Réparties

Judith Housez

Un programme de rencontres, littéraires et artistiques, entre l'animatrice qui est également autrice et productrice audiovisuelle, et des écrivains.

«Il faut faire parler les silences de l’Histoire, ces terribles instants où elle ne dit plus rien, et qui sont justement ses moments les plus tragiques.» Le roman serait-il une réponse à cette injonction de Jules Michelet ?Le roman est une puissante subjectivité aux prises avec le temps et la mémoire, alors que l’Histoire appartient aux sciences humaines: voici deux ambitions contradictoires pour appréhender la vie humaine. Et pourtant, ne peut-on voir le romancier comme un Prométhée volant le feu aux Historienslorsqu’il construit l’imaginaire d’une époque par le sensible et l’imagination? La fécondation entre factuel et fictionnel est réciproque.L’Histoire change, elle devient inclusive, post-coloniale, mondiale. Dans ce contexte, le roman peut-il s’affirmer comme expression des «sans-voix», des minorités ignorées, des subjectivités effacées par la grande Histoire?Entrons dans les arcanes de la création grâce à nos invités: Créer des personnages, c’est devoir pénétrer l’esprit d’une époque, le Zeitgeist, des psychologies particulières. Leurs dialogues donnent la parole au passé… Le choix d’une époque est-il premierpour l’écrivain? Où se situe la liberté du romancier qui s’empare du passé, face aux connaissances historiques? Quelle part accorder au vrai, à la non-fiction?- L’œil du silence, Marc Lambron (Grasset, 470 p.)- 1941, Marc Lambron (Grasset, 416 p.)- Ce sont des choses qui arrivent, Pauline Dreyfus (Grasset, 234 p.)- Le Déjeuner des barricades, Pauline Dreyfus (Grasset, 234 p.)Avec :- Marc Lambron, de l’Académie Française, écrivain- Pauline Dreyfus, autrice