Catastrophes • Histoires Vraies

STUDIO MINUIT

Nous entendons tous les jours parler d’événements qui surviennent dans le monde. Ils marquent les esprits de chacun d’entre nous, de façon différente.Il existe aussi des catastrophes, naturelles ou humaines, qui ont eu un fort impact sur le monde entier. Et qui restent dans nos mémoires, qu’on le veuille ou non.Nous allons retracer les plus grandes catastrophes que le monde ait connu. Des événements bouleversants qui ont eu lieu partout dans le monde et qui n’ont pas fini de faire parler d’eux.Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Meurtres en France : Histoires vraiesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur1 Mot 1 Jour : Le pouvoir des motsJe comprends R : le dictionnaire du nouveau millénaire

Situé sur la ceinture de feu du Pacifique, à la jonction des plaques tectoniques eurasienne, pacifique, philippine et d’Okhotsk, le Japon est exposé depuis toujours à une haute activité sismique. Chaque année, des milliers de secousses, allant de 4 à 7 sur l’échelle de Richter, sont ressenties. Si la plupart sont à peine perceptibles, les plus violentes entraînent avec elles des tsunamis ravageurs. Le XXe siècle a été marqué par le séisme Sanriku en 1933, magnitude de 8,4, et son raz de marée qui a emporté 3000 victimes. Près de 10 ans plus tard, celui de Mikawa : 7,1 sur l’échelle de Richter, 1961 morts… La liste est longue, si longue que la tragédie s’est inscrite dans la culture de l’archipel. En japonais, on appelle genpatsu-shinsai un accident nucléaire grave, provoqué par un tremblement de terre. L’expression fut inventée en 2007, après que le séisme de Chūetsu-oki ait malmené l’une des plus grandes centrales nucléaires au monde, celle de Kashiwazaki-Kariwa. 4 ans plus tard, le drame survenu à Fukushima Daiichi pourrait être lui aussi qualifié de Genpatsu-shinsai : un tremblement de terre, le plus violent jamais enregistré au Japon, bouscule une centrale nucléaire. Pourtant, un rapport rédigé par le parlement et publié un an après, livre une conclusion étonnante : selon lui, la catastrophe était bel et bien humaine…Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
Maladie génétique rare connue depuis l’Antiquité, l’hémophilie touche de nos jours près de 8000 français. Le sang des personnes atteintes souffre d’un déficit de coagulation. En résultent des hémorragies internes anormalement longues, pouvant affecter les muscles et les articulations. Il fut un temps où les hémophiles étaient condamnés à mourir bien avant l’âge de 18 ans, jusqu’à ce que les travaux du docteur Emile Remigy, dans les années 50, repoussent les limites de leur espérance de vie. L’homme met au point un traitement, un cryoprécipité congelé qui, une fois injecté au patient, pallie à son déficit de protéines coagulantes. L’industrialisation de ce produit est rendue possible en France grâce aux dons de sang, une pratique encouragée depuis 1949, date de la création du Centre national de transfusion sanguine à Paris, qui prône le bénévolat, le volontariat, l’anonymat et le non-profit. Une loi de 1952 insiste d’ailleurs sur ce dernier point: « Le sang et ses dérivés ne sont pas des médicaments, ne constituent pas un bien du commerce, comme issus du corps humain. » Et si la réalité était tout autre ? Et si l’État était capable de faire courir un risque à sa population au profit d’un bénéfice financier ? A cette époque, parmi les millions de donneurs qui se manifestent chaque année, il suffit d’un seul contaminé pour mettre en danger la vie de centaines de receveurs…Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
En cette année 1985, s’il y a un match de football à ne pas louper, c’est bien la finale de la Ligue des Champions, annoncée en date du 29 mai et prévue à Bruxelles, au stade du Heysel. La rencontre oppose deux des clubs les plus prestigieux du continent. D’un côté, nous avons le Liverpool FC, grand habitué de la compétition, 4 fois vainqueur sur les 8 dernières éditions et déterminé à ramener une fois de plus le trophée en Angleterre. De l’autre, la Juventus de Turin, malheureux finaliste en 1983, qui compte sur son meilleur élément, le double ballon d’or Michel Platini, pour s’asseoir au sommet de l’Europe. L’évènement est unique : Paolo Rossi, Zbigniew Boniek, Bruce Grobbelaar, et tant d’autres stars réunis sur un seul et même terrain… En Italie et en Angleterre, de fervents supporters implorent leurs employeurs afin d’obtenir un congé. Ils invoquent un grand-père malade, un mariage dans la famille, un accouchement prématuré… Tout est bon pour sauter dans un train, un bus ou un avion et engloutir les milliers de kilomètres qui les séparent de la Belgique. Entreprendre toutefois une telle épopée se révèle périlleux si vous n’avez pas la chance d’avoir dans vos bagages le précieux billet, d’autant que ces derniers se sont vendus à travers le monde en un rien de temps. Sur place, il faut espérer tomber sur un vendeur à la sauvette, qui n’hésitera pas à vous faire débourser plus de 80 fois le tarif officiel. Si certains passionnés sont prêts à toutes les folies pour vibrer dans les enceintes du Heysel, nombre d’entre eux ignorent encore qu’ils en paieront le prix fort… Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
En 1959 l’ANAS, ou « Société nationale pour les routes », organise en Italie un appel d’offres, visant à relier deux portions de l’autoroute A10, surnommée « l’autoroute des fleurs », au-dessus du fleuve Polcevera, à Gênes. La tâche n’est pas évidente, se révèle même être un sacré casse-tête. La construction doit franchir deux grands parcs ferroviaires et des quartiers résidentiels sans générer d’obstacle ni accaparer d’espace au sol. C’est l’ingénieur Riccardo Morandi qui réussit haut la main l’exercice en adaptant les spécificités de ses conceptions à la disposition géographique du secteur concerné. Son plan se compose de deux parties principales : côté ouest, six poutres en béton armé soutiennent le tablier du pont sur une longueur de 483 mètres, puis laissent place à trois pylônes, chacun maintenus par deux paires de haubans. Ces câbles en acier, protégés par une gaine en béton, permettent de réduire la portée de l’ouvrage d’art. Inauguré le 4 septembre 1967, le pont Morandi suscite l’enthousiasme de la presse et de l’opinion publique : outre son aspect futuriste et sa ressemblance avec le Brooklyn Bridge de New-York, il devient une voie centrale du trafic autoroutier de Gênes et de ses alentours. Qui aurait pu penser, 50 ans plus tard, qu’il perde pied de la sorte et s’écroule tel un vulgaire château de cartes ? Personne. Et pourtant, les signes avant-coureurs de la catastrophe n’ont pas manqué…Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
En 64 après J-C, Rome étouffe sous la chaleur d’un été caniculaire, surnommé autrefois « la période des croque morts », face auquel les citoyens ne sont pas tous égaux. L’aristocratie se réfugie à la campagne, à la recherche de fraîcheur dans les jardins de leurs demeures et la plèbe quant à elle, prisonnière dans leurs appartements vétustes en centre-ville, n’a d’autre choix que de subir les lourdes températures. Les plus démunis contractent des fièvres, deviennent fous ou périssent dans les enceintes d’une métropole surpeuplée, d’un million d’individus entassés sur 1800 hectares. La situation dégénère durant la nuit du 18 juillet, lorsqu’un incendie éclate et menace de réduire en ruine la cité entière. Certes, ce n’est pas la première fois que la capitale de l’Empire s’enflamme. En l’an 27 sous le règne de Tibère, en 37 sous Caligula puis en 54 sous Claude : chaque empereur semble avoir eu droit à son brasier de grande envergure. Il faut dire qu’à cette époque, avec ses rues étroites et bondées, ses insulae imbriquées, construites avec un ciment à base de chaux, soutenues par des armatures en bois et où l’on cuisine à tous les étages à l’aide d’un brasero, Rome s’embrase aussi facilement qu’un tas de feuilles mortes. Le feu du 18 juillet 64 reste toutefois célèbre comme étant le plus dévastateur, le plus tenace, mais aussi celui dont l’origine demeure encore à ce jour une énigme…Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
Il est 9 heures et 40 minutes, ce 24 mars 2015, au « Centre en route de la navigation aérienne Sud-Est », à Aix-en-Provence. Un contrôleur voit sur ses radars un Airbus A320 disparaître soudainement et son cœur saute un battement. Cela faisait bientôt 10 minutes qu’il tentait en vain de contacter l’équipage de la compagnie Germanwings, parti ce matin de Barcelone en direction de Düsseldorf, 10 minutes que l’avion avait quitté sans autorisation son altitude de croisière de 11 600 mètres, descendant inexorablement d’une part, gagnant de la vitesse de l’autre. Aussitôt alertées, les autorités militaires font décoller à 9h48 un Mirage 2000 de la base d’Orange. Le chasseur rejoint la région indiquée, mais n’aperçoit aucun appareil dans les airs. En bas, s’étendent les Alpes françaises où déjà en 1953, un vol Paris-Saïgon d’Air France avait mystérieusement précipité sa fin. Les pires craintes commencent à se confirmer, et on ne s’attend plus vraiment à croiser l’engin mutique dans le ciel. A 10h30, la gendarmerie de haute-montagne de Digne-les-Bains est contactée par la Défense aérienne. Le Capitaine David Huraut, de permanence en cette fin de matinée, prend l’appel et doit faire répéter trois fois l’information transmise avant de l’assimiler pour de bon…Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
Il est 9 heures et 40 minutes, ce 24 mars 2015, au « Centre en route de la navigation aérienne Sud-Est », à Aix-en-Provence. Un contrôleur voit sur ses radars un Airbus A320 disparaître soudainement et son cœur saute un battement. Cela faisait bientôt 10 minutes qu’il tentait en vain de contacter l’équipage de la compagnie Germanwings, parti ce matin de Barcelone en direction de Düsseldorf, 10 minutes que l’avion avait quitté sans autorisation son altitude de croisière de 11 600 mètres, descendant inexorablement d’une part, gagnant de la vitesse de l’autre. Aussitôt alertées, les autorités militaires font décoller à 9h48 un Mirage 2000 de la base d’Orange. Le chasseur rejoint la région indiquée, mais n’aperçoit aucun appareil dans les airs. En bas, s’étendent les Alpes françaises où déjà en 1953, un vol Paris-Saïgon d’Air France avait mystérieusement précipité sa fin. Les pires craintes commencent à se confirmer, et on ne s’attend plus vraiment à croiser l’engin mutique dans le ciel. A 10h30, la gendarmerie de haute-montagne de Digne-les-Bains est contactée par la Défense aérienne. Le Capitaine David Huraut, de permanence en cette fin de matinée, prend l’appel et doit faire répéter trois fois l’information transmise avant de l’assimiler pour de bon…Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
A la sortie de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles contraint le groupe chimique allemand BASF à rendre public son savoir-faire et ses secrets de fabrication. Les alliés vainqueurs, et notamment la France, s’en emparent dans la foulée, sans se douter une seconde qu’il pourrait s’agir d’un cadeau empoisonné. En 1924, Toulouse accueille dans sa campagne l’ONIA, ou Office National Industriel de l’Azote, spécialisé dans la production d’engrais agricole à partir du procédé Haber-Bosch. Cette méthode permet de synthétiser de l’ammoniac, denrée alors bien onéreuse, importée du Chili et engloutissant des centaines de millions de francs chaque année. Propulsée par la force hydraulique de la Garonne, l’activité fleurit, 2000 employés y travaillent à plein temps, une cité HLM, baptisée Papus, est même construite à proximité et leur est exclusivement dédiée : petits immeubles de 3 étages pour les ouvriers, résidences pavillonnaires pour les cadres. Puis dans les années 80, l’ONIA devient AZF, abréviation d'Azote et Fertilisants et prend un tour de ceinture. L’usine s’étend sur plus de 70 hectares et caracole en tête des producteurs et exportateurs mondiaux de nitrate d’ammonium. En parallèle, l’expansion naturelle de l’agglomération rapproche dangereusement la ville du secteur industriel, situé à seulement 5 kilomètres au sud du centre. Dans un rayon de 500 mètres, se dresse déjà le centre hospitalier Gérard Marchant, auquel s’ajoutent une zone commerciale et deux lycées. A 2 kilomètres, se développe le quartier populaire du Mirail et ses 30 000 habitants. Ces derniers n’ont jamais cessé d’alerter les autorités quant aux risques potentiels d’accidents : AZF est classé SEVESO 2 et nécessite un haut niveau de prévention. Il aurait fallu déplacer la population ou l’exploitation, mais personne n’a su choisir entre les deux. Ainsi le temps s’écoule, les gens s’habituent… C’est bien connu, à force de vivre à côté des rails, on finit par ne plus faire attention au train qui passe.Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
A la sortie de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles contraint le groupe chimique allemand BASF à rendre public son savoir-faire et ses secrets de fabrication. Les alliés vainqueurs, et notamment la France, s’en emparent dans la foulée, sans se douter une seconde qu’il pourrait s’agir d’un cadeau empoisonné. En 1924, Toulouse accueille dans sa campagne l’ONIA, ou Office National Industriel de l’Azote, spécialisé dans la production d’engrais agricole à partir du procédé Haber-Bosch. Cette méthode permet de synthétiser de l’ammoniac, denrée alors bien onéreuse, importée du Chili et engloutissant des centaines de millions de francs chaque année. Propulsée par la force hydraulique de la Garonne, l’activité fleurit, 2000 employés y travaillent à plein temps, une cité HLM, baptisée Papus, est même construite à proximité et leur est exclusivement dédiée : petits immeubles de 3 étages pour les ouvriers, résidences pavillonnaires pour les cadres. Puis dans les années 80, l’ONIA devient AZF, abréviation d'Azote et Fertilisants et prend un tour de ceinture. L’usine s’étend sur plus de 70 hectares et caracole en tête des producteurs et exportateurs mondiaux de nitrate d’ammonium. En parallèle, l’expansion naturelle de l’agglomération rapproche dangereusement la ville du secteur industriel, situé à seulement 5 kilomètres au sud du centre. Dans un rayon de 500 mètres, se dresse déjà le centre hospitalier Gérard Marchant, auquel s’ajoutent une zone commerciale et deux lycées. A 2 kilomètres, se développe le quartier populaire du Mirail et ses 30 000 habitants. Ces derniers n’ont jamais cessé d’alerter les autorités quant aux risques potentiels d’accidents : AZF est classé SEVESO 2 et nécessite un haut niveau de prévention. Il aurait fallu déplacer la population ou l’exploitation, mais personne n’a su choisir entre les deux. Ainsi le temps s’écoule, les gens s’habituent… C’est bien connu, à force de vivre à côté des rails, on finit par ne plus faire attention au train qui passe.Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
Est-ce le fruit du hasard, d’une malédiction, ou d’une mer lassée par tant de trafic ? Depuis des décennies, la Bretagne a pris la triste habitude de voir des navires s’échouer non loin de ses côtes. L’Olympic Bravery, puis le Boehlen en 1976, l’Amoco Cadiz deux ans plus tard… Autant de pétroliers malmenés par la tempête, souffrant d’une panne de chaudière ou de gouvernail, qui finissent par sombrer au large de la péninsule. A chaque fois les conséquences sont désastreuses, des nappes de pétrole se déversent sur les plages, les rochers et les falaises. Ses habitants revêtent alors bottes et cirés, se munissent de pelles et nettoient leur littoral avant que l’océan n’apporte la prochaine catastrophe. Le 8 décembre 1999, c’est au tour l’Erika d’emprunter cet itinéraire, un tanker battant pavillon maltais, vieux briscard de 25 ans, long de 184 mètres, et transportant dans ses 14 cales 31 000 tonnes de fioul. Parti de Dunkerque, il traverse une Manche agitée, passe tant bien que mal le rail d’Ouessant et rejoint l’Atlantique en un seul morceau. Cap au sud, direction Milazzo, en Sicile, où la marchandise doit être livrée à bon port...Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
Est-ce le fruit du hasard, d’une malédiction, ou d’une mer lassée par tant de trafic ? Depuis des décennies, la Bretagne a pris la triste habitude de voir des navires s’échouer non loin de ses côtes. L’Olympic Bravery, puis le Boehlen en 1976, l’Amoco Cadiz deux ans plus tard… Autant de pétroliers malmenés par la tempête, souffrant d’une panne de chaudière ou de gouvernail, qui finissent par sombrer au large de la péninsule. A chaque fois les conséquences sont désastreuses, des nappes de pétrole se déversent sur les plages, les rochers et les falaises. Ses habitants revêtent alors bottes et cirés, se munissent de pelles et nettoient leur littoral avant que l’océan n’apporte la prochaine catastrophe. Le 8 décembre 1999, c’est au tour l’Erika d’emprunter cet itinéraire, un tanker battant pavillon maltais, vieux briscard de 25 ans, long de 184 mètres, et transportant dans ses 14 cales 31 000 tonnes de fioul. Parti de Dunkerque, il traverse une Manche agitée, passe tant bien que mal le rail d’Ouessant et rejoint l’Atlantique en un seul morceau. Cap au sud, direction Milazzo, en Sicile, où la marchandise doit être livrée à bon port...Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
A l’origine de l’anglicisme « smog », on retrouve deux termes mélangés : « smoke », la fumée, et « fog », le brouillard. On doit ce néologisme au Docteur Henry Antoine Des Vœux, qui l’emploie dans l’un de ses articles censé alerter le Congrès de la santé publique en 1905. Car si Londres, traversée par la Tamise et entourée de marais, a l’habitude depuis belle lurette d’être enveloppée par la brume, la révolution industrielle ne va certainement pas aider à éclaircir l’horizon. Véritable berceau de toutes les inventions majeures dans le textile, la sidérurgie et les transports, l’Angleterre compte un tour d’avance sur ses voisins. Doté en plus d’un sous-sol riche en charbon, le pays n’a aucun mal à faire fleurir des usines autour de sa capitale et à les alimenter en continu. Les quantités astronomiques de fumée produites se mêlent alors au traditionnel brouillard londonien, qui n’en finit plus d’envahir la ville. Le tableau n’est pas dénué de charme, inspire même de nombreux écrivains et peintres du XIXème siècle, mais il ne faut pas oublier que derrière sa beauté, le smog peut s’avérer redoutable : il lui suffit parfois d’un seul week-end, pour emporter avec lui la vie de dizaines de milliers de personnes… Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur
A l’aune du XXème siècle, les grandes distilleries américaines vivent un véritable ascenseur émotionnel. Longtemps, la première guerre mondiale a su faire tourner leurs usines à plein régime, du raffinage des cannes à sucre à la fermentation de la mélasse, nécessaire à la production d’alcool qui, in fine, était surtout employé dans la confection de dynamite et autres poudres noires explosives. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et lorsque les conflits ont enfin cessé, l’Armistice de 1918 a fait grincer les dents des plus grosses huiles du pays. Le pire reste à venir : la société chrétienne désire retrouver un semblant de moralité, gagne le soutien des associations de femmes meurtries par les violences conjugales de leurs maris portés sur la boisson, et pousse la ratification du 18e amendement de la Constitution. Autrement dit, la Prohibition déployée dans la majorité des États signera en 1920 la fin d’une ère prospère pour les compagnies spécialisées dans les spiritueux. Embarquées dans une course contre la montre, ces dernières redoublent d’effort et planifient un dernier baroud d’honneur avant de mettre la clé sous la porte. Tout est bon pour produire en quantité astronomique et anticiper la brusque hausse de la demande, quitte à négliger la sécurité de leurs infrastructures, ainsi que celle de leurs consommateurs… Catastrophes : Histoires Vraies est un podcast Studio Minuit.Retrouvez nos autres productions :Crimes : Histoires vraiesMorts Insolites : Histoires vraiesLes Zéros du Crime : Histoires vraiesEspions : Histoires vraies Sports InsolitesSherlock Holmes - Les enquêtesArsène Lupin : gentleman cambrioleur