires. Alors que se passe-t-il en Tunisie ? Enfin quelle est la politique menée en Italie par Giorgia Meloni sur les questions d’immigration et de famille ? LES EXPERTS : - JEAN-DOMINIQUE GIULIANI -président de la Fondation Robert Schuman -RACHEL BINHAS -journaliste au service société de Marianne , spécialiste des questions d’immigration -CARL MEEUS -rédacteur en chef du Figaro Magazine -BRICE TEINTURIER - directeur général délégué de l’institut de sondages Ipsos et enseignant à Sciences Po. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 19 septembre avec Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'Enfance. C’est une rentrée chargée pour la secrétaire d’Etat chargée de l’enfance, Charlotte Caubel. Le corps sans vie en partie congelé de Imran, 7 ans, a été retrouvé jeudi dernier chez lui dans résidence HLM de Perpignan. Il présentait d'importantes traces de violences, tout comme ses deux jeunes sœurs âgées de 4 et 5 ans qui sont hospitalisées. Elles ont été conduites aux urgences de l'hôpital de Perpignan par leur oncle. Présent sur les lieux, le père de famille, connu de la justice, a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue. L'oncle et la grand-mère paternelle ont aussi été mis en examen pour non dénonciation de crime et ont été placés sous contrôle judiciaire. Dans le même temps de ce drame, une nouvelle campagne de sensibilisation sur les violences sexuelles sur les enfants va être lancée et sera diffusée ce jeudi pendant la Coupe du monde de rugby, à la mi-temps de la rencontre France-Namibie, au stade Vélodrome à Marseille. L'un des objectifs de cette opération est de "susciter l’attention et la responsabilité de tous, et inciter à repérer, écouter et signaler" ces violences sexuelles faites aux enfants. Elle s’appuie sur les chiffres révélés par la CIIVISE et les associations de protection de l’enfance : "160 000 enfants subiraient des violences sexuelles chaque année. Un enfant est victime d’inceste, de viol ou d’agression sexuelle toutes les trois minutes". Cette campagne voit le jour alors que l’avenir de la Ciivise (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) plane. Créée en janvier 2021, la commission mettra fin à ses travaux en décembre. Contrairement aux associations, cette commission est un espace public. En 2 ans, elle a recueilli 27 000 témoignages. Dans une tribune au Monde, un collectif d’une soixantaine de personnalités (dont Emmanuelle Béart, Anna Mouglalis, Neige Sinno ou Vanessa Springora) exhorte Emmanuel Macron à maintenir durablement la Ciivise. Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'Enfance, reviendra sur la nouvelle campagne de sensibilisation sur les violences sexuelles faites aux enfants, sur le drame de Perpignan et sur la lettre du rectorat qui fait scandale, envoyée à la famille de Nicolas, victime de harcèlement scolaire.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 18 septembre - Inflation : Borne dégaine la vente à perte Alors que l’inflation continue d’impacter lourdement le budget des ménages et que les prix des carburants sont repartis à la hausse ces dernières semaines, le gouvernement cherche la parade. Après le plafonnement des prix de l’essence et le prix coûtant à la pompe, l’exécutif a décidé de sortir la carte de la vente à perte des carburants. Si le projet de loi examiné en octobre à l'Assemblée nationale est adopté, la mesure entrera en vigueur début décembre pour six mois a affirmé ce lundi le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire sur France 2, deux jours après l’annonce de la Première ministre. Mais que signifie vendre à perte ? Les effets d'une telle mesure auront-ils réellement un impact sur le prix des carburants ? La revente à perte est interdite en France depuis 1963 pour protéger les professionnels les plus fragiles de toute menace de "dumping. Si cette autorisation est votée par les parlementaires, les distributeurs pourront vendre leur carburant à un prix inférieur à celui auquel ils l'ont acheté. Mais le feront-ils? Et est-ce réalisable? Le gouvernement prédit une baisse de 47 centimes par litre. Mais c’est peu probable répondent les spécialistes qui estiment qu’une telle réduction coûterait trop aux enseignes. En revanche, des remises de quelques centimes seraient, d’après eux, possibles pour accroître la concurrence entre les distributeurs. Mardi ces derniers ont rendez-vous à Bercy pour évoquer les détails de son application. Autre mesure annoncée par l'exécutif : l’interdiction à partir du 1er novembre de la "shrinkflation", ce procédé qui consiste pour les industriels à réduire la quantité vendue dans un emballage sans pour autant réduire le prix, voire en l’augmentant. Enfin plus exactement "dès novembre, tous les produits concernés par des changements de quantité devront le signaler sur les étiquettes pour ne plus tromper le consommateur", a expliqué samedi Élisabeth Borne. Cette décision fait suite à de nombreuses plaintes de consommateurs, de vives critiques de la part des distributeurs et une inquiétude croissante concernant le pouvoir d’achat des ménages, en baisse constante. Depuis quelques jours, les enseignes Carrefour et Intermarché se charge d’ailleurs déjà d'indiquer par des affichettes que certaines marques ont pratiqué la shrinkflation. Résultat : sur 20.000 références chez Carrefour, la semaine dernière, 26 produits concernés par la shrinkflation ont été recencés. Soit 0,1% de l'offre. Pas de quoi faire baisser massivement les prix, en somme. Or la question des prix et du pouvoir d’achat est bien en cette rentrée la priorité des Français, obligés de revoir leurs budgets et de se serrer la ceinture. Selon une étude de l'Insee, la classe moyenne subit de plein fouet la hausse des prix. Notamment les salariés qui touchent moins de 2.000 euros, et qui sont désormais étranglés par les dépenses contraintes et l'inflation qui continue de grimper. "Un sentiment de déclassement se crée. La baisse de la consommation de 11 % depuis la fin 2021 est un retournement inédit depuis l'après-guerre. Nous sommes à un tournant", a indiqué au Parisien Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). 34 % des Français assurent que "leurs revenus leur permettent juste de boucler leur budget", selon une étude Ipsos pour le Secours populaire. Par ailleurs, les Français qui basculent dans la pauvreté et ont recours à l'aide des associations sont de plus en plus nombreux. Une situation qui pèse sur la popularité d’Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne, selon les dernières enquêtes. Les cadres de la Nupes, comme Jean-Luc Mélenchon, n’en tirent pas profit. Marine Le Pen et le RN, en revanche, progressent et visent désormais particulièrement les classes moyennes, clés de la conquête du pouvoir. LES EXPERTS : - EMMANUEL DUTEIL - Directeur de la rédaction - L’Usine Nouvelle - OLIVIER DAUVERS - Journaliste, spécialiste de la grande distribution - NATHALIE MAURET - Journaliste politique - Groupe de presse régionale Ebra - SOPHIE FAY - Journaliste - Le Monde, spécialiste des questions de transports🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 18 septembre avec Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du Giec. Aujourd’hui, le gouvernement va dévoiler aux grands partis les principes de son plan pour la planification écologique. Cette réunion sera suivie par le conseil de planification écologique, présidé par Emmanuel Macron avant l'examen du budget en octobre. La France doit baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 55% par rapport à 1990 d'ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050 pour se conformer aux objectifs fixés par l'UE et limiter le réchauffement planétaire. En juillet dernier, la Première ministre Elisabeth Borne a promis que 60 milliards d'euros seraient mobilisés pour financer la planification écologique, dont 7 milliards d'euros sont prévus dans le budget 2024. Jean Jouzel a été l'un des premiers chercheurs français à travailler sur le réchauffement climatique dès les années 1970. Le 29 août dernier, il a participé à un débat à l'université d'été du Medef qui devait faire un état des lieux du lien entre le climat et les énergies. Dans une interview accordée aux Échos quelques jours après, il a laissé entendre une forme de lassitude. "J'ai décrit les choses telles qu'elles sont face à un parterre de chefs d'entreprise, et j'ai reçu un accueil glacial". "Ce que la communauté scientifique avait anticipé depuis 50 ans est en train de se produire. Je pensais naïvement que si les conséquences du réchauffement climatique devenaient concrètes, les gens accorderaient de la crédibilité à ce que nous disons sur 2050 et au-delà, et commenceraient à réagir. Or ce n'est pas le cas". Jean Jouzel, climatologue, ancien vice-président du Giec reviendra sur l'urgence qu'il y a à avancer pour mener à bien la transition écologique qui nous attend.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 15 septembre -Lampedusa : l’Allemagne dit non aux migrants…et la France ? L'île italienne de Lampedusa, située à moins de 150 km des côtes tunisiennes, est confrontée à un afflux massif de migrants. Pus de 11 000 personnes en provenance d'Afrique du Nord y ont débarqué depuis lundi selon le ministère de l'Intérieur italien. Un afflux soudain qui met les pouvoirs locaux et les ONG en grande difficulté. Le centre d'accueil de l'île, construit pour héberger moins de 400 personnes, est débordé par l’affluence, équivalente à la population locale. Le gouvernement italien a commencé à évacuer des personnes vers la Sicile où 4000 d'entre elles sont déjà arrivées mais la situation demeure critique sur place et la crise prend une dimension européenne. Une porte-parole de la Commission européenne a assuré jeudi que Bruxelles était "en contact étroit" avec Rome sur la situation, précisant que l'Italie avait déjà reçu 14 millions d'euros de fonds européens afin d’améliorer les conditions d’accueil des migrants qui débarquent sur l’île. Mais l'Italie reproche à ses partenaires européens de ne pas se mobiliser suffisamment pour l'aider à gérer ces flux. En dépit des accords européens, l'Allemagne a fait savoir cette semaine qu'elle n'acceptait plus de migrants en provenance d'Italie en raison d'une "forte pression migratoire" et du refus de Rome d'appliquer ces mêmes accords. De son côté, la France a annoncé l'envoi de renforts pour lutter contre l'immigration clandestine à la frontière avec l'Italie et a convoqué une réunion, ce vendredi, au ministère de l’Intérieur avec les services concernés. En marge de son déplacement à Semur-en-Auxois, Emmanuel Macron a défendu ce vendredi "un devoir de solidarité européenne". "Nous agirons avec rigueur et humanité", a promis le président de la République. "Des décisions seront prises avec l'Italie", a-t-il également annoncé alors que depuis quarante-huit heures, dans l'hexagone le débat sur l'immigration est relancé. "Nous ne pouvons pas laisser l’Europe se détricoter sur la question migratoire" a réagi Raphaël Glucksmann ce matin. Le député européen Place publique a dit espérer que la France portera au Conseil européen une solution européenne, ce qu'elle n'a pas fait jusqu'à présent. Car "sans mécanisme de solidarité, il ne faut pas s'étonner que l'extrême droite gagne en Italie" a-t-il ajouté. De son côté Marion Maréchal, tête de liste aux élections européennes du parti Reconquête, un soutien de la formation d'extrême droite Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni, s’est rendue depuis jeudi soir sur l’île afin d’adresser "un message de soutien à l'Italie abandonnée par l'Union européenne face à la submersion migratoire". Le président du Rassemblement national Jordan Bardella, également tête de liste aux élections européennes, a pour sa part demandé à Emmanuel Macron de prendre l'engagement de ne pas accueillir "un seul migrant". A droite, le patron des Républicains Éric Ciotti s'est lui inquiété que les migrants à Lampedusa soient "demain aux portes de la France" et a appelé à l'organisation d'un référendum sur l'immigration "d'ici à la fin de l'année". Depuis plusieurs mois, droite et extrême droite réclament l’organisation d’un référendum sur les questions migratoires en France. Dans sa lettre adressée le 7 septembre aux chefs des partis politiques, le chef de l’Etat a promis de se prononcer rapidement sur ce point alors qu’un nouveau projet de loi sur l’immigration doit être examiné à l'Assemblée cet hiver. Plusieurs ténors de droite ont déjà affirmé ces derniers jours leur opposition au volet régularisation du texte tandis qu’au sein de la majorité présidentielle ce dernier suscite des remous. Des députés et sénateurs Renaissance, Modem, Liot, et de la Nupes (EELV, PCF, PS) ont publié lundi une tribune pour défendre un texte "humaniste". Ils demandent notamment la régularisation de travailleurs sans-papiers dans les "secteurs en tension". Pourquoi cet afflux de migrants à Lampedusa ? Quelle est la situation sur l’île italienne ?Comment les autorités italiennes et européennes réagissent-elles ? Que contient le futur projet de loi immigration en France ? Enfin quelle est la situation en Libye ? LES EXPERTS : - JEAN-DOMINIQUE GIULIANI - Président de la Fondation Robert Schuman, auteur de Européen sans complexe -RACHEL BINHAS - Journaliste au service société - Marianne -JULIE MARIE-LECONTE - Cheffe du service politique de France info - JÉRÔME FOURQUET - Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP - auteur de La France sous nos yeux DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invitée du 15 septembre avec le Dr. Faiza Bossy, médecin généraliste. Les professionnels de santé sont en alerte après "dix cas cliniquement évocateurs de botulisme alimentaire" en France, en lien avec la consommation de conserves artisanales de sardines dans un restaurant bordelais "Potentiellement 25 personnes auraient consommé ces bocaux", indique Thierry Touzet directeur adjoint de la direction départementale de protection des populations (DDPP) de la Gironde. Ces conserves artisanales de sardines, fabriquées par l’établissement bordelais le Tchin Tchin Wine bar, sont pointées du doigt après un total de douze cas évocateurs de botulisme alimentaire dont un vient de conduire au décès d’une patiente de 32 ans en Île-de-France. A ce stade, dix cas sont recensés en France et deux à l’étranger – en Espagne et en Allemagne – mais qui relèvent du foyer d’intoxication bordelais. Le ministère de la Santé a émis une alerte urgente à l’adresse de professionnels de santé, ce mardi, pour les informer de "dix cas cliniquement évocateurs de botulisme alimentaire" et avertissant que "la survenue d’autres cas, dans les prochains jours, en lien avec cet établissement n’est pas exclue". Les cas de botulisme sont très rares, avec 15 à 20 cas par an en France, mais selon la quantité de toxines ingérée et l’état de santé des malades, les pronostics vitaux peuvent être engagés. L’administration d’un antidote, le plus tôt possible après l’apparition des symptômes "peut permettre de raccourcir le temps d’hospitalisation", précise le ministère de la Santé dans sa communication aux soignants. En France, la réserve d’antitoxiniques est sous le contrôle de l’Armée car un risque terroriste lui est associé. Un stock a été prépositionné à Bordeaux, après cette intoxication collective. Le Dr. Faiza Bossy reviendra sur cette d’affaire et cette course contre la montre pour retrouver d’autres cas potentiels…🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 14 septembre - tuée d'une balle perdue...dans sa chambre. Elle s’appelait Socayna. Etudiante en droit, cette jeune femme de 24 ans est morte mardi à Marseille après avoir reçu une balle perdue en pleine tête alors qu’elle se trouvait à son domicile. Elle avait été transférée à l'hôpital dimanche après avoir été atteinte dans sa chambre par un tir lors de l'attaque d'un point de deal dans le quartier de Saint-Thys, situé dans le 10e arrondissement de la cité phocéenne. "La mort de cette jeune fille nous touche toutes et tous", a réagi le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, en déplacement mardi à Marseille. "Manifestement, il s'agit d'une victime collatérale de règlement de comptes ou de conquête ou de reconquête de point de deal dans un quartier qui n'est pas le plus criminogène de la ville", a ajouté le ministre, qui a annoncé qu'une "nouvelle unité de CRS prendra ses quartiers en novembre" dans la ville. Une enquête en flagrance a été ouverte des chefs d'assassinat et tentative d'assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d'un crime. Il s'agit de la 90ème fusillade liée au narcobanditisme à Marseille en 2023, selon le parquet, qui recense déjà "44 personnes décédées et 109 blessées" cette année. La procureure de Marseille, Dominique Laurens, parle désormais de "narchomicide". Un changement de mot pour décrire une situation qui change de visage depuis dix ans sur fond d’affrontements en lien avec le trafic de stupéfiants et que l’Etat peine à endiguer malgré des moyens supplémentaires. La cité phocéenne va bénéficier de 5 milliards d’euros sur dix ans et 300 policiers supplémentaires ont été déployés depuis l’automne dernier a rappelé le ministre de l’Intérieur. Mais cela ne suffit pas. "Il manque encore 600 policiers nationaux dans nos rues pour corriger l’inégalité territoriale dont souffre Marseille en matière d’effectifs de police nationale", estimait déjà à l’époque Yannick Ohanessian, élu de Marseille, adjoint délégué à la sécurité, pour arriver au niveau d’une ville comme Lyon. L'élu marseillais appelle depuis plusieurs mois à s'attaquer à la "racine du mal" ( les comptes offshore, le transport de la drogue, les armes...). Une association marseillaise, Conscience, qui regroupe des habitants des quartiers nord, vient de déposer un nouveau référé devant le tribunal administratif de Marseille pour exiger un retour de l’Etat de droit. De son côté Gérald Darmanin a affirmé que "Marseille s’est enkystée dans le trafic de drogue. Il y a des victoires, il y a des défaites, mais nous sommes très mobilisés pour gagner cette bataille contre la drogue" a-t-il déclaré mardi avant de rappeler que "police et gendarmerie ne sont pas les seules à pouvoir résoudre cette question", et de pointer le rôle des consommateurs "qui font naître ce genre de règlement de compte, l’exploitation des personnes, des mineurs, le financement du terrorisme et de la prostitution". Quelques jours plus tôt, le ministre avait adressé une instruction aux préfets pour systématiser l'expulsion des délinquants des logements sociaux, en particulier ceux condamnés dans le cadre des dernières violences urbaines. Mais la procédure à suivre impose des motifs précis et dépend de la justice. Le ministre délégué au logement a déjà fait savoir qu'il y était opposé. Alors la consigne de Gérald Darmanin est-elle vraiment possible ? Comment lutter contre le trafic de drogue et l'insécurité ? Et qu’est-ce que le fentanyl, cette substance surnommée la "drogue du zombie" qui fait des ravages aux Etats-Unis ? LES EXPERTS : - CHRISTOPHE BARBIER - Éditorialiste politique, conseiller de la rédaction - Franc-Tireur - CLOTILDE CHAMPEYRACHE - Economiste-criminologue, maîtresse de conférences CNAM. - VIOLETTE LAZARD - Journaliste d’investigation – L’Obs, service enquête - DRISS AÏT YOUSSEF - Docteur en droit public, spécialiste des questions de sécurité globale DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 13 septembre - Ondes, arnaques : faut-il avoir peur de son smartphone ? LES EXPERTS : - PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de Le grand basculement - FRANÇOIS SALTIEL - Journaliste, spécialiste en nouvelles technologies - France Culture, auteur de La société du sans contact - DR. ANNE SÉNÉQUIER - Psychiatre - Chercheuse à l’IRIS - GAËLLE MACKE - Directrice déléguée de la rédaction - Challenges C’est un coup de tonnerre dans la galaxie Apple. La marque à la pomme est sommée par le gouvernement français de retirer temporairement du marché son iPhone 12. La raison ? Ce modèle de téléphone émettrait trop d’ondes. Dans un communiqué, l’Agence nationale des fréquences (ANFR) explique qu’à la suite du contrôle de ce modèle de téléphone, le premier à bénéficier de la technologie 5G, il apparaît un "dépassement de la limite de débit d’absorption spécifique (DAS)". L’ANFR a demandé à Apple de "mettre en œuvre tous les moyens disponibles pour remédier rapidement à ce dysfonctionnement. À défaut, il appartiendra à Apple de rappeler les exemplaires déjà vendus". Car si pour l’OMS, les recherches actuelles n’ont pas permis de déterminer avec certitude que le téléphone portable puisse être à l’origine d’un effet nocif pour la santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) notait en 2022 que "certaines publications évoquent néanmoins une possible augmentation du risque de tumeur cérébrale, sur le long terme, pour les utilisateurs intensifs de téléphones mobiles, raison pour laquelle le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) a classé les radiofréquences comme 'cancérogène possible'". "Par ailleurs, les dernières expertises de l’Anses ont fait apparaître, avec des niveaux de preuve limités, différents effets biologiques chez l’être humain ou chez l’animal dont certains avaient déjà été rapportés dans une précédente expertise publiée en 2009 : ils peuvent concerner le sommeil, la fertilité mâle chez l’animal ou encore les performances cognitives (...) Néanmoins, à ce jour, aucun lien entre les effets biologiques décrits sur des modèles cellulaires, animaux ou chez l’être humain et d’éventuels effets sanitaires qui en résulteraient n’a été démontré". Face aux inquiétudes soulevées par ce retrait du marché, le ministre délégué en charge du numérique a tenu à rassurer ce mercredi 13 septembre au matin au micro de France Info. "La norme que nous avons fixée en Europe, c’est une norme de 4 W/kg maximum", a indiqué Jean-Noël Barrot. Or, l’iPhone 12 "a été contrôlé à 5,7 W/kg", a-t-il assuré, soit un niveau "légèrement supérieur" à la norme. Un tel dépassement du seuil des ondes électromagnétiques n’est d’ailleurs pas une première, a-t-il souligné : "l’agence nationale des fréquences (ANFR) a pris, à 46 reprises, des décisions de retrait de commercialisation provisoire sur des téléphones portables". Le ministre a par ailleurs expliqué que "les niveaux d’énergie transportés par les ondes électromagnétiques dont il est question, peuvent varier en fonction des mises à jour logicielles". Ce serait, selon lui, pour cette raison que l’iPhone 12 se serait retrouvé au-dessus de la norme, deux ans après sa sortie sur le marché. Mais à l’heure où l’utilisation des téléphones portables ne cesse d’augmenter et l’implantation des antennes-relais croit sur le territoire, ce retrait interroge. Alors quels sont les effets des ondes électromagnétiques sur le corps humain ? Les nouvelles technologies ont-elles un impact sur notre santé ? Et comment se protéger des arnaques réalisées grâce aux outils d’intelligence artificielle qui apparaissent ? Le clonage de voix par l'intelligence artificielle, par exemple, serait devenu une arme redoutable pour les criminels informatiques. Une étude menée par McAfee révèle qu’un quart des Français a déjà été confronté à une arnaque de ce type, et que 8 victimes sur 10 ont perdu de l'argent à la suite d'une telle escroquerie. Enfin pourquoi les pays occidentaux ont-ils peur de TikTok ? Alors qu’aux Etats-Unis, députés et sénateurs accusent le Parti communiste chinois de se servir de l’application à des fins d'espionnage et de manipulation, les sénateurs français, après des mois d’audition, ont appelé en juillet dernier le gouvernement à "suspendre TikTok en France" et à "demander sa suspension au sein de l'Union européenne", si ce réseau social ne clarifie pas, avant le 1er janvier 2024, la nature de ses liens avec les autorités chinoises. Ils demandent également la mise en place d’une modération "efficace" ainsi qu'un "contrôle effectif de l'âge". Les sénateurs souhaitent par ailleurs un "blocage de l'application au bout de 60 minutes" pour les mineurs. Invoquant des risques en matière de cybersécurité, les parlementaires veulent aussi élargir l'interdiction de l'application en France à tous les employés des opérateurs publics ou privés "d'importance vitale". DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 12 septembre - Poutine /Kim Jong-un : l'inquiétante rencontre LES EXPERTS : -Général Jean-Paul PALOMEROS - Ancien chef d’état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN -Alain BAUER - Professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement, auteur de "Au commencement, était la guerre" -Elsa VIDAL - Rédactrice en chef de la rédaction en langue russe – RFI -Elena VOLOCHINE - Grand reporter – France 24 Kim Jong-un est entré, ce mardi matin, en train blindé en Russie. Le dictateur nord-coréen qui n’avait plus quitté son pays depuis le début de la pandémie de Covid-19 va rencontrer dans les prochaines heures, le président russe Vladimir Poutine quelque part dans l’Extrême-Orient russe. Moscou n’a précisé ni la date ni le lieu de ce sommet entre les deux dirigeants, programmé en marge du forum économique de Vladivostok qui se termine mercredi. Pour ce premier déplacement à l’étranger depuis 2019, Kim Jong-un s'est fait accompagner par son ministre des Affaires étrangères et ses deux principaux responsables militaires, les maréchaux de l'armée populaire coréenne. Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, les deux dirigeants vont discuter de sujets "sensibles" sans prêter attention "aux mises en garde" américaines. Depuis plusieurs jours, Washington avertit que ce sommet pourrait être l'occasion d'un grand accord d'échanges d'armes et de technologies. Vladimir Poutine chercherait, selon les autorités américaines, à acquérir des obus et des missiles antichars auprès de la Corée du Nord pour équiper son armée en Ukraine. De son côté, Pyongyang serait en quête de technologies de pointe pour des satellites et des sous-marins à propulsion nucléaire ainsi que d’une aide alimentaire. La Russie et la Corée du nord ont nié toute transaction d'armes, tout en affichant leur volonté de renforcer leurs liens en matière de défense. Alors que vient faire Kim Jong-Un en Russie ? Si les deux Etats entretiennent le flou sur l’objectif de cette rencontre, cette dernière survient après un sommet du G20 qualifié par le chef de la diplomatie russe de "succès" ce dimanche, après que le club des grandes économies mondiales, réuni en Inde, a échoué à s'entendre pour dénoncer une "agression" russe en Ukraine, mot pourtant utilisé en 2022 lors du précédent sommet à Bali. "Le G20 n’a pas de quoi être fier" a déclaré un porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères alors que sur le terrain le compte à rebours de la contre-offensive a commencé. "Il reste encore environ trente à quarante-cinq jours" pour que les Ukrainiens réussissent leur contre-attaque avant que les conditions climatiques se dégradent, que les températures refroidissent et que la boue rende la tâche beaucoup plus difficile à l’Ukraine a affirmé le général Mark Milley, chef d’état-major américain dans un entretien à la BBC. Lancée en juin dernier, la contre-attaque ukrainienne se poursuit. Quelque 350 km² ont bien été libérés par les Ukrainiens, mais les défenses russes n’ont pas été percées et les militaires occidentaux craignent désormais que la mer d’Azov ne soit pas atteinte avant l’arrivée de l’hiver. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reconnu le 8 septembre dernier que la Russie, forte de sa supériorité aérienne, était en train de stopper la contre-offensive, et s’est plaint du ralentissement de l'aide militaire occidentale et des sanctions visant Moscou. La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a néanmoins confirmé une nouvelle aide à l'Ukraine de l'ordre d'un milliard de dollars avec notamment la livraison des munitions à l'uranium appauvri, une arme redoutablement efficace pour percer les blindages, mais controversée. Parallèlement, la publication d’une nouvelle biographie du patron de Tesla et de Space X vient de révéler qu’Elon Musk aurait empêché l’armée ukrainienne d’attaquer la flotte russe en Crimée l’an dernier, en limitant le faisceau de Starlink, la galaxie de satellites de communications qui lui appartient, et qui a permis à Kiev d’échapper aux tentatives de black-out russes au début de son invasion. Mais cette fois, Elon Musk aurait redouté que cette attaque ukrainienne déclenche une troisième guerre mondiale. Une décision qui pose questions. C’est en effet la première fois qu’un entrepreneur privé se retrouve avec autant d’influence. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 11 septembre - Séisme au Maroc : l'aide s'organise... sans la France LES EXPERTS : - ANTHONY BELLANGER - Éditorialiste - France Inter, spécialiste des questions internationales -AXELLE DAVEZAC - Directrice générale - Fondation de France -NATHALIE SAINT-CRICQ - Éditorialiste politique - France Télévisions -SLIMANE ZHEGHIDOUR - Journaliste Franco-algérien La course contre la montre est lancée au Maroc pour sauver des survivants sous les décombres et secourir les rescapés du séisme qui se retrouvent sans eau et sans abri. Dans le pays, les besoins sont d’autant plus grands que l’on approche de l’épicentre du tremblement de terre au sud-ouest de Marrakech. Une zone dévastée où des villages sont à terre, les routes coupées et souvent impraticables. Selon un bilan provisoire qui s’alourdit d’heure en heure, plus de 2 400 morts ont été découverts et les blessés ne cessent d’affluer. Face à l’ampleur de la catastrophe, de nombreux marocains se sont rués dans les hôpitaux pour donner du sang pour les victimes. Les besoins d'aide humanitaire sont immenses, même si le royaume n'a toujours pas officiellement lancé d'appel à l'aide internationale. Le régime a tout de même annoncé dimanche avoir accepté l'aide de quatre pays : l'Espagne, le Royaume-Uni, le Qatar et les Emirats arabes unis. La France a immédiatement proposé ses services samedi et a assuré, par la voix d'Emmanuel Macron, que le pays était prêt à intervenir "quand les autorités le jugeront utiles", avec des moyens de recherche et de sauvetage, qui seraient prêts à partir. Néanmoins, le Maroc n’a pas, encore, répondu favorablement à l’offre d’aide. Officiellement, Rabat entend évaluer minutieusement les besoins sur le terrain. Mais, dans un contexte de relations très dégradées depuis deux ans entre la France et le Maroc, cette "priorisation" suscite beaucoup de questions. De fait, avec cette non-réponse marocaine, certaines associations humanitaires françaises se retrouvent donc bloquées. Les ONG les plus importantes comme Médecins du Monde ou la Sécurité civile n'ont pu envoyer ni bénévoles, ni avions, ni matériels pour l’instant. En revanche, certaines équipes, au compte-gouttes, ont pu rejoindre le Maroc comme Médecins sans Frontières (MSF) qui a dépêché quatre personnes pour évaluer les besoins dans les hôpitaux. Une équipe de secouristes de Nice, spécialisée dans les recherches cynotechniques serait également sur place. Plusieurs associations expliquent que le Maroc pourrait choisir de prendre son temps pour identifier les besoins, afin de permettre une bonne coordination des secours, plutôt que de lancer comme la Turquie en février dernier un appel général et voir des centaines d'associations se rendre dans le pays, non sans une certaine confusion. Alors quelle est la situation au Maroc quarante-huit heures après le séisme ? Comment les secours s’organisent-ils ? Pourquoi les relations diplomatiques entre Rabat et Paris sont-elles particulièrement tendues depuis deux ans ? Et pourquoi la main tendue par l'Algérie au Maroc, a-t-elle une valeur spéciale après le drame ? Le ministère algérien des Affaires étrangères a proposé d’envoyer en urgence des secouristes de la protection civile et annoncé samedi la réouverture de son espace aérien, fermé depuis septembre 2021. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 9 septembre - Séisme au Maroc : le choc LES EXPERTS : - YVES THRÉARD - Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro - MERIEM AMELLAL - Journaliste à France 24 au "journal de l’Afrique" et "express Orient". - RONY BRAUMAN - Médecin, membre et ancien président de Médecins sans Frontières - BORIS WELIACHEW - Architecte et ingénieur, expert en risques majeurs Le jour s'est levé sur un pays sous le choc, après une nuit cauchemardesque. Un violent séisme de magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter a frappé le Maroc ce vendredi 8 septembre, peu après 23 heures. Marrakech, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua, Taroudant et la province d’al-Haouz, épicentre du tremblement de terre, ont été fortement touchées. Les dégâts sont immenses et les secours sont à pied d'œuvre pour rechercher des survivants prisonniers des décombres. Plus de 1000 morts ont déjà été découverts et le bilan s’alourdit heure par heure. Les autorités au Maroc ont demandé aux citoyens volontaires de donner leur sang pour venir en aide aux centaines de blessés. La secousse a causé l'effondrement de nombreux bâtiments dans la nuit, semant la panique parmi la population. Les images diffusées par les médias et les témoins sur les réseaux sociaux montrent l’importance des destructions dans plusieurs villes où de nombreux habitants ont passé la nuit dans les rues, de crainte de répliques. Le gouvernement a d’ailleurs appelé les habitants à rester à l'extérieur, en cas de répliques du séisme. Il s'agit du plus puissant séisme, jamais mesuré, à frapper le royaume à ce jour, plus puissant que le tremblement de terre de magnitude 5,8 qui avait dévasté Agadir en 1960 faisant plus de 12 000 morts. Plusieurs pays, dont la France, ont exprimé leur solidarité avec le Maroc et proposé de l’aide. "Nous sommes tous bouleversés après le terrible séisme au Maroc. La France se tient prête à aider aux premiers secours", a ainsi réagi ce matin Emmanuel Macron sur X (anciennement Twitter) durant son vol pour le G20 à New Delhi alors qu’en France l’émotion est immense et la solidarité s’organise. Le maire de Marseille, Benoit Payan, qui a qualifié Marrakech de "ville-sœur", a proposé l'appui des marins pompiers pour participer à l’effort de la communauté internationale. Celui de Montpellier, Michaël Delafosse, a annoncé qu'une "équipe des pompiers de l’Hérault se prépare à partir pour le Maroc". L'Occitanie, la Collectivité de Corse et la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur se sont engagées à fournir un million d'euros d'aide humanitaire en faveur des sinistrés du Maroc. La Croix Rouge lance également un appel à la solidarité, en coopération avec les équipes du Croissant-Rouge dont les équipes sont à pied d'œuvre. La Fondation de France a débloqué aujourd’hui 250 000 euros pour déployer rapidement des actions de première nécessité dans le pays (mise à l’abri, soutien psychologique…) et appelle à la générosité. Les associations de Français d'origine marocaine se mobilisent également depuis cette nuit. L'ambassade de France au Maroc a ouvert une cellule de crise, de même que le ministère des Affaires étrangères à Paris "pour répondre aux demandes de renseignement ou d’aide de nos compatriotes" : au Maroc : +212 537689900 ; en France : 0143175100. Alors que s’est-il passé cette nuit au Maroc ? Comment expliquer l’ampleur de ce tremblement de terre ? La zone est-elle sujette à ce type de secousses ? Comment les secours s’organisent-ils ? Et quelle est la situation en Turquie, sept mois après le très important tremblement de terre qui a frappé le pays ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 8 septembre - Rugby : plus fort que le foot ? LES EXPERTS : - Yves THRÉARD - Éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction - Le Figaro - Pierre RONDEAU - Economiste du sport, co-directeur de l’Observatoire du sport - Fondation Jean Jaurès - Cécile GRÈS - Journaliste au services Sports – France Télévisions - Jean-Philippe LECLAIRE - Directeur adjoint de la rédaction de L'Équipe Quatre ans après la précédente édition, au Japon, le coup d’envoi de la Coupe du monde de rugby sera donné ce soir au Stade de France. Une compétition qui débute en France avec une affiche qui sonne déjà comme une finale : les Bleus face aux All Blacks. Favori de la compétition, le XV de France espère plus que jamais décrocher son premier titre mondial à domicile et peut, pour cela, compter sur l’engouement de tout un pays. Des milliers de supporters sont attendus ce soir à Saint-Denis ainsi que dans les bars et devant les écrans géants installés à Paris et dans de nombreuses villes. La compétition se veut une grande fête et s’annonce déjà très suivie. Mais l’évènement fait aussi figure de répétition générale avant les JO de Paris 2024. Tous les yeux seront notamment rivés sur la sécurité, surtout après le fiasco, en termes de maintien de l’ordre, de la finale de la Ligue des champions au Stade de France en mai 2022. "C’est dans une certaine mesure un essai qui doit être réussi", a résumé Michel Cadot, délégué interministériel aux JO et aux grands évènements sportifs. Les ministres de l’Intérieur et des Sports, Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra, ont assuré, mercredi, avoir "tiré les leçons" du chaos survenu lors de la finale entre Liverpool et le Real Madrid. Ils ont inauguré un Centre national de commandement stratégique (CNCS), qui sera maintenu pour les JO. Cette structure interministérielle a pour objectif de "synthétiser, analyser et transmettre les informations liées au déroulement des grands événements sportifs internationaux". 5 100 policiers et gendarmes en moyenne seront mobilisés chaque jour de match classique. Jusqu’à 7000 lors des matchs phares. Du côté de la sécurité privée, 6 000 vigiles seront aussi sur le pont, soit trois fois moins que le nombre estimé pour surveiller l’an prochain les installations des Jeux olympiques. Mais dans ce secteur en tension, l’ombre de la pénurie d’agents n’a pas pesé sur cette Coupe du monde comme elle pèse encore actuellement sur les JO. Au-delà de la sécurité, la fluidité des déplacements des spectateurs sera aussi scrutée, même si les termes de l’équation ne sont pas tout à fait les mêmes entre les deux évènements sportifs : la Coupe du monde de rugby devrait attirer 2,5 millions de spectateurs pendant deux mois, alors qu’on parle de près de 15 millions de visiteurs, fourchette haute, pendant deux semaines lors des Jeux Olympiques. Des milliers de supporters qui ont commencé à arriver à Paris aujourd’hui, déjà prêts à soutenir les tricolores. Pour autant, le XV de France, à l’image du sport en général, est également rattrapé par les polémiques qui agitent la société, et la sélection de Bastien Chalureau continue de faire débat. Condamné à six mois de prison avec sursis, en 2020, pour des faits de violence à caractère raciste, le joueur qui reconnaît les coups, mais pas les injures racistes, a fait appel. Il sera jugé en novembre prochain à Toulouse quelques jours après la fin de la Coupe du monde de rugby. Emmanuel Macron est revenu sur la convocation du deuxième ligne au sein du XV de France. Pour le président de la République, si celui-ci était condamné en appel pour violences à caractère raciste, il "serait préférable" qu'il ne porte plus le maillot tricolore. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 7 septembre - Bardella s'installe, Marion Maréchal revient LES EXPERTS : -JÉRÔME JAFFRÉ - Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF -LOUIS HAUSALTER - Journaliste politique - Marianne -ALIX BOUILHAGUET - Éditorialiste politique - France Télévisions -BERNARD SANANÈS - Politologue – Président de l’Institut de sondage Elabe La bataille des européennes est lancée. Jordan Bardella conduira la liste du Rassemblement national et Marion Maréchal celle de Reconquête lors des élections de juin 2024. La petite fille de Jean-Marie Le Pen a confirmé hier soir sur TF1 son "retour politique", elle qui a été députée FN entre 2012 et 2017 avant de se mettre en retrait puis de rejoindre le mouvement d’Éric Zemmour lors de la dernière présidentielle. Marion Maréchal a précisé que ce retour ne laissait en rien présager de ses ambitions pour la prochaine présidentielle : "Je souhaite qu’Éric Zemmour soit le candidat en 2027, c’est le candidat naturel". Un peu plus tôt ce dernier avait expliqué dans les colonnes du Figaro avoir "décidé de confier à Marion Maréchal la mission de conduire la liste de Reconquête pour les élections européennes. Je souhaite qu’elle soit accompagnée par toute la jeune génération, venue de tous les partis de droite, qui m’a rallié pendant la présidentielle et qu’ils fassent le plus haut score possible", a-t-il dit. "Je n’ai pas vocation à être candidat à toutes les élections", avait précisé celui qui a réuni 7,07 % à la présidentielle de 2022. Le dauphin de Marine Le Pen face à sa nièce, c’est donc le nouveau duel annoncé à l’extrême droite lors de ces prochaines échéances électorales dont ils souhaitent faire de véritables "midterms" du second quinquennat d'Emmanuel Macron et un tremplin pour la prochaine présidentielle. "Les élections européennes, c'est, en fait, l'unique occasion pour les Français de sanctionner le gouvernement et de préparer l'après-Emmanuel Macron", a déclaré ces derniers jours le président du RN dans le Figaro. Porté par des sondages qui montrent les uns après les autres que l’image de Marine Le Pen s’améliore dans l’opinion publique et que son parti gagne en crédibilité, Jordan Bardella entend tendre la main aux électeurs des Républicains (LR) et à ceux d’Éric Zemmour. Avec un argument de poids : selon une enquête Ifop pour le JDD, la liste RN qu'il mènera arrive largement en tête des intentions de vote avec 25 % des suffrages, soit un score supérieur de 2 points à celui de 2019 (23,3 %). Au sein des classes populaires, le RN frôle les 40 % et atteint presque les 50 % d'intentions de vote chez les ouvriers. De son côté, Marion Maréchal s’est vu confier une mission de taille tant ce scrutin est important pour le parti d’Éric Zemmour qui n’a aucun député au Parlement. Car l'obtention de députés européens lui est essentielle pour continuer d'exister. Reconquête est actuellement crédité d'environ 7 % d'intentions de vote dans le sondage Ifop pour Le JDD. A neuf mois des élections européennes, le RN et Reconquête se mettent en ordre de marche, bien décidés à passer à l’offensive alors que Renaissance et LR n'ont pas encore tranché la question de la tête de liste, et que la gauche est plus divisée que jamais. Mardi soir, les socialistes ont acté leur autonomie, et les Insoumis ont nommé Manon Aubry pour coordonner une liste unique de la gauche aux européennes. Mais la tâche s’annonce complexe et le dernier sondage de l’institut Viavoice pour Libération ne devrait pas faciliter la tâche. D’après cette enquête, réalisée fin août, le RN est jugé moins "radical", moins "violent", et surtout moins "dangereux" que La France Insoumise… De quoi relancer le débat ouvert par Jean-François Ruffin lors des Amfis des Insoumis à Valence cet été. Le député de la Somme y avait défendu l’idée que LFI devait cesser d’incarner une forme de radicalité afin de rassurer les électeurs. Une position qu’il martèle depuis des mois lors de ces nombreux déplacements sur le terrain et qui est éloignée de la ligne officielle. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air l'invité du 7 septembre avecPhilippe Chauvin, auteur de "Rugby : mourir fait partie du jeu" aux éditions du Rocher. Un froid matin de décembre, Philippe Chauvin dépose à la gare son fils Nicolas, 18 ans, qui va jouer son premier match en tant que titulaire en catégorie Espoirs du Stade français Paris. Il ne savait pas que ce serait la dernière fois qu'il le verrait en vie… Un double plaquage brutal occasionne un arrachement fatal de la seconde vertèbre cervicale. La même année, quatre jeunes vont mourir des suites d'un choc sur un terrain de rugby. Depuis, Philippe Chauvin se bat pour que son fils ne soit pas mort en vain. Il réclame que les lumières soient faites sur les responsabilités et que les règles existantes, qui prohibent les gestes dangereux, soient réellement appliquées. Mais, après quelques semaines d'émotion pendant lesquelles l'auto-proclamée "grande famille du rugby" multiplie les déclarations de solidarité, c'est un silence embarrassé puis agacé qui seul lui répond. Ce livre retrace son cheminement, des gradins des petits stades de banlieue aux salles de réception du Stade français, en passant par le ministère des Sports ou les bureaux de la Fédération française de rugby. Il raconte les belles promesses et les réponses qui ne viennent pas. Face à un milieu gouverné par l'omerta et les gros sous, le combat d'un homme seul, lucide et déterminé, qui veut faire changer une culture sportive et des institutions indifférentes. Son témoignage s'adresse à tous les passionnés et aux familles qui s'intéressent à la pratique du rugby, pour qu'ils puissent apprécier par eux-mêmes les risques encourus.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 6 septembre - La pauvreté, l'Etat...et les milliardaires LES EXPERTS : - EMMANUEL DUTEIL - Directeur de la rédaction - L’Usine Nouvelle - FANNY GUINOCHET - Éditorialiste - France Info et La Tribune , spécialiste des questions économiques et sociales - RAPHAËLLE BACQUÉ - Grand reporter - Le Monde - JÉRÔME FOURQUET - Directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP, auteur de La France sous nos yeux Alors que l’inflation se poursuit en cette rentrée, l'intensité de la pauvreté en France est plus préoccupante que jamais alertent le Secours populaire et Ipsos dans leur baromètre sur la précarité, publié ce mercredi 6 septembre. D’après cette enquête, plus d’un Français sur deux déclare ne pas parvenir à mettre de l’argent de côté (53 %, +1 point) et près d’un sur cinq (18 %, + 3 points) vivre à découvert. Plus grave encore : un sur trois (35 %) indique ne plus faire trois repas chaque jour. Ils sont autant (36 %) à se priver pour que leurs enfants mangent à leur faim. Après les Restos du Cœur, dont le président a révélé ces derniers jours sur TF1 qu'ils étaient sur le point de "mettre la clé sous la porte", le Secours populaire lance une alerte rouge. "Nous sommes dans une situation où la question de la faim réintervient dans la vie quotidienne de millions de familles sur notre territoire", a déclaré, ce mercredi matin, Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire sur l’antenne de franceinfo. Depuis plusieurs mois l'ensemble des associations œuvrant contre l'injustice sociale font face à l'arrivée de nouveaux demandeurs, plombés par la hausse des prix, et qui rencontrent de plus en plus de difficultés pour se nourrir, mais aussi pour payer leur logement, leurs factures d’énergie ou encore pour se faire soigner. Ainsi près d’un Français sur deux (45 %, + 6 points en un an) assure s’être retrouvé dans l’incapacité, absolue ou partielle, de payer certains actes médicaux quand ils ont pu accéder aux services de soin. Manque de soignants, phénomène des déserts médicaux dans les campagnes mais aussi désormais dans les villes, services des urgences saturés ou fermés… 51 % des Français disent avoir un "accès compliqué, long et partiel" aux services de soin, dans un sondage publié en janvier dernier. Dans ce contexte, le gouvernement a fait adopter en juin dernier une proposition de loi visant "à améliorer l’accès aux soins". La Première ministre avait notamment annoncé le déploiement de cent "médicobus" dans les campagnes ainsi que 4 000 maisons de santé d’ici 2027. Et en cette rentrée, le gouvernement a promis 15 millions d’euros aux Restos du cœur pour faire face à l’inflation et à l’augmentation du nombre de bénéficiaires alors que les discussions sur le Budget 2024 sont lancées. Les ministres Bruno Le Maire et Thomas Cazenave ont ainsi reçu ce mardi à Bercy les représentants des oppositions au Parlement pour préparer le futur projet de loi de Finances. Une autre réunion est prévue le 19 septembre, avant la présentation du projet de loi de Finances pour 2024 en Conseil des ministres le 27 septembre. Néanmoins dimanche dernier, Élisabeth Borne a confirmé que l’exécutif allait probablement devoir recourir à l’automne à l’arme constitutionnelle du 49.3, faute de majorité. Alors pourquoi la précarité gagne-t-elle du terrain en France ? Qui sont les Français qui ont basculé dans la pauvreté ? Pris entre la flambée de la dette publique et les besoins d’investissements, que prévoit l’exécutif dans le budget 2024 ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 5 septembre -Abayas, uniformes: Le style Macron LES EXPERTS : - Christophe BARBIER, éditorialiste politique, conseiller éditorial de la rédaction de Franc-tireur -Nathalie SCHUCK, grand reporter pour le magazine Le Point -Ève ROGER,journaliste, spécialiste des questions de société et d’éducation -Frédéric DABI,directeur général Opinion de l’Institut de sondages IFOP, auteur deLa fracture,publié aux Arènes Lundi, quelque 12 millions d’élèves ont retrouvé les bancs de l’école partout en France. Un jour de rentrée, marqué par l’entrée en vigueur de l’interdiction de l’abaya et de son pendant masculin le qamis dans les établissements scolaires. Une décision prise la semaine dernière, par le nouveau ministre de l’Education nationale, au nom de la laïcité. Ces vêtements traditionnels dans les pays musulmans du Moyen-Orient sont prohibés au titre de la loi de 2004 sur le port de "signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics". D’après le ministère de l’Education nationale, 298 élèves se sont présentées hier vêtues d’une abaya et 67 ont refusé de l’enlever. "Elles sont rentrées chez elles", a-t-il expliqué, conformément aux nouvelles règles mises en place. Néanmoins, Gabriel Attal a précisé qu’une lettre à "destination des familles" leur a été remise. Il a par ailleurs rappelé que "la grande priorité était au dialogue et à la pédagogie" en cette semaine de rentrée et de mise en application de cette décision. Après des mois de débats dans les établissements, le nouveau ministre de l’Education nationale a tranché. "Il a été clair et je l'en félicite" a affirmé lundi soir le président de la République, lors d’une longue interview accordée à Hugo Décrypte. "Il n'y a pas la place pour les signes religieux" à l’école. "Il faut discuter, expliquer" a affirmé le chef de l’Etat qui a ajouté que "l'école doit rester ce lieu neutre". Aujourd’hui "on ne peut pas faire comme si on vivait dans un pays où la question était apaisée. Si on n'est pas clair au niveau national, ce sont les enseignants et les directeurs d'établissement qui sont renvoyés avec la pression sur le terrain". "Nous vivons aussi dans notre société avec une minorité, des gens qui, détournant une religion, viennent défier la République et la laïcité (…) Ça a parfois donné le pire. On ne peut pas faire comme s'il n'y avait pas eu d'attentat terroriste et Samuel Paty", a-t-il dit, en référence à l'enseignant assassiné le 16 octobre 2020, quelques jours après avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet. Des propos qui ont fait bondir à gauche. De nombreux élus de la Nupes y ont vu un amalgame entre le port de l'abaya et le terrorisme. "Pour Emmanuel Macron, les jeunes filles qui portent l’abaya sont suspectes de vouloir décapiter leurs profs, c’est ça ? Que cherche-t-il ? Provoquer les pires conflits ?", s'est par exemple insurgé le député insoumis Jérôme Legavre. Chez les socialistes, le premier secrétaire Olivier Faure a, de son côté, dénoncé une "dérive aussi inquiétante que dangereuse". Des élus du PS mais aussi du PCF qui néanmoins approuvent l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires au nom du principe de la laïcité tandis que LFI dénonce une décision islamophobe et que les écologistes parlent d'une "stigmatisation". Une interdiction qui divise une partie de la classe politique, mais peu les Français, selon dernier un sondage Ifop pour Charlie Hebdo diffusé mardi. Dans cette enquête, les sondés approuvent la décision du ministre à 81 %, et ce soutien vaut quelle que soit la couleur politique des personnes interrogées. Ainsi, 58 % des sympathisants de La France insoumise y sont favorables, de même que 81% des communistes, 73 % des socialistes et 79 % des écologistes. Dans les établissements scolaires où l’on demandait à l’exécutif une clarification, la note adressée par le ministère est un "soulagement". "On nous demandait, à nous chefs d’établissement, de déterminer si la tenue était religieuse ou non, et il y avait un traitement différent en fonction des établissements. Là, maintenant, on a une position claire qui vient du ministère et qui va nous permettre de faire appliquer la loi", a salué Carole Zerbib, cheffe d'établissement à Paris et membre de l'Observatoire de la laïcité du SNPDEN-UNSA. En 2022, plus de 4700 plaintes pour infraction à la laïcité, c’est-à-dire à la stricte séparation de l’Eglise et de l’Etat, ont été enregistrées. Une augmentation de 120 % par rapport à l’année précédente. En cause principalement : les abayas. Le Conseil d’Etat se penchera à partir de ce mardi 15h00 sur le référé-liberté, une procédure d’urgence, déposée vendredi dernier au nom de l’association Action Droits des Musulmans (ADM) pour obtenir la suspension de cette interdiction. Les Sages ont 48 heures pour se prononcer. Interrogé hier soir également sur la question du port de l'uniforme à l'école, qui enflamme aussi les débats d'un bout à l'autre de l'échiquier politique, le chef de l’Etat s'est dit favorable à des "expérimentations" et une "évaluation", en se prononçant plutôt pour une "tenue unique", "beaucoup plus acceptable pour les adolescents". "Sans avoir un uniforme, on peut dire : 'vous vous mettez en jeans, T-shirt et veste'", a-t-il fait valoir. DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/ 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 4 septembre - Chine/Inde : ça peut déraper ? LES EXPERTS : -ANTOINE BONDAZ - Chercheur spécialiste de la Chine, Fondation pour la recherche stratégique -PHILIPPE DESSERTINE - Directeur de l’Institut de Haute Finance, auteur de "Le grand basculement" -SYLVIE MATELLY - Économiste - Directrice adjointe de l'IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques -PIERRE HASKI - Chroniqueur international - France Inter et L’Obs -Emmanuel DERVILLE ( en duplex de New Delhi) - Correspondant en Asie du Sud – Le Figaro Quand l’Empire du Milieu redessine ses frontières. La semaine dernière, le gouvernement chinois a publié l’édition 2023 de la carte officielle du pays. Un nouveau tracé qui semble faire fi du droit international puisqu'il empiète sur le périmètre de certains de ses voisins asiatiques et même de son allié russe. Concrètement, ces nouvelles délimitations montrent que la Chine rogne sur les zones maritimes philippine, malaisienne et vietnamienne en Mer de Chine méridionale, sur l’État d’Arunachal Pradesh au nord-est de l’Inde – que la Chine considère comme faisant partie du Tibet – mais aussi sur l’île de Bolchoï Oussouriisk qu’elle se partage depuis 2004 avec la Russie. Sur cette nouvelle carte, Pékin s’approprie également le glacier de l’Aksai Chin, frontalier de l’Inde et qui est à l’origine de tensions entre les deux pays depuis des dizaines d’années. Taïwan, territoire qu’elle considère comme l’une de ses provinces, est également placé sur l’espace appartenant à la Chine. Pékin s’étale et s’attribue 100 000 km2 supplémentaires avec cette nouvelle carte, illustrant une nouvelle fois la volonté expansionniste du pays dirigé par Xi Jinping, au risque d’accroître les tensions avec certains de ses voisins. A commencer par l’Inde qui a adressé une "vive protestation" par voie diplomatique. "Nous rejetons ces affirmations car elles n’ont aucun fondement. De telles mesures prises par la partie chinoise ne font que compliquer le règlement de la question frontalière", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Arindam Bagchi. L’Inde dirigée par le Premier ministre nationaliste Narendra Modi joue, sans trop le clamer, le jeu d’une alternative stratégique à la Chine et se montre préoccupée par l’expansion militaire de son voisin. Leur frontière commune, longue de 3 500 kilomètres, est ces dernières années régulièrement une source d’accrochages. Les deux armées n’hésitent plus en effet à aller au contact. En décembre 2022, dix soldats indiens et quatre militaires chinois ont perdu la vie durant l’un d’eux. Le sujet sera forcément abordé lors du G20 des 9 et 10 septembre à New Delhi où se rendra le Premier ministre chinois, Li Qiang, mais pas le numéro un chinois, sauf coup de théâtre de dernière minute. Le ministre des Affaires étrangères indien a donné un aperçu de l’ambiance dans laquelle se dérouleront les prochains échanges. Il s'est exprimé mardi dernier sur le plateau de la chaîne indienne NDTV : "C’est une vieille habitude chez eux, ça a commencé dans les années 50. Nous connaissons précisément l’étendue de notre territoire, les frontières que nous devons défendre. Donc faire ce genre d’affirmations absurdes ne conduira personne à s’approprier le territoire des autres. Que les choses soient claires." Le pays a débuté ce lundi des manœuvres militaires le long de sa frontière avec la Chine. Il y a deux semaines le président Xi Jinping avait discuté avec le Premier ministre indien Narendra Modi lors d'une rare rencontre en face-à-face lors du sommet des Brics en Afrique du Sud. Les deux parties avaient convenu d' "intensifier les efforts" de désengagement et de désescalade, mais la publication de cette carte vient raviver les tensions entre les deux géants d’Asie, deux puissances nucléaires que tout oppose. Alors pourquoi la Chine a-t-elle décidé de redéfinir ses frontières au risque d’une nouvelle escalade des tensions avec l’Inde ? Un affrontement global est-il possible entre ces deux pays ? Quelles sont les ambitions de l’empire du Milieu et de l’Inde ? Enfin la stratégie de l’Arabie saoudite, mêlant soft power et autonomisation diplomatique, porte-t-elle ses fruits ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/ 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 2 septembre - Élections présidentielles aux États-Unis : Donald Trump l'inoxydable ? LES EXPERTS : - CORENTIN SELLIN - Historien, spécialiste des États-Unis - TAMARA BOUSSAC - Maîtresse de conférence en études Nord-Américaines à l'université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne - MARIE-CÉCILE NAVES - Politologue, directrice de recherche à l'IRIS - LAURIC HENNETON - Spécialiste des États-Unis, auteur de « Atlas historique des États-Unis » Et s'il en faisait une force ? Accablé par quatre procès, l'ancien président américain Donald Trump n'a jamais été aussi populaire chez les électeurs du parti républicain. À un peu plus d'un an de la prochaine élection présidentielle, le milliardaire obtient 59% d'intentions de vote aux primaires républicaines, selon le Wall Street Journal, soit 46 points de plus que son principal rival, le gouverneur de Floride, Ron de Sanctis. Un gouffre. Et pourtant, les jeux sont loin d'être faits. Alors qu'il a boycotté le premier débat télévisé du parti républicain le 23 août dernier, Donald Trump doit en ce moment se concentrer sur les quatre affaires pénales qui pèsent sur lui. Inculpé par l'État de Géorgie pour interférence électorale lors de la présidentielle 2020, l'homme d'affaires a plaidé non coupable ce vendredi. Il ne comparaîtra donc pas devant la cour pour la lecture de l'acte d'accusation, prévue la semaine prochaine. Avant cela, il était déjà inculpé par l'État de Washington pour son rôle dans l'assaut du Capitole, en janvier 2021, pour le recel de documents gouvernementaux classifiés à Mar-a-Lago et pour les paiements secrets de sa campagne de 2016 devant le tribunal de Manhattan. Ce sont donc quatre procès au pénal qui attendent l'ancien président des États-Unis, qui est également soupçonné d'avoir « gonflé » son patrimoine de « milliards de dollars » pendant dix ans. De quoi enterrer définitivement ses chances de victoire en novembre 2024 ? C'est sans compter sur la faiblesse du camp rival. Candidat à un second mandat en 2024, l'actuel président démocrate Joe Biden a entamé une levée de fonds record. Ses partisans espèrent rassembler à terme 2 milliards de dollars, mais est-ce suffisant pour l'emporter face aux Républicains ? Celui qui aura 82 ans en 2024 montre régulièrement des signes de faiblesse, comme ses fréquentes chutes, et laisse dubitatifs ses électeurs. D'après un récent sondage de l'université de Monmouth, 44% d'entre eux souhaiteraient que le président tire sa révérence et cède sa place. Seul un quart des sondés se disent favorables à une seconde candidature. Les Républicains attaquent aussi son fils, Hunter Biden, poursuivi par la justice pour fraude fiscale et détention illégale d'arme. Le fils du président est aussi accusé d'avoir utilisé les relations de son père, quand celui-ci était vice-président de Barrack Obama, pour faire des affaires en Ukraine. Hunter Biden a d'abord déclaré n'avoir « rien fait de contraire à l'éthique » avant d'ajouter « Je ne le referais pas ». En cas d'accident dans la campagne Biden, qui pourrait reprendre le flambeau chez les Démocrates ? Aucune personnalité ne sort vraiment du lot. L'Ukraine devrait d'ailleurs tenir une place importante dans les débats entre les deux prochains candidats à la Maison Blanche. Premiers soutiens de Zelensky dans sa guerre contre la Russie, les États-Unis ont déjà accordé 71 milliards d'euros à Kiev, dont 43 milliards d'euros d'aide militaire. Mais ce soutien, jusqu'à présent sans faille, à un coût pour le contribuable américain : 900$ par an, soit 75$ chaque mois. Un coût qui ne devrait pas diminuer puisque Joe Biden a demandé début août au Congrès une nouvelle aide de 13 milliards de dollars pour l'Ukraine. D'après un sondage publié par la chaîne américaine CNN début août, 55% des Américains seraient hostiles à une nouvelle aide financière pour Kiev. Comment les affaires judiciaires de Donald Trump peuvent-elles influencer sa campagne pour les primaires républicaines ? Face aux Républicains, Joe Biden est-il en capacité d'être élu pour un second mandat en 2024 ? Et comment la guerre en Ukraine peut-elle devenir un sujet majeur de cette élection ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air du 1er septembre -Afrique : la France doit-elle partir ? LES EXPERTS : -NICOLAS NORMAND - Ancien ambassadeur de France au Mali, Congo et Sénégal - ANNA SYLVESTRE-TREINER - Rédactrice en chef du Monde Afrique - ANNE NIVAT - Grand reporter au magazine Le Point - WASSIM NASR - Journaliste spécialiste des mouvements djihadistes à France 24 C'est une multitude de putschs qui frappe actuellement la région du Sahel, en Afrique. Après Abourahame Tiani qui a éjecté du pouvoir le président nigérien Mohamed Bazoum il y a un mois, c'est au tour du général Oligui Nguema de renverser le président gabonais Ali Bongo, après 56 ans de règne. Si la France n'a pour l'instant pas cédé à la pression de Niamey et laissé son ambassadeur en poste dans la capitale nigérienne, c'est bien la présence militaire française au Sahel, qui est remise en cause depuis plusieurs semaines. Une idée qui ne manque pas d'agacer Emmanuel Macron. « On vit chez les fous », s'est emporté le président français lors de la conférence des ambassadeurs qui s'est tenue en début de semaine. « Si la France n'était pas intervenue, si Serval, puis Barkhane n'avaient pas été décidées, nous ne parlerions plus aujourd'hui, ni de Mali, ni de Burkina Faso, ni de Niger. Ces États n'existeraient plus aujourd'hui dans leurs limites territoriales. » Depuis plusieurs années, les groupes terroristes ont considérablement renforcé leur présence au Sahel, de l'Etat islamique à Boko Haram en passant par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Autant de menaces directes pour la population, mais aussi pour la France qui dispose de nombreux intérêts économiques dans la région. Au Gabon, TotalEnergies exploite des gisements de pétrole tandis que la société Eramet extrait, transforme et exporte le manganèse. D'où le maintien sur place de 400 militaires français. Alors que le président de la transition, Oligui Nguema doit prêter serment ce lundi, va-t-il remettre en question les intérêts de la France au Gabon ? Une chose est sûre, ce nouveau coup d'État confirme l'instabilité politique de l'Afrique francophone, qui a connu 8 putschs ou tentatives de putschs en seulement 3 ans. Chez les voisins du Gabon, on observe avec attention la chute d'Ali Bongo. Élu sept fois, au pouvoir depuis 40 ans, le président camerounais Paul Biya pourrait-il subir le même sort ? C'est ce que craignent certains experts de l'Afrique subsaharienne. « Ne dure pas au pouvoir qui veut, mais qui peut », avait-il lancé en 2015 lors d'une visite de François Hollande. Là encore, la présence française est contestée, notamment par la Russie dont la société paramilitaire Wagner a renouvelé des accords de défense avec Yaoundé en avril 2022, et surtout par les djihadistes de Boko Haram qui restent très actifs dans le nord. La menace terroriste a d'ailleurs frappé une fois de plus ce 29 août, en Irak cette fois. Le sergent Nicolas Mazier, membre des forces spéciales, a été tué lors d'une attaque terroriste à une centaine de kilomètres au nord de Bagdad. Quatre autres militaires français ont été blessés lors de cette embuscade qui a été conduite par le groupe État islamique. C'est la première mort en combat depuis janvier 2022 pour les forces tricolores. Près de 600 militaires français sont engagés dans la zone irako-syrienne, notamment depuis le lancement de l'opération « Chammal » en 2014. La France cherche à conserver sa coopération militaire avec Bagdad depuis plusieurs mois. Ce n'est pas un hasard si le nouveau ministre des Armées, Sébastien Lecornu a choisi, comme premier déplacement à l'étranger, de se rendre au Qatar et en Irak du 16 au 20 juillet dernier. Un déplacement ô combien stratégique alors que l'armée irakienne a entamé un processus de modernisation de son équipement militaire. La France compte bien en profiter. La France doit-elle s'inquiéter de cette série de putschs au Sahel ? La situation va-t-elle profiter aux groupes djihadistes ? Quels sont les intérêts économiques et stratégiques dans cette zone ? Et comment le gouvernement compte-il relancer son partenariat militaire avec l'Irak ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé - REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 PRODUCTION DES PODCASTS: Jean-Christophe Thiéfine RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C dans l'air, l'invitée du 1er septembre -Linda Lainé, rédactrice en chef de L’Echo touristique. Alors que le contexte économique n’a pas épargné les Français, le ministère du Tourisme a annoncé des chiffres record cette année. «Sans réelle surprise, nous avons une très bonne saison touristique cette année, dans la lignée de l’été 2022 », a affirmé Olivia Grégoire, la ministre déléguée au Tourisme. La progression des arrivées internationales a tiré la fréquentation vers le haut. L’Hexagone a enregistré une hausse de 29 %. Les Nord-Américains ont vu leurs arrivées aériennes gonfler de 16 % en juillet et du côté des Européens, ils ont été plus nombreux, notamment les Néerlandais et les Allemands. En France, près de 7 Français sur 10 (67 %) sont partis en vacances, selon l’enquête d’Atout France,ADN Tourisme et 11 comités régionaux du tourisme, réalisée par OpinionWay et publiée ce mardi 29 août. La saison estivale 2023 fait donc partie des années record. Pour Olivia Grégoire, cette tendance, si elle se confirme, devrait permettre de surpasser, cette année, les 58 milliards d’euros de 2022, avec environ 64 à 67 milliards d’euros de recettes, et d’atteindre entre 78 et 82 millions d’arrivées internationales, contre 90 en 2019. Malgré ces constats, plusieurs destinations ont ressenti une baisse dans leurs activités, à cause de la météo. C’est le cas de la Bretagne, qui figure pourtant dans le top 5 des destinations touristiques en France, ou encore de l’Europe du Sud (Espagne, Italie, Grèce) qui a été dévastée par les incendies et la canicule. Linda Lainé, rédactrice en chef de L’Echo touristique, fera le point sur cette saison estivale record.🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
CDLA émission du 27/06/23 - Poutine / Prigojine : le duel continue Nos invités : - Jean-Paul Perruche, Général de corps d’armée, expert en stratégie de sécurité et de défense -Alexandra Jousset, Journaliste, réalisatrice du documentaire "Wagner : l’armée de l’ombre de Poutine" -Annie Daubenton, Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, l’indépendance à tout prix" -Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales, France Inter Trois jours après la rébellion avortée du groupe Wagner, Vladimir Poutine a une nouvelle fois pris la parole. Accusant le chef des mercenaires d’avoir "trahi son peuple", lundi soir lors d'une allocution télévisée, le président russe a voulu se poser en garant de la paix intérieure du pays, se félicitant d'avoir "évité une grande effusion de sang". Il a promis aux combattants du groupe paramilitaire qu’ils auront la possibilité de "continuer à servir la Russie en signant un contrat avec le ministère de la Défense ou d’autres services de sécurité", ou de "rentrer chez eux et pour ceux qui le veulent de partir en Biélorussie". Vladimir Poutine a également remercié ce mardi les forces de sécurité qui ont empêché une "guerre civile" et assuré qu'aucun soldat russe en Ukraine n'a été redéployé en Russie pour stopper la rébellion. De son côté, Evguéni Prigojine avait justifié lundi, dans un enregistrement audio, sa révolte par le fait qu’il voulait sauver Wagner qui était sur le point d’être dissous, et non s’emparer du pouvoir. De nombreux observateurs estimaient dès samedi que la mutinerie pouvait en effet avoir été déclenchée par une loi sur les volontaires annoncée mi-juin pour obliger les sociétés militaires privées à signer un contrat avec le ministère russe de la Défense avant le 1er juillet. Cette disposition aurait privé le chef de guerre de toute son influence. Dans son intervention audio de 11 minutes, Evguéni Prigojine qui insulte ouvertement depuis des mois le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou et le chef d'État-major des armées Valéri Guérassimov, a rappelé que son but n’était pas de "renverser le gouvernement", mais de "placer devant leurs responsabilités les officiers qui à travers leurs actes non professionnels ont commis un nombre massif d’erreurs". "La marche a mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays", a-t-il d’ailleurs insisté. Invisible depuis samedi soir où se trouve désormais le leader des Wagner ? A-t-il rejoint la Biélorussie ? Ce matin le président biélorusse a pris la parole. Il a dit que les tensions entre l’armée russe et le groupe Wagner ont été mal gérées. "La situation nous a échappé, puis nous avons pensé que cela se résoudrait, mais cela ne s'est pas résolu", a admis Alexandre Loukachenko devant des journalistes. "Il n'y a pas de héros dans cette histoire", a-t-il ajouté, qualifiant de "douloureux" les événements du week-end. Le président biélorusse a fait office de médiateur entre le Kremlin et Wagner pour parvenir samedi à un accord, selon lequel le chef de la milice doit s’exiler en Biélorusse. "Ma position (est la suivante) : si la Russie s'effondre, nous resterons sous les décombres, nous mourrons tous", a-t-il expliqué pour justifier l'aide qu'il a proposée, selon Moscou, au Kremlin, pour régler la crise avec Wagner. En revanche, pas un mot sur le lieu où se trouve le chef du groupe Wagner. En Biélorussie, des camps seraient en préparation pour accueillir les mercenaires. Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé ce mardi que "des préparatifs sont en cours pour le transfert des équipements militaires lourds de Wagner aux unités actives des forces armées" régulières. Mais une telle mesure reviendrait à neutraliser dans les faits le groupe Wagner. Alors que vont faire les membres de la milice ? Selon les médias russes les poursuites contre Evguéni Prigojine ont été abandonnées en Russie. On a également appris qu’un avion d'affaire, lui appartenant, aurait atterri en Biélorussie. Que signifie cet exil en terre biélorusse pour Prigojine ? Quelle carte joue ici le président Loukachenko ? Et que se passe-t-il au Kremlin ? Sur qui Poutine peut-il désormais compter ? Les heures de Sergueï Choïgou à la tête du ministère de la Défense et celles de Valéry Guerassimov sont-elles comptées ? Nos invités : - Jean-Paul Perruche, Général de corps d’armée, expert en stratégie de sécurité et de défense -Alexandra Jousset, Journaliste, réalisatrice du documentaire "Wagner : l’armée de l’ombre de Poutine" -Annie Daubenton, Journaliste-essayiste, auteure de "Ukraine, l’indépendance à tout prix" -Anthony Bellanger, Éditorialiste, spécialiste des questions internationales, France Inter🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
MANUEL VALLS INTERVIEWÉ PAR CAROLINE ROUX EXTRAIT DU DOCUMENTAIRE: ERDOGAN, LE SULTAN QUI DÉFIE L’EUROPE - 23/03/21 Lors du prochain sommet européen du 25 et 26mars, un rapport sur l'évolution de la situation entre l'UE et la Turquie sera présenté par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Celui-ci soumettra des options d'actions positives et négatives à mettre en œuvre face à l'attitude du Président turc Recep Tayyip Erdogan. En effet, depuis des mois, la Turquie multiplie les déclarations martiales et les coups de force militaires, y compris contre les intérêts de ses propres alliés. L'ambition du président Erdogan est sans équivoque: il s'agit pour lui de ressusciter la grandeur de l’Empire ottoman et de prendre le leadership du monde musulman contre l’Occident. Face à cette nouvelle menace, Emmanuel Macron souhaite mobiliser l'Europe pour que celle-ci ne parle que d'une seule voix. Dans l'interview qu'il accorde à C dans l'air, le Président de la République évoque l'entrisme turc en Europe et fait part de ses soupçons d'ingérence sur les présidentielles de 2022. En invitant à combattre l'islamophobie en France, Erdogan s’en était récemment pris au Président de la République, gardien à ses yeux d’une laïcité qu’il exècre. Pourtant, sur sa politique intérieure, Erdogan est en réalité affaibli. Car la livre turque dévisse et les dernières élections lui ont fait perdre de grandes villes. Il fait par ailleurs face aujourd'hui à d'importantes manifestations suite à sa décision de retirer la Turquie de la Convention d’Istanbul, un traité international visant à lutter contre les violences faites aux femmes. Dans ce contexte l'ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, cherche à apaiser les relations entre son pays et l'Europe. Du moins, il affirme dans l'interview qu'il nous accorde que le chantage dans le dossier des migrants ne vient pas de la Turquie mais de l'Europe. Ce chantage consistait à laisser ouvertes les frontières turques aux migrants si l'Europe n'acceptait pas certaines demandes, notamment l'avancement du processus d'adhésion d'Ankara à l'UE – aujourd'hui au point mort. Alors, que peut faire l'Europe et Macron face à Erdogan ? Quelle est la stratégie du chef d'Etat turc? Les relations entre l'Europe et la Turquie peuvent-elles encore s'apaiser? Diffusion : mardi 23 mars 2021 Format : 90 minutes Présentation : Caroline Roux Un film de Marie Lorand Ecrit par Marie Lorand & Barbara Stec Production : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C dans l'air sur France.tv 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
NICOLAS SARKOZY INTERVIEWÉ PAR CAROLINE ROUX EXTRAIT DU DOCUMENTAIRE: ERDOGAN, LE SULTAN QUI DÉFIE L’EUROPE - 23/03/21 Lors du prochain sommet européen du 25 et 26mars, un rapport sur l'évolution de la situation entre l'UE et la Turquie sera présenté par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Celui-ci soumettra des options d'actions positives et négatives à mettre en œuvre face à l'attitude du Président turc Recep Tayyip Erdogan. En effet, depuis des mois, la Turquie multiplie les déclarations martiales et les coups de force militaires, y compris contre les intérêts de ses propres alliés. L'ambition du président Erdogan est sans équivoque: il s'agit pour lui de ressusciter la grandeur de l’Empire ottoman et de prendre le leadership du monde musulman contre l’Occident. Face à cette nouvelle menace, Emmanuel Macron souhaite mobiliser l'Europe pour que celle-ci ne parle que d'une seule voix. Dans l'interview qu'il accorde à C dans l'air, le Président de la République évoque l'entrisme turc en Europe et fait part de ses soupçons d'ingérence sur les présidentielles de 2022. En invitant à combattre l'islamophobie en France, Erdogan s’en était récemment pris au Président de la République, gardien à ses yeux d’une laïcité qu’il exècre. Pourtant, sur sa politique intérieure, Erdogan est en réalité affaibli. Car la livre turque dévisse et les dernières élections lui ont fait perdre de grandes villes. Il fait par ailleurs face aujourd'hui à d'importantes manifestations suite à sa décision de retirer la Turquie de la Convention d’Istanbul, un traité international visant à lutter contre les violences faites aux femmes. Dans ce contexte l'ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, cherche à apaiser les relations entre son pays et l'Europe. Du moins, il affirme dans l'interview qu'il nous accorde que le chantage dans le dossier des migrants ne vient pas de la Turquie mais de l'Europe. Ce chantage consistait à laisser ouvertes les frontières turques aux migrants si l'Europe n'acceptait pas certaines demandes, notamment l'avancement du processus d'adhésion d'Ankara à l'UE – aujourd'hui au point mort. Alors, que peut faire l'Europe et Macron face à Erdogan ? Quelle est la stratégie du chef d'Etat turc? Les relations entre l'Europe et la Turquie peuvent-elles encore s'apaiser? Diffusion : mardi 23 mars 2021 Format : 90 minutes Présentation : Caroline Roux Un film de Marie Lorand Ecrit par Marie Lorand & Barbara Stec Production : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C dans l'air sur France.tv 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
EMMANUEL MACRON INTERVIEWÉ PAR CAROLINE ROUX EXTRAIT DU DOCUMENTAIRE: ERDOGAN, LE SULTAN QUI DÉFIE L’EUROPE - 23/03/21 Lors du prochain sommet européen du 25 et 26mars, un rapport sur l'évolution de la situation entre l'UE et la Turquie sera présenté par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Celui-ci soumettra des options d'actions positives et négatives à mettre en œuvre face à l'attitude du Président turc Recep Tayyip Erdogan. En effet, depuis des mois, la Turquie multiplie les déclarations martiales et les coups de force militaires, y compris contre les intérêts de ses propres alliés. L'ambition du président Erdogan est sans équivoque: il s'agit pour lui de ressusciter la grandeur de l’Empire ottoman et de prendre le leadership du monde musulman contre l’Occident. Face à cette nouvelle menace, Emmanuel Macron souhaite mobiliser l'Europe pour que celle-ci ne parle que d'une seule voix. Dans l'interview qu'il accorde à C dans l'air, le Président de la République évoque l'entrisme turc en Europe et fait part de ses soupçons d'ingérence sur les présidentielles de 2022. En invitant à combattre l'islamophobie en France, Erdogan s’en était récemment pris au Président de la République, gardien à ses yeux d’une laïcité qu’il exècre. Pourtant, sur sa politique intérieure, Erdogan est en réalité affaibli. Car la livre turque dévisse et les dernières élections lui ont fait perdre de grandes villes. Il fait par ailleurs face aujourd'hui à d'importantes manifestations suite à sa décision de retirer la Turquie de la Convention d’Istanbul, un traité international visant à lutter contre les violences faites aux femmes. Dans ce contexte l'ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, cherche à apaiser les relations entre son pays et l'Europe. Du moins, il affirme dans l'interview qu'il nous accorde que le chantage dans le dossier des migrants ne vient pas de la Turquie mais de l'Europe. Ce chantage consistait à laisser ouvertes les frontières turques aux migrants si l'Europe n'acceptait pas certaines demandes, notamment l'avancement du processus d'adhésion d'Ankara à l'UE – aujourd'hui au point mort. Alors, que peut faire l'Europe et Macron face à Erdogan ? Quelle est la stratégie du chef d'Etat turc? Les relations entre l'Europe et la Turquie peuvent-elles encore s'apaiser? Diffusion : mardi 23 mars 2021 Format : 90 minutes Présentation : Caroline Roux Un film de Marie Lorand Ecrit par Marie Lorand & Barbara Stec Production : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C dans l'air sur France.tv🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
ÉMISSION SPÉCIALE: ERDOGAN, LE SULTAN QUI DÉFIE L’EUROPE - 23/03/21 Invités JEAN-DOMINIQUE GIULIANI Président de la Fondation Robert Schuman et de l’ILERI JEAN-DOMINIQUE MERCHET Journaliste - « L’Opinion » Spécialiste des questions de défense et diplomatie DELPHINE MINOUI – En direct d’Istanbul Journaliste - Correspondante à Istanbul - «Le Figaro» ARIANE BONZON Journaliste - Auteure de «Turquie, l'heure de vérité» Lors du prochain sommet européen du 25 et 26mars, un rapport sur l'évolution de la situation entre l'UE et la Turquie sera présenté par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Celui-ci soumettra des options d'actions positives et négatives à mettre en œuvre face à l'attitude du Président turc Recep Tayyip Erdogan. En effet, depuis des mois, la Turquie multiplie les déclarations martiales et les coups de force militaires, y compris contre les intérêts de ses propres alliés. L'ambition du président Erdogan est sans équivoque: il s'agit pour lui de ressusciter la grandeur de l’Empire ottoman et de prendre le leadership du monde musulman contre l’Occident. Face à cette nouvelle menace, Emmanuel Macron souhaite mobiliser l'Europe pour que celle-ci ne parle que d'une seule voix. Dans l'interview qu'il accorde à C dans l'air, le Président de la République évoque l'entrisme turc en Europe et fait part de ses soupçons d'ingérence sur les présidentielles de 2022. En invitant à combattre l'islamophobie en France, Erdogan s’en était récemment pris au Président de la République, gardien à ses yeux d’une laïcité qu’il exècre. Pourtant, sur sa politique intérieure, Erdogan est en réalité affaibli. Car la livre turque dévisse et les dernières élections lui ont fait perdre de grandes villes. Il fait par ailleurs face aujourd'hui à d'importantes manifestations suite à sa décision de retirer la Turquie de la Convention d’Istanbul, un traité international visant à lutter contre les violences faites aux femmes. Dans ce contexte l'ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, cherche à apaiser les relations entre son pays et l'Europe. Du moins, il affirme dans l'interview qu'il nous accorde que le chantage dans le dossier des migrants ne vient pas de la Turquie mais de l'Europe. Ce chantage consistait à laisser ouvertes les frontières turques aux migrants si l'Europe n'acceptait pas certaines demandes, notamment l'avancement du processus d'adhésion d'Ankara à l'UE – aujourd'hui au point mort. Alors, que peut faire l'Europe et Macron face à Erdogan ? Quelle est la stratégie du chef d'Etat turc? Les relations entre l'Europe et la Turquie peuvent-elles encore s'apaiser? Diffusion : du lundi au samedi à 17h45 Format : 65 minutes Présentation : Caroline Roux - Axel de Tarlé Rediffusion : du lundi au vendredi vers 23h40 Réalisation : Nicolas Ferraro - Pascal Hendrick - Benoît Lemoine - Jean-François Verzele - Jacques Wehrlin Production : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C dans l'air sur france.tv🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
DOCUMENTAIRE: ERDOGAN, LE SULTAN QUI DÉFIE L’EUROPE - 23/03/21 Lors du prochain sommet européen du 25 et 26mars, un rapport sur l'évolution de la situation entre l'UE et la Turquie sera présenté par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Celui-ci soumettra des options d'actions positives et négatives à mettre en œuvre face à l'attitude du Président turc Recep Tayyip Erdogan. En effet, depuis des mois, la Turquie multiplie les déclarations martiales et les coups de force militaires, y compris contre les intérêts de ses propres alliés. L'ambition du président Erdogan est sans équivoque: il s'agit pour lui de ressusciter la grandeur de l’Empire ottoman et de prendre le leadership du monde musulman contre l’Occident. Face à cette nouvelle menace, Emmanuel Macron souhaite mobiliser l'Europe pour que celle-ci ne parle que d'une seule voix. Dans l'interview qu'il accorde à C dans l'air, le Président de la République évoque l'entrisme turc en Europe et fait part de ses soupçons d'ingérence sur les présidentielles de 2022. En invitant à combattre l'islamophobie en France, Erdogan s’en était récemment pris au Président de la République, gardien à ses yeux d’une laïcité qu’il exècre. Pourtant, sur sa politique intérieure, Erdogan est en réalité affaibli. Car la livre turque dévisse et les dernières élections lui ont fait perdre de grandes villes. Il fait par ailleurs face aujourd'hui à d'importantes manifestations suite à sa décision de retirer la Turquie de la Convention d’Istanbul, un traité international visant à lutter contre les violences faites aux femmes. Dans ce contexte l'ambassadeur de Turquie en France, Ali Onaner, cherche à apaiser les relations entre son pays et l'Europe. Du moins, il affirme dans l'interview qu'il nous accorde que le chantage dans le dossier des migrants ne vient pas de la Turquie mais de l'Europe. Ce chantage consistait à laisser ouvertes les frontières turques aux migrants si l'Europe n'acceptait pas certaines demandes, notamment l'avancement du processus d'adhésion d'Ankara à l'UE – aujourd'hui au point mort. Alors, que peut faire l'Europe et Macron face à Erdogan ? Quelle est la stratégie du chef d'Etat turc? Les relations entre l'Europe et la Turquie peuvent-elles encore s'apaiser? Diffusion : mardi 23 mars 2021 Format : 90 minutes Présentation : Caroline Roux Un film de Marie Lorand Ecrit par Marie Lorand & Barbara Stec Production : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C dans l'air sur France.tv🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/
C DANS L'AIR DU 5 JANVIER - GILETS JAUNES : ÇA REPART… MAIS OÙ ?Acte VIII de mobilisation nationale pour les gilets jaunes. Déterminés à poursuivre le mouvement et à battre le pavé, ils se sont réunis samedi 5 janvier à Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Rouen ou encore Reims. À Paris, des manifestants ont défilé entre les Champs-Elysées et la place de la Bourse avant de se rassembler devant l’Hôtel de ville pour rejoindre l’Assemblée nationale. Des manifestations cette fois-ci déclarées à la préfecture.C’est à proximité des Champs-Elysées, haut lieu de contestation lors des précédents week-ends, qu’Éric Drouet, a été arrêté mercredi soir et placé en garde à vue pour organisation d’une manifestation sans déclaration préalable. Déjà interpellé fin décembre, il sera jugé le 5 juin pour "port d’arme prohibé de catégorie D", après avoir été retrouvé portant une sorte de matraque. Figure controversée — dénoncé pour ses messages complotistes sur le pacte de Marrakech notamment et anti-migrants —, ce chauffeur routier de 33 ans est l’un des initiateurs du mouvement des gilets jaunes qu’il définit comme "populaire" et totalement "apolitique".Dans un billet publié lundi, Jean-Luc Mélenchon a exprimé sa "fascination" pour le jeune homme, faisant le parallèle entre le gilet jaune et un homonyme révolutionnaire du 18ème siècle, Jean-Baptiste Drouet. Depuis que le leader de la France insoumise a déclaré sa flamme à Éric Drouet, nombre d’observateurs pointe l’ironie de cette tentative d’approche, au regard de la sympathie supposée du Gilet jaune pour l'extrême droite. "Je m’intéresse au mouvement social mais je ne suis pas fasciné par quelqu’un qui, semble-t-il, assume d’avoir voté aux deux tours, premier et second tours, pour Marine Le Pen", a ainsi déclaré Benoît Hamon. Un vote FN qu’a démenti Éric Drouet dans un statut Facebook sur le groupe "La France en colère".Malgré un essoufflement du mouvement ces dernières semaines, le mouvement fait vaciller l’exécutif depuis un mois et demi. Fragilisé par cette contestation inédite, Emmanuel Macron avait annoncé le 10 décembre une série de mesures sociales, avant de déclarer dans ses vœux du 31 décembre un retour à "l’ordre républicain". "La colère va se transformer en haine si vous continuez, de votre piédestal, vous et vos semblables, à considérer le petit peuple comme des gueux", a répondu le collectif dans une lettre ouverte diffusée jeudi soir. Face à cette détermination, le gouvernement a durci le ton. Vendredi, Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement a dénoncé des velléités "d’insurrection" et a, lui aussi, réclamé un retour à l’ordre.Parallèlement, le gouvernement étudie la piste d’un référendum sur la réforme des institutions, une manière de répondre à la demande par les gilets jaunes d’un Référendum d’initiative citoyenne, mais aussi de relancer le projet de loi, déjà reporté à deux reprises. La proposition ne fait cependant pas l’unanimité au sein de la majorité. Ce jeudi, le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre a critiqué cette proposition auprès de l’AFP. Il la juge "prématurée" et "secondaire". En revanche, le président du groupe LREM au Sénat François Patriat y est favorable et souhaite que ce référendum ait lieu en même que l’élection européenne, dans six mois.Le mouvement des gilets jaunes, en perte de vitesse ces dernières semaines, va-t-il perdurer ? En arrêtant Éric Drouet, le gouvernement a-t-il jeté de l’huile sur le feu ? Qui est Éric Drouet ? Sa parole est-elle le reflet des idées du mouvement des gilets jaunes ? Quelle forme pourrait prendre le RIC en France ? Mobiliserait-il les citoyens ?Diffusion : tous les jours de la semaine à 17h45Rediffusion : tous les jours de la semaine à 22h30Format : 65 minutesPrésentation : Caroline Roux et Axel de TarléRéalisation : Pascal Hendrick, Jean-François Verzele et Jacques WehrlinProductions : France Télévisions / Maximal ProductionsRetrouvez C dans l'air sur France.tv🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/