Des sorcières comme les autres

Gaëlle About & Elsa Dupuy

A la découverte de pépites littéraires, d'autrices oubliées, dont la vie et l’œuvre n'ont pas fini de nous étonner.

Épisode 55 - 19/08/2024
Épisode 54 - 17/06/2024
Épisode 53 - 20/05/2024
Épisode 52 - 15/04/2024
Épisode 51 - 18/03/2024
Épisode 50 - 19/02/2024
Épisode 49 - 15/01/2024
Épisode 48 - 18/12/2023
Épisode 47 - 20/11/2023
Épisode 46 - 16/10/2023
Épisode 42 - 19/06/2023
Épisode 41 - 15/05/2023
Épisode 40 - 17/04/2023
Poétesse, nouvelliste et romancière autrichienne, Ingeborg Bachmann, comme beaucoup d’écrivains germanophones de l’immédiat après-guerre, commence sa carrière de poétesse à l’intérieur du Groupe 47 (rassemblement d’écrivains et de critiques littéraires vivant en Allemagne de l’Ouest). En 1953, elle reçoit le prix du Groupe 47 pour son premier recueil de poèmes intitulé Le délai consenti (Die Gestundete Zeit). Elle était de la génération de Günter Grass, Martin Walser, Thomas Bernhar,… écrivains avec qui elle fut très liée. C’est ainsi notamment qu’elle entretint une relation profonde avec Paul Celan de 1947 à 1960. Elle voyagea beaucoup à Rome, Paris, Londres, Münich et les États-Unis. Elle avait une passion particulière pour l’Italie qui fut pour elle comme une seconde patrie. En 1952, elle s’y installa avec le compositeur allemand Hans Werner Henze pour travailler sur des livrets d’opéra. Jusqu’en 1957, elle vivra entre Rome et Naples où elle fut correspondante du journal quotidien “Westdeutsche Allgemeine Zeitung”. En 1957 et 1958 Ingeborg Bachmann travailla comme auteur dramatique à la télévision de Münich. De 1958 à 1962, elle partage sa vie avec l’écrivain suisse allemand Max Frisch, rencontré à Francfort. Le couple vit entre Rome et Francfort. Ingeborg Bachmann s’engage contre la guerre du Vietnam. En 1964, elle reçoit le prestigieux prix Georg-Büchner pour son œuvre poétique et écrit pour la réception de celui-ci son texte : Berlin, un lieu de hasards. Publié en 1971, Malina son premier roman sera aussi son dernier ouvrage publié de son vivant. Wie Orpheus spiel ich auf den Saiten des Lebens den Tod und in die Schönheit der Erde und deiner Augen, die den Himmel verwalten, weiß ich nur Dunkles zu sagen. Comme Orphée je joue sur les cordes de la vie la mort et face à la beauté de la terre et de tes yeux qui administrent le ciel je ne sais dire que de l’obscur.