Réparties

Judith Housez

Un programme de rencontres, littéraires et artistiques, entre l'animatrice qui est également autrice et productrice audiovisuelle, et des écrivains.

Réparties, une conversation éclairée, pour découvrir l’actualité culturelle et les questions qu’elle pose à notre société d’aujourd’hui.Domaines: Arts, Histoire, Savoirs.Réparties, Emission: «LE RETOUR DE LA FIGURATION EN PEINTURE EN FRANCE?»Depuis le début des années 1970, les musées, institutions publiques et galeries en France ont pris le parti de l’art abstrait et conceptuel, embrassant la tutelle de Marcel Duchamp au détriment de la peinture figurative. Cet antagonisme qui perpétuait notre querelle des Anciens et des Modernes, n’a jamais existé de façon si aigüe dans les autres pays occidentaux.Mais aujourd’hui, les peintres figuratifs vivants reprennent le devant de la scène, et le public les suit.Qui sont ces peintreset quelles seraient les explications d’un tel regain de la figuration? Assiste-t-on à un volte-face de l’histoire de l’art, que l’on a eu (trop) coutume d’envisager comme linéaire, tendant vers l’abstraction comme une fin? S’agit-il d’un retour aux «beaux-arts»? La peinture figurative peut être mimétique, dupliquant le réel, ou d’imagination. Les deux coexistent aujourd’hui, nous laissant penser que cette «nouvelle peinture figurative» serait aussi le fruit des avant-gardes du XXème siècle. Comment un tel phénomène s’explique-t-il?Ce temps long de l’acte de peindre le réel pose la question d’un rapport renouvelé à notre réel, mais aussi à l’image, alors que le «tout-photographique», le «tout-selfie», est devenu caractéristique de notre ère digitalisée: une ère de la chimère, car avec l’intelligence artificielle, comment désormais croire à la véracité d’une image?- Jean de Loisy, critique d’art, ancien président du Palais de Tokyo à Paris et de l’Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts, commissaire d’expositions- Jean-Hubert Martin, historien de l’art, ancien directeur du Musée national d’art moderne – Centre Pompidou, commissaire d’expositions.
«Il faut faire parler les silences de l’Histoire, ces terribles instants où elle ne dit plus rien, et qui sont justement ses moments les plus tragiques.» Le roman serait-il une réponse à cette injonction de Jules Michelet ?Le roman est une puissante subjectivité aux prises avec le temps et la mémoire, alors que l’Histoire appartient aux sciences humaines: voici deux ambitions contradictoires pour appréhender la vie humaine. Et pourtant, ne peut-on voir le romancier comme un Prométhée volant le feu aux Historienslorsqu’il construit l’imaginaire d’une époque par le sensible et l’imagination? La fécondation entre factuel et fictionnel est réciproque.L’Histoire change, elle devient inclusive, post-coloniale, mondiale. Dans ce contexte, le roman peut-il s’affirmer comme expression des «sans-voix», des minorités ignorées, des subjectivités effacées par la grande Histoire?Entrons dans les arcanes de la création grâce à nos invités: Créer des personnages, c’est devoir pénétrer l’esprit d’une époque, le Zeitgeist, des psychologies particulières. Leurs dialogues donnent la parole au passé… Le choix d’une époque est-il premierpour l’écrivain? Où se situe la liberté du romancier qui s’empare du passé, face aux connaissances historiques? Quelle part accorder au vrai, à la non-fiction?- L’œil du silence, Marc Lambron (Grasset, 470 p.)- 1941, Marc Lambron (Grasset, 416 p.)- Ce sont des choses qui arrivent, Pauline Dreyfus (Grasset, 234 p.)- Le Déjeuner des barricades, Pauline Dreyfus (Grasset, 234 p.)Avec :- Marc Lambron, de l’Académie Française, écrivain- Pauline Dreyfus, autrice