Nourrir le vivant

Cirad

Comment répondre durablement aux besoins alimentaires de dix milliards de personnes en 2050 ? Nourrir le vivant, le podcast du Cirad, part à la découverte de territoires et populations qui réinventent leur agriculture, et revisite ainsi notre rapport au monde vivant.

Saison 5 - Épisode 1 - 18/10/2024
Au milieu du XXe siècle, l’agriculture passe dans une ère de modernisation. Fertilisants, pesticides, mécanisation... L’ensemble de ces changements avait pour objectif d’augmenter les rendements, dans une optique de sécurité alimentaire. Une intensification qui a eu un autre impact : celui de la spécialisation dans les fonctions de chacun en agriculture, et notamment sur la sélection des plantes cultivées. Alors qu’avant, les paysans faisaient leur propre sélection sur la base des variétés qui avaient bien marché dans l’année, ce travail passe désormais dans les mains de gens dits « savants ». Chercheurs et firmes semencières se mettent à développer des variétés jugées performantes, pour ensuite les vendre aux agriculteurs. Problème : ces plantes naissent dans des champs expérimentaux boostés aux intrants chimiques. Dans de nombreux pays, ces semences « améliorées » ne sont presque pas utilisées. En Afrique de l’Ouest par exemple, elles concernent à peine 10 % des surfaces cultivées. Face à cette déconnexion avec les réalités de terrain, les programmes de sélection variétale doivent changer de cap...Avec:Didier Bazile, ingénieur agronome au Cirad Oumar Coumaré, ingénieur agronome à l’AOPP, l'Association des organisations professionnelles paysannes au MaliNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture et réalisation : Ysaline Sanguine. Mixage : Ysaline Sanguine. Identité graphique : Delphine Guard-Lavastre. Musique : uppbeat.io / Eyes Closed - Tobias Voigt.
Saison 3 - Épisode 6 - 07/07/2023
La moitié des poissons, crevettes et mollusques consommés à travers le monde est issue d’élevages. Ces dernières années, l’intensification de la production aquacole s’est accompagnée d’une utilisation abusive d’antibiotiques. Or, l’utilisation parfois inappropriée de ces médicaments favorise l’émergence et la dissémination des bactéries résistantes. C’est ce qu’on appelle l’antibiorésistance, un véritable défi pour la santé humaine, animale et environnementale à l’échelle globale. L’urgence se dessine : il faut promouvoir un usage prudent des antibiotiques, ainsi que des alternatives non médicamenteuses. C’est d’ailleurs le rôle que peuvent endosser certaines plantes dans les élevages aquacoles. Au Vietnam ou encore à Madagascar, des scientifiques s’intéressent à l’effet d’une alimentation enrichie en plantes pour les poissons. L’alternative semble très prometteuse.Avec :Samira Sarter, microbiologiste et adjointe à la direction du département Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux (PERSYST) du CiradSeyha Duk, directeur du laboratoire de microbiologie de l'Université royale d'agriculture (Royal University of Agriculture) du CambodgeNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Solène Moulin. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre.
Saison 3 - Épisode 4 - 23/06/2023
Saison 2 - Épisode 6 - 15/12/2022
Saison 2 - Épisode 4 - 02/12/2022
Dans certaines régions d’Afrique australe, la chasse est au cœur de l’identité culturelle mais aussi au cœur de la survie des populations rurales. C’est le cas de plusieurs zones forestières du Gabon, où la chasse est une source essentielle de nourriture et de revenus.Pour éviter que la demande croissante conduise à une exploitation jusqu’à épuisement de la faune sauvage, l’Etat gabonais a mis en place des restrictions légales très contraignantes pour les populations locales. Afin de contrebalancer ces restrictions, tout en assurant la durabilité de la ressource, des projets de développement se mettent en place. Parmi eux, le programme Sustainable Wildlife Managment, ou SWM, a pour but d’organiser la chasse de façon durable et légale ou, si ce n’est pas possible, de proposer des alternatives aux chasseurs. Ces initiatives visent à trouver des compromis entre conservation de la faune et sécurité alimentaire pour les populations rurales.Intervenant.es:Hadrien Vanthomme, spécialiste des dynamiques de populations animales au Cirad au sein de l’unité de recherche Forêts & Sociétés, et coordinateur du SWM programme au GabonMicheline Elogh'Asseko, facilitatrice pour le projet SWM auprès des communautés de chasseurs sur les terrains au GabonNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre.
Saison 2 - Épisode 3 - 25/11/2022
La faune sauvage d’Afrique australe est diverse et bien conservée, et ce notamment grâce à l’implantation de nombreuses aires protégées. A lisière de ces zones de conservation, les habitants doivent cohabiter avec cette vie sauvage – éléphants, lions…Ces populations, qui ont été écartée des politiques de conservation, sont pourtant celles qui vivent au contact de cette faune. Comment les remettre au cœur des processus de décision? C’est l’objectif du projet ProSuLi: que les habitants de ces zones deviennent les acteurs d’un développement qui concilie conditions de vie digne et préservation de la biodiversité. Pour les scientifiques en charge du projet, l’appropriation, par les populations locales, est un facteur clé de la réussite de tout projet de conservation.Intervenant.es :Alexandre Caron, écologue et vétérinaire dans l’unité de recherche ASTRE (Animal, santé, territoires, risques et écosystèmes) au CiradFebbie Dube, présidente de Malipati Nutritional GardenTrevor Makondo, secrétaire du comité de pilotage de ProSuLiHlowani Mousoliwa, chargé du comité de pilotage de ProSuLi et du groupe Eco-tourismeNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre.
Saison 2 - Épisode 1 - 10/11/2022
L’Amazonie, recouvre un trésor de biodiversité. Au Brésil, des femmes et des hommes vivent de cette richesse, à travers l’exploitation du bois. Pour être pérenne, cette économie dépend de l’accès à une certaine diversité d’arbres, ainsi qu’à son renouvellement.Aujourd'hui, les modèles d’exploitation ne permettent pas ce renouvellement. Les scientifiques réfléchissent donc à une meilleure cohabitation entre les humains et les forêts qu'ils peuplent. Sur les sites expérimentaux du réseau Tropical managed Forests Observatory au Brésil, les chercheurs suivent l’évolution des forêts pour créer des modèles d’exploitations durables. Car c’est là que réside tout l'enjeu de la préservation de la biodiversité : protéger les forêts tropicales tout en permettant aux populations d'y vivre et d'en tirer parti.Intervenants :Plinio Sist, directeur de l’unité de recherche Forêts & Sociétés du Cirad et coordinateur du réseau TmFO (Tropical managed Forests Observatory)Lucas Jose Mazzei de Freitas, ingénieur forestier, chercheur à l’Embrapa, un organisme de recherche brésilien autour de l'agronomie et de l'élevageNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre.
Saison 1 - Épisode 6 - 01/04/2022
Pourquoi le Brésil ne parvient-il pas à modifier son système alimentaire ? Dans ce pays grand comme vingt fois la France, l’agrobusiness - c’est à dire la production agro-industrielle conventionnelle de masse – prédomine, avec un cout élevé en intrants chimiques, du fret longue distance et du gaspillage. Par ailleurs, l’agriculture entrepreneuriale monopolise plus de 75% des terres exploitables, n’en laissant qu’une infime partie pour les exploitations familiales, paysannes et autochtones. Alors, comment faire évoluer le système vers des processus et une organisation plus durables ? Eric Sabourin et Camila Lago Braga tentent d’éclaircir le rôle joué par les politiques publiques brésiliennes alimentaires et d'agroécologie dans ce phénomène.Intervenant·e·s :Eric Sabourin: chercheur au Cirad au sein de l’unité de recherche ART-DEV (Acteurs, Territoires, Ressources pour le Développement), spécialiste des politiques publiques brésiliennes relatives à l’agroécologie et l’agriculture familiale.Camila Lago Braga : agronome et sociologue, doctorante à l’université fédérale du Rio Grande do Sul à Porto Alegre, en accueil au Cirad dans l'unité ART-Dev.Nourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre.
En Afrique de l’Ouest, les difficultés d’accès à l’énergie sont telles que les entreprises agroalimentaires préfèrent s’installer en ville ou dans leurs périphéries, loin des zones où sont récoltées leurs matières premières. Mais accéder à ces zones urbaines nécessite l’usage de camions polluants, l’acheminement et le stockage altèrent une partie des produits et les emplois restent concentrés en ville. Résultat : un impact environnemental négatif, beaucoup de gaspillage et du travail en moins en zone rurale. Partant de ce constat, les équipes du projet Biostar ont fait le double pari de rendre ces PME autonomes énergétiquement afin qu’elles puissent s’implanter en campagne et de limiter leurs dépendances aux énergies fossiles en valorisant leurs résidus jusqu’à présent considérés comme des déchets. Comment ? En transformant les résidus alimentaires tels que les coques, les noyaux ou encore les boues de barattage ou de pressage en énergie ! En adoptant cette solution, les entreprises pourraient voir leurs coûts de production baisser et leurs offres d’emploi augmenter.Intervenant·e·s :Joël Blin, chercheur au Cirad au sein de l’Unité BioWooEB (bio-énergie), coordinateur du projet BioStarSarata Bostal, présidente de l'Association Paoline, une PME burkinabè de transformation de la manguePlus d'informations sur le projet Biostar :https://www.cirad.fr/dans-le-monde/cirad-dans-le-monde/projets/projet-biostarNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre.
Saison 1 - Épisode 3 - 11/03/2022
On pense souvent, à tort, que les systèmes traditionnels de distribution urbains, comme les marchés par exemple, vont disparaître au profit de systèmes plus modernes, comme les supermarchés. Pourtant, dans les villes du Sud, différentes formes d’approvisionnement coexistent et se combinent. À Hanoi, au Vietnam, pour pouvoir répondre aux besoins des foyers les plus modestes et les plus pauvres, la vente de rue côtoie les petits marchés, les boutiques - souvent tenues par des femmes -, les supermarchés et les commerces en ligne. Tout l’enjeu de cette cohabitation repose donc sur une meilleure organisation de la production par la coopération entre les différents acteurs pour garantir les bonnes pratiques en termes de qualité, d’hygiène et d’éthique. Car au-delà d’un antagonisme PME versus grande distribution, à Hanoi, les systèmes alimentaires se réinventent.Intervenant·e·s :-Paule Moustier, spécialiste de l’agriculture urbaine et directrice de l’unité de recherche MOISA au Cirad- Dao The Anh, agroéconomiste, partenaire de recherche du Cirad et vice-président de l’Académie des Sciences Agricoles au VietnamNourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique :Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre.
Saison 1 - Épisode 1 - 25/02/2022
Et si on apprenait à écouter les enfants, à leur donner la parole, pour transformer nos systèmes alimentaires ? La restauration scolaire est un moment clé dans l’éducation à l’alimentation et à la santé. Et pour mettre en place des dispositifs raisonnés, la ville de Montpellier a décidé de travailler avec les enfants, les parents et lesproducteurs locauxpour développer le projet “Ma cantine autrement” : 25 mesures liées à la lutte contre le gaspillage, à la reconnexion avec l’agriculture, ou encore à l’éducation au bien manger. Une démarche qui inspire d’autres collectivités, comme celle de Rufisque au Sénégal, car à l’international, pour changer les façons de consommer, le plus efficace et parfois de compter sur la coordination des acteurs locaux et… sur les plus jeunes !Intervenant·es :Nicolas Bricas, socio-économiste au Cirad et président de la chaire Unesco Alimentation du monde.Luc Lignon, directeur de la politique alimentaire à la ville de Montpellier et à la métropole.Marie Massart, adjointe au Maire de Montpellier, déléguée à la politique alimentaire et l’agriculture urbaine.Nourrir le vivant est un podcast produit par le Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement). Écriture : Émilie Drugeon. Réalisation et mixage : Benoit Laur. Production déléguée : Binge Audio Creative. Musique originale : Julien Picard. Identité graphique : Patricia Doucet & Delphine Guard-Lavastre.