Points de suspension

Cette émission est entièrement consacrée à la littérature française, ou traduite en français, c'est-à-dire les livres qui sortent périodiquement, à la rentrée, en janvier, lors des salons etc.

"L'incroyable destin des héros de roman" édition novice

Edwige Coupez, ancienne journaliste à France Info, signe un premier roman très émouvant, « J’avais oublié la légèreté » qui vient de paraître aux éditions du Rocher et qui raconte l’errance et l’angoisse d’une mère Léa dont la fille Gabrielle, 15 ans, fugue.

Laura Poggioli Trois soeurs aux éditions L'iconoclaste

L' invité de Points de Suspension est Thomas Morales, écrivain, chroniqueur, critique qui vient nous parler de son dernier livre "Et maintenant, voici venir un long hiver...", paru aux éditions Héliopoles et primé par le prix Denis Tillinac. Sa galerie de portraits, une quarantaine, d'Anémone à Jean-Paul Belmondo, de Jean d'Ormesson à Karl Lagerfeld, de Michel Legrand à Roger Moore est une merveille de finesse, d'humour et de liberté. En guise d'hommage à ces héros des Trente Glorieuses qui nous ont fait rêver et façonné.

Pauline Dreyfus, pour son roman très attendu de la rentrée littéraire, Le Président se tait, chez Grasset. Pauline Dreyfus a reçu le Goncourt de la biographie pour son Paul Morand, et son avant dernier roman était finaliste pour le Goncourt. Elle fait partie de ceux qui comptent !

Sylvie Germain au micro de Points de Suspension vient nous parler de son dernier roman La puissance des Ombres paru chez Albin Michel. La fête, deux chutes mortelles, un criminel ordinaire, les démons intérieurs, le passage à l’acte, et cette question qui se pose à chacun : « Et toi, pourrais-tu tuer ? » sont autant de sujets abordés au cours d’un interview dense et intense avec Aude Terray.

Julia Deck, Monument national, éditions de Minuit

Invité : Emmanuel de Waresquiel, pour son ouvrage Voyage autour de mon enfance, aux éd. Tallandier.

Ici l’apocalypse avait déjà eu lieu. La dévastation avait engendré la beauté avant qu’à son tour la beauté ne sème la dévastation. Dans ce décor propice à l’invention des dieux, nous nous baignons tranquillement aux portes de la mort, savourant la proximité du ciel et de l’abîme. Dans ce livre majeur, Stéphane Lambert dit le chaos d’une enfance abusée. Au hasard des jours, en se rendant chez un thérapeute, il se retrouve, trente ans plus tard, dans l’immeuble même de son ancien abuseur. A partir de là il remonte le fl de son enfance et de ce qu’on a voulu taire, en mesurant avec quelle force le passé imprégnait sa vie présente. Il perçoit dans le souvenir traumatisant d’une famille qui vole en éclats l’écho de la crise qu’il traverse en tentant d’aimer. Et quand survient la mort du père, d’anciens séismes se réveillent sur cette île grecque où il a trouvé refuge. Son travail et sa vie occupent depuis longtemps le territoire de l’écriture, celui qui impose isolement, distance avec le monde, et entretient un trop familier sentiment d’abandon. L’heure semble venue de le faire plier. « Je fraie avec ce qu’il y a de plus fragile, de plus indocile, en moi ; la tâche est rude : à chaque pas, je manque de renoncer » Ce sont dans les failles les plus profondes que les livres tentent la diffcile communion du meilleur et du pire. L’AUTEUR Né en 1974 à Bruxelles, Stéphane Lambert est romancier, poète, essayiste. Il a publié chez Arléa : Nicolas de Staël, le vertige et la foi (2014 ; Arléa-Poche, 2015), Mark Rothko, rêver de ne pas être (Arléa- Poche, 2015), Monet, impressions de l’étang (Arléa-Poche, inédit, 2016), Avant Godot (2016, Prix Roland de Jouvenel 2017), Fraternelle mélancolie (2018), Visions de Goya, l’éclat dans le désastre (2019, Prix de l’essai sur l’art André-Malraux), Être moi toujours plus fort -sur Léon Spilliaert (2020), et Paul Klee, jusqu’au fond de l’avenir (2021).

Bernard Quiriny pour son roman "Portrait du baron d'Handrax" paru chez Rivages.

Thierry Le Rolland pour «Les papillons de Nabokov, le boomerang de Gracq» paru chez Arléa.